La filière visuelle : modes d’exercice, pratiques professionnelles et formations

La filière visuelle, qui est clairement identifiée au sein de la médecine et touche une fonction sensorielle clé, s’adresse à une très grande majorité de la population. Une mission d’inspection générale a été chargée d’évaluer, d’une part, ses modes d’exercice et ses pratiques professionnelles avec l’objectif de diminuer les délais d’accès aux soins, et d’autre part, l’évolution associée des formations conduisant à ses métiers.

Le contenu du rapport

La filière visuelle emploie en France environ 60 000 professionnels (principalement des ophtalmologistes, des orthoptistes et des opticiens-lunetiers). Elle est financée à hauteur de dix milliards d’euros environ, essentiellement par les assureurs complémentaires et, à titre subsidiaire, par l’assurance maladie.
Elle a fait l’objet de multiples réformes de son organisation, de la formation de ses professionnels et de son financement depuis les années deux mille, réformes qui se poursuivent avec l’entrée en vigueur au 1er janvier 2020 du panier de soins optiques garanti sans reste à charge.
Cette filière a également manifesté des capacités réelles d’innovation et d’adaptation, notamment au travers du développement volontariste du travail aidé et des équipes de soins pluri-professionnelles. Néanmoins, elle fait face à des difficultés aussi sérieuses que durables de dépistage et d’accès aux soins.
La mission a concentré ses travaux et ses préconisations sur le périmètre libéral, le dépistage et le traitement des troubles de la réfraction par la prescription de verres correcteurs, qui sont au coeur du problème majeur d’accès aux soins que connaît cette filière ainsi que sur la formation des orthoptistes, opticiens-lunetiers et optométristes.
Le rapport énonce vingt-huit nouvelles propositions tournées vers les objectifs d’un raccourcissement, à horizon de deux-trois ans, des délais d’accès à la prescription de verres correcteurs et de la modernisation des formations des niveaux licence et master.

Les auteurs

  • Stéphane Elshoud, IGÉSR

  • Jean‐Robert Jourdan, Louis‐Charles Viossat, Françoise Zantman, Inspection générale des affaires sociales

Mots clés

Santé publique, troubles et pathologie visuels, enseignement supérieur, formation

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