Le contenu du rapport
Les auditions conduites ont montré qu’au-delà des aspects techniques la problématique de ces accidents se situe principalement au niveau d’un manque d’expérience et d’une méconnaissance des risques du pilotage. L’élément humain constitue donc le facteur contributif prépondérant des accidents, et plus particulièrement dans la phase de récupération d’un homme à l’eau. Face à ce constat, la mission recommande en priorité de renforcer la formation de tous les pilotes.
La mission a pu constater que deux systèmes de sécurité permettant de couper immédiatement le moteur en cas de danger pour l’un, et de sécuriser le passage de la manette de gaz par le point mort pour l’autre, pouvaient assurer un meilleur soutien technique au pilote, principalement au cours de manœuvres déterminantes pour la survie des personnes à l’eau. Aussi, la mission recommande de renforcer ces deux dispositifs.
La réglementation relative au balisage des zones d’activités est adaptée mais doit être mieux partagée, mieux signalée et faire l’objet d’une communication large et répétée pour être davantage comprise et respectée. Quant à l’installation d’un carénage d’hélice, la mission a conclu qu’une obligation systématique pour l’ensemble des embarcations à moteur utilisées dans la plaisance et pour les activités de loisirs nautiques serait prématurée et inadaptée.
Face à une évolution rapide des technologies et des activités, un recensement permanent, exhaustif et caractérisé des accidents, dont la mission a constaté l’insuffisance, s’avère indispensable pour produire des analyses et des recommandations de nature à maintenir un haut niveau de sécurité des pratiques.
Les auteurs
- France Poret, inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche
- Jean-Luc Le Liboux, inspection générale des affaires maritimes
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