Pilotage et cohérence de la carte des langues

[Avril 2005] Les inspections générales ont constaté que les incertitudes du pilotage national en matière de pilotage de la carte des langues se traduisent par la diffusion d'instructions peu explicites, l'absence de fixation d'objectifs chiffrés, de moyens spécifiques pour y parvenir et de cadrage des pratiques académiques.

Les rectorats ne sont pas amenés à rendre des comptes sur leur politique de manière précise. Même si les académies ont désormais une connaissance satisfaisante de l'existant en matière de carte des langues enseignées, elles sont loin cependant de disposer d'un schéma directeur pluriannuel qui fixerait le cadre de leur politique linguistique et servirait de document de référence pour l'ensemble des écoles et établissements. La mission a relevé également que l'enseignement des langues souffrait globalement d'une absence d'évaluation, qu'il s'agisse de celle concernant les compétences et les capacités des élèves ou de celle de l'ensemble des dispositifs particuliers d'enseignement. Enfin, et de façon contradictoire avec les objectifs nationaux fixés depuis des années et renouvelés récemment, la mission a constaté un appauvrissement considérable de la variété des langues enseignées, qui, malgré une palette extrêmement large, tendent à se réduire de plus en plus sur l'anglais 1re langue et l'espagnol 2e langue.