bo Le Bulletin officiel de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports

Le Bulletin officiel de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports publie des actes administratifs : décrets, arrêtés, notes de service, etc. La mise en place de mesures ministérielles et les opérations annuelles de gestion font l'objet de textes réglementaires publiés dans des BO spéciaux.

Jeunesse et vie associative

Vie associative

Mise en œuvre de Guid'Asso

NOR : MENV2306862J

Instruction du 2-3-2023

MENJ - DJEPVA - SD1B

Texte adressé aux préfètes et préfets de région ; aux préfètes et préfets de département ; aux préfets représentants de l'État dans les territoires d'outre-mer ; au haut-commissaire de la République en Polynésie française ; au haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie ; aux recteurs et rectrices de région académique ; aux recteurs et rectrices d'académie ; aux directeurs et directrices académiques des services de l'éducation nationale ; aux secrétaires générales et secrétaires généraux de région académique ; aux déléguées régionales et délégués régionaux académiques à la jeunesse, à l'engagement et aux sports ; aux conseillères et conseillers de directeurs académiques des services de l'éducation nationale en matière de jeunesse, d'engagement et de sports ; à la directrice de la cohésion sociale, du travail, de l'emploi et de la population de Saint-Pierre-et-Miquelon ; au directeur du service territorial jeunesse et sports de Wallis-et-Futuna ; à la directrice générale de la cohésion et des populations de la Guyane

Les associations jouent un rôle fondamental dans la vie collective de la Nation et le fonctionnement de notre modèle de société. Tout au long de la crise sanitaire traversée elles ont œuvré pour maintenir nos liens sociaux, pour accompagner la jeunesse et cultiver la solidarité. Les associations représentent par ailleurs 10 % de l'emploi privé. Or, elles ont encore démontré leur faculté de rebond rapide en cas de crise pour développer l'emploi.

En parallèle, le secteur associatif traverse des mutations structurelles et conjoncturelles importantes. Les associations doivent faire face à la complexification croissante de l'environnement juridique et réglementaire encadrant leurs activités, voire de leur environnement économique et social avec de nouveaux acteurs. Malgré un bénévolat marqué par une vitalité importante en France, le constat d'un essoufflement du bénévolat dirigeant est partagé. Ces difficultés multifactorielles croissantes appellent à améliorer en permanence la manière dont les associations doivent être accompagnées dans leur quotidien.

Pour répondre aux besoins croissants d'information, d'orientation, de conseil et d'accompagnement des bénévoles, l'État a créé depuis plus de quinze ans le label « centres de ressources et d'information des bénévoles » (Crib) attribué à des associations régies par la loi du 1er juillet 1901 ou par le Code civil local. En complément de leur action et de celle des réseaux et regroupements, les dispositifs locaux d'accompagnement (DLA), visés par la loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l'économie sociale et solidaire, sont conventionnés par l'État pour accompagner et conseiller les structures constituées sous la forme de coopératives, de mutuelles et d'associations de l'économie sociale et solidaire ou agrées « entreprise solidaire d'utilité sociale » qui sont créatrices d'emploi et engagées dans une démarche de consolidation ou de développement de leur activité.

La nécessité impérieuse de redessiner l'organisation de l'accompagnement local des associations a été démontrée par plusieurs rapports remis au Parlement et au Gouvernement que ce soit par l'inspection générale, des parlementaires ou le Mouvement associatif. Ils font état d'un manque de structuration et d'articulation entre les acteurs de l'appui aux associations, d'une carence en matière de visibilité et de lisibilité pour les associations et pour les partenaires, de disparités territoriales avec des zones blanches et enfin, d'une fragilité des modèles socio-économiques des acteurs de l'appui aux associations mettant en risque l'ensemble de l'organisation.

Les délégués à la vie associative ont vu leurs missions précisées par la circulaire du Premier ministre n° 5811/SG du 29 septembre 2015. Le délégué départemental à la vie associative (DDVA) assure la coordination des centres de ressources de son territoire permettant de répondre aux besoins qu'il aura évalués par rapport à l'offre de services et à la structure du secteur associatif sur son territoire. Dans ce cadre, le délégué régional à la vie associative (DRVA) doit assurer la coordination stratégique des DDVA tout en veillant à garantir leur liberté de manœuvre opérationnelle au niveau départemental.

Le décret n° 2020-1542 du 9 décembre 2020 relatif aux compétences des autorités académiques dans le domaine des politiques de la jeunesse, de l'éducation populaire, de la vie associative, de l'engagement civique et des sports et à l'organisation des services chargés de leur mise en œuvre rappelle que la délégation régionale académique à la jeunesse, à l'engagement et aux sports assure l'animation et la coordination de la politique publique de la vie associative et de l'engagement civique en assurant les actions de soutien à la vie associative. Il prévoit aussi la compétence du service départemental à la jeunesse, à l'engagement et aux sports pour mettre en œuvre dans le département les politiques relatives au développement et à l'accompagnement de la vie associative, du bénévolat et du volontariat.

Les délégués à la vie associative sont placés dans ces services sur lesquels les préfets disposent d'une autorité fonctionnelle et tout spécifiquement sur les délégués à la vie associative placés sous l'autorité directe des préfets en vertu de la circulaire du 29 septembre 2015 précitée. Ces délégués mènent une mission interministérielle qui mobilise les services de l'État, les collectivités et les partenaires publics et privés dans la transversalité que recouvre la vie associative.

La présente instruction s'appuie sur cette organisation territoriale de l'État pour réformer la structuration de l'appui à la vie associative locale au bénéfice des très petites associations de bénévoles comme des associations plus importantes ou encore de celles qui se développent, en partenariat avec les acteurs associatifs et leurs fédérations, les autorités publiques concernées par le secteur associatif et les organismes sociaux comme la Caisse nationale des allocations familiales et la Caisse centrale de mutualité sociale agricole.

La nouvelle structuration de l'appui à la vie associative locale a pour objectif de :

  1. garantir un accès gratuit et de proximité et permettre une meilleure lisibilité du nouveau réseau ;
  2. renforcer les acteurs de l'appui et développer un socle de qualité apporté aux bénéficiaires ;
  3. mettre en réseau et favoriser l'interconnaissance de ces acteurs ;
  4. co-construire une stratégie territoriale durable de l'appui aux associations.

Elle impose une organisation du réseau (1), une cartographie dynamique et régulière des besoins et de l'offre d'accompagnement du secteur associatif local (2), une gouvernance associant l'ensemble des acteurs à tous les échelons géographiques (3), une animation du réseau par l'État et son(ses) partenaire(s) associatif(s) (4).

Elle exige une autorisation préalable de l'État approuvant les acteurs membres du réseau (5) qui pourront bénéficier de la marque (6) et d'un soutien financier multipartite (7) et suppose de soutenir, d'une part, la montée en compétence des acteurs de l'appui sur le territoire par la formation initiale et continue, par les outils nécessaires pour remplir leur mission, par la mutualisation des pratiques et, d'autre part, d'accompagner la reconnaissance de la profession (8).

1. L'organisation du réseau

Les organismes composant la nouvelle structuration de l'accompagnement local de la vie associative portant la dénomination Guid'Asso, forment un réseau de proximité d'accueil, d'orientation, d'information et d'accompagnement des dirigeants bénévoles ou salariés d'associations loi 1901 ou de droit local d'Alsace-Moselle ainsi que de porteurs de projets associatifs quels que soient le domaine d'intervention et le territoire d'implantation, sans condition, selon le principe d'universalité.

Le réseau comprend trois missions distinctes. Chaque organisme qui bénéficie de l'autorisation de l'État pour faire partie du réseau, remplit au moins l'une de ces trois missions :

1. la prescription, l'orientation dont l'objet est de :

  • orienter le demandeur vers la structure adaptée à son besoin ;
  • faciliter la mise en relation (transmission des coordonnées d'une ou des personnes de contact).
    Ce qui implique de connaître les organismes ou les réseaux partenaires extérieurs (associatifs, publics ou privés) du territoire ;

2. l'information dont l'objet est de :

  • apporter une information adaptée à la demande ou au besoin des acteurs associatifs, sans que cela nécessite une recherche approfondie ;
  • faire connaître les outils existants (sites ressources, guides, fiches techniques) et les modalités d'accès à ceux-ci ;
  • expliciter les principales démarches obligatoires (création, modification, immatriculation, dissolution, demande de subvention) et leurs étapes.
    Ce qui implique de disposer d'une documentation de base actualisée, d'une formation adaptée et d'avoir une parfaite connaissance des outils et démarches administratives ;

3. l'accompagnement généraliste et spécialiste dont l'objet est de :

  • évaluer le(s) besoin(s) et attente(s) du demandeur et élaborer un diagnostic individualisé ;
  • apporter les informations, connaissances et les conseils adaptés à la situation particulière du demandeur pour structurer ses projets ;
  • mettre en place un accompagnement pendant un temps donné et un suivi individualisés.
    Ce qui implique, le cas échéant, de disposer d'une formation adaptée, de mobiliser les ressources extérieures nécessaires et de favoriser la mise en lien avec des associations locales du territoire portant des projets similaires ou complémentaires.

L'ensemble des acteurs autorisés par l'État participant à ce réseau devront :

  • capitaliser, diffuser et mutualiser des informations et des ressources utiles à la mise en œuvre des projets associatifs et au développement de la vie associative ;
  • s'impliquer activement dans le réseau : participation et contribution au réseau (utilisation et partage d'outils, contribution aux chantiers du réseau, présence aux temps de vie du réseau).

2. Cartographie régulière des besoins et de l'offre d'accompagnement du secteur associatif local

Le développement du réseau Guid'Asso s'appuie sur un diagnostic et une observation permanents du tissu associatif qui nourrissent l'établissement et l'actualisation d'un schéma directeur régional afin de s'adapter aux besoins spécifiques des territoires et veiller à réduire leurs disparités au sein de la région. Des outils sont créés pour ce faire. Ce schéma directeur régional devra s'appuyer sur les besoins identifiés de son territoire d'intervention et mesurer les impacts de l'action menée.

3. La gouvernance

Le pilotage stratégique du réseau Guid'Asso doit s'appuyer sur des instances. Cette gouvernance du réseau associant l'ensemble des acteurs s'articule à tous les échelons géographiques.

À l'échelon national, la direction de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative co-anime, avec le Mouvement associatif, le réseau. Elle intervient sur la capitalisation de l'outillage produit et la validation d'un cadre commun et en est le garant. Elle mobilise et facilite la formalisation de partenariats interministériels, publics avec des acteurs clés (comme la Cnaf, la CCMSA, etc.) et les partenaires nationaux. Elle intervient dans la valorisation de l'action auprès des partenaires et du grand public (par le biais de supports existants, comme le site associations.gouv.fr). Elle favorise la mobilisation et la diffusion de l'information via la tenue régulière d'une instance de suivi nationale impliquant les partenaires et le réseau.

Au niveau régional, le délégué régional à la vie associative prévu par circulaire du Premier ministre n° 5811/SG du 29 septembre 2015, dans sa fonction d'animation aux côtés du Mouvement associatif régional, a pour responsabilité de co-construire le schéma territorial et d'accompagner sa mise en œuvre. Un comité stratégique régional Guid'Asso est constitué du Mouvement associatif régional, du conseil régional et de tous les partenaires institutionnels et associatifs pertinents à mobiliser. Des liens peuvent être établis entre le comité stratégique régional et la commission régionale du fonds pour le développement de la vie associative instituée par l'article 6 du décret n° 2018-460 du 8 juin 2018 relatif au fonds pour le développement de la vie associative et mentionnée à l'article 5 du décret n° 2020-1542 du 9 décembre 2020 relatif aux compétences des autorités académiques dans le domaine des politiques de la jeunesse, de l'éducation populaire, de la vie associative, de l'engagement civique et des sports et à l'organisation des services chargés de leur mise en œuvre. Ce comité stratégique régional est consulté pour avis sur le choix des partenaires associatifs départementaux.

À l'échelon départemental, le délégué départemental à la vie associative prévu par circulaire du Premier ministre précitée du 29 septembre 2015 met en œuvre la mesure en mobilisant les partenaires clés de son territoire. Les étapes de mise en œuvre sont précisées dans le guide de l'essaimage disponible dans l'espace Guid'Asso sur Resana. Il instruit notamment les demandes d'autorisation des acteurs du réseau et contrôle le service rendu notamment lors du renouvellement de l'autorisation octroyée sur la base du cadre précisé en annexe.

La gouvernance régionale et départementale s'appuie notamment sur les chartes existantes comme la charte d'engagements réciproques ou facilite la signature de nouvelles chartes. Les conventions cadres nationales doivent être déclinées notamment par le biais de ces instances (convention Cnaf). Une articulation et une complémentarité peut être recherchée avec la gouvernance de la stratégie régionale de l'économie sociale et solidaire.

4. L'animation du réseau

La coordination et l'animation opérationnelle du réseau Guid'Asso est assurée, de façon complémentaire :

  • au plan régional, par le délégué régional à la vie associative pour l'État en partenariat avec le Mouvement associatif régional ;
  • au plan départemental, par le délégué départemental à la vie associative pour l'État en complémentarité avec un partenaire associatif départemental (ou un consortium de partenaires départementaux dont les compétences sont complémentaires) soutenu financièrement (voir point 7) à la suite d'un appel à manifestation d'intérêt fondé sur le schéma directeur régional et qui permette de mettre en exergue :
    • la connaissance du territoire et des acteurs associatifs ;
    • l'ancrage territorial et l'expérience en matière d'appui à la vie associative ;
    • la capacité à mettre en réseau et à animer ;
    • la capacité à coordonner des actions de montée en compétences ;
    • la capacité à être partenaire de l'État, dans le respect des rôles de chacun ;
    • et la capacité à faire commun du partenaire associatif.

5. L'autorisation

Les organismes composant la nouvelle structuration de l'appui à la vie associative locale doivent au préalable obtenir une autorisation de l'État dont les conditions et les modalités d'octroi, de résiliation et de contrôle sont précisées en annexe. Le partenaire associatif départemental, ou le cas échéant le consortium, bénéficie aussi de l'autorisation de l'État de l'usage de la marque.

6. La marque

L'obtention de l'autorisation ouvre le droit à l'usage de la marque déposée Guid'Asso reproduite ci-dessus dans les conditions fixées par le règlement d'usage et la charte d'utilisation à titre gratuit. L'autorisation d'utiliser la marque est strictement personnelle. Elle ne peut en aucun cas être cédée ou transmise, par quelque moyen que ce soit. Le bénéficiaire de l'autorisation ne bénéficie d'aucun droit exclusif d'usage de la marque, ni d'aucun droit acquis au maintien de son autorisation d'utilisation de la marque. Il ne pourra prétendre à aucune indemnisation du fait de la résiliation ou du non renouvellement de l'autorisation d'utilisation de la marque.

Cette marque collective propriété de l'État permet d'identifier les services de proximité d'accueil, d'orientation, d'information et d'accompagnement des associations sur l'ensemble du territoire. Cette marque est indispensable au regard de l'exposition du signe au public, du nombre de structures ayant vocation à l'utiliser, voire du risque d'appropriation et de détournement par des tiers.

La marque couvre les classes de services 35, 36, 38, 41 et 45 (classification internationale de Nice). Elle couvre le territoire français y compris la Polynésie française. La marque pourra être utilisée avec la mention de la mission de l'organisme parmi les missions précisées au point 1) ainsi qu'avec la mention territoriale définie en accord avec l'État, conformément à la charte graphique.

7. Le soutien financier multipartite

L'obtention de l'autorisation permet aussi d'obtenir des subventions de fonctionnement dédiées inscrites au programme 163 pour les acteurs qui remplissent les missions information ou accompagnement précitées. Les subventions sont imputées sur le budget opérationnel du programme 163 sur l'activité animation de la vie associative locale sur la ligne 0163-01. Le partenaire associatif départemental, ou le cas échéant le consortium, et le Mouvement associatif régional bénéficient de subvention de fonctionnement imputées sur la même activité dans le cadre de leur projet d'animation du réseau.

Ces subventions sont octroyées par le recteur de la région académique délégué responsable en budget opérationnel de programme (RBOP) du préfet de région, ou, par délégation, par le secrétaire général de la région académique ou par subdélégation par le délégué régional académique à la jeunesse, à l'engagement et aux sports après instruction du délégué départemental à la vie associative et, le cas échéant, par le délégué régional à la vie associative, sauf en Guyane, à Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna, eu égard à la compétence de la directrice générale de la cohésion et des populations de la Guyane, de la directrice de la cohésion sociale, du travail, de l'emploi et de la population de Saint-Pierre-et-Miquelon et du directeur du service territorial jeunesse et sports de Wallis-et-Futuna. Les modèles de conventions et les modalités d'évaluation des structures sont précisées dans le guide de l'essaimage disponible dans l'espace Guid'Asso sur Resana.

8. Le soutien de la montée en compétence des acteurs de l'appui sur le territoire et l'accompagnement de la reconnaissance de la profession

Le délégué régional à la vie associative accompagne le réseau départemental des DDVA. En lien avec le Mouvement associatif régional, il élabore et met en œuvre un plan régional de formation des acteurs de l'appui co-construit avec les échelons départementaux et une mission d'observation qui permet d'être en veille sur les besoins et de faire évoluer le schéma territorial et le plan de formation.

9. Mesures transitoires

Le label Crib est abrogé, remplacé par l'autorisation prévue au point 5. Les services continueront de faire application de l'annexe 3 de l'instruction n° DJEPVA/DGCS/CGET/2017-194 du 19 décembre 2017 relative aux subventions d'appui au secteur associatif versées par l'intermédiaire du Fonds de coopération de la jeunesse et de l'éducation populaire (Fonjep) pour les postes Crib en cours à la date de la présente instruction jusqu'à leur échéance et leur éventuelle transformation en autres postes Fonjep. L'association qui jouit du label Crib mais qui ne bénéficie pas actuellement d'une subvention annuelle ou pluriannuelle de la part du service qui a attribué le label, ou qui n'a pas fait l'objet d'une évaluation au cours des vingt-quatre derniers mois, doit être évaluée sur la base des conditions prévues par l'instruction du 19 décembre 2017 précitée, dès que nécessaire à compter de la date de publication de la présente instruction, en vue d'obtenir l'autorisation prévue au point 5.

Les autres labels privés ou les conventionnements effectués en application du décret n° 2015-1103 du 1er septembre 2015 relatif au dispositif local d'accompagnement ne sont pas affectés mais leurs bénéficiaires ont vocation à bénéficier de l'autorisation prévue au point 5. Les anciennes missions d'accueil et d'information des associations (Maia) doivent être articulées au réseau Guid'Asso et permettre d'apporter un appui. Le délégué départemental à la vie associative s'assure que les acteurs de l'ancienne Maia participent au réseau Guid'Asso dont la gouvernance remplace cette Maia.

Pour le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, et par délégation,
Le directeur de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative,
Thibaut de Saint-Pol

Annexe - Conditions de l'autorisation préalable de l'État délivrée aux organismes composant la nouvelle structuration de l'appui à la vie associative locale

Seules les structures autorisées par l'État font partie du réseau Guid'Asso et bénéficient du droit à l'usage de la marque déposée et de ses variantes Guid'Asso - Orientation, Guid'Asso - Information, Guid'Asso - Accompagnement généraliste, Guid'Asso - Accompagnement spécialiste y compris territoriales.

1. Conditions communes à toutes les appellations Guid'Asso

Sont éligibles à l'autorisation, les personnes morales de droit public, les associations, les fondations et les entreprises solidaires d'utilité sociale bénéficiant de l'agrément prévu par l'article L. 3332-17-1 du Code du travail qui respectent les conditions suivantes :

  • être ancrées dans leur environnement local depuis plusieurs années et être identifiées par une partie des associations locales ou leurs bénévoles ;
  • proposer un service accessible gratuitement à l'ensemble des associations, sans condition, selon le principe d'universalité ;
  • proposer un service d'information qui complète le maillage territorial du réseau Guid'Asso ;
  • garantir une information ou un accompagnement objectif.

Ainsi que, pour les autres entreprises solidaires d'utilité sociale agréées :

  • respecter des règles de nature à garantir la transparence financière ;
  • respecter les principes du contrat d'engagement républicain.

Et au surplus, pour les associations et les fondations :

  • répondre à un objet d'intérêt général comprenant le soutien à la vie associative ;
  • présenter un mode de fonctionnement démocratique.

Les personnes morales de droit public, les associations les fondations et les entreprises solidaires d'utilité sociale bénéficiaires de l'autorisation doivent s'engager à signer puis respecter les valeurs et principes d'actions énoncés dans la charte du réseau Guid'Asso disponible dans le guide de l'essaimage Guid'Asso sur Resana et à participer à un temps d'intégration et/ou une formation initiale et continue proposée ainsi qu'à respecter les chartes d'utilisation et graphique de la marque Guid'Asso disponibles dans la rubrique https://www.associations.gouv.fr/comment-faire-partie-du-reseau-guid-asso.html.

2. Conditions spécifiques selon les appellations Guid'Asso

a. Appellation Guid'Asso - Orientation

Outre les conditions communes précitées, les personnes morales de droit public, les associations et les fondations démontrent une organisation et des moyens compatibles avec le fait :

  • d'assurer une mission d'accueil des acteurs associatifs, adaptée aux publics ;
  • d'assurer une mission d'orientation vers les autres structures Guid'Asso, selon les besoins identifiés.

b. Appellation Guid'Asso - Information 

Outre les conditions communes précitées, les structures Guid'Asso - Information doivent :

  • assurer une mission d'accueil des acteurs associatifs, adaptée aux publics et personnalisée (nommer une ou plusieurs personnes référentes) ;
  • assurer une mission d'information sur les éléments essentiels de la vie associative, adaptée à la demande ou au besoin des acteurs associatifs, et expliciter les principales démarches administratives ;
  • mettre à disposition une documentation de base actualisée et faire connaître les outils existants ;
  • assurer une mission d'orientation vers les autres structures Guid'Asso, selon les besoins identifiés.

c. Appellation Guid'Asso - Accompagnement généraliste

Outre les conditions communes précitées, les structures Guid'Asso - Accompagnement généraliste doivent :

  • assurer une mission d'accompagnement des acteurs associatifs, adapté aux publics et personnalisé :
    • évaluer le(s) besoin(s) et attente(s) du demandeur et élaborer un diagnostic ;
    • apporter les informations, connaissances et les conseils adaptés à la situation particulière du demandeur pour l'accompagner à structurer ses projets sur les questions transversales liées à la vie associative (connaissances juridiques, financières et comptables, méthodologie de projet, connaissances transversales sur la fonction employeur, etc.) ;
    • mettre en place un accompagnement et un suivi individualisés et/ou collectif, le cas échéant ;
  • nommer une personne référente dédiée à la mission (idéalement à raison d'un équivalent temps plein [ETP] ou a minima de 0,5 ETP) ;
  • s'appuyer sur un ou plusieurs lieux d'accueil ouverts et/ou sur rendez-vous, au moins 2,5 jours par semaine ;
  • mobiliser les ressources extérieures éventuelles nécessaires à ceux-ci ;
  • favoriser la mise en lien des associations locales du territoire ;
  • capitaliser, diffuser et mutualiser des informations et des ressources utiles à la mise en œuvre des projets associatifs et au développement de la vie associative ;
  • s'impliquer activement dans le réseau : participation et contribution au réseau (utilisation et partage d'outils, contribution aux chantiers du réseau, présence aux temps de vie du réseau).

Elles peuvent en outre concevoir et mettre en place des formations à destination des acteurs associatifs (bénévoles, salariés).

d. Appellation Guid'Asso - Accompagnement spécialiste

Outre les conditions communes précitées, les structures Guid'Asso - Accompagnement spécialiste doivent :

  • assurer une mission d'accompagnement des acteurs associatifs dans leur domaine d'expertise (thématique ou secteur d'activité), adapté aux publics et personnalisé :
    • évaluer le(s) besoin(s) et attente(s) du demandeur et élaborer un diagnostic ;
    • apporter les informations, connaissances et les conseils adaptés à la situation particulière du demandeur pour l'accompagner à structurer ses projets sur les questions ou enjeux liés au domaine d'expertise de la structure ;
    • mettre en place un accompagnement et un suivi individualisés et/ou collectif, le cas échéant
  • nommer une personne référente dédiée à la mission ;
  • s'appuyer sur un ou plusieurs lieux d'accueil ouverts et/ou sur rendez-vous, au moins 1 jour par semaine ;
  • mobiliser les ressources extérieures éventuelles nécessaires à ceux-ci ;
  • favoriser la mise en lien des associations locales du territoire ;
  • capitaliser, diffuser et mutualiser des informations et des ressources utiles à la mise en œuvre des projets associatifs et au développement de la vie associative en lien avec le domaine d'expertise de la structure ;
  • s'impliquer activement dans le réseau : participation et contribution au réseau notamment en lui apportant son expertise (utilisation et partage d'outils, contribution aux chantiers du réseau, présence aux temps de vie du réseau).

Elles peuvent en outre (condition non obligatoire) concevoir et mettre en place des formations dans le domaine d'expertise de la structure, à destination des acteurs associatifs (bénévoles, salariés).

3. Procédure d'octroi de l'autorisation, de résiliation et de contrôle

En application du 5° du I. de l'article 8 du décret n° 2020-1542 du 9 décembre 2020, la demande d'autorisation est faite auprès du service départemental à la jeunesse, à l'engagement et aux sports (SDJES) de la direction des services départementaux de l'éducation nationale, territorialement compétent au regard du siège de l'organisme ou de son établissement secondaire qui va délivrer le service. Pour ce faire, les structures adressent leur première demande d'autorisation et de renouvellement au moyen d'un dossier spécifique pour chaque mission sur l'outil Démarches simplifiées dont les liens sont disponibles dans la rubrique https://www.associations.gouv.fr/comment-faire-partie-du-reseau-guid-asso.html.

Dans un délai de deux mois après réception de la demande, le délégué départemental à la vie associative instruit la demande, à moins que le dossier concerne un périmètre interdépartemental nécessitant une instruction coordonnée par le délégué régional à la vie associative, puis recueille l'avis du comité stratégique régional prévu au point 3 de l'instruction, avant autorisation. L'absence de réponse vaut refus. L'autorisation prend la forme d'une convention d'autorisation pour une durée de 3 ans.

Par délégation de compétence du préfet de département compétent en matière d'accompagnement au développement de la vie associative, au directeur académique des services de l'éducation nationale (Dasen) ou au recteur de région académique qui aura lui-même délégué la compétence au Dasen, le chef du SDJES qui aura reçu délégation du Dasen conclut les conventions d'autorisation, sauf dans les départements et régions d'outre-mer (Drom) ainsi qu'à Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna où le délégué régional académique à la jeunesse, à l'engagement et aux sports de Guadeloupe, de Martinique, de Mayotte, de La Réunion, la directrice générale de la cohésion et des populations de la Guyane, la directrice de la cohésion sociale, du travail, de l'emploi et de la population de Saint-Pierre-et-Miquelon et le directeur du service territorial jeunesse et sports de Wallis-et-Futuna, concluent les conventions d'autorisation.

La participation au réseau Guid'Asso est volontaire. Toute structure désirant se retirer du réseau devra informer formellement les animateurs du réseau de sa volonté de résilier la convention à l'expiration d'un délai de deux mois suivant l'envoi d'une lettre recommandée avec accusé de réception.

En cas de manquement du bénéficiaire aux conditions de l'autorisation ainsi qu'aux dispositions du règlement d'usage de la marque, l'administration lui notifie les manquements constatés par tous moyens. À compter de la réception de la notification, le bénéficiaire de l'autorisation dispose d'un délai de 30 jours pour se mettre en conformité et en informer l'administration ou faire valoir ses arguments. À défaut de mise en conformité dans le délai précité ou si les arguments développés sont rejetés, l'administration confirme sa décision par une résiliation par lettre en recommandé avec accusé de réception. Le retrait de l'autorisation entraîne le retrait du droit d'usage de la marque.

Au terme de la convention, la conclusion éventuelle d'une nouvelle convention est subordonnée à la production des justificatifs permettant le contrôle au plan quantitatif et l'évaluation qualitative contradictoire des engagements précisés par le cadre de référence annexé à la convention, avant le terme de celle-ci par le délégué départemental à la vie associative ou, le cas échéant, coordonnés par le délégué régional à la vie associative. Ce contrôle et cette évaluation prennent en compte le contrôle des financements publics octroyés et les critères d'évaluation propres éventuels de la convention de subvention conclue par le recteur de la région académique délégué RBOP du préfet de région, ou, par délégation, par le secrétaire général de la région académique ou par subdélégation par le délégué régional académique à la jeunesse.