Agression de Samara à Montpellier : premiers éléments de l'enquête de l'Inspection générale commandée par la ministre

Comme annoncé, l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche a remis ce vendredi 12 avril à Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, les premiers éléments de l’enquête qu’elle avait immédiatement commandée pour faire toute la lumière sur l’agression de la jeune Samara le 2 avril dernier à Montpellier à proximité de son établissement. Ces premiers résultats font état de situations conflictuelles complexes et d’un usage malveillant des réseaux mais doivent encore être complétés par les travaux de la mission qui se poursuivra la semaine prochaine.

Présente au collège Arthur Rimbaud dès le 5 avril, la mission a mené plus d’une vingtaine d’entretiens. Compte tenu de la période de vacances scolaires, de l’enquête judiciaire en cours et de la vive émotion chez les proches de l’adolescente et la communauté éducative, la mission n’a pas encore pu auditionner tous les témoins, notamment les élèves. Elle a longuement entendu la mère de Samara mais elle n’a pas encore pu entendre la victime elle-même.

À ce stade, et sous réserve d’un certain nombre de vérifications à venir, il ressort de ces premiers éléments d’enquête que :

  • Sur les élèves concernés, les situations sont conflictuelles et complexes mais connues de l’établissement et suivies de près. La mission continuera à examiner l’ensemble du travail effectué dans l’établissement en matière de suivi médical, d’accompagnement des élèves, de vie scolaire, y compris sur la mise en œuvre des dispositifs de lutte contre le harcèlement ;
  • Un usage malveillant et étendu des réseaux sociaux, notamment au travers des comptes "Fisha", semble à l’origine de l’agression. Ces comptes permettent la diffusion de photos-montages humiliants et de vidéos détournées à l’origine d’un climat d’agressivité entre élèves. Les propos en cause apparaissent marqués par un caractère sexiste et sexuel.

La mission poursuivra ses travaux la semaine prochaine sur place, en parallèle de l’enquête judiciaire. Dans l’attente des conclusions définitives de cette mission pour prendre, le cas échéant, les décisions qui s’imposent, la ministre rappelle sa confiance dans les équipes de l’Éducation nationale pour mettre en œuvre la politique de lutte contre le harcèlement, qui constitue une priorité absolue du Gouvernement.

Mise à jour : avril 2024