Bonnes postures et poids du cartable

Le poids du cartable et ses conséquences sur la santé des élèves sont une préoccupation du ministère chargé de l'Éducation nationale, qui s'engage pour lutter contre les charges excessives à tous âges de la scolarité et leurs effets sur la santé des élèves. Il attache également une grande importance à la posture à l'école et à la maison et aux pathologies dorsales.
Port de charges et poids du cartable
Éduquer les enfants au port de charges et à la manipulation d'objets prévient d'éventuels problèmes. La façon de lever et porter des charges est importante car la colonne vertébrale est sollicitée. Les jambes doivent être fléchies. La charge doit toujours être soulevée au plus près du corps. Pencher le buste en gardant les jambes tendues est mauvais pour le dos.
Le poids du cartable n'est pas le seul responsable des problèmes de dos mais peut les aggraver. Un cartable est adapté au niveau d'enseignement de l'élève, à son âge et sa morphologie. Il est pratique, facile à manipuler et n'excède pas 10 % du poids de l'enfant.
Les établissements et leurs comités d'éducation à la santé, à la citoyenneté et à l'environnement, les réseaux d'établissements, les collectivités ou encore les éditeurs sont impliqués dans l'allègement du poids des cartables et déploient des solutions matérielles et logistiques permettant de soulager le dos des élèves et de limiter les besoins quotidiens du transport des cartables.
Des initiatives favorisent l'allègement du poids des cartables grâce à l'implication des collectivités et des établissements :
- cofinancement de l'équipement des élèves en dispositifs numériques mobiles à usages collectifs ou individuels
- dématérialisation des manuels et accessibilité via les espaces numériques de travail (ENT)
- disponibilité de banques de ressources numériques éducatives
- etc.
La mise à disposition de casiers fermés voire parfois la double collection de manuels sont des mesures locales qui allègent significativement le poids des cartables.
Éducation gestuelle pour prévenir le mal de dos
De bonnes habitudes d'hygiène de vie préviennent le mal de dos : limitation de la position assise, des heures passées devant la télévision et autres écrans, des jeux vidéos et pratique d'une activité physique régulière.
L'activité physique régulière, diversifiée et sollicitant l'ensemble du corps développe les ressources physiques et la motricité. Le travail en EPS renforce la mobilité articulaire et les muscles de façon équilibrée. Les élèves apprennent à veiller à leur santé et à leur bien-être.
Dans tous les cas, il est nécessaire de se lever et de bouger au moins une fois par heure et maximum toutes les deux heures pour limiter les risques liés à la sédentarité.
Matériel de classe adapté
Le matériel utilisé en classe contribue à limiter les douleurs vertébrales. Le confort des élèves est respecté pendant les cours, déplacements, activités physiques et sportives et travaux pratiques en laboratoire.
Le matériel de classe :
- soulage les efforts de maintien et de posture
- est réglable pour s'adapter à l'âge et à la morphologie de l'enfant
- n'est pas utilisé pour un autre usage que celui pour lequel il est prévu
Travailler devant un ordinateur
A l'école ou à la maison, un bon poste de travail est composé d'une table qui permet d'y reposer les poignets et d'un écran légèrement en dessous des yeux, d'un siège pivotant et réglable en hauteur, d'un repose-pieds et d'un bon éclairage.
Des pauses courtes et régulières, a minima toutes les vingt minutes pendant au moins 20 secondes, sont nécessaires lorsque l'on travaille devant un écran pour éviter la fatigue visuelle et le stress. Lors de ces pauses, regarder au loin régulièrement repose et protège les yeux.
Travailler à la maison : les bons gestes
Écrire, réviser, lire, faire des fiches, etc., semblent être des efforts légers pour les élèves mais leur nature répétitive et les postures prises pour exercer ces activités peuvent provoquer des douleurs.
Il convient alors de comprendre les zones corporelles à risque afin de limiter les postures contraignantes.
Avec archiclasse.education.fr, découvrez en infographies des conseils pour adopter les bons gestes et les postures adéquates quand on travaille ou étudie à la maison.

JE TRAVAILLE DANS LE SALON SUR UNE TABLE BASSE
POSTURE CONTRAIGNANTE :
-
Dos courbé
-
Plan de travail trop haut par rapport à l’assise
-
Effort au niveau du bas du dos
POSTURE À ADOPTER :
-
Avant bras et poignets en appui et libérant l’effort des épaules
-
Cou droit ou à un angle entre 0° et 40°
-
Support improvisé pour une assise adaptée à la hauteur du plan de travail
-
Dos maintenu en appui
Je vérifie la hauteur de mon plan de travail :
- Mes coudes ne doivent pas être trop hauts,
- Mes épaules ne doivent pas être en tension,
- Et mon cou ne doit pas être trop en extension ou flexion.

JE TRAVAILLE DANS LA CUISINE SUR UNE TABLE
POSTURE CONTRAIGNANTE :
- Ordinateur disposé de telle sorte qu’il n’est pas possible de mettre ses avant bras et poignets en appui sur le plan de travail
- Dos courbé
- Pieds en tension sans appui
POSTURE À ADOPTER :
- Ordinateur disposé de telle sorte qu’il est possible de mettre ses avant bras et poignets en appui sur le plan de travail
- Épaules détendues et à bonne hauteur du plan de travail
- Utilisation du repose-pied sur l'assise
- Dos maintenu en appui sur le dossier de la chaise
Si la chaise est trop haute par rapport à la table, j’essaie de surélever mon plan de travail avec des livres ou autre. Si je suis trop bas, je me rehausse.
Je fais en sorte que mon avant-bras et mes poignets reposent sur le plan de travail, en les relevant si besoin (je peux utiliser des torchons pliés et empilés).
Je fais en sorte de reposer mes pieds pour ne pas les laisser pendre, si je n’ai pas de support pour mes pieds, je peux me servir d’une boîte ou d’une valise.
Si la posture assise est contraignante, j’alterne avec une posture 'assis debout' en m’appuyant sur la chaise haute sans m’assoir ; cela me permet de détendre mes jambes et d’avoir le dos droit.

JE TRAVAILLE SUR LE CANAPÉ OU LE LIT
POSTURE CONTRAIGNANTE
- Support non solide
- Poignet et avant-bras en tension
- Poignet, coude en tension
- Cou en appui
POSTURE À ADOPTER
- Support improvisé pour l'avant-bras et le poignet
- Cou droit ou à un angle entre 0° et 40°
- Support solide faisant office de plan de travail
- Dos maintenu en appui
Sur le lit, je fais attention à ne pas rester trop longtemps en tailleur, e dos courbé ou sur le ventre, les bras tenant la tête.
J’essaie d’alterner mes postures, (allongé, en tailleur, assis, debout) afin de ne pas mettre trop de pression sur mon dos et mes épaules.
J’essaie de travailler sur un plan de travail solide (mettre ses feuilles sur un classeur rigide, l’ordinateur ou la tablette sur un livre plutôt que sur ses genoux).
Je fais en sorte d’avoir un appui sur le dos et non au niveau du cou afin de ne pas le fatiguer ou le heurter.
Je fais en sorte d’avoir un appui sous mon avant-bras utilisé pour écrire, en le surélevant à l’aide d’un coussin ou d’une couverture pliée.

JE TRAVAILLE DANS LA CHAMBRE À MON BUREAU
POSTURE CONTRAIGNANTE :
-
Cou en forte flexion
-
Espace de travail non organisé et limitant les postures et gestes
-
Dos courbé en appui
-
Pieds en tension sans appui
POSTURE À ADOPTER :
-
Cou droit ou à un angle entre 0° et 40°
-
Espace de travail organisé de manière à ce que les avant bras et les poignets soient en appui
-
Support improvisé pour une assise adaptée à la hauteur du plan de travail
-
Dos maintenu en appui
-
Repose-pied improvisé
- Je prends le temps d’organiser mon bureau pour ne pas être gêné dans ma posture, j’essaie de libérer un maximum d’espace pour poser mes avant‑bras et mes poignets pour ne pas être dans une posture inconfortable.
- Si mon assise le permet, je maintiens mon dos droit et en appui sur le dossier afin de ne pas le fatiguer et de maintenir mon cou droit.
- Je repose mes pieds sur l’assise si elle le permet sinon je peux utiliser une valise ou des dictionnaires empilés.
Texte de référence
Poids du cartable
Circulaire du 11 janvier 2008
Mise à jour : avril 2025