L’égalité des filles et des garçons est un principe fondamental inscrit dans le code de l'éducation. Elle encourage un climat scolaire serein, assure un cadre protecteur - sans comportements ni violences sexistes - et elle favorise la mixité et l'égalité en matière d'orientation.
Le Président Emmanuel Macron a déclaré l'Égalité entre les femmes et les hommes "grande cause nationale" du quinquennat.
Le comité interministériel du 8 mars 2018 a défini les mesures clés pour transmettre et diffuser la culture de l'égalité :
- Un "référent Égalité" dans chaque établissement scolaire.
- Formation de l’ensemble de la communauté éducative à la déconstruction des préjugés et à la prévention du harcèlement et des violences sexistes et sexuelles.
- Mise à disposition d'outils relatifs à l’égalité filles-garçons, les usages d’Internet et du numérique et la lutte contre le cyber-harcèlement dans la mallettedesparents.
- Instaurer la parité dans les instances représentatives des élèves.
- Promouvoir la mixité des filières et des métiers, en se fixant des objectifs chiffrés par filière et en utilisant le stage d’orientation de 3ème pour faire découvrir des filières peu mixtes.
Le code de l'éducation rappelle que la transmission de la valeur d'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l'école primaire. Cette politique publique est une condition nécessaire pour que, progressivement, les stéréotypes s'estompent et que d'autres modèles de comportement se construisent sans discrimination sexiste ni violence. Elle a pour finalité la constitution d'une culture de l'égalité et du respect mutuel.
Les établissements sont invités à inscrire cette problématique dans leur règlement intérieur et à mettre en place, dans le cadre des comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC), des actions de sensibilisation et de formation dédiées. Les écoles, collèges et lycées sont également incités à nouer des partenariats, notamment avec des acteurs du monde économique et professionnel ou du secteur associatif, pour développer des projets éducatifs autour de l'égalité.
Toute parole sexiste et tout acte déplacé fait l’objet d’une sanction. La sanction peut aller du rappel à l’ordre à l’exclusion de l’élève. Dans le cadre des mesures de responsabilisation, inscrites dans l’échelle des sanctions depuis 2011, l’éducation nationale entend développer les stages de sensibilisation à l’égalité entre les filles et les garçons. Organisés dans le cadre de l’établissement ou d’un réseau d’établissements, ils ont vocation à se développer à compter de la rentrée 2018, en dehors des heures de cours, par exemple le mercredi ou le samedi matin. Ces stages s’articuleront avec les actions de prévention collectives menées dans les établissements scolaires.
Pour ce qui concerne les contenus d'enseignement, le socle commun de connaissances, de compétences et de culture et les programmes d'enseignement moral et civique ainsi que les quatre parcours éducatifs de l'élève (parcours citoyen, parcours d'éducation artistique et culturelle, parcours éducatif de santé, parcours Avenir) identifient précisément le respect de l'autre sexe et le refus des stéréotypes parmi les compétences sociales et civiques que tout élève doit acquérir.
Les enseignements permettent de transmettre cette culture de l’égalité, grâce à la littérature, à l’histoire, aux cours d'enseignement moral et civique, et de sciences et vie de la Terre. Dans ce domaine, il est essentiel d’éduquer au respect du corps de l’autre et de lutter contre l’exposition à la pornographie, tout en veillant à ce que l’enseignement soit pleinement adapté à chaque niveau d’âge.
Socle commun de connaissances de compétences et de culture
Dès l'école primaire, les filles obtiennent de meilleurs résultats scolaires que les garçons. Elles redoublent moins, leur taux de réussite au diplôme national du brevet et au baccalauréat est plus élevé.
À la fin du collège, quels que soient leur milieu social d’origine ou leur réussite scolaire, les filles s’orientent davantage vers l’enseignement général et technologique que vers l’enseignement professionnel (et très rarement dans les sections industrielles).
Dans l’enseignement général et technologique, elles délaissent plus facilement les filières scientifiques et techniques. Elles choisissent également des options différentes des garçons.
Après le baccalauréat, dans les classes préparatoires aux grandes écoles, 74 % des élèves des filières littéraires sont des filles, pour 30 % des élèves de filières scientifiques. Seulement 29 % des diplômes d’ingénieurs sont délivrés à des femmes.
Les différences d’orientation entre filles et garçons ont des conséquences sur leur insertion dans l’emploi.
Filles et garçons continuent à se conformer à ce qui est présenté comme leur domaine respectif de compétence dans les schémas socioprofessionnels fortement stéréotypés. Cette persistance des choix sexués est autant le fait des garçons que des filles :
par exemple :
Lors de l'accompagnement des élèves dans la conception de leurs projets de poursuite d'études ou d'insertion professionnelle, une action spécifique est menée pour lutter contre les stéréotypes et promouvoir, auprès des filles comme des garçons, les filières qui sont les moins mixtes.
La convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif (2013-2018) traduit la conviction selon laquelle la réussite de tous les élèves est liée à la manière dont l’École porte le message de l’égalité, l’incarne et en assure l’effectivité.
Destinée à ancrer l’égalité entre les filles et les garçons dans les pratiques des acteurs de l’école, cette convention ouvre trois chantiers prioritaires :
Ces trois chantiers se concrétisent, dans les académies, sous la forme d’actions pédagogiques et éducatives spécifiques. Les objectifs de la convention s’incarnent dans les projets d’école ou d’établissement, en articulation étroite avec les comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté et les instances de la vie lycéenne pour l’enseignement secondaire.
Le réseau des personnes chargées de mission académique "égalité filles-garçons" assure la coordination et le suivi des actions menées dans les écoles et les établissements scolaires.
La mise en œuvre de la politique éducative en faveur de l’égalité entre les filles et les garçons à l’École repose à la fois sur la formation, initiale et continue, de l’ensemble des personnels, et sur la prise en compte de l'égalité au cœur des enseignements et de la pratique pédagogique.
L’ensemble de la communauté éducative est formée à la déconstruction des préjugés et à la prévention du harcèlement et des violences sexistes et sexuelles.
Les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) intègrent dans les enseignements du tronc commun la mobilisation contre les stéréotypes, notamment sexistes, et les discriminations ainsi que la promotion de l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes.
Un parcours de formation à distance sur l’égalité entre les filles et les garçons, disponible sur la plateforme M@gistère, est accessible aux enseignants et stagiaires inscrits en master "métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation".
Outre le renforcement de la formation des personnels, le ministère met également à disposition des outils visant à prévenir les situations de harcèlement en y intégrant la prévention des violences et des discriminations à caractère sexiste ou sexuel :
Depuis la rentrée 2018, chaque établissement nomme un référent égalité. Leur rôle consiste à diffuser une culture de l’égalité au sein de l’école en sensibilisant les élèves par :
Les référents égalité agissent en lien avec les responsables de l’orientation, de l’éducation à la sexualité, de la prévention de la violence et du harcèlement, et de la vie collégienne et lycéenne de l’établissement.
Un site internet dédié met à disposition des "Outils pour l'égalité entre les filles et les garçons".
Réalisé par Canopé, l'opérateur de création et d'accompagnement pédagogiques du ministère, ce site est structuré autour de quatre rubriques : "Fondements et enjeux", "Agir en classe", "Agir dans l'école" et "Se former/S'informer". Il a été conçu pour s'adresser à tous les publics :
La parité pour les représentants des élèves aux conseils académiques de la vie lycéenne (CAVL), Conseil national de la vie lycéenne (CNVL), conseils de vie collégienne (CVC) et Conseil supérieur de l'éducation (CSE) a été est instaurée par la loi relative à l'égalité et à la citoyenneté du 27 janvier 2017.
L'introduction de la parité dans ces instances de la vie collégienne et lycéenne donne lieu à un accompagnement auprès des élèves et personnels. Ce nouveau contexte permet aux personnels de l'éducation de s'emparer de la question de la représentation démocratique, à l'échelle de l'établissement et dans l'ensemble de la société, notamment sous l'angle des inégalités entre les femmes et les hommes.
Dans la logique du renforcement du dialogue entre l’École et les parents, la mise en œuvre des actions pour l’égalité entre filles et les garçons à l’École doit faire l’objet d’une information complète aisément accessible et régulière auprès des parents et de leurs représentants qui siègent au Conseil d'École, dans les écoles maternelles et élémentaires, ou au Conseil d'Administration, dans les collèges et les lycées.
La mallette des parents intègre des outils relatifs à l’égalité filles-garçons, les usages d’Internet et du numérique et la lutte contre le cyber-harcèlement.
Le 8 mars est une journée de sensibilisation et de mobilisation des élèves des écoles, collèges et lycées en faveur des droits des femmes et de leur participation à la vie économique et politique, mais aussi en faveur de l'égalité hommes-femmes.
Journée internationale des droits des femmes
La journée du 25 novembre est consacrée à l'élimination de la violence à l'égard des femmes, qui constitue une violtation des droits de la personne humaine. Cette violence est également une conséquence de la discrimination à leur égard, dans la loi autant que dans la pratique, ainsi que des inégalités persistantes entre hommes et femmes.
Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes
À l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, cette série de données statistiques renseigne sur la réussite comparée des filles et des garçons depuis l’école jusqu’à l’entrée dans la vie active.
Filles et garçons sur le chemin de l'égalité
L'égalité entre les filles et les garçons, entre les femmes et les hommes, dans le système éducatif - vol. 2
Consulter la revue Éducation & formations n° 97
Éduscol
dossier : l'égalité filles/garçons
missions du comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté
Outils pour l'égalité entre les filles et les garçons
Outils pour l'égalité entre les filles et les garçons
Onisep
Des métiers et des formations ouverts aux filles comme aux garçons. Des infos et des témoignages de parcours réussis. Des séquences pédagogiques pour les équipes éducatives.
Égalité Filles - Garçons sur le site de l'Onisep
Code de l'éducation
Article 121-1 du code de l'éducation
Loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République
Loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013
Bulletin officiel n° 6 du 7 février 2013
Convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif 2013-2018
Décret n° 2012-1097 du 28 septembre 2012
Décret relatif au comité interministériel aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes
Mise en œuvre de la politique éducative en faveur de l'égalité entre les filles et les garçons à l'École
circulaire n°2015-003 du 20 janvier 2015
Programmes d'enseignement moral et civique
Bulletin officiel spécial n°6 du 25 juin 2015
Mise à jour : décembre 2018