Protection et accompagnement du proviseur du lycée Maurice Ravel et sécurité de l'établissement : face aux menaces le ministère de l'éducation nationale n'abandonne jamais ses agents

Le mercredi 28 février, le proviseur du lycée Maurice Ravel, à Paris, faisait l’objet de menaces de mort sur les réseaux sociaux, après avoir demandé à une élève de retirer son voile dans l’établissement, c’est-à-dire la stricte application de la loi républicaine.

Immédiatement après la survenance de ces faits inacceptables, la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse les a condamnés et a apporté son soutien au proviseur. L’institution scolaire a fait bloc derrière lui et la communauté éducative. Plusieurs actions ont été conduites, par les services académiques et les forces de l’ordre, pour assurer sa protection, ainsi que la sécurité de l’établissement.

Dès le jeudi 29 février, plusieurs équipages de la police nationale ont été mobilisés autour de l’établissement, avec un suivi renforcé par les forces de l’ordre pour protéger le proviseur, sous la forme notamment d’une ligne d’appel prioritaire. 

De même, les équipes académiques mobiles de sécurité ont été immédiatement déployées dans l’établissement et y ont assuré une présence durable. 

Nicole Belloubet s’est rendue dans le lycée, accompagnée de la directrice de l’académie et du préfet de police, pour venir à la rencontre du proviseur et de l’équipe éducative, réaffirmant le soutien total de l’institution scolaire et le caractère intangible des principes de la République, en particulier la laïcité.

Sur le plan judiciaire, une mobilisation importante de tous les services de l’État a également permis des résultats rapides et efficaces. 

Dès la connaissance des faits, le rectorat de Paris a réalisé un signalement au procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale, et les menaces en ligne ont également été signalées au ministère de l’Intérieur (plateforme PHAROS), pour les faire retirer dans les plus brefs délais. 

Le parquet national de lutte contre la haine en ligne a dès lors ouvert une enquête du chef de menaces de mort. Afin qu’il puisse être accompagné humainement et financièrement dans ses démarches judiciaires, le proviseur a bénéficié de la protection fonctionnelle octroyée par le ministère dès le vendredi 1er mars. 

Cette enquête a conduit à de premiers résultats significatifs. Deux individus identifiés comme à l’origine des menaces, pourtant sans lien avec l’établissement, ont été interpellés. L’un d’entre eux doit être jugé le 23 avril à Paris.

Après la décision du proviseur, compréhensible au regard de la gravité des attaques dont il a fait l’objet, toutes les équipes de l’Éducation nationale demeurent mobilisées. Les services de l’Académie de Paris continueront à l’accompagner dans l’ensemble de ses démarches, comme cela a été fait depuis le début de cette affaire.  

La sécurité de l’École et le respect des lois de la République restent et demeurent la priorité de la ministre.

Mise à jour : mars 2024