Les partenaires liés à la mémoire

La mémoire des événements qui ont marqué notre société moderne est étudiée en classe comme un objet d’histoire. Elle trouve également un écho dans la communauté éducative grâce aux partenariats institutionnels et associatifs, permettant aux écoles, collèges et lycées de développer des projets, notamment avec des musées et des lieux de mémoire, parfois à l’occasion de commémorations nationales ou locales.

Institutions publiques

Ministère des armées

La direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA) du ministère de la défense participe à la mise en œuvre de la politique de l'État dans le domaine de la mémoire des guerres et conflits contemporains, élaborant le programme commémoratif correspondant et soutenant des actions visant à mieux faire connaitre ces évènements par le grand public. À ce titre, chaque année, elle soutient financièrement des projets éducatifs liés à la mémoire dans le cadre d’une commission mixte avec les ministères chargés de l’éducation nationale et de l’enseignement agricole (Commission interministérielle de coopération pédagogique).

Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG)

L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), opérateur du ministère des armées, agit pour la préservation de la mémoire : il valorise les valeurs qui ont guidé l'engagement de la France dans les conflits contemporains. Les services départementaux de l’ONACVG proposent des actions pour les écoles et les établissements scolaires :

  • organisation d'actions éducatives parmi lesquelles :
    • le concours des Petits artistes de la mémoire, qui permet aux écoliers de CM1-CM2 de mieux comprendre la vie des combattants de la Grande Guerre en retraçant l'histoire d'un Poilu originaire de leur département, de leur commune ou parfois même de leur famille
    • le concours "Bulles de mémoire", destiné à tous les collégiens et tous les lycéens et qui permet aux élèves d’exprimer leur créativité et de mener une réflexion autour d’un thème annuel portant sur la mémoire des conflits contemporains
  • participation aux cérémonies commémoratives locales et nationales
  • soutien à des voyages scolaires sur des lieux de mémoire
  • conception et diffusion d’outils pédagogiques portant sur des sujets historiques et mémoriels
  • etc.

Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage (CNMHE)

Le Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CNMHE), créé par la loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance des traites et des esclavages comme un crime contre l’humanité, émet des avis et recommandations au Gouvernement. Il s’intéresse à l’histoire de la traite, de l’esclavage, et leur abolition, sur des questions relatives à la recherche, à l’enseignement, à la mémoire et la transmission.

Mission de la mémoire de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions (MMETA)

Groupement d’intérêt public créé le 5 mai 2017 à l’initiative de l’État, de grandes institutions nationales et des acteurs de la mémoire de l’esclavage, la Mission de la mémoire de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions est chargée de préparer la création d’une future fondation pour la mémoire de l’esclavage.

Archives de France

Le Service interministériel des archives de France dépend du ministère de la culture et assure le contrôle des archives nationales et des services départementaux d'archives. Écoles et établissements scolaires sont encouragés à établir des liens avec les services éducatifs des archives départementales afin de :

  • profiter d’outils pédagogiques
  • construire des ateliers adaptés aux élèves
  • faire découvrir à ces derniers la grande richesse du patrimoine conservé par les archives

Fondations et associations de mémoire

Fondations mémorielles

Ce sont des interlocuteurs privilégiés dans la réflexion civique, historique et pédagogique sur les événements marquants de notre histoire.

Cinq fondations s’intéressent particulièrement à l’histoire de la seconde guerre mondiale :

Ces fondations participent au jury du Concours national de la Résistance et de la Déportation. Ce concours repose sur la réalisation de devoirs individuels ou de travaux collectifs portant sur un thème national. Il permet aux élèves de découvrir le témoignage d’anciens résistants et déportés. Créé en 1962 à la suite d’initiatives associatives, ce concours, qui a pour objectif de susciter une réflexion civique auprès des jeunes générations, rassemble environ 40 000 candidats chaque année.

Une nouvelle fondation mémorielle devrait voir le jour pendant l’année 2019/2020, dédiée à la mémoire de l'esclavage, de la traite et de leurs abolitions. La Fondation pour la mémoire de l’esclavage aura notamment pour objectifs :

  • soutien d’actions éducatives telles que le concours "la Flamme de l’Egalité" (s’adressant à tous les élèves à partir du cycle 3, ce concours, organisé par les ministères chargés de l'éducation nationale et des Outre-mer, en lien avec le CNMHE et avec le soutien de la DILCRAH, vise à faire connaître l'histoire de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions, de leurs survivances comme de leurs effets et de leurs héritages contemporains)
  • participation aux cérémonies locales et nationales
  • organisation de voyages mémoriels
  • conception et diffusion d’outils pédagogiques
  • etc.

Associations mémorielles

De nombreuses associations nationales ou locales régies par la loi de 1901, intervenant sur l’ensemble du territoire métropolitain et ultramarin, constituent le paysage mémoriel français : associations d’anciens combattants, d’anciens résistants, d’anciens déportés, etc. Parmi elles, figure l'une des plus anciennes associations de France : le Souvenir français.

Le Souvenir français est une association reconnue d’utilité publique, fondée en 1887, qui est investie d’une triple mission :

  • conserver le souvenir de ceux qui sont morts pour la France
  • entretenir les monuments élevés à leur mémoire
  • transmettre le flambeau du souvenir aux générations successives

Musées et lieux de mémoire

La visite des lieux de mémoire et des musées d’histoire, en France et à l’étranger, contribue au travail de mémoire.

Les services éducatifs de ces institutions culturelles et mémorielles participent à :

  • l’accueil des groupes scolaires
  • l’aide aux projets pédagogiques
  • la formation continue des enseignants
  • la conception de ressources pédagogiques

Le travail de mémoire se fait aussi par la fréquentation de lieux et par la découverte d’objets, d’œuvres et d’artistes qui témoignent des épisodes tragiques de l’histoire. Il peut s’inscrire dans les dispositifs d’éducation artistique et culturelle (classes à projet artistique et culturel, etc.). 

Participer aux commémorations nationales en lien avec les partenaires de l’éducation nationale

La communauté éducative est invitée à s'associer aux principales commémorations nationales qui ont lieu pendant l'année scolaire. Lors de ces temps forts, des actions peuvent être mises en œuvre avec les collectivités territoriales (notamment les communes) ainsi que les fondations et les associations de mémoire, les mémoriaux, les musées, etc. Ces journées offrent l'occasion aux enseignants de sensibiliser les élèves à des thématiques citoyennes.

Parmi les journées mémorielles intervenant lors de l’année scolaire figurent notamment :

  • 11 novembre : commémoration de l'Armistice de 1918
  • 27 janvier : Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l'humanité
  • dernier dimanche du mois d'avril : Journée du souvenir des victimes de la Déportation
  • 8 mai : commémoration de la Victoire de 1945
  • 10 mai : Journée nationale de la mémoire de la traite négrière, de l'esclavage et de leur abolition
  • 27 mai : Journée nationale de la Résistance

Mise à jour : octobre 2023