Moyennes de contrôle continu et résultats aux épreuves terminales du baccalauréat général

Ce document de travail porte sur l’analyse des écarts de notation entre contrôle continu et épreuve ponctuelle du baccalauréat général.

Pour des questions de représentativité et de significativité, la présente étude se restreint aux disciplines les plus représentées et aux établissements ayant un nombre suffisant d’élèves inscrits dans ces disciplines et notés dans le livret scolaire du lycéen (LSL). Il s’agit des disciplines suivantes :

  • Philosophie (tronc commun)
  • Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques-HGGSP
  • Mathématiques
  • Physique-Chimie
  • Sciences de la vie et de la terre-SVT
  • Sciences économiques et sociales-SES
  • Langues, littératures et cultures étrangères et régionales-LLCER
  • Éducation physique, pratiques et culture sportives-EPPCS

Toutes les observations présentées dans cette note sur l’analyse des écarts de notation entre contrôle continu et épreuve ponctuelle du baccalauréat général portent sur la session 2023. Les mêmes calculs ont été reproduits sur les données des sessions 2022 et 2024. Si les niveaux des écarts de notation peuvent varier d’une session à l’autre, les constats exposés dans la suite de ce document et portant sur la diversité des situations dans les établissements sont analogues.

A la session 2023 du baccalauréat général, les notes de contrôle continu sont souvent supérieures à celles des épreuves terminales en philosophie et HGGSP. A l’inverse, elles sont majoritairement inférieures en mathématiques. En effet, pour cette discipline, l’écart entre note de contrôle continu et note aux épreuves terminales est négatif dans les trois quarts des établissements. En physique-chimie et SES, les notes sont proches en valeur médiane mais plus dispersées aux épreuves terminales qu’au contrôle continu. L’adéquation entre les notes de contrôle continu et les notes aux épreuves terminales est plus forte en EPPCS, SVT et LLCER.

Dans toutes les disciplines et tous les enseignements, plus la note moyenne à l’épreuve terminale de l’établissement est élevée, plus l’établissement "sous-note" les élèves en contrôle continu. Pour une note d’épreuve terminale moyenne donnée, les disparités entre établissements sont élevées. En mathématiques, par exemple, pour une moyenne de 15 à l’épreuve terminale, les écarts de notation entre contrôle continu et note à l’épreuve terminale varient en général de 0 à - 4.

Les établissements privés sous contrat et ceux accueillant une population plus favorisée ont tendance à davantage sous-noter en mathématiques.  contrario, en physique-chimie, dans les établissements dont les élèves sont en moyenne plus défavorisés, l’écart de notation est plus souvent en faveur du contrôle continu. Pour les autres disciplines et enseignements, la distribution des écarts de notation est proche. On n’observe pas de différence de comportement de notation selon l’existence d’une offre post-bac dans l’établissement alors que l’écart de notation est un peu plus souvent en faveur du contrôle continu dans les établissements ruraux et ceux ayant une offre pédagogique réduite.

En portant l’observation au sein d’un même établissement, pour une discipline ou un enseignement donné, les écarts de notation peuvent être négatifs pour certains élèves et positifs pour d’autres. Un écart de notation nul en moyenne dans un établissement peut dissimuler des écarts de notation entre élèves plus ou moins forts, qui peut aussi avoir trait au profil des élèves au regard des modalités d’évaluation (contrôle continu ou examen). Quel que soit le niveau moyen d’écart de notation au sein d’un établissement, les élèves peuvent avoir des écarts proches les uns des autres ou dispersés. L’hétérogénéité des écarts de notation parmi les élèves est en général plus importante en HGGSP, SES, philosophie et SVT, un peu moins en EPPCS, LLCER, mathématiques et physique-chimie.

Certains établissements pour lesquels l’écart entre notes de contrôle continu et d’épreuve terminale est élevé montrent une forte homogénéité entre les élèves. Ainsi, parmi les établissements pour lesquels l’écart moyen entre note de contrôle continu et note aux épreuves terminales est inférieur à - 1 point en mathématiques, 28 % sous-notent plus de 80 % de leurs élèves. A l’inverse, parmi les établissements dont l’écart moyen de notation est supérieur à + 1 point en mathématiques, 16 % sur-notent plus de 80 % de leurs élèves. Cette proportion monte à 20 % en physique-chimie.

Référence : Document de travail - série études n°2025-E02, avril 2025, DEPP.
Éditeur : La direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP)
Adresse : 61-65, rue Dutot, 75735 Paris Cedex 15
Date de diffusion : avril 2025
e-ISSN : 2779-3532

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Mise à jour : avril 2025