Décharges d'enseignement des directeurs des écoles publiques de la ville de Paris : lancement d'une concertation
Élisabeth Borne, ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a demandé au recteur de l’académie de Paris, au secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale et à la directrice générale de l’enseignement scolaire d’engager dans les plus brefs délais une concertation avec la Ville de Paris afin de déterminer un régime de décharge d’enseignement des directrices et directeurs d’écoles publiques de Paris conforme à la réglementation. Les résultats de cette concertation sont attendus pour la fin du mois d’avril.
Depuis 1982, en vertu d’une convention liant l’État et la Ville de Paris, un régime de décharge d’enseignement dérogatoire au droit commun a été appliqué à l’ensemble des directrices et directeurs des écoles publiques parisiennes.
Un directeur d’école publique est ainsi déchargé de ses fonctions d’enseignement pour pouvoir se consacrer entièrement à des fonctions de direction à partir de 5 classes à Paris contre 13 classes ailleurs en France.
Aux termes de cette convention, la Ville remboursait chaque année à l’État le montant de la différence entre le régime de décharge d’enseignement prévu par les textes et le régime dérogatoire appliqué à Paris.
À compter de 2019, la Ville de Paris, qui avait réduit partiellement ses paiements à partir de 2017, a décidé de cesser de rembourser l’État des sommes dues, dont le total se montait à la fin de l’année scolaire 2023-2024 à environ 120 millions d’euros.
La Cour des comptes s’est saisie de ce dossier en 2024 et, par un référé du 16 septembre 2024, a enjoint à l’État de mettre fin dans les plus brefs délais à ce dispositif dérogatoire dépourvu de base légale ou réglementaire, qui fait peser sur le ministère une charge budgétaire indue et entraine une rupture d’égalité vis-à-vis des communes n’en bénéficiant pas.
Mise à jour : février 2025