Contribution des nouvelles technologies à l'évolution du système éducatif

[Mars 2007] Dans le cadre de la cinquième vague d'audits de modernisation de l'État, les inspections générales de l'éducation nationale, l'inspection générale des finances et le conseil général des technologies de l'information se sont interrogés sur la part que pouvaient prendre les TIC dans la modernisation du système éducatif, au niveau tant de la gouvernance du système, des pratiques pédagogiques et des apprentissages que du marché des ressources.

Le constat dressé est en demi-teinte. Il souligne que l'institution n'est pas en mesure de définir précisément ses attentes en matière de TICE, sauf à les limiter à l'acquisition du B2i par les élèves. Dès lors il ne saurait tirer un véritable parti de ces nouveaux outils. Les freins à l'usage restent nombreux, les disparités fortes et le marché peine à atteindre son niveau de viabilité.Il apparaît donc, en premier lieu, nécessaire de reconstituer d'abord un cadre de gouvernance national plus efficace. Celui-ci doit impliquer la direction pédagogique du ministère, chargée de concevoir et d'affirmer une politique d'ensemble, dont la mise en œuvre sera servie par des outils et des référentiels adaptés. La convergence des efforts de l'État et des collectivités territoriales est néanmoins décisive pour le développement des TICE et le rapport propose de faire du territoire académique un échelon de cohérence et un lieu de mutualisations de leurs initiatives respectives par le biais de plates-formes territoriales de services. Un troisième axe de propositions recommande à l'éducation nationale de mettre en place la conduite du changement des pratiques pédagogiques adaptée à l'enjeu. Le développement progressif des usages et de la demande devrait enfin  favoriser la viabilisation et la structuration du marché des ressources.

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