Construire l’égalité entre les filles et les garçons tout au long du parcours scolaire et universitaire

Presse

Depuis 2017, l’égalité entre les femmes et les hommes est la grande cause des deux quinquennats du président de la République. D’importants progrès ont été réalisés notamment grâce au plan interministériel Toutes et tous égaux, lancé en mars 2023 à l’initiative d’Élisabeth Borne, alors Première ministre. Au travers de 161 mesures, l’ambition de ce plan est d’accélérer l’égalité entre les femmes et les hommes, dans les domaines des violences faites aux femmes, de la santé des femmes, de l’égalité professionnelle et de l’éducation.

L’école et l’enseignement supérieur, parce qu’ils sont les premiers lieux de formation à la citoyenneté, jouent un rôle déterminant pour garantir l’égalité entre les femmes et les hommes. À travers une politique éducative promouvant une culture de l'égalité et du respect mutuel, auprès des élèves comme des personnels, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche porte à tous les niveaux le message d’égalité, afin de garantir à chacune et à chacun les mêmes chances de réussite.

"L’égalité est une priorité absolue : à chaque étape du parcours scolaire et universitaire, nous devons lever les freins, se débarrasser des stéréotypes et garantir à chaque élève, fille ou garçon, les mêmes opportunités de réussite. De l’école à l’enseignement supérieur, c’est tout notre système éducatif qui doit porter cette exigence, pour que l’avenir ne se conjugue plus au masculin ou au féminin, mais au talent et à l’ambition de chacun. Cela suppose un engagement sans faille, dans les contenus d’enseignement, dans l’orientation, dans la lutte contre toutes les formes de discrimination. C’est en faisant progresser l’école que nous ferons progresser la société tout entière." Élisabeth Borne, ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

La mise en place pour la rentrée scolaire 2025 du programme d’éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité (EVARS)

À la demande d’Élisabeth Borne, le Conseil supérieur des programmes avait été saisi en juin 2023 pour élaborer un projet de programme allant de la maternelle jusqu’à la classe de Terminale. Le programme EVARS a pour objectif de transmettre les valeurs fondamentales, telles que le respect de soi et des autres, de prévenir des discriminations, de promouvoir l’égalité et la lutte des stéréotypes et de lutter contre les violences et le harcèlement.

Après plusieurs mois de concertation, ce programme a été voté à l’unanimité par le Conseil supérieur de l’éducation en février 2025. Des séances de formation du personnel éducatif sont en cours, des livrets par niveau, avec des exemples de séances, seront diffusés prochainement.

Dès la rentrée prochaine, la mise en œuvre du programme EVARS contribuera à réduire les inégalités entre les filles et les garçons dès la maternelle.

La troisième campagne de labellisation "Égalité filles-garçons"

Lancé en mars 2022, le label "Égalité filles-garçons" a pour objectif de renforcer la culture du respect et de l’égalité entre les filles et les garçons. Il concerne tous les collèges et les lycées, publics et privés sous contrat, et se fonde notamment sur l’éducation contre les représentations stéréotypées, l’accompagnement de parcours de réussite pour les filles et les garçons, ou des choix d’orientation favorisant la mixité.

Le label vise par ailleurs à valoriser et à encourager les actions en faveur de la lutte contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles. Dans chaque académie, un ou une référente Égalité est notamment chargé d’accompagner l’engagement des collèges et des lycées dans la labellisation.

Trois niveaux de labélisation existent :

Niveau 1 : l’engagement d’une démarche d’égalité fille-garçon ;
Niveau 2 : l’approfondissement de cette démarche ;
Niveau 3 : la mise en œuvre d’un plan d’actions qui engage toute la communauté éducative.

Depuis le lancement de ce label, 1500 collèges et lycées en sont titulaires. À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le ministère dévoile les nouveaux établissements bénéficiaires du niveau 3 de ce label soit 33 établissements (voir liste en annexe).

Les établissements accédant au niveau 1 et niveau 2 seront connus d’ici la fin de l’année scolaire.

Le plan interministériel Toutes et tous égaux prévoit que l’intégralité des établissements soient engagés dans la démarche d’ici 2027.

Le soutien au programme TechpourToutes pour soutenir les filles et les jeunes femmes dans leurs parcours dans le numérique

Alors qu’aujourd’hui, seulement 27 % de femmes évoluent dans les métiers du numérique en France et 15 % dans ceux de la tech, le programme TechpourToutes, annoncé par Élisabeth Borne en mai 2023 et financé par France 2030, vise à promouvoir l'égalité femmes-hommes dans les métiers de la technologie et du numérique.

Soutenu par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ce programme propose aux lycéennes et étudiantes de 15 à 25 ans un dispositif complet d’accompagnement (mentorat, accès aux stages, entraide, soutien matériel et financier) pour définir leur projet, accéder aux formations diplômantes en informatique et en numérique, y réussir pleinement et s’insérer le mieux possible dans le monde professionnel.

La plateforme TechpourToutes a été lancée en mars 2025 et les actions de soutien et d’accompagnement vont se déployer progressivement dans les territoires d’ici la fin de cette année.

Une charte pour l’égalité filles-garçons dans les manuels scolaires

L’égalité est inscrite dans les programmes d’enseignement et plus généralement dans toutes les disciplines. Ainsi, en septembre 2024, les ministres de l’Éducation nationale et de la Culture, ont signé avec la directrice générale de l'association des Éditeurs d'éducation, une charte pour l'égalité filles-garçons dans les manuels scolaires.

Cette charte est le fruit d’une volonté commune de présenter une image égalitaire des femmes et des hommes et de faire reculer les stéréotypes de genre dans tous les aspects d'un manuel scolaire : textes d'information, énoncés d'exercices, iconographie, mise en page, etc. Elle concerne tous les savoirs transmis de la maternelle au lycée et est applicable à toutes les disciplines.

Elle s'articule autour de cinq grands principes : une représentation plurielle et équilibrée des femmes et des hommes, une plus grande visibilité des femmes dans le champ des savoirs passés et actuels, une présentation non sexiste des femmes et des hommes à tous les âges de la vie, des mises en situation ne renforçant pas les stéréotypes, un langage égalitaire simple. Ces derniers seront mis en œuvre par les maisons d’édition scolaires lors de la conception des nouveaux manuels.

Filles et garçons sur le chemin de l'égalité, de l'école à l'enseignement supérieur - Édition 2025

Comme chaque année, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) publie une série de données statistiques illustrant la réussite comparée des filles et des garçons depuis l'école jusqu’à l’entrée dans leur vie active. Le détail de l’étude est à retrouver ici.

Les principaux résultats

Au début de l’école élémentaire, les filles ont des résultats nettement plus élevés en français. Elles conservent cet avantage à la sortie de l’école élémentaire. En mathématiques, elles ont des résultats inférieurs à partir du CE1 et cet écart se maintient jusqu’au lycée ;
Au cours de leur scolarité, les filles se sentent un peu moins bien que les garçons dans leur établissement mais ont une perception plus positive des règles scolaires. Les collégiennes se sentent autant en sécurité dans leur établissement que les garçons mais moins aux alentours ou dans les transports scolaires. Elles déclarent également plus souvent être victimes d’atteintes à caractère sexuel et sexiste ;
Aux examens, les filles réussissent mieux au diplôme national du brevet. Elles sont plus souvent admises au baccalauréat que les garçons et obtiennent davantage de mentions ;
Les filles et les garçons suivent des parcours différents. Après le collège, elles s’orientent davantage en voie générale et technologique que les garçons, eux-mêmes plus nombreux en voie professionnelle, en particulier en apprentissage. Au lycée et en apprentissage, les filles s’orientent moins vers les filières scientifiques, sauf celles liées au secteur de la santé ;
À la sortie de la formation initiale, les femmes sont davantage diplômées que les hommes mais ne s’insèrent pas plus aisément sur le marché du travail.

Dans les autres pays européens, les filles ont également de meilleurs résultats en compréhension de l’écrit, tout comme les garçons en mathématiques. Les femmes sont moins souvent présentes que les hommes dans la plupart des filières scientifiques de l’enseignement supérieur.

Nouveau plan national d’action pour l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Un premier plan 2021-2023 avait posé les fondations d’une politique ministérielle ambitieuse et permis d’obtenir le label Égalité-Diversité.

Le Plan national d’action 2025-2027 renforce ces engagements en proposant des actions concrètes en faveur d’une égalité réelle avec une attention nouvelle à la santé des femmes au travail.

Accompagner les parcours

L’un des objectifs majeurs du plan est de garantir un accès égal aux carrières et aux responsabilités. Cela passe par un accompagnement renforcé des parcours des femmes avec des dispositifs de mentorat, de marrainage ou de coaching.

Mieux articuler vie professionnelle et personnelle

Le plan encourage des aménagements de travail aux différentes étapes de la carrière. Un guide parentalité, bientôt disponible, recensera les droits et services pour les futurs parents.

Agir pour la santé des femmes au travail

Un nouvel axe introduit par le plan d’action 2025-2027 porte sur la prise en compte des risques professionnels spécifiques aux femmes, avec un effort d’information, de documentation et de formation.

Former et sensibiliser pour une culture de l’égalité

Le plan prévoit un renforcement de l’offre de formation ministérielle sur toutes les dimensions de l’égalité professionnelle. Chaque agent, en fonction de ses missions, pourra accéder à des formations adaptées.

Le plan national d’action est applicable à l’administration centrale, aux académies et aux établissements publics nationaux, qui le déclineront.

Sous l’impulsion d’Élisabeth Borne, le ministère confirme ses engagements et le déploiement de l’avancement du plan Toutes et tous égaux et en particulièrement l’accompagnent des filles vers les filières scientifiques.