Le ministère et l'UNESCO

L'UNESCO est l'organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture. Elle a été créée au lendemain de la seconde guerre mondiale, le 16 novembre 1945. L'UNESCO travaille avec les ministères en charge de l'éducation et autres partenaires dans 204 pays (195 États membres et 9 membres associés). Son siège est à Paris. 
 

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Les priorités de l'UNESCO en matière éducative

Dans le monde, plus de 130 millions d'enfants ne savent ni lire, ni écrire, ni compter. Pour y remédier, l'UNESCO coordonne l'agenda "Éducation 2030" qui fait partie intégrante du programme de développement durable et constitue le quatrième des 17 objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les Nations Unies, à New York, en septembre 2015.

Cet objectif sur l'éducation vise à "assurer l'accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d'égalité et à promouvoir les possibilités d'apprentissage tout au long de la vie" jusqu'en 2030. Il est le résultat de trois années de consultations intensives qui ont donné lieu à la déclaration d'Incheon (Corée) en mai 2015 et au cadre d'action "vers une éducation inclusive et équitable de qualité et un apprentissage tout au long de la vie" adopté lors de la 38e Conférence générale de l'UNESCO, en novembre 2015 à Paris.

Le rôle du ministère de l'éducation nationale

Le ministère assume l'expertise française lors des rendez-vous majeurs de l'UNESCO en matière éducative et scientifique.

Le ministère :

  • contribue à l'élaboration des positions de la France, en concertation étroite avec le ministère des Affaires étrangères et du développement international
  • appuie l'action éducative et scientifique de l'Unesco et soutient notamment l'Institut international de planification de l'éducation (IIPE)
  • participe au fonctionnement de la Commission nationale française pour l'UNESCO (CNFU). Celle-ci fait participer les institutions, les experts et la société civile aux missions de l'UNESCO
  • soutient les projets de la Commission nationale française pour l'UNESCO

Les partenariats entre l'UNESCO et le ministère

La Commission nationale française pour l'UNESCO (CNFU)

La CNFU constitue une interface entre les pouvoirs publics, la communauté intellectuelle et l'UNESCO. Elle réunit des personnalités, experts, représentants bénévoles des institutions et de la société civile.

Elle est placée sous la tutelle des ministères chargés :

  • des affaires étrangères et du développement international
  • de la culture et de la communication
  • de l'environnement, de l'énergie et de la mer
  • de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
  • de la ville, de la jeunesse et des sports
  • de l'économie, de l'industrie et du numérique.

Cette commission a pour triple mission :

  • promouvoir l'influence intellectuelle de la France à l'UNESCO
  • promouvoir l'influence de l'UNESCO auprès de la société française
  • fédérer et mettre en œuvre des coopérations internationales dans les domaines de compétences de l'UNESCO, conformément aux priorités de la France

Le réseau des écoles associées à l'UNESCO

Créé en 1953 pour promouvoir les idéaux de l'UNESCO dans le cadre d'une pédagogie innovante, le réseau des écoles associées pour l'UNESCO est présent dans plus de 180 pays et regroupe près de 11 000 écoles, de la maternelle au niveau post-bac.

En 2018, le réseau français est constitué de 135 écoles réparties sur le territoire national et les Outre-mer (secteur public et privé, enseignement général, professionnel et technologique, écoles maternelles, collèges, lycées, centres de formation, réseau REP et REP +, écoles internationales, établissements spécialisés).

Une école associée pour l'UNESCO est un établissement scolaire qui a défini, pour une durée de trois ans, un projet pédagogique interdisciplinaire présentant une large ouverture internationale. Ce projet doit s'inscrire dans les priorités de l'Unesco (développement durable ; défense du patrimoine ; citoyenneté mondiale ; dialogue interculturel ; promotion de la paix et des droits de l'homme, solidarité internationale, etc.). Ce projet doit recueillir l'accord du responsable de l'établissement.

Le réseau des écoles associées de l'UNESCO

 

Le rôle de la Commission nationale française pour l'UNESCO(CNFU)

La CNFU, en la personne d'un coordinateur national, assure l'animation du réseau français des écoles associées et l'instruction les dossiers d'adhésion auprès du secteur éducation de l'UNESCO. L'avis favorable de la CNFU est nécessaire pour que l'UNESCO décerne le label "Membre des écoles associées" par la direction générale.
Dans le cadre de l'animation de ce réseau, la CNFU organise tous les deux ans un séminaire national des coordonnateurs des écoles associées au Centre international d'études pédagogiques (CIEP) de Sèvres, avec une première journée dans un lieu culturel parisien.
Le réseau français des écoles associées est aussi un partenaire du réseau de l'AEFE, Association des écoles françaises à l'étranger.

 

Le réseau des Chaires UNESCO

Lancé en 1992, le programme UNITWIN / chaires pour l'UNESCO promeut la coopération et la mise en réseau internationales des universités afin de renforcer les capacités des établissements grâce au partage des connaissances et aux travaux menés en collaboration.

Le programme soutient la création des chaires pour l'UNESCO et réseaux UNITWIN dans les principaux domaines prioritaires liés aux domaines de compétence de l'Organisation, à savoir l'éducation, les sciences naturelles et sociales, la culture et la communication. Aujourd'hui, le programme rassemble plus de 700 établissements, de 116 pays.

Le réseau français compte à l'heure actuelle 38 chaires UNESCO.

Grâce à ce réseau, les établissements d'enseignement supérieur et de recherche du monde entier mettent en commun leurs ressources, humaines et matérielles, pour relever les défis urgents et contribuer au développement de leurs sociétés.

Dans de nombreux cas, les réseaux et les chaires agissent en tant que groupes de réflexion et bâtisseurs de passerelles entre l'université, la société civile, les communautés locales, la recherche et les responsables politiques. Ils ont servi à  :

  • étayer les décisions d'orientation
  • créer de nouvelles initiatives d'enseignement
  • générer l'innovation grâce à la recherche
  • contribuer à enrichir les programmes universitaires existants tout en promouvant la diversité culturelle.

Dans des domaines souffrant d'une pénurie de compétences, les chaires et les réseaux se sont transformés en pôles d'excellence et d'innovation, aux niveaux régional et sous régional. Ils contribuent également au renforcement de la coopération Sud-Sud.

Les Chaires Françaises UNESCO

Le rôle de la Commission française pour l'UNESCO (CNFU)

Les dossiers de demande de création de chaires française UNESCO doivent être déposés à la CNFU avant le 1er février de l'année concernée.

La CNFU assure la transmission du dossier au Secrétariat de l'UNESCO avant le 30 avril de l'année considérée en l'accompagnant d'un avis (formulé après examen du dossier réceptionné avant le 1er février).

L'Institut international de planification de l'éducation (IIPE)

Implanté à Paris, l'Institut international de planification de l'éducation (IIPE) est un centre de formation et de recherche de l'UNESCO. Il est spécialisé dans la gestion et la planification des systèmes éducatifs.
Depuis sa création, en 1963, l'IIPE a formé en français et en anglais plus de 6 000 cadres supérieurs de l'éducation issus de plus de 160 pays.

www.unesco.org/iiep

Le réseau des Clubs et Centres de l'UNESCO

Le réseau des associations et clubs pour l'UNESCO compte quelque 4 000 clubs, répartis dans plus de 100 pays. Ce sont des organes à but non lucratif qui agissent collectivement pour la construction d'une culture de paix, l'émancipation des peuples et la défense de l'environnement. Acteurs de la société civile, ils mènent des projets et lancent des initiatives à dimension internationale liés à l'éducation formelle et non formelle, scolaire, universitaire et populaire, à la culture, au patrimoine, pour le plus grand nombre. Ils contribuent à promouvoir les valeurs, les messages et les actions de l'UNESCO, et jouent un rôle important dans la réalisation de ses buts et objectifs.

Un nouveau cadre réglementaire relatif aux associations et clubs pour l'UNESCO a été adopté par la Conférence générale de 2017. Il confie aux Commissions nationales la responsabilité de l'adéquation du réseau des clubs aux exigences qu'il pose et en particulier leur accréditation dont elles possèdent la compétence exclusive.

Le rôle de la Fédération Française des Clubs pour l’UNESCO (FFCU)

Tenant compte du rôle historique de la FFCU, la CNFU soutient la Fédération dans ses missions d’organisation, d’animation et de coordination des Clubs pour l’UNESCO, membres de la FFCU.
www.Clubs-unesco.org 

Le rôle de la Commission Nationale Française pour l’UNESCO (CNFU)

Les commissions nationales, dont la commission française, sont chargées d’accréditer, surveiller, évaluer les associations et Clubs pour l’UNESCO et, le cas échéant, retirer leur accréditation.
www.unesco.fr

Mise à jour : février 2020