En 2020, le budget de l'Éducation nationale et de la Jeunesse augmente d'un milliard d'euros, et demeure le premier budget de la Nation. La priorité accordée à l'école primaire est de nouveau affirmée et les moyens d'enseignement dans le 2d degré sont maintenus. Ce budget renforce les moyens en faveur d'une école pleinement inclusive et permet un soutien accru à la jeunesse et à la vie associative avec une augmentation significative de 8,5%.
L’effort en faveur du 1er degré permet d’agir dès les premières années de la scolarité pour favoriser la maîtrise des savoirs fondamentaux car, encore aujourd’hui, trop d’élèves sont en difficulté à l’issue du primaire. Réduire les difficultés précoces contribue à améliorer les résultats à tous les niveaux et sur toute la durée de la scolarité.
Dans un contexte de baisse démographique (environ - 50 000 élèves à la rentrée 2020) et de création de 440 emplois dans le 1er degré, le budget 2020 va permettre :
Par ailleurs, le programme Écoles numériques innovantes et ruralité, doté de 20 M€ sur le programme d’investissements d’avenir, apportera son soutien aux projets numériques des équipes éducatives de près de 3 800 écoles dans 3 570 communes rurales (dont 85 % comptent moins de 1 500 habitants).
Le ministère poursuit, en 2020, sa mobilisation en faveur du livre et de la lecture en consacrant + 2 M€ au fonds destiné à développer des espaces de lecture dans les écoles éloignées d’une bibliothèque publique (fonds déjà doté depuis 2018 de 4,5 M€).
Avec une dotation de 57 M€, le fonds de soutien pour le développement des activités périscolaires continuera d’accompagner les communes qui souhaitent conserver une organisation de la semaine scolaire sur plus de quatre jours en 2020.
Le volume d’enseignement du 2d degré public sera maintenu en 2020. La compensation de la diminution des moyens d’enseignement sera assurée par l’augmentation du volume des heures supplémentaires.
Les heures supplémentaires, ainsi créées, permettent d’apporter une réponse souple aux besoins réels des établissements, tout en améliorant la rémunération individuelle des professeurs les assurant.
Au-delà de l’avancement normal des agents sur leurs grilles indiciaires, plusieurs mesures permettront en 2020 de soutenir les professeurs et de renforcer l’attractivité des métiers :
Le budget consacré au dispositif Devoirs faits, monté progressivement en charge dans les collèges depuis novembre 2017, est maintenu. Il permettra la mobilisation de professeurs volontaires (rémunérés en heures supplémentaires), d’assistants d’éducation, d’intervenants associatifs et de jeunes en service civique, et désormais aussi d’étudiants en préprofessionnalisation. Au cours de l’année scolaire 2019-2020, un dispositif inspiré de Devoirs faits sera par ailleurs déployé, dès l’école élémentaire, dans tous les territoires d’outre-mer.
L’internat constitue un puissant vecteur de réduction des inégalités sociales et territoriales. Le plan ministériel pour l’internat du XXIe siècle, présenté le 1er juillet 2019, prévoit un soutien financier, à hauteur d’1 Md € gérés par la Caisse des dépôts et consignation, à la rénovation ou à la construction de 240 projets d’internats pour l’accueil de 13 000 élèves supplémentaires.
En outre, afin de favoriser la scolarité en internat, le montant de la prime d’internat est revalorisé en fonction des échelons de bourse à compter de la rentrée 2020. Le cumul du 6e échelon de bourse et de la prime d’internat sera très proche du coût moyen annuel de l’internat en lycée professionnel. Cette revalorisation représente un effort budgétaire de + 7,6% du financement de la prime d’internat.
L’accompagnement social des élèves est également l’une des conditions clé de la réussite de tous les élèves. Les bourses et les fonds sociaux représentent, en 2020, une enveloppe de 809 M€, en hausse de 8 M€, pour accompagner les familles les plus défavorisées, afin d’assurer les frais liés à la scolarité de leurs enfants et de faire face aux situations difficiles que peuvent connaître certains élèves.
2 M€ seront mobilisés au titre du dispositif Ouvrir l’école aux parents, destiné à aider les parents allophones dans la prise en charge de la scolarité de leurs enfants.
Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse participe activement au déploiement du Plan pauvreté, en prenant en charge, dès la rentrée scolaire 2019, le petit déjeuner de 100 000 enfants à l’école.
Le budget 2020 prévoit un renforcement très significatif des moyens en faveur d’une école inclusive, permettant d’engager une transformation de l’organisation de l’accompagnement des élèves en situation de handicap, en parallèle d’une amélioration significative des conditions d’emploi, de formation et de travail de leurs accompagnants.
La généralisation progressive de Pial s’accompagne, depuis la rentrée 2019, de la création d’un service de gestion dédié aux accompagnants dans les directions départementales des services de l’éducation nationale (DSDEN) et les rectorats.
La dé-précarisation des personnels en charge de l’accompagnement des élèves en situation de handicap se traduit notamment par :
Le ministère poursuivra le déploiement du SNU sur la base du volontariat dans chaque département métropolitain et ultramarin. Les crédits inscrits au PLF 2020 s’élèvent à 30 M€. Ils permettront d’accueillir au moins 20 000 jeunes volontaires en séjour de cohésion, puis de leur apporter l’opportunité de réaliser une mission d’intérêt général dans les douze mois qui suivront le séjour de cohésion.
Le service civique poursuivra sa croissance en 2020 pour offrir à terme à 150 000 jeunes la possibilité de s’engager pour l’intérêt général.
Le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse y consacrera 508 M€ (soit + 13 M€ par rapport à 2019). La qualité de l’accompagnement et de la formation dispensée aux jeunes volontaires sera renforcée. Ils interviendront sur des missions toujours plus variées, par exemple dans les secteurs de l’éducation (dispositif Devoirs faits) et de l’action sanitaire et sociale.
Le compte d’engagement citoyen (CEC) instauré par la loi du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels permettra de renforcer la formation des bénévoles associatifs à travers l’octroi d’heures de formation citoyenne ou professionnelle adossées au compte personnel de formation (CPF).
Une enveloppe de 11,5 M€ est ouverte en 2020 pour couvrir les droits à formation acquis par les bénéficiaires, reconnaissant et valorisant ainsi leur engagement.
En outre, afin de soutenir la structuration du tissu associatif et l’activité salariée des associations, les moyens consacrés au fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire (Fonjep) sont en hausse de 3,4 M€ pour permettre la création de 500 emplois associatifs supplémentaires.
Le dispositif de soutien à la vie associative, qui a succédé en 2018 à la réserve parlementaire, est porté par le fonds pour le développement de la vie associative (FDVA). Il est reconduit en 2020 à hauteur de 25 M€.
En ETP | 1er degré public | 2d degré public | Privé | Administratifs | Total |
Professeurs | + 440 | - 440 | 0 | 0 | 0 |
Autres personnels | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total emplois | + 440 | - 440 | 0 | 0 | 0 |
Les baisses de moyens d’enseignement sur le 2d degré seront compensées par une augmentation des heures supplémentaires. Le montant consacré aux HSA créées en 2020 s’élèvera à 11 M€ en année pleine.