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Bulletin Officiel |
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o Lors de la séance présidée par Mme Béatrice Gille, directrice des personnels administratifs, techniques et d'encadrement, les points suivant ont été abordés :
Présentation de trois
points, par M. Jean-Marie Schléret, président de l'Observatoire
national de la sécurité des établissements scolaires
et d'enseignement supérieur.
(les informations qui suivent,
ont fait l'objet d'une publication dans le rapport annuel de l'Observatoire
en 1997).
L'amiante
Les chiffres donnés sont
les résultats de l'enquête menée au cours de l'année
1997. L'Observatoire a souhaité faire un point sur le diagnostic
des flocages et calorifugeages, rendu obligatoire par le décret
n° 96-97 du 7 février 1996, sachant que l'extension de la recherche
d'amiante aux faux-plafonds date du 12 septembre 1997.
La surface ayant fait l'objet du
diagnostic représente 71 % de la surface du patrimoine bâti
de l'enseignement supérieur concerné.
Parmi les 67 universités
recensées, 27 ont des flocages ou des calorifugeages contenant de
l'amiante (soit 40 %). Ce chiffre est de 22 % dans les IUFM.
L'analyse de l'état de conservation
des flocages et calorifugeages a été réalisée,
dans la plupart des cas, par un contrôleur technique et a permis
de constater que, globalement, les matériaux n'étaient pas
dégradés, seuls 9 établissements sur les 49 concernés
ont atteint le niveau 3 défini selon la réglementation en
vigueur.
L'Observatoire maintient que la
prévention du risque amiante et son évolution, notamment
dans les procédures d'entretien et de maintenance des établissements,
passe par un recensement exhaustif des produits. Ce qui permettrait de
faciliter la communication et la transparence, avec les usagers et les
professionnels.
Il souhaite que l'ensemble des
matériaux identifiés fassent l'objet d'un repérage
dans les établissements.
La circulaire du 25 septembre 1998
montre une volonté d'améliorer le dispositif général
de prise en compte du risque amiante.
La sécurite incendie
Les travaux de la commission "sécurité-incendie"
ont porté sur une analyse limitée, compte tenu de l'ampleur
du sujet due aux superficies, à la diversité des disciplines
et à la complexité des locaux.
Deux aspects ont été
étudiés : réglementaire avec l'appréciation
de la fréquence de passage des commissions de sécurité
; technique avec la quantité d'avis défavorables à
la poursuite d'exploitation prononcés.
Le constat est le suivant : en
moyenne 30 % des bâtiments ne sont pas visités dans les délais
réglementaires et 11 % des bâtiments font l'objet d'un avis
défavorable de la part de la commission de sécurité.
La connaissance insuffisante de
la réglementation et des procédures de saisine de la commission
de sécurité de la part des responsables des universités
accroît la méfiance, voire la sévérité,
des commissions dont l'hétérogénéité
des avis et parfois l'intransigeance n'incite pas les bonnes volontés
à poursuivre.
Un effort important de sensibilisation
de l'exploitant et des usagers doit être fait pour améliorer
la sécurité au quotidien, car les principales anomalies constatées
dans les bâtiments relèvent du comportement : pas de signalisation
des équipements, des fluides, pas de consignes de sécurité,
pas de vérification des installations techniques, verrouillages
des issues de secours, encombrement des couloirs.
Une étude sur l'organisation
de l'évacuation et le déroulement des exercices sera menée
en 1999.
L'observatoire a précisé,
au cours de l'année 1998, les conditions d'application des règles
de sécurité dans les établissements relevant des CROUS,
rappelant que les résidences universitaires étaient assujetties
à la réglementation sur l'habitation en matière de
sécurité contre l'incendie. La situation reste préoccupante.
Cependant, l'ampleur de la tâche ne devrait pas constituer un obstacle
mais, au contraire, inciter à faire un inventaire d'autant plus
complet qu'il va conduire à un plan pluriannuel. En effet, l'importance
des besoins et la difficulté à réunir des financements
imposent une gestion prévisionnelle de l'amélioration des
conditions de sécurité comme de la maintenance qui lui est
indissociablement liée.
La prévention des risques
en chimie et biologie
Une enquête, lancée
en 1997, a eu pour objectif d'avoir une vision générale du
déroulement des activités expérimentales et du niveau
d'information des étudiants, sur les risques des produits et des
manipulations qu'ils effectuaient : 91 % d'étudiants utilisent des
produits inflammables, 80 % des produits corrosifs, toxiques, sans parler
des produits génotoxiques, instables ou asphyxiants ; 31 % des étudiants
manipulant des produits biologiques travaillent sur des micro-organismes
pathogènes pour l'homme, 29 % sur des produits d'origine humaine.
Un effort d'information doit donc être fait dans ces domaines.
Par ailleurs, un quart des établissements
déclare ne pas avoir organisé de collecte de déchets
chimiques ; en ce qui concerne les déchets biologiques, c'est près
de la moitié des établissements qui n'a pas de collecte spécifique.
Une meilleure connaissance du déroulement
des travaux pratiques est souhaitée, un questionnaire a été
élaboré à cet effet.
Présentation de deux points, par M. Michel Augris, ingénieur en hygiène et sécurité
Les CHS dans les établissements
d'enseignement supérieur
La mise en place des CHS est prévue
par le décret n° 82-453 du 28 mai 1982 modifié.
Lors de réunions régionales
de coordination, la rencontre des responsables hygiène et sécurité
de 125 établissements (151 existants), a mis en évidence
la situation suivante :
- Si 80 % des établissements
ont mis en place un CHS, les personnels ont cependant une culture hygiène
et sécurité insuffisante pour que le CHS joue un rôle
efficace auprès des présidents d'université ou directeurs
d'établissements et des ingénieurs. Ceci explique que seulement
17 % des établissements présentent chaque année un
rapport sur l'évolution des risques professionnels, et que 44 %
établissent un plan annuel de prévention.
- Les usagers participent très
peu aux CHS.
- La mise en place d'une médecine
de prévention est la priorité de nombreux établissements.
- Tous les établissements
à dominante scientifique, médicales et pluridisciplinaires
(excepté 4 grandes universités), ont mis en œuvre le décret
avec une politique de prévention des risques professionnels principalement
axée sur la formation des membres de CHS et des correspondants de
sécurité, la gestion des déchets, la mise en conformité
du parc machine, les exercices d'évacuation des locaux. Cependant,
très peu ont développé une formation en direction
des étudiants.
- La formation dispensée
en 1996 en direction des secrétaires généraux avait
permis un développement significatif de la mise en place du décret.
- 3 personnes seulement ont usé
du droit de retrait pour danger grave et imminent, ce qui confirme une
méconnaissance des risques professionnels.
La politique de prévention
des risques professionnels, encore balbutiante, doit se poursuivre par
des actions de formation et d'information auprès des personnels
et des étudiants, un recensement exhaustif des accidents de service
et du travail, une meilleure sensibilisation à la responsabilité
en matière d'hygiène et de sécurité de la part
des présidents et vice-présidents d'université et
des secrétaires généraux, et la nomination d'agents
chargés d'assurer les fonctions d'inspection en matière d'hygiène
et de sécurité.
Les agents chargés d'assurer
les fonctions d'inspection en matière d'hygiène et de sécurité
Cette fonction est définie
par le décret n° 82-453 du 28 mai 1982, modifié par celui
du 9 mai 1995. Les missions de contrôle de conformité des
règles d'hygiène et de sécurité applicables,
de conseil, d'expertises en prévention et d'animation de réseaux
sont précisées par la circulaire FP/4 n° 1871 du 24 janvier
1996.
Actuellement, aucun établissement
d'enseignement n'a nommé d'agent chargé de la fonction d'inspection.
Les organismes de recherche CNRS, INSERM, ORSTOM, ont mis en place une
inspection ; l'INRA a une convention avec l'inspection du travail agricole
pour remplir cette mission.
Le ministre, dans un courrier en
date du 12 juin 1997, a demandé l'avis de la conférence des
présidents d'université (CPU), sur la proposition suivante
:
"la désignation par le ministre
d'agents chargés de cette fonction, opérant au niveau d'un
groupe d'établissements, rattachés fonctionnellement au service
de l'inspection générale de l'administration de l'éducation
nationale".
La commission de la modernisation
des moyens et des personnels de la CPU a émis un avis "favorable
pour la constitution d'un réseau d'une dizaine de personnes sur
l'ensemble du territoire", dans sa séance du 20 novembre 1997.
Cette proposition semble être
la seule à même de répondre à l'obligation réglementaire,
aux besoins des établissements et à l'objectif général
d'indépendance de la fonction.
Présentation d'un point particulier par M. Michel Garnier, directeur de la programmation et du développement.
Le campus universitaire de Fouillole
(Guadeloupe)
Au mois de novembre 1998, M. Garnier
s'est rendu sur le campus de Fouillole en Guadeloupe. Il a constaté
les dégradations des bâtiments, et a annoncé les mesures
suivantes :
- rappel de la mise en place, fin
1997, de 10,8 MF pour la réhabilitation des façades. Cependant,
à l'heure actuelle, aucune estimation des premiers travaux à
envisager n'a été effectuée ;
- notification immédiate
de 4 MF supplémentaires pour compenser les dépenses relatives
à des travaux de sécurité urgents effectués
pendant l'été 1998, et prélevés sur le budget
destiné à la réhabilitation ;
- mise en place, dès 1999,
de crédits d'études pour la construction du bâtiment
"recherche" ;
- demande de procéder, le
plus rapidement possible, à la réhabilitation pérenne
du bâtiment "sciences juridiques et économiques". Au vu du
diagnostic, il sera ensuite décidé du type de réhabilitation
à faire sur le bâtiment "enseignement" et le bâtiment
"bibliothèque".
M. Garnier devrait rencontrer le
nouveau président de l'université, le 19 avril 1999.
Décisions prises au cours
du CCHS
- Nomination d'un secrétaire
adjoint, M. Daniel Moquet, représentant du syndicat FEN, pour la
durée du mandat du CCHS.
- Approbation à l'unanimité
et diffusion de l'instruction générale sur l'hygiène,
la sécurité et la médecine de prévention dans
les établissements d'enseignement supérieur et de recherche.
Ce document a pour objet de préciser, aux établissements,
les modalités spécifiques d'application de l'ensemble des
réglementations en matière d'hygiène et de sécurité.
- Report au prochain CCHS de deux
points inscrits à l'ordre du jour :
. Approbation du procès-verbal
de la séance du CCHS du 17 novembre 1998.
. Adoption du règlement
intérieur. Le projet de texte est à finaliser.
- Inscription au prochain CCHS
de nouveaux points :
. L'hygiène et la sécurité
dans les bâtiments neufs, en liaison avec la direction de la programmation
et du développement.
. Les moyens de sensibiliser les
enseignants à la nécessité de se prêter à
la réalisation d'exercices d'évacuation en liaison avec la
direction de l'enseignement supérieur et celle de la programmation
et du développement.