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Bulletin Officiel |
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ENSEIGNEMENTS
ÉLÉMENTAIRE ET
SECONDAIRE
ACTIVITÉS
ÉDUCATIVES
Dixième
Semaine de la presse dans l'école
NOR : MEND9802624C
RLR : 554-9
CIRCULAIRE N°98-215
DU 30-10-1998
MEN DA
Texte adressé aux recteurs
Présentation de la dixième
Semaine de la presse dans l'école
La dixième Semaine nationale
de la presse dans l'école aura lieu, en France métropolitaine,
du lundi 15 au samedi 20 mars 1999. Dans
les DOM-TOM, les dates et les modalités de la Semaine sont arrêtées
par chaque recteur.
Depuis dix ans, la Semaine de la
presse dans l'école est une activité pédagogique de
sensibilisation aux médias d'information menée sur une grande
échelle. Ce travail d'éducation civique s'inscrit dans le
cadre des initiatives citoyennes. Il a pour objectif d'aider les élèves,
de la maternelle à l'université, à s'ouvrir sur le
monde, à forger leur identité de citoyen par la compréhension
du système des médias, par l'exercice de leur sens critique
en leur donnant le goût de l'actualité.
Il s'agit aussi de montrer, par
une démarche pédagogique inventive et pragmatique, la grande
variété des moyens d'information existants : presse écrite
quotidienne ou magazine, stations de radios, chaînes de télévision
publiques ou privées, à diffusion nationale ou régionale,
nouveaux réseaux d'information électronique, mais aussi presse
faite par les jeunes.
Cette initiative du ministère
de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie part
d'un constat. La majorité des représentations que les élèves
ont de la réalité du monde passent par le filtre des médias.
Il est donc fondamental, pour les responsables éducatifs, de prendre
en compte cette donnée et d'initier les élèves aux
techniques, aux pratiques et aux usages des médias. Pour faire comprendre
aux élèves le monde de l'information - univers fragmenté,
complexe et mouvant -, il faut partir de leurs questions sur l'actualité
et se faire accompagner, en permanence, par les professionnels des médias.
Ce dialogue fécond est fondamental.
En 1998, 4 300 000 élèves
et 280 000 enseignants ont participé à cette découverte
de l'information. 638 médias se sont associés à l'événement
: 381 titres de la presse écrite ont offert environ 2 000 000 exemplaires
aux établissements scolaires. 257 autres médias, dont 200
radios et 42 chaînes de télévision, se sont également
associés à l'opération.
Comme l'an dernier, l'approche
pédagogique proposée aux enseignants consiste à :
"Découvrir le cheminement d'une information". Les élèves
apprendront comment une nouvelle peut devenir un événement,
comment celui-ci apparaît puis disparaît de l'actualité,
comment il se construit et se met en forme en fonction du support (écrit,
parlé, télévisé, électronique...).
En partenariat avec les professionnels
des médias, les enseignants peuvent entreprendre de multiples activités
pédagogiques : ériger des kiosques présentant les
journaux et magazines reçus, ainsi que la presse faite par les jeunes,
concevoir des ateliers d'analyse de la presse écrite ou audiovisuelle,
faire des revues de presse, mettre sur pied des débats et conférences,
participer à des visites d'entreprises, fabriquer des journaux scolaires,
monter des expositions, organiser des concours, mettre en ligne des journaux
électroniques...
Organisée par le ministère
de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie,
cette Semaine nationale est placée sous la responsabilité
des recteurs d'académie. Elle est coordonnée, au titre du
ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de
la technologie, par le Clemi (Centre de liaison de l'enseignement et des
moyens d'information), 391 bis, rue de Vaugirard, 75015 Paris, téléphone
01 53 68 71 00, télécopie : 01 42 50 54 74, sur Internet
: <www.clemi.org>, mél : <mediacy@ext.jussieu.fr> en étroite
liaison avec les directions du ministère, le CNDP <www.cndp.fr/>
et son réseau décentralisé.
Une cellule de pilotage académique
sera constituée sous l'autorité du recteur dans les centres
régionaux et départementaux de documentation pédagogique
en relation avec les coordonnateurs académiques du Clemi. Cette
cellule sera chargée de l'organisation et du suivi pédagogique
de la Semaine. Elle pourrait aussi intégrer, ponctuellement, les
professionnels des médias particulièrement investis dans
l'opération.
Pour participer à la
Semaine de la presse dans l'école
Un seul moyen : le minitel, un
seul code : 36 14 EDUTEL mot clé presse.
Les enseignants qui n'ont pas accès
au minitel sont invités à contacter leur inspection académique
ou leur CRDP-CDDP, qui pourront les inscrire.
Les établissements scolaires
s'inscrivent du lundi 11 janvier 1999 à
14 heures au vendredi 5 février à 18 heures ;
les médias d'information s'étant inscrits préalablement,
du lundi 23 novembre 1998 au vendredi 18 décembre à 18 heures.
Comme dans tout système télématique, il est impératif
de suivre attentivement les instructions du serveur. Sur le minitel, 36
14 EDUTEL mot clé presse, les enseignants choisissent et réservent
des titres (un exemplaire par titre et par établissement scolaire),
que ceux-ci soient distribués par les messageries de presse ou qu'ils
assurent eux-mêmes leur diffusion.
Mise en garde importante : Ce
choix doit être fait avec le plus grand soin par le responsable pédagogique
du projet et sous sa responsabilité. En effet, tous les titres vendus
chez les marchands de journaux sont susceptibles de participer à
la Semaine, quels qu'en soient l'opinion, l'illustration, le contenu rédactionnel
ou la ligne éditoriale. Aussi est-il fondamental que le choix des
titres corresponde à un réel projet pédagogique et
que cette activité soit menée en respectant le pluralisme
et la sensibilité des élèves. La Semaine de la presse
dans l'école n'a pas pour finalité de faire la promotion
d'un titre ou d'un courant de pensée. Il s'agit, à cette
occasion, de passer les médias au crible de l'intelligence et de
bien montrer aux élèves l'importance d'une lecture critique
de la presse par la mise en perspective et la comparaison des informations.
Concernant la participation de
la presse d'opinion, la Semaine de la presse dans l'école doit être
l'occasion de former des esprits indépendants et responsables, ouverts
aux idées de liberté, de justice, de tolérance et
de solidarité. C'est la force de notre démocratie que d'accueillir
des opinions parfois gênantes et d'en débattre sur la base
de la prise en compte de la dignité des élèves et
le respect des lois de la République.
Tous les titres choisis ne sont
pas livrés directement aux établissements. Certains titres
offrent leur numéro le plus récent aux établissements
par l'intermédiaire des messageries. Les enseignants choisissent
alors, sur minitel, le dépôt où ils iront retirer leur
"colis-presse", le matin du mardi 16 mars
1999. Cette disposition a été
retenue pour que les élèves disposent des quotidiens nationaux
du lundi. D'autres titres (presse non diffusée par les messageries
ou invendus plus anciens) sont envoyés directement aux établissements
par la Poste et sous la responsabilité des éditeurs.
Après leur inscription,
les enseignants reçoivent, à l'adresse qu'ils ont indiquée
sur le minitel, un "bon de retrait" qui leur permet de retirer le "colis-presse"
chez un dépositaire des messageries. Pendant la Semaine de la presse
dans l'école, les dépositaires acceptent de travailler gratuitement
malgré l'importante charge que cela représente. Il est demandé
aux enseignants de leur faciliter le travail : prise de rendez-vous préalable,
respect des impératifs techniques du travail dans les dépôts
(travail de nuit) et remise du "bon de retrait" en échange du "colis-presse".
Pour organiser les animations
pédagogiques
La Semaine de la presse dans l'école
laisse toute initiative pédagogique aux équipes éducatives.
Les enseignants doivent contacter directement les professionnels des médias
qu'ils souhaitent accueillir. À l'occasion des débats et
tables rondes, il est très souhaitable qu'un ordre du jour soit
établi, les thèmes précisés, les questions
des élèves recensées... Les professionnels des médias
sont très sollicités pendant la Semaine et désirent
être efficaces lors de leurs interventions. Rien n'interdit aux établissements
scolaires de prolonger la Semaine si l'emploi du temps des journalistes
est trop rempli et dans la mesure où le chef d'établissement
donne son accord.
Un dossier pédagogique conçu
par le Clemi, comprenant notamment conseils, séquences d'activités,
documents d'information, bibliographie et cahiers d'évaluation (enseignants
et élèves), est envoyé à tous les établissements
scolaires inscrits sur minitel. Il leur est adressé, avec le "bon
de retrait" et deux affiches, environ dix jours après leur inscription.
Les trois principes de la Semaine
de la presse dans l'école
Le partenariat. Plusieurs
institutions s'associent pour la Semaine : le système éducatif,
les médias d'information et les messageries de presse. Chacune d'elles
est responsable de son domaine d'activité. L'école assure
l'accueil de la presse et le travail pédagogique avec les élèves
(débats, ateliers...) ; les éditeurs de presse garantissent
le nombre et la date des quotidiens et des magazines mis à la disposition
des établissements, ils incitent les professionnels de l'information
à participer aux animations organisées par les enseignants.
Les messageries et la Poste gèrent l'acheminement des exemplaires.
Le volontariat. Chaque
établissement scolaire, média et dépôt de messageries
est libre de participer, ou non, à la Semaine de la presse. Chacun
décide de son degré d'implication.
La gratuité. Enseignants,
professionnels de l'information et dépositaires des messageries
acceptent de travailler gratuitement à cette occasion et consentent
à donner beaucoup de temps et d'argent pour que la Semaine soit
une réussite.
Il est souhaitable que le plus
grand nombre de responsables éducatifs d'écoles, de collèges,
de lycées et d'établissements de formation participent à
la dixième Semaine de la presse dans l'école et contribuent
à accroître son succès. Nous confirmerons ainsi la
capacité du système éducatif à accueillir des
démarches pédagogiques originales et à s'ouvrir au
monde qui l'entoure. Nous démontrerons aussi la capacité
de l'école à former des citoyens de demain actifs et responsables.
Pour le ministre de l'éducation
nationale, de la recherche
et de la technologie
et par délégation,
La directrice de l'administration
Hélène BERNARD