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accueilbulletin officiel [B.O.] n° 25 du 30 juin 2005 - sommaireMENK0501204C


Enseignements élémentaire et secondaire

ÉVALUATION
Dispositif national d’évaluation diagnostique - année 2005-2006

NOR : MENK0501204C
RLR : 514-2 ; 523-2
CIRCULAIRE N°2005-096 DU 24-6-2005
MEN
DEP C1


Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux directrices et directeurs d’IUFM ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation nationale ;aux inspectrices et inspecteurs d’académie, inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux ; aux inspectrices et inspecteurs responsables des circonscriptions du premier degré ; aux proviseures et proviseurs de lycée ; aux principales et principaux de collège ; aux directrices et directeurs d’école ; aux enseignantes et enseignants

Le dispositif d’évaluation diagnostique qui repose sur la réalisation d’évaluations nationales obligatoires à deux moments clés du parcours scolaire (CE2 et 6ème) et sur la mise à disposition des enseignants d’une banque d’outils d’aide à l’évaluation de la grande section de maternelle à la classe de seconde, est complété, cette année, par la proposition d’un protocole d’évaluation des difficultés d’apprentissage en CE1

I - Les évaluations diagnostiques de rentrée en CE2 et 6ème par protocoles nationaux

Leur objectif
Les évaluations à l’entrée du CE 2 et de la 6ème ont pour objectif premier de permettre d’apprécier les réussites et les difficultés éventuelles de chaque élève considéré individuellement, à un moment précis de la scolarité. Elles fournissent aux enseignants des repères pédagogiques pour organiser la suite des apprentissages. Cependant, elles ne couvrent pas tous les domaines des programmes officiels, soit pour des raisons d’ordre technique (pas d’évaluation de l’expression orale, par exemple), soit pour ne pas alourdir la durée de passation des épreuves. Les critères explicites qu’apportent ces évaluations, complètent et enrichissent les différentes sources d’information dont disposent les enseignants pour identifier les acquisitions et les difficultés possibles des élèves. L’analyse des résultats obtenus est une aide à la mise en œuvre des réponses pédagogiques adaptées aux besoins particuliers de leurs élèves, notamment les programmes personnalisés d’aide et de progrès (PPAP).
Ces évaluations seront organisées dans les écoles et les collèges de manière à être terminées le 24 septembre 2005.
Des protocoles restructurés
Les élèves entrant en CE2 et en sixième en septembre prochain sont les premiers à avoir bénéficié des programmes mis en place en 2002 sur toute la durée du cycle qui précède l’évaluation. Afin d’aider les enseignants à mieux prendre en compte la progressivité des apprentissages, les protocoles de cette année visent pour une part importante les “compétences attendues”, c’est-à-dire celles qui sont normalement consolidées à l’entrée du nouveau cycle et sur lesquelles les enseignants doivent pouvoir s’appuyer pour engager la programmation de l’année. La place réservée aux compétences en cours d’acquisition y est moins grande que par le passé.
Le logiciel J’ADE
Déployé dans toutes les académies à la rentrée 2005, le logiciel J’ADE, qui remplace désormais totalement CASIMIR, permettra de saisir et d’exploiter les résultats des évaluations à l’entrée en CE2 et en 6ème des écoles et collèges des secteurs public et privé. Destiné aux équipes pédagogiques, ce logiciel facilite le repérage des réussites et l’analyse des difficultés éventuelles rencontrées par les élèves, tant au niveau individuel que collectif.
Le logiciel J’ADE sera téléchargeable et, en tant que de besoin, des CD seront disponibles selon les modalités d’organisation mises en place dans chaque académie, en accord entre les inspecteurs d’académie, directeurs des services départementaux de l’éducation nationale, le centre de ressources informatiques académique (CRIA) et les correspondants académiques J’ADE.
Leur exploitation pédagogique
Les documents d’accompagnement destinés aux enseignants proposent, outre des informations pratiques, des commentaires pédagogiques sur les capacités et compétences visées dans chaque exercice, des principes d’analyse des réponses et des suggestions afin d’aider à l’élaboration de réponses adaptées aux besoins repérés.
Les analyses des réponses peuvent s’organiser par champ, par compétence et par exercice pour l’ensemble de la classe, pour des groupes d’élèves ciblés ou pour chaque élève. La concaténation des résultats de plusieurs classes permet d’élargir le champ d’analyse et d’aider à la mobilisation de ressources et de dispositifs de soutien scolaire (cf. circulaire n° 2005-067 du 15-4-2005, B.O. n° 18). Les enseignants pourront se référer aux résultats des échantillons représentatifs constitués au plan national qui fournissent des repères nationaux. Ceux-ci seront disponibles sur le site internet du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche en novembre 2005.
L’information des parents et des établissements d’origine des élèves
Les principaux de collège et les directeurs d’école doivent diffuser aux parents une information sur les résultats des élèves. Il est important que cette information soit présentée sous une forme compréhensible, ce qui suppose que les termes techniques naturellement utilisés entre professionnels de l’enseignement soient remplacés par des formulations plus accessibles et plus explicites pour les parents. Cette information ne saurait donc se limiter à la fourniture de fiches individuelles de résultats telles que le logiciel J’ADE peut les produire. Elle doit être l’occasion de commenter les réussites et les difficultés de l’élève et de présenter les dispositifs d’accompagnement éventuellement proposés.
Les principaux doivent transmettre aux différentes écoles concernées, les résultats des élèves qui y étaient scolarisés l’année précédente.

II - L’évaluation en CE1

Son objectif
Cette évaluation a été conçue pour permettre de cerner, au cours du premier trimestre, la nature des graves difficultés que peuvent rencontrer les élèves de CE1 dans les domaines de la lecture, de l’écriture et de quelques automatismes de calcul, et de déterminer les modalités de réponses pertinentes à apporter à ces difficultés : prise en charge au sein de la classe complétée, si besoin, par des interventions, plus ou moins substantielles, des membres des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) ou de professionnels extérieurs à l’école.
Contrairement aux évaluations à l’entrée du CE2 et de la 6ème, ce dispositif n’a pas pour objectif de repérer des points forts et des points faibles de chaque élève. Il ne vise pas non plus à dresser un bilan de la maîtrise des compétences en début de CE1. Placé au cours du premier trimestre de l’année de CE1, il n’est évidemment pas destiné à justifier une éventuelle décision de redoublement de cette classe.
L’extension de l’expérimentation.
L’expérimentation, conduite cette année dans une circonscription par académie, a confirmé que cette évaluation était pertinente pour cerner la nature des graves difficultés rencontrées par certains élèves, pour organiser des réponses adaptées à ces difficultés et pour définir des actions d’animation et de formation. Elle devra bien évidemment être insérée dans le dispositif qui sera mis en place, à terme, pour déterminer qu’un élève doit bénéficier d’un programme personnalisé de réussite éducative et pour envisager les modalités de celui-ci.
C’est pourquoi, ce dispositif d’évaluation au CE1 sera étendu en 2005-2006, sans pour autant être généralisé, l’objectif étant d’expérimenter sur une base plus large qu’en 2004-2005 des modalités d’action propres à remédier aux grandes difficultés que connaissent certains élèves avant la fin du cycle des apprentissages fondamentaux.
Il vous appartient de décider, avec les inspecteurs d’académie, directeurs des services départementaux de l’éducation nationale, de l’extension que vous donnerez à ce dispositif en 2005-2006, étant entendu qu’il doit être envisagé par circonscriptions entières (y compris les écoles privées si vous le jugez souhaitable) afin que les inspecteurs - dont l’accord est évidemment requis - puissent en piloter la mise en place et l’exploitation. Je ne verrais que des avantages à ce qu’il soit également expérimenté sur une base territoriale plus large, telle des bassins de formation ou des zones d’animation pédagogique.

Les modalités de mise en œuvre de l’évaluation

Le moment de sa passation est choisi par le maître ou le conseil des maîtres de cycle de l’école. Toutefois, elle ne doit pas intervenir à la rentrée mais juste avant ou juste après les vacances de Toussaint. D’une part, le maître aura pu conforter les apprentissages du cours préparatoire ; d’autre part, il restera un temps suffisant pour que les structures d’aides et le maître mettent en œuvre les actions de remédiation nécessaires et que ces dernières soient susceptibles de produire leurs effets avant la fin du cycle 2.
Elle se compose de deux parties :
- La première, qui concerne tous les élèves, est une épreuve standardisée courte destinée - à partir de critères objectifs et communs à l’ensemble de la population - à repérer, de façon homogène quel que soit le niveau moyen de la classe, les élèves qui rencontrent de grandes difficultés de lecture dont l’analyse doit être affinée.
- Pour ces derniers, dont la proportion est évidemment variable selon les écoles et les classes, la seconde épreuve permet de préciser la nature des difficultés qui freinent les apprentissages.
La situation des élèves en difficulté devra être examinée conjointement par le maître de la classe, si possible par l’équipe pédagogique du cycle des apprentissages fondamentaux réunie en conseil des maîtres de cycle, avec le réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) ou son correspondant pour l’école, éventuellement avec le médecin de l’éducation nationale si des investigations complémentaires ont été jugées nécessaires.

III - L’organisation des évaluations, CE1, CE2 et 6ème

Les modalités de commande et de routage des documents suivront la même procédure que celle mise en place les années précédentes pour les évaluations CE2 et 6ème. Ainsi, l’impression et le routage des documents nécessaires à ces trois évaluations seront concomitants.
L’arrivée de tous les documents dans les points de diffusion s’effectuera entre le 23 et le 26 août 2005. Il est indispensable que les inspecteurs d’académie, directeurs des services départementaux de l’éducation nationale prennent les dispositions nécessaires afin d’assurer la diffusion des protocoles des évaluations CE2-6ème dans les écoles et établissements publics et privés sous contrat pour la prérentrée. Ils diffuseront le protocole CE1 en temps utile aux circonscriptions qui participeront à l’expérimentation élargie.

IV - La banque d’outils d’aide à l’évaluation

La banque d’outils est constitutive de l’ensemble du dispositif d’évaluation diagnostique mis à la disposition des enseignants. Son objectif n’est pas de leur proposer des exercices d’apprentissage, d’entraînement ou des épreuves de contrôle mais de les aider à faire le point sur le degré d’acquisition de compétences bien définies, pour un, plusieurs ou même tous les élèves de leur classe. L’identification de ce qui est maîtrisé, partiellement acquis et non acquis doit permettre de mieux ajuster l’enseignement aux besoins, et ceci, quelle que soit la période de l’année scolaire. Elle suggère des pistes pédagogiques en relation avec les freins et les erreurs mis en évidence mais ne donne pas de modèles de situations de remédiation. Les outils de la banque permettent de faire évoluer les progressions pédagogiques en fonction des besoins repérés chez les écoliers, les collégiens et les lycéens.
L’équipe pédagogique dispose ainsi d’éléments objectifs à partir desquels s’établiront des échanges pour favoriser l’élaboration de projets communs disciplinaires ou pluridisciplinaires pour construire des apprentissages solides à des étapes bien identifiées. Dans cet esprit, la banque d’outils permet de porter une attention particulière à l’acquisition du langage à l’école maternelle, à la continuité entre grande section et cours préparatoire aux articulations école/collège et collège/lycée d’enseignement général et technologique ou lycée professionnel, dans quasiment toutes les disciplines : français, histoire-géographie, langues vivantes, mathématiques, sciences de la vie et de la Terre, physique-chimie, technologie. Les compétences évaluées sont cependant encore en nombre restreint dans certaines disciplines. En langues vivantes, les objectifs prioritaires de ces outils portent sur l’évaluation de la compréhension de l’oral et de l’écrit.
La banque est accessible sur le site : http://www.banqoutils.education.gouv.fr/
Le portugais sera présent à la prochaine rentrée sur le site banque d’outils. Les premiers outils sont ciblés sur les élèves débutants ou faux débutants.
L’élaboration des outils de la banque
Elle repose sur des académies volontaires. À partir d’un cahier des charges national, des groupes académiques multi-niveaux sont chargés de la construction des outils. Après validation interacadémique, ces derniers sont mis en ligne sur le site susmentionné. Chaque groupe académique bénéficie de l’accompagnement méthodologique d’une personne ressource issue des groupes techniques disciplinaires nationaux.
Pour continuer à enrichir la banque d’outils, la mise en place de nouveaux groupes de travail académiques ou la reconduction d’équipes existantes sont demandées aux rectrices et recteurs pour la rentrée 2005. Il s’agit d’atteindre l’objectif de trois équipes issues d’académies différentes, par discipline, afin de favoriser une production plus importante d’outils et une dynamique interacadémique autour de l’aide au diagnostic de la maîtrise des compétences par les élèves.

V - L’animation académique du dispositif d’évaluation diagnostique

La pertinence de l’utilisation des différents volets du dispositif d’évaluation diagnostique repose sur un travail d’impulsion, d’animation et de formation au niveau académique.
Impulsion et animation
Chacun a un rôle à jouer dans la mise en œuvre des évaluations.
Les recteurs veilleront, avec les inspecteurs d’académie, directeurs des services départementaux de l’éducation nationale, et les inspecteurs chargés des circonscriptions du premier degré, à la mise en place de l’évaluation en CE1 et à l’organisation des dispositifs en faveur des élèves en difficultés.
Les recteurs assureront la pérennité du groupe de pilotage académique auquel ont été confiés la réalisation et le suivi des différents travaux concernant les évaluations de rentrée et la banque d’outils d’aide à l’évaluation. Ils informeront la direction de l’évaluation et de la prospective des changements éventuels survenus dans ce groupe, veilleront, le cas échéant, au remplacement de ses membres, coordonnateurs banque, coordonnateur logiciel, et feront parvenir à la direction de l’évaluation et de la prospective les noms et coordonnées des personnes nouvellement désignées pour en faire partie.
Les recteurs donneront, sur leurs dotations globalisées, les moyens financiers et logistiques pour :
- développer les pratiques d’évaluation (formations, utilisation des évaluations nationales, recours à la banque d’outils d’aide à l’évaluation, exploitation et diffusion des textes officiels et publications relatives à l’évaluation) ;
- organiser les stages de formation pour la mise en place du nouveau logiciel J’ADE animés par les “correspondants académiques” ;
- créer et maintenir des groupes de travail qui contribuent à la création d’outils nouveaux destinés à enrichir la banque d’outils d’aide à l’évaluation.
Les membres des corps d’inspection du premier et du second degrés développeront les actions d’animation pédagogique qu’ils ont entreprises.
Politiques de formation
La formation initiale et continue doit permettre aux enseignants de bien maîtriser les outils d’aide au diagnostic afin de les intégrer dans leurs pratiques pédagogiques.
Les recteurs, les directeurs d’IUFM, faciliteront l’appropriation par les enseignants de la démarche d’évaluation, en lui donnant toute sa place dans les plans de formation. La formation initiale donnera aux professeurs stagiaires une bonne connaissance des évaluations et des outils fournis au niveau national. Les plans de formation continue prendront en compte les besoins qui auront été mis en évidence lors des exploitations des résultats des évaluations.
Les collaborateurs de la direction de l’évaluation et de la prospective s’efforceront de répondre aux demandes concernant les formations académiques ou la formation initiale.
Je vous remercie par avance de toute l’attention que vous porterez à ce dispositif d’évaluation et au bon déroulement des opérations.

Pour le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
et par délégation,
La directrice de l’évaluation et de la prospective
Claudine PERETTI

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