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accueilbulletin officiel [B.O.] n°28 du 15 juillet 2004 - sommaireMENK0401465C


Enseignements élémentaire et secondaire

ÉVALUATION
Dispositif national d’évaluation diagnostique - année 2004-2005
NOR : MENK0401465C
RLR :  514-2 ; 523-2
CIRCULAIRE N°2004-108 DU 5-7-2004
MEN
DEP C1

Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux directrices et directeurs d’institut universitaire de formation des maîtres ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation nationale ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie-inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux ; aux inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale ; aux proviseures et proviseurs de lycée ; aux principales et principaux de collège ; aux directrices et directeurs d’école ; aux enseignantes et enseignants

Le dispositif d’évaluation diagnostique qui repose sur la réalisation d’évaluations nationales obligatoires à deux moments clés du parcours scolaire (CE2 et 6ème) et sur la mise à disposition des enseignants d’une banque d’outils d’aide à l’évaluation de la grande section de maternelle à la classe de seconde, sera reconduit en 2004-2005.
En outre, sera expérimentée, dans chaque académie, au cours de cette année scolaire, la mise à disposition d’outils d’évaluation des difficultés d’apprentissage de la lecture en CE1.

I - Les évaluations diagnostiques de rentrée par protocoles nationaux

Leur objectif
Les évaluations à l’entrée du CE 2 et de la 6ème ont pour objectif premier de permettre l’observation des compétences et d’apprécier les réussites et les difficultés éventuelles de chaque élève considéré individuellement, à un moment précis de la scolarité. Elles fournissent aux enseignants des repères pédagogiques pour organiser la suite des apprentissages. Cependant, elles ne couvrent pas tous les domaines des programmes officiels, soit pour des raisons d’ordre technique (non prise en compte de l’évaluation de l’expression orale, par exemple), soit pour ne pas alourdir la durée de passation des épreuves. Les critères explicites qu’apportent ces évaluations complètent et enrichissent les différentes sources d’information dont disposent les enseignants pour identifier les acquisitions et les difficultés éventuelles des élèves.
L’analyse des résultats obtenus par les élèves est une aide à la mise en œuvre des réponses pédagogiques adaptées aux besoins particuliers de leurs élèves.
L’organisation de leur passation
Les évaluations seront organisées dans les écoles et les collèges de manière à être terminées le 24 septembre 2004.
L’arrivée des documents dans les points de diffusion s’effectuera entre le 23 et le 27 août 2004. Il est indispensable que les IA-DSDEN prennent les dispositions nécessaires afin d’assurer leur diffusion dans les écoles et établissements publics et privés sous contrat pour la prérentrée.
Les logiciels CASIMIR et J’ADE
À la rentrée 2004, le logiciel J’ADE connaîtra sa deuxième phase de déploiement. Les éva-luations CE2 et 6ème seront saisies et exploitées avec le logiciel J’ADE dans les écoles et les collèges que les recteurs et les IA-DSDEN auront décidé d’impliquer dans le dispositif. Il s’agit pour cette rentrée de 70% des circonscriptions et 70% des collèges. Les autres écoles et collèges utiliseront le logiciel Casimir. La généralisation du logiciel J’ADE est envisagée pour la rentrée 2005.
Les logiciels CASIMIR et J’ADE, nécessaires pour la saisie et l’exploitation informatisée des réponses des élèves, seront disponibles dans les centres de ressources informatiques académiques (CRIA) qui les diffuseront en fonction des informations qui leur seront données par les IA-DSDEN. Destinés aux équipes pédagogiques, ces logiciels facilitent le repérage des réussites et l’analyse des difficultés éventuelles rencontrées par les élèves, tant au niveau individuel que collectif. Ils peuvent être utilisés de façon autonome par chaque enseignant.

Leur exploitation pédagogique

Les documents d’accompagnement destinés aux enseignants proposent, outre des informations pratiques, des commentaires pédagogiques sur les capacités et compétences visées dans chaque exercice, des principes d’analyse des réponses et des suggestions afin d’aider à l’élaboration de réponses adaptées aux besoins repérés.
Les analyses des réponses peuvent s’organiser par capacité, par compétence et par exercice pour l’ensemble de la classe, pour des groupes d’élèves ciblés ou pour chaque élève. La concaténation des résultats de plusieurs classes permet d’élargir le champ d’analyse et d’aider à la mise en place de groupes de besoin et de programmes personnalisés d’aide et de progrès. Les enseignants pourront se référer aux analyses des résultats des échantillons représentatifs constitués au plan national qui fournissent des repères nationaux.
Ces repères, accompagnés de synthèses, seront disponibles sur le site internet du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche (1) en novembre 2004. Des analyses plus détaillées seront ensuite publiées dans les “Notes d’Évaluation” et les dossiers “Éducation et Formation”. (1) http://evace26.education.gouv.fr
Les principaux doivent transmettre aux différentes écoles concernées, les résultats des élèves qui y étaient scolarisés l’année précédente.

L’information des parents et des établissements d’origine des élèves

Les principaux de collège et les directeurs d’école doivent diffuser aux parents une information sur les résultats des élèves. Il est important que cette information soit présentée sous une forme compréhensible et qu’elle ne se limite pas à la fourniture de fiches individuelles de résultats. Elle doit être l’occasion de commenter les résultats de l’élève et de présenter les dispositifs d’accompagnement éventuellement proposés.

II - Action entrant dans le cadre de la prévention des difficultés de lecture et d’écriture : mise à disposition d’une évaluation en CE1

Pour construire des apprentissages solides, il importe d’organiser la continuité des apprentissages, selon des étapes bien identifiées, incluant des évaluations régulières et des remédiations engagées sans attendre. Dans cet esprit et conformément aux nouveaux programmes, d’une part on portera une attention particulière à l’élaboration de progressions pédagogiques à l’école maternelle, tout particulièrement pour le langage, et à l’insertion dans ces parcours des évaluations pédagogiques pour lesquelles des outils ont été distribués aux enseignants et restent accessibles sur le site :
http://www.banqoutils.education.gouv.fr, d’autre part, une nouvelle évaluation sera proposée au CE1.

Objectifs de l’évaluation en CE1
Dès l’année scolaire 2004-2005, à titre expérimental, une nouvelle évaluation sera proposée au cours du CE1 (circulaire n° 2004-015 du 27 janvier 2004 ). L’objectif de cette évaluation s’inscrit dans la continuité des actions déjà entreprises pour prévenir l’illettrisme et prendre en charge les troubles du langage. Elle doit permettre, à l’issue du premier trimestre, de repérer les acquis et les lacunes des élèves (compétences, connaissances, savoir-faire), de comprendre les sources des difficultés et de déterminer les modalités de réponses pertinentes : prise en charge au sein de la classe avec des aménagements précisément définis ou adaptations pédagogiques complétées par des interventions, plus ou moins substantielles, des membres des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) ou par des professionnels extérieurs à l’école. La situation des élèves en difficulté devra être examinée conjointement par le maître de la classe, si possible par l’équipe pédagogique du cycle des apprentissages fondamentaux réunie en conseil des maîtres de cycle, avec le RASED ou son correspondant pour l’école, éventuellement avec le médecin de l’éducation nationale si des investigations complémentaires ont été jugées utiles.
Les spécificités de l’évaluation en CE1
Une telle évaluation s’adresse aux élèves jugés en difficulté. La proportion de ceux-ci peut être estimée à 20 % en moyenne des élèves en CE1 avec évidemment de très fortes disparités selon les écoles et les zones.
Cette évaluation se composera de deux parties :
- La première concernera tous les élèves. Cette épreuve standardisée permettra - à partir de critères objectifs et communs à l’ensemble de la population - de “trier” de façon homogène quel que soit le niveau moyen de la classe, deux groupes d’élèves : l’un sans difficultés majeures de lecture, l’autre ayant des difficultés de lecture dont l’analyse doit être précisée.
- Pour ces derniers, la seconde épreuve permettra de définir avec précision - pour les compétences devant être acquises en fin de CP, la nature des difficultés qui freinent les apprentissages.
Le moment de sa passation est choisi par le maître ou le conseil des maîtres de cycle de l’école. Elle ne doit cependant intervenir ni trop tôt - ce n’est pas un examen d’entrée en CE1 et le maître doit avoir eu un temps suffisant pour conforter les apprentissages conduits en CP - ni trop tard - il faut que les structures d’aide et le maître aient le temps de mettre en œuvre les actions de remédiation nécessaires et que ces dernières soient susceptibles de produire leurs effets avant la fin de l’année scolaire. Cette évaluation n’est évidemment pas destinée à justifier une décision de redoublement du CE1. Ce dispositif permettra, en outre, en précédant l’évaluation diagnostique généralisée à chaque rentrée en CE2, de recentrer cette dernière sur l’évaluation de la maîtrise par les élèves des acquis nécessaires à la poursuite des apprentissages en français et en mathématiques au cycle 3.
Une expérimentation en janvier 2005
La réussite de cette action est largement conditionnée par la qualité des mesures d’accompagnement qui seront mises en place au niveau local. C’est la raison pour laquelle en janvier 2005, une expérimentation élargie sera organisée pour valider le protocole d’évaluation et surtout pour mettre au point les recommandations de prise en charge des élèves par les enseignants et l’équipe du RASED, les documents proposant des activités de remédiation, soutien, réapprentissage et pour envisager avec les responsables locaux les mesures d’animation pédagogique qui devront accompagner ce dispositif nouveau.
Cette expérimentation de janvier 2005, sera conduite dans une trentaine de circonscriptions (une par académie) de manière à associer étroitement les équipes locales à l’amélioration du protocole et à la mise au point des mesures d’accompagnement.
Généralisation de l’évaluation en CE1
Le dispositif devrait être finalisé en mai 2005 en vue d’une diffusion à toutes les écoles, en fonction de leurs besoins, au premier trimestre de l’année scolaire 2005-2006. Les modalités de commande et de routage des documents nécessaires à cette évaluation suivront la même procédure que celle des évaluations CE2 et 6ème.

III - La banque d’outils d’aide à l’évaluation

Elle complète le dispositif d’évaluation diagnostique. Son objectif est de donner aux enseignants des outils diversifiés pour établir un diagnostic sur les points qui constitueraient des freins à la maîtrise des compétences des élèves dans les diverses disciplines de la grande section de la maternelle aux classes des lycées : français, histoire-géographie, langues vivantes, mathématiques, sciences de la vie et de la Terre, physique-chimie, technologie.
La banque répond à une demande d’outils d’aide au diagnostic, fréquemment exprimée par les équipes pédagogiques. Ils sont disponibles sur le site :
http://www.banqoutils.education.gouv.fr/
La conception des outils de la banque
Les outils de la banque permettent de faire évoluer les progressions pédagogiques en fonction des besoins objectivement repérés chez les écoliers, les collégiens et les lycéens.
Chaque outil est une entité qui peut être utilisée pour un élève ou un groupe d’élèves, au moment où l’enseignant le juge nécessaire. Il se compose de deux parties, l’une destinée à l’élève, l’autre à l’enseignant.
Tous les outils doivent être utilisés tels quels et ne sauraient être considérés comme des modèles à imiter. Ils conduisent à une analyse des réponses des élèves qui permettent un diagnostic dont la pertinence repose sur la cohérence interne de chaque outil. C’est pourquoi toute modification ou utilisation partielle d’un outil fausserait le diagnostic.
L’élaboration des outils de la banque
Elle repose sur des académies volontaires. Des pôles disciplinaires nationaux définissent un cahier des charges destiné à des groupes académiques multi-niveaux chargés de la construction des outils. Après validation interacadémique, les outils sont mis en ligne sur le site internet du ministère mentionné ci-dessus. Ces deux premières années, la priorité a été donnée aux “classes charnières” : CM2/6ème - 3ème / 2e et au cycle 3 de l’école.
Un calibrage effectué sur un échantillon national représentatif fournira à terme pour chaque nouvel outil des références statistiques analogues à celles qui sont données pour les protocoles nationaux d’évaluation CE2/6ème.
Utilisation de la banque d’outils
La banque enrichit la palette des outils mis à la disposition des enseignants. Son objectif n’est pas de leur proposer des exercices d’apprentissage, d’entraînement ou des épreuves de contrôle mais de les aider à faire le point sur le degré d’acquisition de compétences bien définies, pour un, plusieurs ou même tous les élèves de leur classe. L’identification de ce qui est maîtrisé, partiellement acquis et non acquis doit permettre de mieux ajuster l’enseignement aux besoins du moment, et ceci, quelle que soit la période de l’année scolaire. Elle suggère des pistes pédagogiques en relation avec les freins et les erreurs repérés mais ne donne pas de modèles de situations de remédiation.
L’équipe pédagogique dispose ainsi d’éléments objectifs à partir desquels s’établiront des échanges pour favoriser l’élaboration de projets communs disciplinaires ou pluri-disciplinaires pour construire des apprentissages solides à des étapes bien identifiées.
Dans cet esprit, la banque d’outils permet de porter une attention particulière à l’acquisition du langage à l’école maternelle, à la continuité entre grande section et cours préparatoire ; aux articulations école/collège et collège/lycée d’enseignement général et technologique ou lycée professionnel, dans toutes les disciplines.
Les compétences évaluées sont en nombre restreint dans certaines disciplines. En langues vivantes, les objectifs prioritaires de ces outils portent sur l’évaluation de la compréhension de l’oral et de l’écrit dans ses diverses composantes. Plusieurs outils peuvent cibler la même compétence.
Les nouveautés de l’année scolaire 2004-2005
- Pour continuer à enrichir la banque d’outils, la mise en place de nouveaux groupes de travail académiques ou la reconduction d’équipes existantes sont demandées aux rectrices et recteurs pour la rentrée 2004. Il s’agit d’atteindre l’objectif de trois équipes issues d’académies différentes, par discipline, afin de favoriser une production plus importante d’outils et une dynamique interacadémique autour de l’aide au diagnostic de la maîtrise des compétences par les élèves.
- Deux nouvelles disciplines seront présentes sur le site banque d’outils : arabe et russe. Les premiers outils sont ciblés sur les élèves débutants ou faux débutants.

IV - L’animation académique du dispositif

La pertinence de l’utilisation des différents volets du dispositif d’évaluation diagnostique repose sur un travail d’impulsion, d’animation et de formation au niveau académique.
Impulsion et animation
Chacun a un rôle à jouer dans la mise en œuvre des évaluations.
Les rectrices et les recteurs maintiendront l’impulsion donnée depuis la rentrée 2000. Ils assureront la pérennité du groupe de pilotage académique auquel ont été confiés la réalisation et le suivi des différents travaux concernant les évaluations de rentrée et la banque d’outils d’aide à l’évaluation. Ils informeront la direction de l’évaluation et de la prospective des changements éventuels survenus dans ce groupe, veilleront, le cas échéant, au remplacement de ses membres, coordonnateurs banque, coordonnateur logiciel..., et feront parvenir à la direction de l’évaluation et de la prospective les noms et coordonnées des personnes nouvellement désignées pour en faire partie.
Les rectrices et recteurs donneront, sur leurs dotations globalisées, les moyens financiers et logistiques pour :
- développer les pratiques d’évaluation (formations, utilisation des évaluations nationales, recours à la banque d’outils d’aide à l’évaluation, exploitation et diffusion des textes officiels et publications relatives à l’évaluation) ;
- organiser les stages de formation pour la mise en place du nouveau logiciel J’ADE animés par les “correspondants académiques” ;
- créer et maintenir des groupes de travail qui contribuent à la création d’outils nouveaux destinés à enrichir la banque d’outils d’aide à l’évaluation.
Les membres des corps d’inspection du premier et du second degré développeront les actions d’animation pédagogique qu’ils ont entreprises.
Politiques de formation
La formation initiale et continue doit permettre aux enseignants de bien maîtriser les outils d’aide au diagnostic afin de les intégrer dans leurs pratiques pédagogiques.
Les rectrices et les recteurs, les directrices et les directeurs d’IUFM, faciliteront l’appropriation par les enseignants de la démarche d’évaluation, en lui donnant toute sa place dans les plans de formation. La formation initiale donnera aux professeurs stagiaires une bonne connaissance des évaluations et des outils fournis au niveau national. Les plans de formation continue prendront en compte les besoins qui auront été mis en évidence lors des exploitations des résultats des évaluations.
Les collaborateurs de la direction de l’évaluation et de la prospective s’efforceront de répondre aux demandes concernant les formations académiques ou la formation initiale.
Je vous remercie par avance de toute l’attention que vous porterez à ce dispositif d’évaluation et au bon déroulement des opérations.

Pour le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
et par délégation,
La directrice de l’évaluation et de la prospective
Claudine PERETTI

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