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Bulletin Officiel du ministère de
l'Education Nationale et
du ministère de la Recherche

HS N°7 du 31 août

2000

www.education.gouv.fr/bo/2000/hs7/vol4dans.htm - vaguemestre@education.gouv.fr



CLASSE DE PREMIERE

Danse
Enseignement obligatoire, au choix - série littéraire

Nouveau programme applicable à compter de l'année scolaire 2000-2001



I - DÉFINITION

L'enseignement de la danse au lycée se situe au croisement du champ artistique et de l'éducation physique et sportive. Il se propose de fournir à l'élève un ensemble
d'acquis élémentaires, pratiques, culturels et méthodologiques pouvant servir de socle à un développement ultérieur.
Dans sa composante pratique, il valorise la dimension poétique du corps, privilégie l'expression et l'interprétation artistiques du mouvement et implique un rapport constant de la personne au groupe.
Dans sa composante culturelle, il prend en compte les références patrimoniales et contemporaines de l'art chorégraphique, en les reliant toujours à la sensibilité, aux compétences et aux motivations des élèves.
L'enseignement de la danse, comme celui des autres arts, implique l'acquisition de savoirs, savoir-faire, méthodes et méthodologies nécessaires à la mise en œuvre des composantes précédentes.
La complexité de ce nouveau domaine nécessite que sa mise en œuvre soit assurée par des équipes associant un ou plusieurs enseignants formés à cet effet (relevant de l'éducation physique et sportive ou d'autres disciplines), et de partenaires culturels impliqués dans une démarche de création.
Ce partenariat, dont la forme et les modalités sont à déterminer par l'établissement, résulte de l'intervention ponctuelle ou continue, du début de l'enseignement à son évaluation, de professionnels (danseurs ou chorégraphes) appartenant à des compagnies reconnues, aux centres chorégraphiques nationaux). Il s'appuie sur les relations instaurées avec des structures et des services culturels, (conservatoires, centres de documentation), de collaborations avec les associations habilitées, etc.

II - OBJECTIFS


1.1 Les deux objectifs

En classe de première, l'enseignement de la danse vise :
- l'approfondissement et l'affinement des acquis techniques et théoriques ;
- l'élargissement progressif des champs culturels reliés à la danse, permettant d'établir des passerelles avec d'autres domaines de l'art et de la pensée.
Pour ce faire, il prend appui sur trois œuvres empruntées, l'une au patrimoine, les deux autres au répertoire contemporain.

1.2 Les deux composantes

L'enseignement s'organise à partir d'une composante pratique et d'une composante culturelle.
1.2.1 Composante pratique
L'enseignement de la danse est toujours relié aux œuvres et à la programmation locale. Il se propose de faire vivre à l'élève la triple expérience de danseur-interprète, de danseur-compositeur, de spectateur.
"Danseur-interprète", l'élève approfondit et choisit à des fins d'interprétation les éléments fondamentaux du langage chorégraphique ; il développe le registre des sensations, des transferts d'appuis et de poids. Il expérimente les éléments syntaxiques de l'écriture chorégraphique.
"Compositeur", il met en jeu des dispositifs d'improvisation et de composition repérés dans les œuvres étudiées. Il en extrait les partis-pris d'écriture qu'il développe avec le groupe. Il argumente et échange à partir de ses choix et de ses propositions.
"Spectateur", il affine et approfondit ses acquis, il élargit l'éventail de lecture et d'analyse, il dispose de références plus nombreuses, interroge son propre travail et partage avec le groupe ce questionnement. Il apprend à se situer de façon critique et argumentée dans le paysage artistique, culturel, social et historique.
1.2.2 Composante culturelle
L'enseignement de la danse s'organise à partir des trois œuvres choisies en fonction :
- de leur questionnement et de leur rayonnement dans l'art chorégraphique et dans les autres domaines artistiques ;
- des sources documentaires disponibles (matériel iconographique fixe ou animé, textes, partitions, notations, techniques d'information, de communication et de création, etc.) ;
- de la possibilité offerte par ces œuvres de construire des outils d'observation, d'analyse, de compréhension, de production.

III - PROGRAMME


Tant pour la formation pratique que culturelle, le programme s'appuie sur deux approches :
l'observation et le questionnement d'une part, la mise en situation de l'œuvre d'autre part. Dans les deux cas on procède par interrogations.

3.1 Les deux approches

3.1.1 Observation et questionnement
Quelques exemples :
- Quel corps est à l'œuvre ? Ce corps travaille-t-il à partir d'une technique inventée par le chorégraphe, revisitée, modifiée, ou à partir d'une technique préétablie préconisée, appliquée ?
- Quelle est la syntaxe utilisée ? Y a-t-il des récurrences, des combinaisons privilégiées ?
- Comment sont traités l'espace, le temps, les dynamiques, le poids et le contrepoids, le groupe ? Leur traitement est-il cohérent avec le parti-pris général de l'œuvre ?
- Le chorégraphe utilise-t-il des éléments de scénographie, des jeux de lumière, du son ?
- Quels sont ses choix concernant le lieu et le format (exemples : aspect monumental chez Marius Petipa, œuvre longue sur scène de théâtre, pour Dominique Bagouet et Pina Bausch) ?
3.1.2 Mise en situation de l'œuvre : contexte et références
Quelques exemples :
- Le langage chorégraphique s'inscrit-il dans une tradition, les danses transmises savantes ou populaires (exemple : ballet classique) ou émane-t-il d'une vision individualisée, des danses moderne et contemporaine (exemple : Dominique Bagouet) ?
- Le travail du créateur est-il indépendant, atypique ou relève-t-il d'un courant esthétique, d'un cadre historique défini (exemple : Pina Bausch et le Tanztheater allemand) ?
- Comment situer l'œuvre dans le parcours du chorégraphe ?
- Quels sont les postulats théoriques du créateur ? ses processus de création ? peut-on les comparer avec ceux d'autres artistes (exemple : l'hétérogénéité du matériau chez Pina Bausch) ?
- Y a-t-il lieu de s'interroger sur le contexte de ce travail ? A partir de quelles circonstances artistiques, politiques, sociales, émerge-t-il ? (exemple : Marius Petipa et la Russie de 1890).

3.2 Les deux ensembles du programme

Ce programme comporte un ensemble commun obligatoire et un ensemble libre se répartissant approximativement entre trois quarts de l'horaire global pour le premier et un quart pour le second.
3.2.1 L'ensemble commun obligatoire : la pratique artistique
La pratique artistique s'articule autour de trois œuvres : une œuvre patrimoniale, Le Lac des cygnes de Marius Petipa (1895), et deux œuvres contemporaines So Schnell de Dominique Bagouet (1990) et Walzer de Pina Bausch (1992).
a) Le Lac des cygnes de Marius Petipa
Cette œuvre permet l'étude des éléments clés du langage classique, tant sur le plan du lexique des figures, que dans leur mise en œuvre syntaxique. Elle constitue pour les élèves, à travers l'étude de petits fragments, une initiation fondamentale à la danse classique.
Vocabulaire gestuel, états de corps
On peut ainsi aborder :
- le traitement du torse, de la ceinture scapulaire, des bras et des mains (travail en pronation et supination), du dos, de la nuque et de la tête, l'organisation de la colonne vertébrale et des bras ;
- le poids-contrepoids, les appuis, l'envol ;
- la transition de l'arabesque à l'attitude ;
- les portés à bout de bras, arrachés du sol ;
- la relation entre la mélodie du geste et celle de la musique.
Syntaxe, écriture spatiale, phrasé
On peut étudier les questions relevant de :
- la stabilisation du pas de deux (introduction, adage, variations 1 et 2, coda) ;
- la modulation des rapports entre les solistes et le chœur ;
- les lignes d'espaces et de forces (cercles, lignes, diagonales) ;
- l'aspect visuel et processionnel des entrées : révérences, défilés (formes et rassemblements fondamentaux empruntés à des organisations sociales et à des groupes humains...).
b) Walzer de Pina Bausch
Dans les années 1980, Pina Bausch propose une nouvelle forme chorégraphique, sur la base de collages, de montages, de fragments appelés "pièces" ou "Stücke".
Vocabulaire gestuel, états de corps
Le vocabulaire gestuel est construit à partir du quotidien des danseurs (corps, gestes, paroles) perfectionné, transposé, détourné, voire détruit, toujours stylisé :
- la marche, les portés (dans la légèreté et la continuité / fonctionnels, et/ou "sabotés"), les chutes et parcours au sol, l'importance du regard (relié aux mouvements du corps, aux évolutions dans l'espace), le matériau verbal détourné de sa fonction ;
- l'espace et le temps : expansion, compression, inversion des actions, transposition d'espaces (dans l'élévation et le déploiement au sol), allées et venues, variations temporelles (recours à la scansion rythmique, à l'intonation mélodique), utilisation de certains codes (les trois temps de la valse) ;
- les dynamiques de transfert de poids : sorties de l'axe, balancements, flexions, mouvements du bassin, glissades.
Syntaxe
Elle s'articule à partir de deux procédés :
- le procédé répétitif organisé autour du crescendo ­ decrescendo (accélérations dynamiques et compressions spatiales et gestuelles), du procédé de multiplication, réitération et duplication, des jeux de différenciation et de variation ;
- le procédé de collage ­ montage :
. collage : par juxtaposition de matériaux hétérogènes sans continuité (séquences gestuelles, vocales et musicales, groupements de
danseurs), accolés par contraste ou proximité, sans cohérence préalable ;

. montage : déplacement ou fragmentation des modules, d'un lieu de l'œuvre à un autre.
La composition spatiale, sonore, visuelle, se construit par déplacement, remplacement, rupture, tuilage, surimpression, décalage, discontinuité, rassemblement et éclatement.
c) So Schnell de Dominique Bagouet
Vocabulaire gestuel, états de corps
Il est important d'aborder :
- l'articulation des deux éléments : le "swing" du haut du corps (la mobilité et la fluidité des bras construisent les rebonds, les élans, les suspensions) et l'ancrage au sol (les sensations tactiles préservent l'élasticité du plié et du rebond) ;
- la circulation de l'énergie entre le haut du corps (élan), le bas du corps (ancrage), lâcher d'énergie, isolation (travail nuancé des articulations, coudes, poignets, chevilles) ;
- la précision des postures et des mouvements dans l'espace (directions et orientations) ; organisation fréquente, à l'amble, du mouvement ; dynamiques dans la variation, la différenciation, la nuance.
Syntaxe, écriture spatiale, phrasé
Syntaxe, écriture spatiale, phrasé s'organisent à partir de la construction d'une architecture générale de l'œuvre et de l'écriture séquentielle de fragments chorégraphiques repérables (schémas préétablis).
On peut étudier :
- la structuration de la phrase gestuelle par la multiplicité de petites unités de mouvement, emboîtées, articulées, ponctuées (césure) ;
- la répétition de modules courts qui fondent le groupe (unisson gestuel, contre point, variations singulières) ;
- le balayage de l'espace par les trajets, lignes de force, parcours, groupements de danseurs très nombreux ;
- le phrasé gestuel (modulé, nuancé, ponctué par des touches de mouvement), qui est en adéquation avec le phrasé musical.
3.2.2 L'ensemble commun obligatoire : l'approche culturelle
Par leurs manières différentes de s'inscrire dans une époque ou de réagir par rapport à cette dernière, ces trois œuvres permettent d'engager une réflexion d'ordre culturel.
a) Le Lac des cygnes de Marius Petipa
Cette œuvre donne l'occasion d'interroger :
- le contexte historique, social et politique (le pouvoir impérial en Russie, la société russe, etc.) ;
- le contexte culturel et artistique à travers la littérature (exemple : Léon Tolstoï), le théâtre (exemple : Anton Tchékov et Stanislavski), la musique (exemple : Piotr Tchaïkovski) ;
- la thématique : importance du thème du cygne dans l'imaginaire occidental à travers des références philosophiques et littéraires de Platon à Mallarmé, musicales (exemple : Lohengrin de Richard Wagner), filmiques (exemple : Ludwig de Luchino Visconti) et du thème de la métamorphose nocturne de la femme dans la mythologie populaire ;
- l'inscription dans la mémoire : Le Lac des cygnes est une œuvre phare à laquelle se sont confrontés de nombreux chorégraphes (Mats Ek, Andy de Groat, Neumeier, Bertrand d'At) ;
- quelques notions essentielles de l'art et de la littérature (exemple : reprise, remake, relecture, intertexte) liées à la redistribution du matériau chorégraphique, à sa transposition, à son détournement et à sa désacralisation.
b) Walzer de Pina Bausch
L'approche culturelle de cette œuvre permet d'aborder :
- sa filiation historique liée au concept de Tanztheater dans les années 1920 en Allemagne, autour des travaux des chorégraphes Rodolph Von Laban et Kurt Jooss ;
- l'apport spécifique de Pina Bausch dans cette filiation : l'improvisation et la mémoire des danseurs-interprètes construisent le "gestus" (Bertold Brecht) et la composition chorégraphique ;
- l'emprunt du processus de collage-montage, aux arts plastiques (exemple : Kurt Schwitters) et au cinéma (exemple : Jean Luc Godard).
c) So Schnell de Dominique Bagouet
L'approche culturelle permet d'aborder :
- le paysage artistique et culturel : rapport constant à l'actualité, références et rencontres multiples (exemple : le décor de l'œuvre après l'exposition de Roy Lichtenstein ; les collaborations avec Chritian Boltanski, Jean Rouaud, Pascal Dusapin, etc.) ;
- son parcours autobiographique dont So Schnell est l'amorce : travail de deuil, de mémoire et de méditation du temps (exemple : les sons de la machinerie de l'entreprise familiale) ;
- la thématique : l'exclusion, par le groupe, d'un personnage marginal est un thème récurrent dans toute son œuvre ;
- la mutation de son style chorégraphique s'établit de Chansons de nuit (1976) à So Schnell (1992, 2ème version), en passant par Désert d'Amour et Assai.
3.2.3 L'ensemble libre
Respectant les objectifs de formation fixés par le programme et prenant en compte le niveau et le goût des élèves, les ressources de l'établissement et de l'environnement et, d'une façon générale, le contexte sous toutes ses formes, l'équipe pédagogique dispose librement de cet ensemble, qu'il s'agisse d'une démarche interne à la discipline ou d'une ouverture à l'environnement pédagogique et culturel.
a) Dans une démarche interne à la discipline, on pourra notamment :
- revenir, en cas de nécessité, sur tel ou tel point du programme commun obligatoire qui n'aurait pas été assimilé par l'ensemble des élèves (exemples : comprendre et créer les syntaxes chorégraphiques : pratique du déplacement de l'accent dans les qualités dynamiques du mouvement) ;
- procéder à une mise à niveau de ceux qui n'auraient pu bénéficier jusque là d'une formation suffisante (exemples : lecture partagée de textes fondamentaux en danse ; actions créatives proposées aux autres élèves) ;
- aborder de nouvelles questions afin de donner une ampleur accrue à l'enseignement, tout en soulignant sa cohérence (exemples : la relation danse et poésie du XXème siècle, ou entre danse et théâtre) ;
- expérimenter de façon approfondie les nouvelles technologies pour les intégrer au processus de création et engager une réflexion sur la relation entre technique et création (exemple : enregistrement et analyse du mouvement, de la chronophotographie à la simulation informatique, en passant par le cinéma) ;
- engager une réflexion sur le programme de l'année en le situant dans l'ensemble du cursus.
b) Dans une démarche d'ouverture à l'environnement pédagogique et culturel, on pourra notamment :
- entrer en relation avec les autres domaines artistiques et les autres disciplines enseignées au lycée pour travailler sur des thèmes, des questions, des problématiques complémentaires qui peuvent donner lieu à des approches croisées et instaurer ainsi une véritable interdisciplinarité conduisant les élèves à mieux percevoir le sens de leurs études (exemple : les processus de composition chorégraphique en regard de ceux des autres arts) ;
- consolider les relations entre l'enseignement et la création, l'école et les lieux de vie artistique et culturelle, en utilisant au mieux, de façon continue ou ponctuelle, les ressources offertes par l'environnement et le calendrier des manifestations : festivals divers, spectacles itinérants, expositions temporaires, rencontres avec des professionnels sur leurs lieux de travail.

IV - ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES DE LA MISE EN ŒUVRE


L'enseignement permet aux élèves d'aborder et de construire des pratiques et des savoirs (notions, concepts, etc.) à partir de supports issus des sources documentaires disponibles et des possibilités offertes par l'environnement artistique et culturel local et territorial : programmations, propositions des institutions et structures culturelles, résidences d'artistes, festivals, patrimoine.

Les modalités du travail en danse permettent aux élèves de construire projets et réalisations qui les engagent par le plaisir, personnellement et collectivement. L'enseignement privilégie une pratique expérimentale critique, qui interroge, confronte et réalise. Les élèves s'approprient les outils d'observation, d'analyse, de connaissance des pratiques et des œuvres, outils de production de leurs propres objets chorégraphiques.
L'approfondissement des acquis artistiques, techniques, et théoriques s'organise autour de différents formats d'activité :
- le travail expérimental d'atelier qui relie pour les élèves, l'expression, l'interprétation et la variation, la composition ;
- l'étude de fragments de répertoire qui propose un accès à l'œuvre et à ses références ;
- les cours, conférences, débats qui situent le langage chorégraphique dans des questionnements et des perspectives artistiques, techniques, sociales et historiques ;
- les rencontres sur les lieux de création et de diffusion, des auteurs, sur leurs démarches de création et sur leurs collaborations avec d'autres artistes et d'autres métiers.
D'une manière générale, il convient de partir des éléments du langage les plus lisibles à l'intérieur des pratiques et des œuvres et à l'extérieur de celles-ci, pour aller vers les unités les plus ténues et les moins explicites.

V - COMPÉTENCES ATTENDUES


Au sortir de la classe de première, l'élève a approfondi certaines questions et notions. Il a élargi ses acquis
artistiques, culturels, techniques, méthodologiques et comportementaux.
En réalité imbriquées, ces compétences, dont le repérage aidera à construire les grilles d'évaluation, sont distribuées, ci-dessous, en catégories distinctes, par souci de clarté et d'efficacité.
Par ailleurs, le dispositif proposé ne se veut pas "référentiel de compétences". Il se propose plutôt :
- de faciliter l'harmonisation des jugements entre formateurs ;
- d'explorer les différents aspects de l'évaluation et des résultats de l'élève ;
- de lui faire prendre conscience du chemin parcouru ainsi que des objectifs à atteindre.

5.1 Compétences artistiques

a) Comme "danseur-interprète", l'élève est capable :
- d'intégrer corporellement des consignes complexes ;
- d'amorcer un travail d'interprétation, de variation à partir des propositions de l'atelier et des éléments du répertoire ;
- d'improviser à partir de deux ou trois contraintes (vocabulaire ­ syntaxe ­ relations) prélevées dans les œuvres étudiées.
b) Comme "compositeur", l'élève est capable :
- d'intensifier ses propositions par rapport aux processus de base travaillés en classe de seconde ;
- d'accueillir les propositions, les variations de quelques élèves du groupe, d'en choisir certaines, et de les insérer dans un module chorégraphique ;
- d'isoler des fragments complexes et/ou des structures constitutives du répertoire et de les proposer aux autres élèves ;
- de choisir des éléments connexes à la composition chorégraphique (musique, costumes, accessoires...) en argumentant sur ses choix.

5.2 Compétences culturelles

L'élève est capable de :
- rendre compte de l'écriture chorégraphique d'un des créateurs étudiés, à la suite d'un spectacle ou du visionnement d'un document audiovisuel, et d'en percevoir l'impact dans sa propre production (exemple : le procédé répétitif chez Pina Bausch) ;
- repérer lors d'une programmation locale des éléments du langage d'un chorégraphe : éléments de gestuelle, processus d'organisation, parti pris chorégraphiques (exemple : Faits et gestes de Bernard Glandier : travail du poids, cohésion des éléments dansés, primauté des propositions du chorégraphe, rapport spécifique chorégraphe ­ interprète) ;
- situer la contribution de la danse à la culture d'une époque, à une esthétique particulière ou à un courant ;
- connaître l'existence des grands systèmes de notations historiques (Feuillet, Laban Benech) ;
- distinguer les œuvres fondées sur des démarches singulières et innovantes de productions "suivistes".

5.3 Compétences techniques

L'élève est capable :
- de développer un travail spécifique à travers différents langages chorégraphiques (exemple : le travail d'isolation, celui de la colonne vertébrale, celui du port de bras et de mains chez deux chorégraphes étudiés) ;
- d'affiner sa relation au groupe (unisson gestuel ­ contrepoint ­ partage dynamique des tensions ­ emboîtement) ;
- de choisir et mettre en œuvre dans sa danse, quelques éléments techniques de vocabulaire et de syntaxe prélevés dans les œuvres étudiées.

5.4 Compétences méthodologiques

Ayant construit un outil de regard et d'argumentation, l'élève est capable :
- de passer de l'observation et de la description d'une œuvre à une pratique d'hypothèses et de questions sur l'œuvre ;
- de distinguer les différentes approches corporelles offertes par les cours techniques ;
- d'élaborer un système personnel de représentation du langage chorégraphique, (croquis, dessins, grilles, notations, photomontages, informatique, etc.) ;
- de fonder une appréciation sur une véritable argumentation.

5.5 Compétences comportementales

L'élève est capable :
- de fédérer des partenaires autour d'un projet référencé et clairement exprimé ;
- d'opérer des choix précis et cohérents pour le projet collectif en isolant (et en intégrant) ses intérêts et ses goûts personnels.

VI - ÉVALUATION


Assurée par l'ensemble de l'équipe pédagogique, l'évaluation se veut une concrétisation et une formalisation des compétences attendues, en particulier selon les trois fonctions de
danseur-interprète, de compositeur, et de spectateur, avec une exigence et une attention accrues quant aux acquisitions des élèves ayant déjà suivi le cursus en classe de seconde.
Les pratiques fondamentales de la danse (exercice corporel, improvisation, composition) sont présentes au cœur de l'évaluation et font l'objet d'une appréciation portant sur la valeur esthétique, la valeur de la démarche et de l'engagement.
L'évaluation en fin de classe de première doit concrétiser et affiner les relations entre la pratique artistique et l'approche culturelle.
Par ailleurs, l'évaluation fonde le dialogue avec chaque élève qui peut ainsi faire le point sur ses acquis, ses motivations, ses projets, et se déterminer quant à la suite de ses études en danse.



Danse
Option facultative - séries générales et technologiques

Nouveau programme applicable à compter de l'année scolaire 2001-2002



I - DÉFINITION


L'enseignement de la danse au lycée se situe au croisement du champ artistique et de l'éducation physique et sportive. Il se propose de fournir à l'élève un ensemble
d'acquis élémentaires, pratiques, culturels et méthodologiques pouvant servir de socle à un développement ultérieur.
- Dans sa composante pratique, il valorise la dimension poétique du corps, privilégie l'expression et l'interprétation artistiques du mouvement et implique un rapport constant de la personne au groupe.
- Dans sa composante culturelle, il prend en compte les références patrimoniales et contemporaines de l'art chorégraphique, en les reliant toujours à la sensibilité, aux compétences et aux motivations des élèves.
L'enseignement de la danse, comme celui des autres arts, implique l'acquisition de savoirs, savoir-faire, méthodes et méthodologies nécessaires à la mise en œuvre des composantes précédentes.
La complexité de ce nouveau domaine nécessite que sa mise en œuvre soit assurée par des équipes associant un ou plusieurs enseignants formés à cet effet (relevant de l'éducation physique et sportive ou d'autres disciplines), et de partenaires culturels impliqués dans une démarche de création.
Ce partenariat, dont la forme et les modalités sont à déterminer par l'établissement, résulte de l'intervention ponctuelle ou continue de professionnels (danseurs ou chorégraphes appartenant à des compagnies reconnues, à des centres chorégraphiques nationaux). Elle s'appuie sur des relations instaurées avec des structures et des services culturels, (conservatoires, centres de documentation), de collaborations avec les associations habilitées, etc.

II - OBJECTIFS


En classe de première, l'option facultative de danse s'adresse à un public diversifié, notamment à des élèves issus de sections scientifiques ou technologiques n'ayant pas ou peu pratiqué la danse auparavant. Il semble important de mettre en œuvre une formation de
pratique artistique, culturelle et méthodologique de caractère généraliste.
L'enseignement s'organise à partir d'une composante pratique et d'une composante culturelle.

2.1 Composante pratique

L'enseignement de la danse vise la conception et la mise en chantier d'un projet chorégraphique collectif dans lequel l'élève vit une triple expérience de danseur, de compositeur et de spectateur. Dans cette perspective, il découvre et approfondit des thématiques diverses : geste, rythme, espace. Le groupe d'élèves approche et décline ces éléments constituants à travers les œuvres du répertoire patrimonial et contemporain et à partir des pratiques de danse auxquelles il a accès dans son environnement culturel.
C'est par une mise en jeu nuancée et approfondie des éléments fondamentaux du mouvement que le "danseur" développe des capacités d'expression et d'interprétation.
L'élève "compositeur" repère les éléments de l'écriture chorégraphique. Il les organise et opère des choix pour construire des fragments.
La fonction de "spectateur" s'élabore dans la formation d'un regard sensible, animé de références, en relation avec les pratiques de la classe et les œuvres (documents vidéo, spectacles vivants). L'élève peut débattre des questions qu'elles posent, situer sa pratique personnelle et ses références culturelles.
Il convient de donner à l'élève quelques outils pour passer de ses goûts personnels à une observation raisonnée et à un début d'analyse.

2.2 Composante culturelle

L'enseignement de la danse vise la découverte et le questionnement de pratiques et d'œuvres du patrimoine chorégraphique et de la création contemporaine choisies pour leur pertinence au regard du projet pédagogique.

III - PROGRAMME


Le programme s'appuie sur trois éléments fondamentaux des langages chorégraphiques (le
geste, le rythme, l'espace qui orientent la pratique artistique et constituent les supports d'étude et d'analyse de la formation culturelle.
L'équipe pédagogique choisit dans les questions du programme à traiter les exemples appropriés, en fonction des ressources et contraintes locales, des centres d'intérêt des élèves, de leur hétérogénéité, visant un élargissement de leur compréhension de la vie artistique et culturelle.

3.1 Les deux ensembles du programme

Ce programme comporte un ensemble commun obligatoire et un ensemble libre se répartissant approximativement entre trois quarts de l'horaire global pour le premier et un quart pour le second.
3.1.1 L'ensemble commun obligatoire : la pratique artistique
La pratique artistique s'organise à partir d'un apprentissage du mouvement dansé et d'une expérience corporelle des trois éléments permanents des langages chorégraphiques : le geste, le rythme, l'espace.
- Comment les repérer par une approche pratique, au cours d'ateliers d'improvisation et d'étude de quelques fragments du répertoire ?
- Comment les traiter et les distribuer dans l'atelier de composition ?
C'est dans le répertoire patrimonial et contemporain, dans les danses traditionnelles et sociales que ces éléments du langage sont, ici, observés (les œuvres de références sont mentionnées à titre d'exemples et d'exemples seulement).
a) Le geste
Il est étudié à partir des caractéristiques ici proposées :
- le mouvement global et le geste fragmenté ; les gestes des bras et des mains dans la pratique de la pantomime (œuvre de référence : Coppelia) ; le geste quotidien, littéral ou transposé, métaphorique, détourné (œuvres de référence : Rosas et Microcosmos de Ann Teresa de Keersmaeker ; la marche chez Merce Cunningham) ;
- les gestes du travail et du sport transposés dans la danse : l'escalade (œuvre de référence de Roc'in Lichen), la natation (œuvre de référence : Waterproof de Daniel Larrieu), le ski et les sports de glace (œuvre de référence : ouverture des Jeux Olympiques d'Alberville de Philippe Découflé), la boxe (œuvre de référence : K.O.K. de Régine Chopinot), le chantier (œuvre de référence de Maguy Marin) ;
- le geste, expression de la vie intérieure (œuvre de référence : Lamentations de Martha Graham) et le geste "critique" par rapport à l'inscription dans l'histoire (œuvre de Kurt Jooss).
b) Le rythme
Il s'agit de le repérer, de l'observer, de l'explorer et de le mettre en œuvre dans les rythmes corporels et sous l'approche de la singularité et de la variabilité de ces rythmes.
Les éléments fondamentaux de la dynamique (accents, pulsation, contrastes tensionnels, rythmes réguliers et irréguliers ; étude des différents rapports entre le temps fort musical, et les appuis) constituent des supports (œuvres de référence : There is a time de José Limon, Détails graphiques de Odile Duboc, Rosas tanzt Rosas de Ann Teresa de Keersmaeker).
L'expérience du binaire et du ternaire s'exerce dans la danse, dans le geste quotidien et les gestes du travail ; le phrasé organise les éléments fondamentaux du rythme en modules, phrases, séquences, et produit une musicalité propre(œuvre de référence : Projet de la matière de Odile Duboc, Set Re-set de Trisha Brown, Anima de Daniel Larrieu).
c) L'espace
Les éléments fondamentaux de l'espace sont les plans, les niveaux, les directions, les orientations.
Les pratiques de l'espace s'organisent en parcours, trajets, dessins et tracés individuels et de groupe. Elles prennent appui sur l'usage du sol (élévation, exploration de la verticale, déploiement horizontal), sur le rapport au volume, à la sphère, à la spirale, sur le labyrinthe, les méandres et dédales.
Les attitudes par rapport à l'espace se caractérisent par l'abandon, la réitération et la projection ; elles se mobilisent autour de l'espace intérieur et extérieur, du volume intérieur et extérieur.
La relation à l'autre comme facteur d'espace est abordée sous les formes des catégories sociales de l'espace, des types de rassemblements fondamentaux du groupe humain (le bloc, le cortège, la chaîne fermée, la chaîne ouverte, la ligne, le couple ouvert et fermé) et des interférences entre acteurs et spectateurs (espace spectaculaire et espace quotidien, espace public et espace intime).
3.1.2 L'ensemble commun obligatoire : l'approche culturelle
L'approche culturelle permet l'étude des éléments permanents (geste, rythme, espace) dans des langages chorégraphiques auxquels l'élève a accès par son environnement artistique et culturel (programmations locales, ressources documentaires, programmes télévisuels...), et par l'observation des espaces publics et privé, autour de lui.
a) Le geste
Les sources et les supports de son étude se situent plutôt dans :
- l'observation, la confrontation et la caractérisation de la gestuelle de l'élève et de celle des autres élèves de l'option ;
- le repérage, à partir de deux ou trois œuvres significatives, des partis pris corporels et gestuels du créateur ;
- l'étude des gestes du travail dans l'espace public, les métiers, les convenances familiales et sociales.
b) Le rythme
L'étude du rythme à travers les œuvres programmées, les pratiques et les documents, vise :
- les catégories du rythme (accentuation, contrastes, suspensions, syncopes) dans le phrasé et dans la monotonie, proposées par des œuvres du répertoire patrimonial et contemporain ;
- le repérage du rythme dans d'autres arts (architecture, cinéma, peinture, musique) ;
- l'observation et la mise en jeu dans la vie sociale et l'espace public.
c) L'espace
Les œuvres présentées au cours de la programmation locale renseignent sur le traitement de l'espace. Elles proposent et interrogent :
- l'observation et le repérage des partis pris spatiaux ;
- la relation entre le choix du lieu spectaculaire et le traitement de l'espace, (exemples : lieu scénique circulaire et espace ouvert, circulation dans les lieux non théâtraux) ;
- la contribution des technologies modernes de l'image au renouvellement de l'espace chorégraphique ;
- les questions d'espace dans les autres arts : espace pictural et espace sonore, espaces de l'architecture et de l'urbanisme, environnement naturel ;
- l'exploration de l'espace public et quotidien.
3.1.3 L'ensemble libre
Respectant les objectifs de formation fixés par le programme et prenant en compte le niveau et le goût des élèves, les ressources de l'établissement et de l'environnement et, d'une façon générale, le contexte sous toutes ses formes, l'équipe pédagogique dispose librement de cet ensemble, qu'il s'agisse d'une démarche interne à la discipline ou d'une ouverture à l'environnement pédagogique et culturel.
a) Dans une démarche interne à la discipline, on pourra notamment :
- revenir, en cas de nécessité, sur tel ou tel point du programme commun obligatoire qui n'aurait pas été assimilé par l'ensemble des élèves (exemple : mouvement quotidien et mouvement dansé) ;
- procéder à une mise à niveau de ceux qui n'auraient pu bénéficier jusque là d'une formation suffisante (exemples : initier et guider des actions créatives auprès des autres ; apprendre à fédérer des groupes autour d'une idée, d'une thématique et s'y intégrer) ;
- aborder de nouvelles questions afin de donner une ampleur accrue à l'enseignement, tout en soulignant sa cohérence (exemple : observer les rapports entre la culture urbaine et la danse) ;
- expérimenter de façon approfondie les nouvelles technologies pour les intégrer au processus de création et engager une réflexion sur la relation entre technique et création ;
- engager une réflexion sur le programme de l'année en le situant dans l'ensemble du cursus.
b) Dans une démarche d'ouverture à l'environnement pédagogique et culturel, on pourra notamment :
- entrer en relation avec les autres domaines artistiques et les autres disciplines enseignées au lycée pour travailler sur des thèmes, des questions, des problématiques complémentaires qui peuvent donner lieu à des approches croisées et instaurer ainsi une véritable interdisciplinarité conduisant les élèves à mieux percevoir le sens de leurs études ;
- consolider les relations entre l'enseignement et la création, l'école et les lieux vie artistique et culturelle , en utilisant au mieux, de façon continue ou ponctuelle, les ressources offertes par l'environnement et le calendrier des manifestations : festivals divers, spectacles itinérants, expositions temporaires, rencontres avec des professionnels sur leurs lieux de travail (exemple : préparer un événement festif ou expérimental en milieu ouvert).

IV - ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES DE LA MISE EN ŒUVRE


Le projet élaboré par l'équipe pédagogique tient compte du contexte artistique et culturel (propositions des institutions et structures régionales). La multiplicité des approches, la pluralité des démarches (professeurs, partenaires culturels) assurent aux élèves une formation diversifiée, différenciée, voire critique. Dans cette perspective, l'enseignement privilégie l'expérimentation, le questionnement, la confrontation, le débat, tant dans la formation pratique que culturelle.

La pratique artistique est une dimension essentielle de cet enseignement (ateliers d'exploration, d'improvisation et de composition). L'approche culturelle (notions, références) la renforce et l'interroge. Les apprentissages, que l'un et l'autre requièrent, se fondent sur les intérêts et les niveaux d'acquisition des élèves.
C'est dans l'élaboration d'objets chorégraphiques collectifs (fragments, unités, phrases) que l'élève s'implique, recherche et s'approprie savoirs et savoir-faire. Dans cette perspective, une relation dynamique entre son expérience personnelle et le projet collectif est à privilégier.
On peut concevoir un travail qui s'enrichit des relations qu'il établit avec d'autres arts (musique, arts plastiques, arts divers de l'image, théâtre), d'autres disciplines (littérature, sciences techniques...) et d'autres métiers artistiques et techniques (scénographie, lumière, son, costumes...).
Les acquis artistiques, techniques et théoriques s'organisent autour de différents formats d'activité :
- le travail d'atelier, situation la plus fréquente de l'option, relie les élèves à des situations expérimentales d'observation, de proposition, de production (exemples : observation du mouvement dans l'espace social, proposition de situations contrastées proches des pratiques habituelles des élèves et s'en écartant de manière significative) ;
- la rencontre avec les œuvres, les artistes, les métiers, au cours des programmations locales, la relation avec les sources documentaires accessibles dans l'environnement social et culturel ;
- l'élaboration de moments festifs, même éphémères, dans la vie de l'établissement et de la cité.

V - COMPÉTENCES


Au sortir de la classe de première, l'élève a approfondi certaines questions et notions. Il a élargi ses acquis
artistiques, culturels, techniques, méthodologiques et comportementaux.
En réalité imbriquées, ces compétences, dont le repérage aidera à construire les grilles d'évaluation, sont distribuées, ci-dessous, en catégories distinctes, par souci de clarté et d'efficacité.
Par ailleurs, le dispositif proposé ne se veut pas "référentiel de compétences". Il se propose plutôt :
- de faciliter l'harmonisation des jugements entre formateurs ;
- d'explorer les différents aspects de l'évaluation et des résultats de l'élève ;
- de lui faire prendre conscience du chemin parcouru ainsi que des objectifs à atteindre.

5.1 Compétences artistiques

L'élève est capable de :
- mettre en jeu sa propre gestuelle dans différentes expressions et interprétations (exemple : passer du geste sportif ou quotidien à un geste inscrit dans des rythmes différents et des espaces différents) ;
- transposer une phrase de danse, de l'espace dans lequel elle est élaborée à un espace différent de présentation (exemple : passer de l'espace de la salle de danse à un espace public circulaire) ;
- prélever dans une œuvre, un geste spécifique (ou un rythme ou un trajet), l'inclure dans sa propre composition, ou le transformer avec un parti pris argumenté ;
- faire des propositions de composition articulant de manière différentes, gestes, rythmes, espaces (exemple : proposition aléatoire ou cohérence prévue).

5.2 Compétences culturelles

L'élève est capable :
- d'argumenter à partir de la collaboration des différents métiers (éclairagiste, costumier, scénographe, technicien, etc.), dans l'élaboration d'une pièce chorégraphique (exemple : y a-t-il juxtaposition, cohérence ou perturbation ?) ;
- de mettre en relation deux œuvres (programmation locale et œuvres de références proposées) pour différencier globalement les vocabulaires corporels et les syntaxes ;
- de connaître quelques chorégraphes et œuvres précis.

5.3 Compétences techniques

L'élève est capable d'intégrer son mouvement dans une configuration motrice, rythmique et spatiale.

5.4 Compétences méthodologiques

L'élève est capable de :
- proposer quelques repères de lecture, d'observation et d'analyse de la captation (audiovisuelle, informatique, graphique...), d'un travail d'atelier des élèves ou d'un spectacle local ;
- préciser les choix et les partis pris filmiques de l'auteur du document ;
- transposer quelques repères d'observation et quelques questions (formulés à partir du travail de danse et des spectacles) à un texte, à un film, à une œuvre picturale, musicale, théâtrale, etc.

5.5 Compétences comportementales

L'élève est capable :
- de confronter des goûts et des points de vue (sensibilité et repères) à partir d'une question posée par l'atelier ou un spectacle ;
- d'imaginer un événement dans l'établissement, à partir de la pratique habituelle de l'atelier.

VI - ÉVALUATION


Assurée par l'équipe pédagogique, l'évaluation tient compte tant du parcours et de l'engagement pratique et culturel de l'élève que de ses réalisations techniques.

Elle s'efforce de mettre en évidence sa capacité à réinvestir ses acquis corporels, culturels et méthodologiques dans des travaux divers : improvisations et compositions collectives.
L'improvisation, exercice récurrent évalué à toutes les étapes significatives du travail, met collectivement en jeu deux ou trois notions abordées au cours de l'année.
La composition collective prend appui sur des règles "empruntées" à des œuvres étudiées en cours d'année ou à des pratiques éprouvées. Elle peut constituer un moment festif de la vie de l'établissement.
Par ailleurs, l'évaluation fonde le dialogue avec chaque élève qui peut ainsi faire le point sur ses acquis, ses motivations, ses projets, et se déterminer quant à la suite de ses études en danse.