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Bulletin Officiel du ministère de
l'Education Nationale et
du ministère de la Recherche

HS N°7 du 31 août

2000

www.education.gouv.fr/bo/2000/hs7/vol4art.htm - vaguemestre@education.gouv.fr



CLASSE DE PREMIERE

ENSEIGNEMENTS
ARTISTIQUES
SÉRIES GÉNÉRALES ET TECHNOLOGIQUES
A. du 9-8-2000. JO du 22-8-2000
NOR : MENE0002064A
RLR : 524-6
MEN - DESCO A4
Vu L. d'orient. n° 89-486 du 10-7-1989 mod. ; D. n° 90-179 du 23-2-1990 ; A. du 14-2-1992 ; A du 10-7-1992 ; A. du 15-9-1993 mod. ; A. du 7-7-1994 ; A. du 28-7-1995 ; A du 18-3-1999 mod ; N.S. n° 97-043 du 18-2-1997 ; avis du CNP du 18-4-2000 ; avis du CSE du 26-5-2000
Article 1 - À compter de l'année scolaire 2000-2001, le programme de l'enseignement obligatoire au choix d'arts, domaine danse figurant en annexe 1* du présent arrêté est applicable en classe de première littéraire. À partir de la même année scolaire, le programme de l'enseignement facultatif arts, domaine danse, figurant en annexe 1 du présent arrêté est applicable en classe de première dans les séries économique et sociale, littéraire, scientifique, sciences et technologie de laboratoire, sciences et technologies tertiaires, sciences et technologies industrielles, sciences médico- sociales, hôtellerie.
Article 2 - À compter de l'année scolaire 2001-2002, les dispositions de l'arrêté du 10 juillet 1992 susvisé, relatives aux programmes des enseignements obligatoires au choix d'arts, domaines cinéma ­ audiovisuel et de théâtre ­ expression dramatique en classe de première littéraire sont annulées et remplacées par celles figurant en annexe 2 du présent arrêté.
Article 3 - À compter de l'année scolaire 2001-2002, les dispositions de l'arrêté du 7 juillet 1994 susvisé, fixant le programme de l'enseignement obligatoire au choix d'arts, domaine arts plastiques, de l'arrêté du 28 juillet 1995 susvisé, fixant le programme de l'enseignement obligatoire au choix d'arts, domaine musique, sont modifiées conformément aux dispositions figurant en annexe 3 du présent arrêté pour ce qui concerne les enseignements artistiques obligatoires au choix de ces domaines en classe de première littéraire.
Article 4 - Le directeur de l'enseignement scolaire est chargé de l'exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 9 août 2000

Pour le ministre de l'éducation nationale

et par délégation,

Le directeur de l'enseignement scolaire

Jean-Paul de GAUDEMAR


*Pour faciliter la lecture, les annexes sont présentées par domaine artistique.


Annexes

Enseignements artistiques

Orientations générales


o L'extension du nombre de domaines artistiques offerts au choix des élèves, l'introduction des ateliers d'expression artistique, l'augmentation de l'horaire alloué aux arts en série L, la mise en place des travaux personnels encadrés associant, en série L toujours, les arts aux autres disciplines, tous ces éléments nouveaux, qui résultent de la réforme des lycées de 1998, nécessitent des programmes adaptés.
Ambitionnant d'offrir aux élèves une véritable formation artistique et culturelle, efficace et ouverte, ces programmes se proposent notamment :
- de clarifier et harmoniser le dispositif actuel ;
- de renforcer la cohérence de l'ensemble tout en respectant les spécificités de chacun des domaines ;
- d'associer étroitement pratique artistique et approche culturelle ;
- d'instaurer le plus souvent possible une relation pédagogique équilibrée entre le monde de l'école et celui de l'art.

I - GÉNÉRALITÉS


Les enseignements artistiques ont beaucoup évolué au cours des deux dernières décennies. Les finalités se sont précisées, impliquant de nouvelles définitions. Les modalités d'enseignement ont été transformées dans certains domaines avec le partenariat.


1.1 La palette actuelle

L'éventail des enseignements artistiques offerts en lycée résulte d'une diversification progressive et ininterrompue jusqu'à ce jour. De trois enseignements au début des années quatre-vingt (arts appliqués, arts plastiques, éducation musicale), on est passé peu à peu à sept (arts appliqués, arts plastiques, cinéma et audiovisuel, danse, histoire des arts, musique, théâtre), présents dès la classe de seconde. Cette diversité a permis d'augmenter sensiblement le nombre d'élèves concernés par les arts.

1.2 Définitions et finalités

Si l'on excepte les filières "Arts appliqués" et "Techniques de la musique et de la danse" qui conduisent à des métiers clairement repérés au niveau post-baccalauréat, les enseignements artistiques ne revendiquent aucune visée professionnelle. Ils relèvent tous de la formation culturelle générale proposée au lycée. Au-delà des spécificités propres à chaque domaine de l'art, ils présentent des caractères communs et se fixent des objectifs sensiblement identiques qui sont de deux ordres :
1) d'une part, comme toutes les autres disciplines, ils se proposent d'aider l'élève à acquérir savoirs et savoir faire, à construire sa propre personnalité, à développer son esprit critique, à devenir un citoyen responsable et ouvert, susceptible de s'intégrer dans une société démocratique ;
2) d'autre part, ils apportent à ce projet éducatif global une contribution spécifique irremplaçable. Par une approche de la pratique artistique comme par la fréquentation des oeuvres, ils mettent en jeu le corps, le sensoriel et le sensible, développent d'autres modes de pensée, instaurent d'autres démarches, citent d'autres références et d'autres valeurs. Ils réhabilitent la notion de plaisir et ouvrent au bonheur qui naît souvent de la rencontre avec l'art.
Pour autant, ils ne se désintéressent pas du devenir de l'élève, lui offrant aussi la possibilité de tester ses goûts et de vérifier et conforter un projet personnel allant éventuellement au-delà des études effectuées au lycée.
Au-delà de ces caractères communs, le nouveau dispositif du cycle terminal distingue plus fortement qu'auparavant, par les horaires, les enseignements obligatoires au choix de la série L (cinq heures) et les options facultatives (trois heures). Cette différenciation conduit évidemment à des définitions et des finalités particularisées que les programmes prennent en compte en proposant des contenus et des méthodes adaptés au temps imparti, aux modalités d'évaluation au baccalauréat, au public scolaire concerné.

II - LES PRINCIPES COMMUNS


2.1 Les trois composantes fondamentales des enseignements artistiques

Les six enseignements artistiques proposés se structurent autour de trois composantes : pratique, culturelle, technique et méthodologique, dont les caractéristiques et l'importance quantitative se différencient selon les domaines. La première composante, pratique, serait celle du faire. La deuxième composante, culturelle, celle des "savoirs savants". Elles sont l'une et l'autre essentielles : elles spécifient l'enseignement artistique au lycée. La troisième composante, technique et méthodologique, intervient pour aider à la pleine mise en œuvre des précédentes lorsque le besoin se fait sentir. C'est la composante des savoir-faire, une "composante de service" en quelque sorte.
Ces trois composantes agissent constamment en interaction. Elles sont le plus souvent imbriquées lors de la mise en œuvre pédagogique. Si elles sont dissociées ci-dessous, c'est uniquement pour aider à la clarté de l'exposé.
2.1.1 Composante pratique
La nature de cette composante diffère selon que l'on considère d'une part les arts plastiques, le cinéma et l'audiovisuel, la danse, la musique, le théâtre et, d'autre part, l'histoire des arts.
La composante pratique est caractéristique des enseignements du premier groupe. Toujours artistique, elle contribue largement à leur donner une personnalité forte et particulière. Si elle occupe le plus souvent une place centrale et fondatrice, sa forme change d'un domaine à l'autre. Ainsi, elle peut être individuelle, comme fréquemment en arts plastiques ; individuelle ou collective en danse, musique, théâtre ; presque toujours collective en cinéma et audiovisuel où le travail en équipe est la règle. De même, l'importance relative des aspects techniques et créatifs varie considérablement selon les disciplines, les moments de la formation, la personnalité et le niveau des élèves, etc.
En histoire des arts, la composante pratique se caractérise autrement. Individuelle ou collective, elle se veut plutôt scientifique et méthodologique. Mais elle peut aussi se faire concrète et productrice d'objets issus de la rencontre directe avec les œuvres (témoignages visuels divers tels que relevés graphiques, photographiques, vidéographiques, par exemple).
2.1.2 Composante culturelle
La composante culturelle n'est pas moins importante. Elle se fonde essentiellement sur l'approche des œuvres et des mouvements, ainsi que sur des écrits d'artistes, des textes théoriques et des documents techniques. Elle se veut, le plus souvent possible, vivante : directe et sensible dans un premier temps ; réflexive et "savante" ensuite. Elle s'applique au patrimoine comme aux arts contemporains. Elle s'efforce de mettre en évidence les continuités, les transitions, les ruptures, les singularités. Elle offre aux élèves la possibilité d'acquérir connaissances et repères historiques, mais aussi méthodes d'analyse et de synthèse, esprit critique, aptitude à argumenter dans un débat d'idées, à communiquer en utilisant un langage clair, enrichi du vocabulaire spécifique adéquat.
La composante culturelle s'ouvre, en classe terminale, sur l'étude de quelques grandes questions d'esthétique, abordées par ailleurs dans l'enseignement de la philosophie : celles de l'art, du beau et du goût, par exemple.
2.1.3 Composante technique et méthodologique
Composantes pratique et culturelle s'articulent de façon organique, se nourrissant, s'enrichissant, se confortant mutuellement. Elles sont aidées par la troisième composante, qui se veut tantôt technique (apprendre à utiliser tel outil, tel médium, à maîtriser tel geste ou telle procédure, etc.), tantôt méthodologique (apprendre à dégager une problématique, à construire une programmation de travail, à conduire une démarche d'investigation, à repérer et enchaîner des moments importants dans une chronologie plus vaste, etc.).
Il appartient bien évidemment à l'enseignant ou aux équipes de travailler ces trois composantes en fonction du projet pédagogique lié aux différents aspects du programme, de l'intérêt et du niveau des élèves, comme de la spécificité de la discipline qu'ils ont en charge.

2.2 Des solutions simples pour traiter des situations complexes

Dans chaque domaine artistique, la classe de seconde accueille des élèves dont les antécédents scolaires, l'expérience et le niveau, les projets et le devenir diffèrent considérablement d'un individu à l'autre.
En classe de première, les enseignements obligatoires au choix de la série L comme les options facultatives sont accessibles à tous les élèves motivés, qu'ils aient bénéficié ou non d'une formation artistique l'année précédente.
Les programmes doivent prendre en compte avec équité ces situations différentes parfois même contradictoires. Ils le font en proposant deux types de dispositions, l'une concernant la continuité du cursus sur trois années, l'autre chacun des trois niveaux de ce même cursus.
2.2.1 Dispositions concernant la continuité du cursus
La classe de seconde correspond à un moment d'initiation et de détermination. Le programme se veut à dominante généraliste. Tout élève renonçant à prolonger des études artistiques possède à l'issue de l'année un certain bagage, pratique et théorique. Tout élève poursuivant cet enseignement dispose d'un socle de "fondamentaux" sur lequel prendra appui la formation proposée dans le cycle terminal. Cette formation se focalise alors sur des questions précises, articulées en classe terminale à des programmes limitatifs renouvelables selon une périodicité préétablie.
2.2.2 Dispositions concernant chacun des trois niveaux du cursus
Dans chaque domaine artistique le programme comporte deux ensembles aux objectifs communs : un ensemble commun obligatoire et un ensemble libre.
a) Le premier ("les figures imposées") correspond à peu près aux trois quarts de l'horaire annuel. Clairement limité dans ses contenus et ses objectifs, il est conçu pour que les différents items à traiter obligatoirement puissent l'être dans le temps imparti. Il concerne tous les élèves d'une même classe. Il garantit une certaine homogénéité de l'enseignement considéré au plan national (fort utile lorsque des élèves changent d'établissement), sans pour autant remettre en cause l'autonomie pédagogique dont disposent toujours les enseignants pour conduire leur action.
Dans chaque domaine, cet ensemble est illustré par de multiples exemples. Ces exemples visent simplement à expliciter le propos. En aucun cas, ils ne s'imposent comme obligatoires.
b) Le second ("les figures libres") correspond à peu près au quart restant de l'horaire annuel. L'enseignant ou l'équipe pédagogique disposent librement de cet ensemble, soit pour revenir avec certains élèves sur tel ou tel point de l'ensemble commun obligatoire, soit pour aborder d'autres problématiques en fonction des goûts de chacun ou des opportunités locales. Cet ensemble, qui peut aider à traiter la différence entre les élèves, se veut incitation à l'initiative pédagogique, à l'expérimentation et à l'innovation - éventuellement transmissible à la communauté éducative.
Par ailleurs, il permet, en classe terminale, de mener une réflexion avec les élèves sur les formations artistiques de niveau post-baccalauréat relevant soit du ministère de l'éducation (DEUG arts ; écoles spécialisées en arts appliqués, cinéma, théâtre ; lycées préparant aux BTS, etc.), soit du ministère de la culture (écoles d'art, d'architecture, de cinéma, de design ; conservatoires d'art dramatique, de danse, de musique, etc.).
Enfin, l'ensemble libre facilite l'organisation de moments communs de réflexion et de concertation entre l'équipe pédagogique et les élèves, portant sur l'élaboration et l'évaluation du travail en cours.

III - QUELQUES REMARQUES LIÉES À LA RÉDACTION DES PROGRAMMES AINSI QU'À LEUR MISE EN ŒUVRE


Les remarques qui suivent s'appliquent à des questions diverses : plan et écriture des programmes d'une part, partenariat, nouvelles technologies, cumuls horaires d'autre part.


3.1 Remarques liées à la rédaction des programmes

3.1.1 Un plan identique pour tous les programmes, quel que soit le domaine
Tous les programmes ont été conçus à partir d'un plan unique qui préserve l'homogénéité et la cohérence de l'ensemble du secteur des arts et met en évidence les similitudes sans gommer les différences ni atténuer les caractères spécifiques de chaque domaine.
On trouve donc systématiquement les six rubriques suivantes :
1 - Définition
2 - Objectifs
3 - Programme (proprement dit)
4 - Aspects méthodologiques de la mise en œuvre
5 - Compétences attendues
6 - Évaluation
3.1.2 L'écriture des programmes : un souci de clarté et d'efficacité
a) Un souci de clarté
La rédaction des programmes s'est voulue aussi claire que possible et respectueuse des particularités de chaque enseignement comme du vocabulaire technique spécifique en usage.
La cible visée est triple : équipes pédagogiques, bien sûr, mais aussi élèves et parents qui doivent, comme les spécialistes, pouvoir se faire une idée exacte de ce qu'est la formation proposée.
À ce titre, le désir de privilégier l'explicite a conduit à proposer fréquemment des exemples précis. Ils sont là pour illustrer le propos, sans pour autant revêtir un caractère obligatoire. Il appartient aux enseignants de choisir leurs exemples en fonction de l'intérêt et de la pertinence qu'ils présentent.
b) Un souci d'efficacité
Des documents d'accompagnement relatifs à certains aspects de la mise en œuvre complètent chaque programme. Ils proposent des informations et recommandations relatives aux outils pédagogiques, aux locaux et équipements, aux divers points d'appui dont enseignants et équipe pédagogique pourraient avoir besoin.
- les outils pédagogiques :
ils sont pris en compte par des bibliographies, discographies, filmographies, générales ou appliquées, volontairement limitées à l'essentiel. Ces indications seront mises à jour périodiquement, notamment pour ce qui concerne les œuvres à étudier lors de la classe terminale en vue du baccalauréat.
- les locaux et leurs équipements :
les éléments fournis permettront aux établissements d'établir le dialogue avec les collectivités territoriales concernées afin d'améliorer les conditions matérielles de l'enseignement.
- les points d'appui :
il s'agit des établissements, institutions et autres organismes que pourront contacter enseignants et équipes pédagogiques pour conforter, développer, enrichir leur action (à cet égard, on trouvera dans les documents d'accompagnement la liste et les adresses - communes à toutes les disciplines - des interlocuteurs essentiels en matière de partenariat que sont les services rectoraux d'action culturelle et les Directions régionales des affaires culturelles, DRAC).
Aucune de ces informations ne vise l'exhaustivité. Il appartient à chacun de les utiliser de la façon la mieux adaptée, de les modifier, de les compléter, de les faire vivre selon ses convictions et ses méthodes, le travail en cours et les opportunités locales.

3.2 Remarques liées à la mise en œuvre des programmes

3.2.1 Le partenariat : diversité de ses formes, importance de son apport
Innovation relativement récente, le partenariat joue désormais un rôle important dans certains enseignements artistiques. Il concerne plus particulièrement le ministère de la culture et ses services (directions régionales des affaires culturelles, musées, etc.), sans exclure pour autant d'autres départements ministériels, des collectivités territoriales, des associations, ainsi que des professionnels à la compétence reconnue par les instances habilitées.
Son statut, sa forme et son importance varient d'un enseignement à l'autre. C'est ainsi qu'il est nationalement institutionnalisé et obligatoire en cinéma et audiovisuel, danse, théâtre ; qu'il se pratique avec des solutions multiples s'appuyant sur les ressources humaines locales en histoire des arts ; qu'il est envisageable mais non obligatoire en arts plastiques et en musique, domaines pourvus en professeurs spécialisés recrutés à cet effet.
Les partenaires interviennent dans le respect des textes et procédures en vigueur. Ils participent pleinement à la formation des élèves dès la conception des projets pédagogiques, lors de leur mise en œuvre et au moment de l'évaluation continue et terminale. Ils apportent leur expérience professionnelle d'acteurs engagés dans les processus de création artistique. Ils garantissent une relation forte entre le monde de l'école et celui de l'art.
3.2.2 Les technologies de l'information et de la communication (TIC) et de la création (TICC)
Les technologies de l'information et de la communication (TIC) jouent un rôle croissant dans le processus éducatif : toutes les disciplines les utilisent. Les disciplines artistiques y ont recours selon deux modalités distinctes.
a) Comme les autres disciplines, elles sollicitent les TIC pour rechercher, collecter, classer et exploiter l'information ; pour la communiquer, la visualiser, la mettre en page, associant le textuel, le visuel, le gestuel, la parole, le son et l'image, sur des supports traditionnels (le papier) comme sur des supports nouveaux.
b) D'une façon qui leur est propre, les disciplines artistiques utilisent les technologies de l'information et de la communication comme auxiliaires de création (TICC). Ainsi la conception et la réalisation assistées par ordinateur interviennent, par exemple :
- dans les trois domaines des arts appliqués (produit, communication, espace et environnement), pour aider à la conception et à la visualisation des hypothèses ;
- en arts plastiques, pour utiliser les ressources des logiciels 3D, aborder les pratiques multimédias, développer l'interactivité, jouer des possibilités offertes par le virtuel ;
- en cinéma et audiovisuel, avec le tournage et le montage numériques et les effets spéciaux ;
- en histoire des arts, pour le traitement et l'analyse d'images et la création de cédéroms ;
- en musique, avec les synthétiseurs et logiciels d'ordinateurs, pour combiner et transformer des propositions musicales préétablies ou aborder progressivement la pratique de la composition ;
- dans le spectacle vivant (danse et théâtre), pour gérer les effets lumineux et sonores, créer des images de synthèse et des vidéos utilisées dans les scénographies, aider à la création de textes dramatiques.
En toute logique, les programmes font constamment référence aux TICC de façon plus ou moins explicite, plus ou moins détaillée. Ils en soulignent quelques-uns des aspects positifs : tester et comparer en un temps très court plusieurs solutions voisines, effectuer des choix tactiques et stratégiques, multiplier les expériences et les essais pour retenir les réponses les plus pertinentes et les plus originales, etc.
Pour autant, les programmes n'omettent pas de faire apparaître que la maîtrise de ces outils nouveaux ne remet pas forcément en cause l'intérêt et la pratique des anciens. Elle ne saurait en aucun cas dispenser chaque élève de faire appel à sa propre sensibilité, à ses possibilités réflexives et conceptuelles comme à ses aptitudes créatrices personnelles.
3.2.3 Cumul des heures
En classe de seconde, la combinaison des enseignements de détermination et des options facultatives concerne six domaines : arts plastiques, cinéma et audiovisuel, danse, histoire des arts, musique, théâtre.
Dans chacun de ces domaines, les enseignements de détermination et les options facultatives disposent du même horaire de trois heures hebdomadaires. Ils sont régis par un seul et même programme. En conséquence, le cumul des heures (3+3) est impossible dans un même domaine car cela reviendrait à instaurer un début de spécialisation contraire à l'esprit de la classe de seconde. Ce cumul n'est possible pour un élève que s'il change de domaine.
Dans le cycle terminal, la situation est autre puisque les horaires sont fortement différenciés : cinq heures pour les enseignements de spécialité de la série L, trois heures pour les options facultatives. Pour un domaine donné, les programmes sont, eux aussi, différenciés. En conséquence, le cumul des heures (5+3) devient possible dans un même domaine pour un élève de série L qui entend se spécialiser.
Par ailleurs, il va sans dire que ces enseignements artistiques, cumulés ou non, n'accèdent réellement à l'efficacité que si les volumes horaires dont ils bénéficient sont maintenus dans leur intégrité et non pas découpés, pour des raisons de commodité, en tranches d'une heure dispersées sur plusieurs jours de la semaine.

CAS PARTICULIERS : ARTS APPLIQUÉS, TECHNIQUES DE LA MUSIQUE ET DE LA DANSE

Arts appliqués
Les arts appliqués figurent en classe de seconde dans la catégorie des enseignements de détermination : "création design" à cinq heures, "culture design" à trois heures. On ne les retrouve pas dans la catégorie des options facultatives.
Dans le cycle terminal, les arts appliqués sont pris en compte dans une filière spécifique préparant au baccalauréat technologique "STI arts appliqués" avec des horaires importants (jusqu'à vingt heures hebdomadaires).
Techniques de la musique et de la danse
La musique et la danse existent dans le cycle terminal avec une filière spécifique préparant au baccalauréat technologique "Techniques de la musique et de la danse". Cette filière ne se confond pas avec les enseignements de la musique et de la danse de la voie générale.
Les filières "Arts appliqués" et "Techniques de la musique et de la danse" ne sont pas concernées par l'actuelle réforme des lycées.

Tableau récapitulatif des propositions d'enseignements et d'activités artistiques dans les lycées d'enseignement général et technologique

I - L'OFFRE ARTISTIQUE EN CLASSE DE SECONDE
CATÉGORIES
ARTS
HORAIRES ÉLÈVES
Enseignements communs pas d'offre artistique  
Enseignements de détermination


deux au choix
arts : arts plastiques ou cinéma et audiovisuel
ou danse ou histoire des arts ou musique ou théâtre
arts appliqués : création design
arts appliqués : culture design

3 heures / semaine
5 heures / semaine
3 heures / semaine
Options facultatives
une au choix
arts : arts plastiques ou cinéma et audiovisuel
ou danse ou histoire des arts ou musique ou théâtre

3 heures / semaine
Ateliers d'expression artistique (AEA)
interniveaux, facultatifs
tous arts : mono ou pluridisciplinaires 72 heures / an

II - L'OFFRE ARTISTIQUE DANS LE CYCLE TERMINAL
CATÉGORIES
ARTS
HORAIRES ÉLÈVES
Enseignements obligatoires au choix série L arts : arts plastiques ou cinéma et audiovisuel
ou danse ou histoire des arts ou musique ou théâtre

5 heures / semaine
Options facultatives
toutes séries / une option au choix
arts : arts plastiques ou cinéma et audiovisuel
ou danse ou histoire des arts ou musique ou théâtre

3 heures / semaine
Ateliers d'expression artistique (AEA)
toutes séries, interniveaux, facultatifs
tous arts : mono ou pluridisciplinaires
3 heures / semaine
Travaux personnels encadrés (TPE)
série L seulement
arts + lettres, sciences humaines, langues vivantes 3 heures / semaine
72 heures / an
72 heures / an
Filière spécifique
série technologique seulement
arts appliqués Jusqu'à 20 heures par semaine
Filière spécifique
série technologique seulement
techniques de la musique et de la danse (existent dès la classe de seconde, mais ne figurent pas dans la catégorie des enseignements de détermination, à l'inverse des arts appliqués) Minimum de 10 heures par semaine en lycée,
+ heures en conservatoires