bo Le Bulletin officiel de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports

Le Bulletin officiel de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports publie des actes administratifs : décrets, arrêtés, notes de service, etc. La mise en place de mesures ministérielles et les opérations annuelles de gestion font l'objet de textes réglementaires publiés dans des BO spéciaux.

Enseignements primaire et secondaire

Série STMG

Programme de l'enseignement de sciences de gestion en classe de première et programmes des enseignements spécifiques des spécialités de la classe terminale : gestion et finance, mercatique (marketing), ressources humaines et communication, systèmes d'information de gestion

NOR : MENE1135637A

Arrêté du 28-12-2011 - J.O. du 15-3-2012

MEN - DGESCO A3-1

Vu code de l'éducation ; arrêté du 29-9-2011 ; avis du comité interprofessionnel consultatif du 12-12-2011 ; avis du CSE du 8-12-2011

Article 1 - Le programme de l'enseignement de sciences de gestion en classe de première et le programme des enseignements spécifiques des spécialités de la classe terminale de la série sciences et technologies du management et de la gestion - gestion et finance, mercatique (marketing), ressources humaines et communication, systèmes d'information de gestion - sont fixés conformément à l'annexe du présent arrêté.

Article 2 - Les dispositions du présent arrêté entrent en application à la rentrée de l'année scolaire 2012-2013 pour la classe de première et à la rentrée de l'année scolaire 2013-2014 pour la classe terminale.

Article 3 - Le directeur général de l'enseignement scolaire est chargé de l'exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 28 décembre 2011

Pour le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative
et par délégation,
Le directeur général de l'enseignement scolaire,
Jean-Michel Blanquer

 
Annexes

INTRODUCTION COMMUNE

Appliquées aux organisations dans toute leur diversité, qu'elles soient issues du secteur marchand ou de l'économie sociale et solidaire (entreprise, association, administration), les sciences de gestion visent leur étude mais aussi l'amélioration de leurs performances, de leur efficacité à atteindre leurs objectifs. Elles sont donc des sciences de l'action.
Elles s'intéressent aux comportements et aux actions des acteurs au sein de ces organisations, à la signification des situations et des conduites que l'on peut y observer. En cela, elles appartiennent également aux sciences sociales.
Leurs champs sont très ouverts : analyse des processus de décision et de leur impact au sein des organisations, conception d'outils et d'indicateurs de gestion, structuration et maîtrise de l'information et de la communication, mesure de l'influence des technologies, représentation de la réalité pour l'étudier, analyse des relations avec l'environnement, etc. Leur spécificité tient, notamment, au souci de prendre en compte les dispositifs étudiés ou conçus et la mesure de leurs effets sur l'organisation, ses acteurs et son environnement. Par les démarches et les méthodes qu'elles mobilisent, elles proposent une approche spécifique de la réalité de la vie des organisations, basée sur la modélisation, la simulation, la prévision, l'évaluation et le contrôle.
Les sciences de gestion ne se réfèrent plus seulement aux normes et procédures appliquées dans les organisations. Elles abordent aujourd'hui les questions liées à la portée des décisions managériales et à leurs effets sur les hommes et la société.
L'enseignement des sciences de gestion en première comme en terminale apporte des clés de compréhension des différentes fonctions de l'organisation : administration, ressources humaines, comptabilité financière, contrôle de gestion, marketing, organisation de la production, systèmes d'information et de communication, etc. Première étape d'un parcours qui conduira nécessairement à l'acquisition d'un diplôme de l'enseignement supérieur de niveau BTS ou DUT au minimum, il a également pour objectif de préparer les élèves à leur vie professionnelle ultérieure, quel qu'en soit le domaine d'exercice. Il s'inscrit donc explicitement dans une perspective ambitieuse de poursuites d'études dans l'enseignement supérieur et non dans celle d'une insertion professionnelle immédiate.
Dans les parcours scolaires au sein de la série sciences et technologies du management et de la gestion, cet enseignement participe à une meilleure information des élèves sur les opportunités professionnelles, la richesse et la diversité des métiers auxquels conduisent les formations relevant des sciences de gestion.
En première comme en terminale, l'enseignement des sciences de gestion et l'enseignement du management sont étroitement liés. Toute décision de gestion ne trouve en effet son sens qu'en référence à une pratique managériale bien identifiée, dans un contexte organisationnel qu'il est nécessaire de comprendre. C'est pourquoi les progressions respectives de ces enseignements devront être mises en cohérence, dans le cadre d'une réflexion didactique commune et intégrée.

Une présentation dynamique des programmes

La présentation de chacun des programmes en grandes thématiques argumentées par une série de questions de gestion se distingue d'une présentation académique traditionnelle.
L'intitulé de chaque thème est une indication sur le cadre global de la réflexion proposée aux élèves. Chaque question de gestion vient préciser l'orientation à donner à l'enseignement et fournit une indication sur le sens et la portée des travaux attendus. Cette approche permet de sélectionner dans l'univers scientifique de référence les principales notions ou concepts à travailler, en raison de leur contribution à la construction d'une réponse cohérente aux questions posées. Chaque notion étudiée, en première comme en terminale, est également à considérer en fonction de sa contribution à la réussite de la poursuite d'études.
Cette présentation permet notamment de distinguer l'approche technologique, centrée sur le sens et la portée, d'une approche professionnelle, centrée sur une mise en œuvre immédiate en situation de travail.
Au travers de la déclinaison des « notions » et des précisions apportées par « le contexte et les finalités » dans les programmes de sciences de gestion de première et de terminale, sont dévoilés les objectifs, non seulement d'acquisition de connaissances, mais également de maîtrise de capacités et d'attitudes, constitutives des compétences nécessaires à la poursuite d'études.
Leur acquisition par chacun des élèves alimente et oriente la conception et la mise en œuvre de l'accompagnement personnalisé pour un suivi des apprentissages et une orientation éclairée, garants d'une sécurisation accrue de la réussite de leur parcours scolaire.


Une démarche technologique privilégiée

La démarche technologique basée sur l'observation, l'analyse et l'interprétation de situations empruntées à des organisations, à partir desquelles sont mises en place des expérimentations et des actions finalisées avant la conceptualisation, est privilégiée.
Elle prend appui sur des situations réelles ou simulées, parfois simplifiées pour des raisons didactiques ou pédagogiques, et mobilise les outils et ressources d'environnements technologiques adaptés. En classe de première, les situations choisies sont issues d'organisations de différente nature, tandis qu'en terminale, elles concernent davantage les entreprises.
La démarche technologique donne l'occasion d'aborder la complexité de problèmes réels, les phénomènes de contingence, de dépendance, au travers de situations concrètes, de scénarios différenciés dans lesquels l'élève intervient dans un cadre individuel ou collectif. Elle lui permet de confronter principes et pratiques, possibilités et limites et d'analyser les enjeux. Cette inflexion de la démarche vers le sens ne doit pas être interprétée comme le renoncement au passage par le « faire », mais comme l'incitation à la recherche de contextes et de problèmes dans lesquels la signification et la portée de l'action peuvent être effectivement appréhendés. Au fur et à mesure de l'exploration des thèmes, le lycéen doit développer des capacités à argumenter et à convaincre par la mise en place d'une démarche raisonnée respectueuse du contexte proposé. Il acquiert ainsi progressivement une autonomie de pensée, d'expression et d'organisation qui lui seront indispensables pour réussir son baccalauréat et plus encore ses études supérieures.
Par la distance critique introduite systématiquement dans l'approche de chaque thème, dans une logique de formation citoyenne, il renforcera sa capacité d'adaptation à la diversité des poursuites d'études et des situations professionnelles qu'il pourra rencontrer.
Les travaux demandés aux élèves devront intégrer cet objectif en laissant de véritables marges de manœuvre dans le choix de la démarche, de la sélection des données utiles, des outils et techniques de résolution.


Des technologies de l'information et de la communication systématiquement mobilisées

L'enseignement des sciences de gestion requiert la mise en œuvre permanente des technologies de l'information et de la communication comme moyens et supports de l'action, mais aussi comme objets d'étude de leur potentiel et de leurs usages. À ce titre, il s'appuie nécessairement sur les acquis des élèves caractérisés par l'obtention du B2I « collège » et s'inscrit dans la démarche d'acquisition du B2I « lycée ».
Les recherches documentaires seront systématiquement intégrées aux démarches d'apprentissage, tout comme les
usages collectifs et individuels des espaces de communication et d'échange, notamment les espaces numériques de travail (ENT). Le recours aux progiciels de gestion intégrés, aux jeux sérieux de gestion, aux fonctions de calcul et de simulation des tableurs sera généralisé dans les démarches d'apprentissage, en découverte comme en application.

 
Annexe I

SCIENCES DE GESTION - CLASSE DE PREMIÈRE

Introduction

En classe de première, une approche transversale des sciences de gestion est indispensable pour construire les bases d'un enseignement qui s'applique à leur objet d'étude commun que sont les organisations et dont elles cherchent à décrire, à comprendre et à maîtriser le fonctionnement.
Conduit en lien étroit avec celui du management, cet enseignement est destiné à apporter aux élèves les principaux repères d'une compréhension des principes généraux de gestion qui animent les organisations quelle que soit leur nature, avant tout approfondissement des notions propres à chaque spécialité représentative : ressources humaines et communication, gestion et finance, marketing, systèmes d'information.
Le choix d'une approche transversale à partir de cinq thèmes d'étude déclinés en questions de gestion vise à construire des grilles d'analyse du fonctionnement des organisations et à les situer dans un environnement économique et social. Elle permet d'appréhender des modes d'intervention sur une réalité marquée par l'incertitude, les divergences d'intérêts, l'existence d'opportunités et de contraintes et ainsi de décrypter événements et décisions dans leurs différentes dimensions, économiques ou sociales.
Cette initiation aux sciences de gestion est un socle commun qui, dans sa globalité, constitue un pré-requis pour chacune des spécialités de terminale. En maîtrisant les concepts et mécanismes de base spécifiques aux sciences de gestion, le lycéen pourra ainsi envisager de les découvrir ou approfondir dans toute leur complexité et technicité et en toute connaissance de cause, en terminale puis dans les diverses études supérieures en sciences de gestion (STS, IUT, classe préparatoire ECT, DCG, licence d'économie gestion, etc.).
La présentation thématique facilite l'exercice de la liberté pédagogique des enseignants. Cette liberté porte sur les choix didactiques, la mise en relation des thèmes, l'ordre dans lequel seront étudiées les questions, le choix des outils et des supports, le choix et la mobilisation des situations utilisées.
Chaque thème puise, en proportions variables dans les différents champs des sciences de gestion, des contenus susceptibles d'apporter une réponse aux questions de gestion. En ce sens, l'objectif est bien de montrer la cohérence interne des sciences de gestion, leurs interrelations permanentes au regard des objets à étudier. Aucun des thèmes ne vise spécifiquement à préparer à l'une ou l'autre des quatre spécialités de terminale. Cependant, ils ont chacun pour ambition d'en montrer la contribution à la gestion des organisations et au-delà l'intérêt d'un approfondissement tant en terminale que dans les études supérieures.
Chacun des thèmes nécessite un temps de travail sensiblement équivalent.
L'objet de chaque thème renvoie aux principales questions à évoquer pour rendre une organisation efficace : le facteur humain, l'information, la création de richesses, l'évaluation et la performance, l'intégration du temps et du risque.

Programme


Thème : De l'individu à l'acteur

L'individu est un « être social » qui, par son travail et sa relation aux autres, contribue à ce que l'organisation devienne un collectif humain, construit culturellement autour de son objet social et mobilisé vers la recherche de la performance. 
L'étude du thème vise à identifier les principaux phénomènes relationnels qui permettent de comprendre le fonctionnement d'une organisation. Elle permet d'expliquer comment la gestion appréhende l'activité humaine en tant que ressource pour l'organisation, à préserver et à rétribuer.

Questions de gestion

Notions

Contexte et finalités

Comment un individu devient-il acteur dans une organisation ?

 

Individu : personnalité, émotion, perception, attitude, comportement

Communication interpersonnelle

Interactions individu-groupe : caractéristiques des groupes, identité et statut dans les groupes, référence et appartenance aux groupes

Interactions individu-organisation : cultures, normes, codes, rituels, attribution, représentations, stéréotypes

Phénomènes relationnels : relations formelles et informelles, argumentation et influence, relation d'autorité

L'individu, qui possède des caractéristiques propres, devient un acteur au sein de l'organisation par les relations formelles et informelles qu'il établit dans son activité de travail.

Il communique et interagit donc en permanence, en cherchant à la fois à affirmer son individualité tout en s'inscrivant dans l'action collective. C'est en partie  de cette tension que naissent les phénomènes relationnels au sein des organisations.

À partir de scénarii, de vidéos, de jeux de rôles, de l'observation de situations de communication, de simulations orales, de l'analyse de pratiques technologiques, de l'exploitation de récits, d'articles ou de témoignages, l'élève est en mesure de :
- caractériser les comportements individuels au sein des groupes ;
- repérer ce qui, dans les relations, révèle la culture et les valeurs de l'organisation ;
- décrire, caractériser et analyser les situations de communication à partir de leurs composantes et des phénomènes relationnels qu'elles contribuent à développer.

L'activité humaine constitue-t-elle une charge ou une ressource pour l'organisation ?

 

 

Activité de travail : conditions de travail, compétence et qualification

Évaluation et rétribution de l'activité humaine dans les organisations : indicateurs d'activité et de productivité, rémunération et coût du travail

 

 

L'individu, par son activité de travail, produit de la valeur et constitue ainsi une véritable ressource pour l'organisation. La gestion de cette ressource nécessite de la préserver, de l'évaluer et de la rétribuer en relation avec ses contributions, dans une recherche de performance.

À partir de données sociales et comptables simplifiées,  de curriculum vitae, de documentation professionnelle l'élève est capable de :
- distinguer l'approche par la qualification de l'approche par compétence ;
- mesurer l'activité de travail à l'aide d'indicateurs pertinents ;
- évaluer le coût du travail ;
- établir un lien entre les conditions de travail et le comportement des membres de l'organisation.

Thème : Information et intelligence collective

Pour l'organisation, l'information est le vecteur de la communication, de la coordination et de la connaissance, tant dans ses relations internes que dans ses relations avec ses clients, usagers et partenaires. Le système d'information structure l'organisation et prend en charge la diffusion et le partage des informations entre les acteurs. L'environnement de travail numérique offre des opportunités nouvelles de collaboration par l'intégration des compétences, la production d'informations et de connaissances, constitutives d'une véritable « intelligence collective ».
L'étude du thème vise à appréhender le rôle majeur de l'information dans les processus de gestion, les opportunités et les risques que génèrent les formes et modalités de communication et de collaboration avec le numérique, l'impact de l'informatisation des processus de gestion.

Questions de gestion

Notions

Contexte et finalités

En quoi les technologies transforment-elles l'information en ressource ?

 

Donnée, information et connaissance

Rôles, accessibilité et valeur de l'information

Information et communication interne et externe

Système d'information (SI) dans l'organisation :

acteurs et rôles, SI des métiers (ressources humaines, comptabilité, marketing), applications et services

 

Dans les activités de gestion, l'information est à la fois source et résultante de l'action individuelle et collective. Les systèmes d'information (SI) concourent à en faire une ressource stratégique pour toute organisation.
À partir de l'utilisation effective d'un environnement numérique, en particulier dans le cadre de l'étude des thèmes du programme, l'élève est capable de :
- repérer l'origine d'une information et les étapes de sa transformation (de la donnée à l'information, de l'information à la connaissance et à sa transmission) ;
- mesurer le rapport information /communication dans le contenu d'un message ;
- décrire les services rendus par le SI aux divers métiers de l'organisation ;
- comparer les fonctionnalités des outils et services disponibles ;
- situer le rôle des acteurs et des applications du SI dans un processus de gestion donné.

Comment le partage de l'information contribue-t-il à l'émergence d'une « intelligence collective » ?

 

Applications et usages des Tic dans les organisations :
e-communication, partage de l'information, collaboration, communautés en ligne et réseaux sociaux

 

À l'échelle de l'organisation, comme à celle de la société, les Tic offrent de nouvelles formes de collaboration et de coopération. La maîtrise des conditions d'élaboration et d'utilisation de l'information collective est un enjeu pour les organisations.
Dans le cadre d'activités au sein d'une organisation, réelle ou simulée, et à partir de l'utilisation effective d'un environnement de travail collaboratif, l'élève est capable de :
- se situer dans un environnement numérique (rôles, droits, responsabilités) ;
- appréhender la variété des usages et des impacts ;
- évaluer sa contribution personnelle à la construction de l'information collective.

Les systèmes d'information façonnent-ils l'organisation du travail au sein des organisations ou s'y adaptent-ils?

 

Processus : nature et représentation

Progiciels de gestion dans les métiers de l'organisation : approche fonctionnelle, gestion de processus et flux de travail (workflow)

e-commerce

Travail à distance

Par leur rôle structurant, les systèmes d'information contribuent à modeler l'organisation et peuvent déterminer des modes de fonctionnement rigides et contraignants.
À partir d'exemples réels et à partir d'une mise en situation qui exploite un outil logiciel, l'élève est capable de :
- identifier les différentes étapes d'un processus de gestion et d'en schématiser l'enchaînement ;
- repérer les effets de l'automatisation des activités de gestion sur la circulation de l'information, l'organisation du travail et le rôle des acteurs.

Thème : Gestion et création de valeur

L'organisation, que ce soit une association, une administration ou une entreprise, ne peut pas fonctionner sans la mise en œuvre de processus de gestion assurant la coordination de l'action des acteurs, son contrôle et son évaluation, en vue d'atteindre les objectifs poursuivis.
L'étude du thème vise à appréhender en quoi et comment la gestion permet, dans un environnement source de contraintes et d'opportunités, la réalisation de l'objet social de l'organisation (sa finalité) en créant de la valeur de différentes natures à partir de la mobilisation et de l'allocation de ressources rares.

Questions de gestion

Notions

Contexte et finalités

Une association, une organisation publique, une entreprise peuvent-elles être gérées  de façon identique ?

 

Objet social

Environnement

Production de l'organisation : biens, services, services associés

Marchés, échanges marchands et non marchands

Processus de gestion : acteurs internes et externes, activités, flux, stocks

Mobilisation et allocation des ressources

Clients, usagers

Fournisseurs, prescripteurs

Chaque organisation se caractérise par un objet social et un environnement que la gestion  appréhende à travers des processus. Certains  sont communs aux différents types d'organisation alors que d'autres nécessitent d'être adaptés.
À partir de l'étude de situations d'organisations concrètes et variées, l'élève est capable de :
- représenter l'activité d'une organisation à l'aide d'un schéma simple caractérisant les acteurs, leur activité et les flux ;
- distinguer les types de ressources et leurs emplois dans l'organisation ;
- mettre en relation des choix de gestion d'une organisation (sociaux, commerciaux ou financiers) au regard des caractéristiques de son environnement et de son objet social.

 

Comment la gestion d'une organisation contribue-t-elle à la création de différentes formes de valeur ?

 

Valeur sociale, création et répartition de la valeur ajoutée, taxe sur la valeur ajoutée

Valeur financière :

- fondée sur le revenu (à partir du compte de résultat)

- fondée sur le patrimoine (à partir du bilan financier)

Valeur perçue : image de marque, notoriété, satisfaction, qualité

 

Les processus de gestion concourent à la création de différentes formes de valeur : valeur fondée sur le revenu (approche en termes de flux), valeur fondée sur un patrimoine (approche en termes de stocks), valeur perçue, valeur sociale.
À partir de l'étude comparative de différentes  situations d'organisations concrètes, l'élève est capable de :
- caractériser les différents types de valeur et de les mettre en relation avec les attentes d'acteurs ;
- utiliser un bilan et un compte de résultat pour repérer la valeur financière produite par une organisation (principalement une entreprise) ;
- utiliser des indicateurs simples pour repérer la valeur perçue produite par l'organisation ;
- repérer (à partir de la notion de valeur ajoutée) les compromis réalisés pour répondre aux attentes des acteurs, du fait des contraintes de ressources et de création de valeur (valeur ajoutée) ;
- décrire le mécanisme de la taxe sur la valeur ajoutée pour une organisation donnée.

Thème : Évaluation et performance

La performance d'une organisation s'apprécie au regard de son objet social, de ses objectifs, des attentes des acteurs et des contraintes de son environnement. L'organisation doit mesurer ses résultats, en assurer un suivi régulier et vérifier qu'ils sont en phase avec les objectifs poursuivis ainsi qu'avec l'évolution de son environnement. Elle doit analyser les écarts constatés et décider des éventuelles interventions correctrices.
L'étude du thème vise à appréhender comment la gestion propose des outils pour l'évaluation des résultats de l'organisation, suit et analyse les conditions de leur obtention et construit des indicateurs pertinents au regard de la performance attendue dans ses différentes dimensions.

Questions de gestion

Notions

Contexte et finalités

Qu'est-ce qu'une organisation performante ?

 

Performance organisationnelle : efficacité et efficience

Performance commerciale : fidélité, chiffre d'affaires, part de marché

Performance financière : rentabilité, profitabilité, dividendes, autofinancement

Performance sociale : bilan social

 

L'analyse de la performance de l'organisation doit être envisagée dans ses diverses composantes, c'est-à-dire en établissant un lien entre les résultats obtenus et les aspirations des différents acteurs. Il s'agit d'envisager comment ces aspirations sont traduites en termes d'indicateurs et comment la performance de l'organisation se situe par rapport à d'autres ou comment elle évolue dans le temps.
À partir de l'observation de situations d'organisation concrètes et d'informations qualitatives et quantitatives données, extraites notamment d'un tableau de bord,  l'élève est capable de :
- identifier les principaux indicateurs pertinents pour apprécier la performance de l'organisation ;
- effectuer des comparaisons dans le temps et dans l'espace pour situer la performance d'une organisation ;
- repérer, dans une organisation, en quoi les aspirations des différents acteurs peuvent constituer des contraintes et/ou des opportunités dans la recherche de la performance.

Les décisions de gestion rendent-elles toujours une organisation plus performante ?

 

Prix, coût, marge

Qualité (biens et services)

 

Les décisions de gestion peuvent être orientées vers l'amélioration de la performance de l'organisation. Cependant, dans un contexte de ressources limitées, l'amélioration de certains indicateurs pourra induire que d'autres se dégradent. Les décisions prises illustrent la nécessité de réaliser des arbitrages.
En s'appuyant principalement sur des outils de simulation, l'élève est capable de :
- analyser la relation entre le coût et le prix d'un produit ou d'un service ;
- analyser la relation entre le prix, le coût et le niveau de qualité d'un produit ou d'un service ;
- analyser comment en privilégiant certains indicateurs de performance (ex. chiffre d'affaires) d'autres indicateurs peuvent être dégradés (ex. rentabilité).

Thème : Temps et risque

Gérer c'est prévoir et anticiper et donc prendre des risques. La recherche de l'efficacité en gestion, quelle que soit l'organisation considérée, ne peut se résumer au choix de la bonne méthode ou de la bonne technique. Elle prend nécessairement en compte deux facteurs indissociables de toute décision : le temps dans ses différentes dimensions (délais de réaction, durée de mise en œuvre, etc.) et le risque associé  (pour les acteurs internes et externes de l'organisation).
Chaque acteur de l'organisation, au niveau de responsabilité où il intervient, prend des décisions dont la pertinence et l'efficacité sont dépendantes, non seulement de la qualité de l'information utilisée, mais aussi de la prise en compte du temps et du risque.
L'étude du thème vise à mettre en évidence l'importance de l'intégration du temps dans les décisions de gestion et du recours aux moyens de limiter les conséquences des risques identifiés par les acteurs de l'organisation.

Questions de gestion

Notions

Contexte et finalités

La prise en compte du temps modifie-t-elle la décision ?

 

Horizon et période 

Actualité et pérennité de l'information, veille informationnelle

Prospective en matière d'activités : enquête, budget, seuil de rentabilité

Actualisation des flux financiers

Outils de planification et de gestion du temps

 

L'horizon de l'organisation est ordonné en termes échelonnés : court, moyen et long terme avec des niveaux décisionnels différents (de l'opérationnel au stratégique) et des degrés variables quant à la valeur de l'information disponible.
Par ailleurs, le découpage du temps en périodes au sein d'une organisation est lié à différentes contraintes : institutionnelles (durée du travail, publication des résultats, etc.), sectorielles (fluctuations saisonnières, longueur du cycle de production, ouverture des marchés, etc.), technologiques. 
Pour mieux faire face aux contraintes temporelles, l'organisation peut utiliser des outils et méthodes d'aide à la prévision et à l'homogénéisation de la valeur par rapport au temps.

À partir de l'étude de situations d'organisations concrètes et variées et d'outils de simulation, de résultats d'enquête, l'élève est capable de :
- expliquer en quoi le temps est source d'incertitude ;
- identifier, en lien avec le contexte proposé, les temps caractéristiques de l'organisation ;
- repérer l'importance de la valeur de l'information pour prendre des décisions pertinentes ;
- repérer, dans une organisation, en quoi des décisions prises à un instant peuvent affecter sa performance dans le futur ;
- utiliser des données prospectives pour repérer l'incidence d'une évolution de l'activité d'une organisation sur son résultat (seuil de rentabilité) ;
- utiliser des données prospectives pour repérer l'incidence d'une évolution de l'activité d'une organisation sur sa trésorerie (démarche budgétaire).

La recherche de l'amélioration de la performance comporte-t-elle des risques ?

 

Facteurs externes : évolution de la demande, cycle de vie obsolescence, rupture technologique, approvisionnement

Facteurs internes de risque, liés aux décisions de l'organisation

 

La recherche de l'amélioration de la performance peut s'accompagner voire générer des risques pour l'organisation. Leur prise en compte nécessite d'en identifier les origines : celles liées aux aléas et celles liées aux temps.
Les organisations s'adaptent en mettant en place des modalités de gestion des risques permettant d'en limiter les conséquences.

En s'appuyant sur des informations concrètes (témoignages de dirigeants d'organisation, récits d'entreprise, etc.) et des outils de simulation, l'élève est capable de :
- repérer les risques externes auxquels les organisations sont confrontées ;
- repérer les risques induits par une décision dans un contexte organisationnel donné ;
- apprécier l'incidence du risque sur la performance de l'organisation, notamment en utilisant des données probabilisées appliquées à une situation de gestion.


Annexe 2
SCIENCES DE GESTION - CLASSE TERMINALE
SPÉCIALITÉ : GESTION ET FINANCE


Présentation générale

I. Les objectifs du programme

Le système d'information, dans ses finalités gestion et finance, permet la construction d'une représentation de l'entreprise par l'identification, l'évaluation, le classement et l'enregistrement de transactions. Il permet de fournir des informations pertinentes au regard des besoins des différents utilisateurs afin d'analyser la situation financière de l'entreprise et de préparer les décisions de gestion quel qu'en soit le niveau.
Il comporte des dimensions humaines, techniques et organisationnelles. Son étude est nécessaire afin de comprendre comment l'information financière et de gestion est produite, comment elle circule, est stockée et mise à disposition des utilisateurs.
Le programme privilégie l'usage de cette information dans l'analyse de la situation financière de l'entreprise et de quelques décisions de gestion et non une approche par la technique comptable qui pourra être développée ultérieurement par les élèves, en fonction de leur poursuite d'études. Des situations simples suffisent à poser les principes, à donner du sens. En revanche, il est essentiel que les élèves puissent bien identifier les mécanismes mis en œuvre entre une cause, issue d'une transaction, et ses conséquences pour l'entreprise. À cet égard, les simulations, les jeux de gestion sont des moyens particulièrement adaptés pour effectuer des comparaisons entre des résultats obtenus selon les décisions prises ou pour analyser les conséquences d'une décision. L'objet d'étude est l'entreprise en éludant toutes les spécificités liées à des réglementations propres à des secteurs particuliers. Le choix de PME-PMI doit être privilégié afin d'éviter les situations complexes inhérentes à la grande entreprise et plus encore au groupe et par souci de pouvoir mettre à disposition des élèves l'information suffisante pour produire une analyse pertinente.
En fonction des contextes et des besoins, les élèves doivent être mis en situation d'utiliser des extraits de la réglementation en vigueur.
Le programme de spécialité « Gestion et finance » poursuit trois grandes catégories d'objectifs :
-  des objectifs liés au projet de formation de l'élève. Cet enseignement doit apporter aux élèves un regard analytique et raisonné sur les problèmes de gestion des entreprises. Il vise aussi à les préparer à la poursuite d'étude dans les domaines de la comptabilité, de la finance et de la gestion tant en termes de motivation que de compétences disciplinaires et méthodologiques ;
- des objectifs liés à la spécialité visant la construction des notions essentielles de ce champ des sciences de gestion. L'étude de chacun des thèmes est conduite à partir de situations contextualisées de gestion favorisant la mise en activité des élèves et mobilise de façon significative les outils informatiques. Afin de privilégier le sens et l'étude des grands principes, les documents comptables utilisés seront nécessairement simplifiés ;
- des objectifs liés à la mise en place d'une démarche technologique. Ces programmes ne cherchent pas l'exhaustivité. À partir d'un choix réduit d'objets d'étude, on cherche à privilégier la logique et la cohérence dans la construction notionnelle, l'approfondissement dans la compréhension des mécanismes étudiés, la qualité de l'argumentation dans l'analyse.

II. Les principes fondateurs de la conception du programme

Le programme de spécialité « Gestion et finance » de la classe de terminale, se place dans  la continuité du travail conduit en classe de première. Il prend appui sur les enseignements de « Sciences de gestion » et de « Management » de cette classe, notamment par leurs apports en matière de lecture conceptuelle des organisations et des problématiques qu'elles rencontrent.
La dimension technologique de la formation est aussi très présente, sous plusieurs formes :
- par l'approche intégrative des concepts, des méthodes et de leur mise en œuvre concrète pour comprendre le fonctionnement des entreprises ;
- par le recours récurrent aux technologies de l'information et de la communication ;
- par l'utilisation, autant que de besoin, de simulations de gestion permettant d'articuler notions et objets d'étude, l'objet donnant du sens aux notions et les notions permettant de structurer l'analyse de l'objet.
Le recours au projet permet une mobilisation et une responsabilisation accrues des élèves, ainsi que l'ouverture vers les autres enseignements.

III. L'architecture du programme

Ce programme est construit autour de trois thèmes (entre parenthèses : pourcentage indicatif du poids du thème en temps par rapport à l'ensemble) :
- construire une image de l'entreprise (40 %) ;
- analyser la situation financière de l'entreprise (30 %) ;
- accompagner la prise de décision (30 %).
Le programme laisse au professeur le choix de la construction de son itinéraire en articulant les apprentissages, autant qu'il le jugera nécessaire, autour de points de convergence notionnels issus d'un ou plusieurs thèmes. Cette liberté porte sur les choix didactiques, la mise en relation des thèmes, l'ordre dans lequel seront étudiées les questions, le choix des outils et des supports, le choix et la mobilisation des situations de gestion utilisées. Notons toutefois que le thème « construire une image de l'entreprise » apparaît comme un préalable à l'étude des deux suivants dans la mesure où il présente la construction du système d'information dans ses finalités financière et de gestion avant d'envisager l'utilisation de l'information susceptible d'être traitée ou restituée pour analyser l'équilibre financier ou la prise de décision de gestion.
Au-delà des compétences liées à chacune des questions du programme, les activités proposées aux élèves seront prolongées dans le cadre de l'accompagnement personnalisé.

Programme

Pour chaque thème, le programme est constitué d'une introduction résumant la problématique générale du thème et d'un tableau en trois colonnes :
- la colonne de gauche comporte des « Questions de gestion » qui permettent d'aborder les notions à partir des problèmes de gestion qui peuvent se poser. Il ne s'agit pas de prétendre vouloir apporter une réponse exhaustive à la question mais plutôt d'orienter, de donner du sens et donc de circonscrire les notions à étudier ;
- la colonne centrale « Notions » résumant les principales notions à construire ;
- la colonne de droite « Contexte et finalités de l'étude » définissant le contexte didactique des notions et les objectifs d'apprentissage  pour les élèves. Le cas échéant, quelques repères ou limites complémentaires sont précisés.

Thème 1 : Construire une image de l'entreprise

Le système d'information financier est une des modalités de représentation de l'entreprise. Pour satisfaire les diverses finalités de ce système d'information et faciliter les échanges avec la variété des partenaires concernés (banques, État, fournisseurs, clients, salariés, actionnaires, etc.), il est nécessaire de fixer des règles et des conventions de construction et de lecture afin d'aboutir à un langage commun.
En classe de première, les élèves ont été sensibilisés aux notions de flux et de stocks afin de comprendre le fonctionnement de l'organisation.
Il s'agit ici de montrer comment le système d'information comptable permet leur enregistrement afin de construire une image fidèle de la vie de l'entreprise. Après la mise en place des notions de base de la construction du système d'information financier, celles-ci sont appliquées à deux processus fondamentaux de la vie des entreprises, l'un relevant du cycle d'exploitation et l'autre du cycle d'investissement-financement.
La logique des traitements automatisés et leur impact sur l'organisation des entreprises sont notamment appréhendés par l'utilisation de progiciels et la simulation de situations comptables. L'intérêt du contrôle de l'information et des procédures est mis en évidence à cette occasion.

Questions de gestion

Notions

Contexte et finalités de l'étude

Pourquoi construire une image financière ?

Place et rôle de l'information financière dans les processus de l'entreprise

Les besoins d'information financière des parties prenantes

Les finalités du système d'information d'une entreprise sont multiples : en interne, il est à la base de décisions de gestion (opérationnelles, tactiques ou stratégiques) et sert aussi de mémoire à l'organisation ; en externe, il fournit des éléments de preuve dans le cadre des échanges marchands et les éléments nécessaires à la détermination des impôts ; il permet également d'alimenter des bases d'information.
À partir de documents commerciaux ou financiers, émis ou reçus par l'entreprise, l'élève doit être capable de :
- identifier les informations pertinentes au regard des besoins exprimés par les parties prenantes.

Comment faciliter l'échange d'informations financières ?

Cadre comptable
Image fidèle

Pour permettre des échanges rapides et fiables entre l'entreprise et les parties prenantes, la production d'informations financières et de gestion repose sur des règles et des conventions (normalisation). Ces règles et conventions s'inscrivent dans un périmètre donné et doivent évoluer dans le temps pour s'adapter aux caractéristiques de l'environnement technologique et économique.
À partir d'extraits de la réglementation et d'une documentation générale ou technique, l'élève doit être capable de :
- énoncer les principaux enjeux de la normalisation financière.

Comment
traduire l'activité ?

La partie double, le compte,
le journal

Le processus achat/vente de biens et services : du contact fournisseur/client au règlement

Le processus d'investissement-financement : acquisition d'une immobilisation financée partiellement ou totalement à l'aide d'un emprunt bancaire ; cession d'une immobilisation

La tenue des comptes en partie simple (logique budgétaire) se heurte à de nombreuses limites et doit être dépassée pour une tenue en partie double (logique d'engagement). En effet, seule la partie double peut prendre en compte la réalité du fonctionnement des entreprises et notamment les délais de paiement (créances-dettes).
À la suite de la présentation du principe de la partie double, il s'agit d'analyser deux processus fondamentaux et identitaires de l'activité de l'entreprise :
- le processus achat-vente, caractéristique du cycle d'exploitation de toute entreprise. La comptabilisation se limite aux : factures de doit (avec des frais de transport, des réductions commerciales mais sans avances et acomptes) ; factures d'avoir sur retour de biens ; règlements au comptant et à crédit (sans évoquer les effets de commerce) ;
- le processus d'investissement se limite à l'acquisition et à la cession d'immobilisations corporelles.
Au cours de l'analyse de ces processus, il est essentiel d'intégrer le mécanisme de la TVA étudié en classe de première (sans établir la déclaration).

À partir d'un événement déclencheur ou d'un document caractéristique d'un processus de gestion au sein d'une entreprise, éventuellement complété par des extraits de la réglementation, l'élève doit être capable de :
- décrire le processus en recensant et en exploitant les informations et les documents utiles ;
- analyser des flux monétaires et physiques et les événements associés ;
- appliquer le mécanisme de la TVA tout au long du processus ;
- évaluer le coût d'entrée d'un bien ou d'un service ;
- élaborer le plan d'amortissement d'une immobilisation selon une approche économique ;
- analyser le tableau d'amortissement d'un emprunt ;
- effectuer les enregistrements comptables nécessaires.

Comment organiser les traitements pour répondre aux besoins de l'entreprise ?

 

Le plan de comptes : catégories de comptes, codification et adaptation à l'organisation

L'articulation des documents comptables : pièces justificatives, journaux, grand livre, balances, documents de synthèse 

Les étapes :
- acquisition et exploitation de l'information ;
- contrôles ;
- conservation de l'information en fonction de son intérêt et des obligations légales

L'entreprise adopte les modalités de traitements qui répondent à ses caractéristiques organisationnelles et à ses besoins d'information en respectant le cadre réglementaire édicté au niveau national.
À partir de situations d'entreprises, l'élève doit être capable de :
- justifier le plan de comptes en fonction du contexte propre à l'entreprise ;
- décrire la structuration des traitements et les apports de l'automatisation ;
- repérer les « passages obligés » (les documents, les étapes, les contrôles) du traitement de l'information comptable et les relations entre les différentes étapes ;
- justifier un enregistrement par la pièce comptable ad hoc ;
- exploiter les sources d'information pour en retirer l'information nécessaire pour répondre à des besoins identifiés ;
- repérer l'impact des enregistrements comptables sur le compte de résultat et le bilan ;
- appliquer une procédure de contrôle (lettrage, rapprochement d'états).

Qu'apporte l'environnement technologique au traitement de l'information financière?

 

Organisation des activités au sein du système d'information comptable

Progiciel de gestion comptable, progiciel de gestion intégré (PGI)

Sécurité des traitements, techniques de sauvegarde

 

Il s'agit d'appliquer au domaine financier et de gestion les notions étudiées dans le thème « information et intelligence collective » du programme de sciences de gestion de première.  
L'étude se limite à des observations et analyses de processus dans diverses entreprises, avec les outils informatiques spécialisés (progiciels spécialisés, PGI). Elle porte notamment  sur l'enrichissement de la base de données, les événements et les chemins comptables afin de montrer comment le PGI répond au besoin d'automatisation et d'intégration.

À partir d'un contexte d'entreprise décrivant une organisation des activités données, l'élève doit être capable de :
- analyser la répartition des missions de production, de contrôle, d'analyse et de conseil au niveau d'une entreprise ;
- identifier les types de droits d'accès et autorisations ;
- analyser un circuit simple de validation.

À partir d'une situation d'entreprise réelle ou didactisée, de l'utilisation effective d'un progiciel dans le cadre du traitement d'un processus et dans un environnement technologique donné, l'élève doit être capable de :
- dégager les fonctionnalités principales du progiciel utilisé ;
- analyser le schéma fonctionnel de l'environnement technologique ;
- produire des états relatifs au processus proposé (balance, bilan, compte de résultat), en adéquation avec les besoins du destinataire ;
- repérer les enjeux de sécurité liés aux sauvegardes ;
- apprécier les apports des choix technologiques dans la sécurité des traitements.

 


Thème 2 : Analyser la situation de l'entreprise

Un des objectifs de la production des états financiers est de fournir périodiquement aux décideurs internes et partenaires externes une image financière synthétique et représentative de l'entreprise pour répondre aux contraintes légales mais aussi aux impératifs de gestion : il est donc nécessaire d'arrêter régulièrement les comptes.
Les comptes annuels doivent être établis avec régularité et sincérité à partir de principes permanents qui permettent la comparaison dans le temps et dans l'espace.
L'information financière issue des états de synthèse, complétée éventuellement de données économiques et comptables d'origine interne ou externe, permet de porter un jugement sur la santé financière de l'entreprise.
Dans ce cadre, deux angles d'analyse sont retenus :
- celui de la rentabilité (économique et financière) ;
- celui de l'équilibre financier.
L'élaboration des documents de synthèse et l'analyse de la situation financière sont notamment appréhendées par l'utilisation de progiciels et la simulation de situations comptables.

Questions de gestion

Notions

Contexte et finalités de l'étude

Comment synthétiser fidèlement l'image de l'entreprise ?

Exercice comptable
Inventaire

Le découpage de l'activité en périodes conduit à déterminer le résultat dégagé au cours d'une période donnée et à dresser un état de la situation patrimoniale de l'entreprise à la fin de cette période.
La clôture des comptes à la fin de l'exercice comptable nécessite de faire un inventaire physique des actifs et des passifs de l'entreprise et d'opérer un rapprochement entre les éléments figurant dans les comptes et les éléments issus de l'inventaire.

L'élève doit être capable de :
- justifier le découpage de l'activité en périodes et l'inventaire.

Les principes comptables :
- principe de prudence
- principe d'indépendance des exercices
- principe de continuité de l'exploitation
- principe de permanence des méthodes

L'évaluation et les traitements à la clôture de l'exercice :
- des stocks 
- des charges et des produits 
- d'amortissements économiques 
- des dépréciations des actifs 
- d'une cession d'une immobilisation corporelle amortissable.

Les documents annuels de synthèse en système de base : compte de résultat, bilan et annexe

Pour atteindre l'objectif fondamental d'image fidèle, il convient de respecter des principes pour évaluer les éléments constitutifs du patrimoine de l'entreprise à la date d'arrêté des comptes et pour passer d'un exercice comptable à l'autre.
Cela conduit à enregistrer des opérations d'ajustement des comptes avant d'établir une représentation de la situation financière de l'entreprise au travers du compte de résultat et du bilan.
L'annexe qui accompagne ces deux documents permet de préciser la composition de certains postes et les évolutions significatives intervenues sur la présentation des comptes depuis le précédent exercice.

À partir d'un contexte d'étude construit à partir de documents produits au sein d'une entreprise et en se référant aux principes comptables concernés, l'élève doit être capable de :
- exploiter les tableaux des immobilisations, des amortissements, des dépréciations fournis dans l'annexe afin d'y repérer les informations complémentaires permettant d'expliciter les postes figurant au bilan et au compte de résultat ;
- évaluer et d'enregistrer, à la clôture de l'exercice, les stocks de marchandises, d'approvisionnements et de biens finis sur la base du coût moyen pondéré ;
- régulariser et d'enregistrer les charges et les produits revenant à l'exercice : charges à payer, produits à recevoir, charges et produits constatés d'avance ;
- établir et d'enregistrer les dotations aux amortissements d'une immobilisation corporelle ;
- enregistrer la cession d'une immobilisation corporelle ;
- déterminer et d'enregistrer la dépréciation d'un actif (terrain, stock et créances) ;
- analyser l'incidence des opérations d'inventaire sur le compte de résultat et le bilan ;
- indiquer le processus de clôture et d'ouverture d'un exercice.

Qu'est-ce qu'une entreprise performante ?

 

Analyse de la profitabilité :
- excédent brut d'exploitation (EBE), résultat d'exploitation (RE), résultat courant avant impôt (RCAI)
- capacité d'autofinancement (CAF)

Analyse de la rentabilité : rentabilité économique, rentabilité financière, effet de levier

Affectation du résultat : réserves obligatoires et facultatives, distribution de bénéfices, report à nouveau 

Analyser la profitabilité consiste à cerner la capacité de l'entreprise à dégager un résultat (EBE, résultat d'exploitation ou résultat courant avant impôt) ou une ressource (CAF) par son activité.
Analyser la rentabilité consiste à évaluer le niveau de rémunération des capitaux engagés dans l'activité (capitaux investis d'un point de vue économique, capitaux propres d'un point de vue financier).
Le rapprochement entre la rentabilité économique et la rentabilité financière permet, sans établir de formules de calcul, de mettre en exergue un effet de levier.
L'étude de l'affectation du résultat, et en particulier le niveau de distribution de bénéfices, met en évidence la contrainte qui pèse sur le manager de ne pas négliger le point de vue du propriétaire, non seulement sur le plan de la rentabilité financière mais également sur le plan de la distribution de bénéfices.

À partir d'un contexte d'entreprise comportant les documents de synthèse et des éléments de comparaisons temporelles et sectorielles, l'élève doit être capable de :
- déterminer VA, EBE, RE, RCAI, CAF ;
- conduire une analyse de la performance de l'activité à l'aide d'indicateurs de profitabilité et de rentabilité en effectuant des comparaisons dans le temps et dans l'espace ;
- apprécier les effets d'une hausse des charges, d'une nouvelle activité ou d'une baisse de l'activité sur la performance de l'entreprise ;
- établir un lien entre l'endettement et la rentabilité financière (effet de levier, sans le calculer) ;
- présenter l'affectation du résultat.

Pourquoi la structure financière de l'entreprise doit-elle être équilibrée ?

Le bilan fonctionnel

Analyse des cycles d'exploitation, d'investissement et de financement :
- fonds de roulement net global (FRNG), besoin en fonds de roulement (BFR) et trésorerie nette
- ratios du cycle d'exploitation (rotation des stocks, des créances clients et des dettes fournisseurs)

Ratio d'indépendance financière

Ratio de capacité de remboursement

Analyser la structure financière consiste à porter un jugement sur la situation de l'entreprise et ses possibilités de développement à travers l'étude de ses cycles d'exploitation, d'investissement et de financement. Dans la mesure du possible, l'analyse se fait sur la base de comparaisons dans le temps et dans l'espace (données sectorielles, pratiques nationales, etc.).
Le bilan fonctionnel est le support de cette analyse. Par mesure de simplification les valeurs mobilières de placement sont rattachées à la trésorerie ; le BFR n'est pas décomposé entre BFRE et BFRHE. La notion de concours bancaires courants est abordée pour illustrer la trésorerie passive.

L'approche par les ratios permet de compléter l'analyse des grandes masses et des soldes.

À partir d'un contexte d'entreprise comportant les documents de synthèse et des éléments de comparaisons temporelles et sectorielles, l'élève doit être capable de :
- construire le bilan fonctionnel ;
- évaluer l'impact de la variation du niveau d'activité d'une part et des délais d'autre part sur le niveau du BFR ;
- calculer différents ratios (ratios du cycle d'exploitation, d'indépendance financière, de capacité de remboursement), à partir de formules données ;
- analyser les conséquences de la variation du FR et du BFR sur le niveau de la trésorerie au regard du type d'activité ;
- formuler des recommandations pour une amélioration de la structure financière (proposition d'actions sur le FR et le BFR) ;
- apprécier le niveau d'indépendance financière de l'entreprise vis-à-vis des organismes prêteurs ;
- apprécier la capacité de remboursement de l'entreprise ;
- formuler une analyse globale sur la situation financière de l'entreprise.

Thème 3 : Accompagner la prise de décision
L'analyse de la situation financière de l'entreprise met en évidence les besoins de financement des cycles d'investissement et d'exploitation. Le choix des modes de financement et du niveau d'activité relève de décisions d'arbitrages visant à assurer l'équilibre de la structure financière sur le long terme d'une part et l'équilibre de la trésorerie sur le court terme d'autre part.
L'analyse de la formation des coûts dans le cadre d'activités données d'une entreprise permet d'aider à la prise de décision dans des situations telles que :
- la réorganisation des activités de l'entreprise ;
- l'acceptation d'une commande supplémentaire.
Le recours au tableur permet de faciliter la présentation et la comparaison des différentes possibilités de financement ou de calcul de coûts.

Questions de gestion

Notions

Contexte et finalités de l'étude

Faut-il s'endetter ?

 

Les financements internes : autofinancement, apports personnels des associés en compte courant.

Les financements externes : emprunt bancaire, augmentation de capital.

 

L'étude de la structure financière a montré le lien entre ressources durables et emplois stables : les investissements doivent être financés par des ressources à long terme. La nature des ressources qui vont être mobilisées est déterminée en prenant en compte différents critères : les performances passées et prévues de l'entreprise, le poids et le pouvoir de négociation des actionnaires, le niveau d'endettement et la capacité de négociation de l'entreprise avec les institutions financières, les conditions d'emprunt. La simulation rend compte des conséquences de choix en termes de structure de financement sur le résultat de l'entreprise et sa rentabilité.
À partir d'une situation d'entreprise réelle ou didactisée, l'élève doit être capable de :
- repérer les différents modes de financement mobilisables ;
- identifier les paramètres qui vont influencer l'arbitrage entre modes de financement à long terme ;
- comprendre les enjeux de cet arbitrage en fonction de la situation de l'entreprise et de sa stratégie.

Comment gérer la trésorerie pour faire face à ses engagements ?

 

Le budget de trésorerie

Les modalités d'équilibrage : actions sur le BFR, recours aux concours bancaires et aux comptes courants d'associés, cessions de valeurs mobilières de placement

Compte de résultat prévisionnel et bilan prévisionnel

Dans la continuité du programme de première relatif à l'analyse prévisionnelle et au budget, le programme de terminale s'attache à montrer comment l'entreprise peut éviter la situation de cessation de paiement.
À partir d'une situation donnée, d'informations contextuelles et d'un logiciel de simulation, l'élève doit être capable de :
- identifier les difficultés de paiement auxquelles une entreprise peut être confrontée et les besoins de financement à court terme ;
- recenser les solutions d'équilibrage du budget de trésorerie adaptées à la situation donnée ;
- élaborer et de commenter un compte de résultat prévisionnel et un bilan prévisionnel.

 

Qu'apporte l'analyse des coûts à la prise de décision ?

Coût complet : charges directes, charges indirectes

Coût partiel : charges variables, charges fixes.

Dans le prolongement de la notion de coût abordé en première, il s'agit de présenter deux approches différentes de détermination des coûts pour montrer leurs intérêts et limites dans l'aide à la prise de décision.
À partir d'une situation de réorganisation des activités d'une entreprise, le calcul des coûts étant fourni, l'élève doit être capable de :
- identifier l'objet du calcul de coût (produit, commande, structure) ;
- analyser la formation des coûts présentés ;
- apprécier l'impact des modifications envisagées.

À partir d'une opportunité de prise de commande supplémentaire, le contexte initial étant fourni, l'élève doit être capable de :
- identifier les charges fixes et les charges variables ;
- mesurer l'impact de la commande supplémentaire sur le résultat de l'entreprise.


Annexe 3

Sciences de gestion - classe terminale - spécialité : Mercatique

Annexe 4

Sciences de gestion - classe terminale - spécialité : Ressources humaines et communication

Annexe 5

Sciences de gestion - classe terminale - spécialité : Systèmes d'information de gestion