Les pratiques éducatives et pédagogiques en dispositif relais

En prenant en charge temporairement des collégiens en difficulté, les dispositifs relais améliorent le bien-être de ces jeunes et favorisent leur resocialisation. Les méthodes d’enseignement y sont généralement plus actives et individualisées que dans les classes ordinaires. Les dispositifs peinent néanmoins à réinsérer durablement les jeunes dans leur parcours initial de formation.

 

L’essentiel

Les équipes de dispositifs relais comprennent 1 300 enseignants du second degré, qui assurent 62 % des heures de cours, et 300 enseignants issus du premier degré, qui en assurent 38 %.

Les enseignants issus du premier degré sont mieux formés et adaptent plus facilement leur pédagogie aux difficultés des élèves. Ils les mettent en activité plus souvent que dans les classes ordinaires de collège, privilégient le cours dialogué à l’exposé magistral, pratiquent une pédagogie du détour. Ils proposent des travaux individualisés ou mettent en place des groupes tenant compte du niveau des élèves.

Les professeurs du second degré ne sont pas aussi nombreux à rompre avec leurs pratiques d’enseignement usuelles en classes ordinaires.

Les formes d’évaluation sont en adéquation avec la pédagogie adoptée : autoévaluation, appréciation formative, évaluation des compétences pour les enseignants issus du premier degré et notation chiffrée pour ceux du second degré.

En dépit des progrès qu’ils réalisent, les jeunes ont du mal à se réinsérer scolairement à l’issue de leur séjour en dispositif relais, faute de collaboration entre les deux structures et de temps pour étayer le travail effectué.

Les collèges d’origine tendent à considérer le dispositif relais comme une solution momentanée pour des élèves perturbateurs. Dans ces conditions, les élèves qui pourraient le plus bénéficier du dispositif ne sont pas toujours identifiés : il en est ainsi de nombreuses jeunes filles en difficulté, mais qui ne posent pas de problèmes de discipline.

 

        Chiffres-clés

        454
        nombre de dispositifs relais en 2010-2011

        300
        nombre de professeurs du premier degré qui enseignent en dispositif relais

        1300
        nombre de professeurs du second degré qui enseignent en dispositif relais

        24 %
        part des pratiques pédagogiques particulières (ateliers artistiques, ateliers lecture, théâtre, etc.) dans l’emploi du temps scolaire des élèves

        7 %
        pourcentage des enseignants qui ont souvent recours à un exposé magistral en dispositif relais

         

        L’infographie

        Évolution du nombre total d’élèves pris en charge par les dispositifs relais

         

        Note de lecture : les effectifs des élèves pris en charge par les dispositifs relais sont passés de 5 927 en 2004-2005 à 9 227 en 2010-2011. Dans la même période, la proportion des élèves en ateliers relais a augmenté plus rapidement que celle des élèves en classes relais.

         

        Notions-clés

      Les dispositifs relais

      Ils accueillent momentanément des collégiens en risque de marginalisation scolaire pour les resocialiser et les réinsérer dans un parcours de formation. Rattachés administrativement à un établissement scolaire du second degré, les dispositifs s’appuient sur un partenariat mené par les services de l’État (ministère de l’éducation nationale, ministère en charge de la justice, etc.) et les collectivités territoriales.

      Classes et ateliers relais

      Les classes relais sont les premiers dispositifs créés en 1998. Elles peuvent s’appuyer sur le secteur associatif. Les ateliers relais, créés en 2002 pour faire face à l’augmentation du nombre d’élèves en difficulté, travaillent toujours en partenariat avec une association (mouvement d’éducation populaire, fondation bénéficiant d’une reconnaissance d’utilité publique, etc.).

       

      Approfondissement

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