[ARCHIVE] Communication en conseil des ministres : prochaines étapes de la réforme éducative

Le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse a présenté une communication relative aux prochaines étapes de la réforme éducative en Conseil des ministres, le 24 octobre 2018.

Depuis le mois de mai 2017, d’importants chantiers de transformation ont été engagés pour que l’école renoue pleinement avec la promesse républicaine d’élévation générale du niveau et de justice sociale.

Des réalisations qui montent en puissance

Depuis 2017, la priorité a clairement été donnée à la maîtrise des savoirs fondamentaux, tout au long de la scolarité obligatoire.

Cela se traduit d’abord par le dédoublement des classes de CP et de CE1 dans l’éducation prioritaire. À la rentrée 2017, 2 200 classes de CP REP+ ont été dédoublées pour 60 000 élèves. À la rentrée 2018, ce sont 3 200 classes de CP REP et 1 500 classes de CE1 REP+ qui ont été dédoublées. Désormais, 190 000 élèves bénéficient du dispositif. Le dédoublement s’achèvera à la rentrée 2019. Ce seront alors plus de 300 000 élèves qui seront concernés.

Ces dédoublements s’accompagnent d’une mobilisation pédagogique pour l’ensemble des élèves, avec en particulier des évaluations nationales pour tous les élèves de CP et de CE1 à la rentrée 2018.

L’ambition d’élévation générale du niveau et de justice sociale guide également les transformations engagées pour le lycée général et technologique d’une part et la voie professionnelle d’autre part. Ces réformes sont actuellement en plein déploiement, avec en perspective une nouvelle classe de 1ère générale et technologique et une nouvelle classe de 2nde professionnelle à la rentrée 2019.

Enfin, l’éducation nationale promeut fortement les valeurs de la République à tous les niveaux pour faire émerger une école toujours plus inclusive et bienveillante mais aussi ferme à l’égard de toutes les formes de violences, de harcèlement et de discrimination.

Une loi pour l’école de la confiance

Le projet de loi pour l’école de la confiance prévoit en particulier l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans, concrétisant ainsi un engagement du Président de la République. Cet abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire viendra consacrer la place de l’école maternelle dans le système éducatif français et contribuera aussi à la justice sociale en luttant contre la première des inégalités : celle devant le langage.

La loi pour l’école de la confiance porte aussi des dispositions qui devraient permettre d’innover pour s’adapter aux besoins des territoires, d’améliorer la politique de ressources humaines de l’éducation nationale, de simplifier le système éducatif et de renforcer son efficacité.

Le projet de loi engage notamment l’évolution de la formation des professeurs. Dans ce cadre, une attention particulière est portée à l’attractivité et aux conditions d’entrée dans le métier, avec la mise en place d’un parcours de pré-recrutement qui confiera des missions éducatives puis d’enseignement à des étudiants intéressés par le métier de professeur. Concrètement, l’éducation nationale proposera dès la 2e année de licence à des étudiants issus de milieu défavorisé la possibilité de préparer les concours d’enseignement dans des conditions optimales.

Leviers de transformation

Pour consolider un grand service public de l’éducation au XXIe siècle, l’éducation nationale s’appuie sur plusieurs leviers de transformation, présentés notamment dans le cadre du processus de transformation "Action publique 2022".

Pour cela, l’éducation nationale développe une véritable culture de l’évaluation. À côté des évaluations internationales et des évaluations des acquis des élèves, le projet de loi pour l’école de la confiance prévoit la création d’une instance nationale d’évaluation des établissements scolaires, dans une logique d’audit portant aussi bien sur les enjeux de ressources humaines, budgétaire et pédagogique que sur la sécurité, le climat et la qualité de la vie scolaire.

Pour atteindre les objectifs fixés, le levier des ressources humaines est essentiel. Dans ce domaine, il s’agit de passer d’une gestion statutaire de masse à une logique de personnalisation, de responsabilisation et de valorisation des parcours des professeurs. Cela se traduit par l’expérimentation d’une politique de ressources humaines de proximité dans la moitié des académies à la rentrée 2018. Cela se traduira aussi par l’augmentation significative des postes à profil, pour lesquels le recrutement est confié au chef d’établissement.

Une autre condition de transformation est l’évolution de la relation aux territoires pour apporter des réponses mieux adaptées aux besoins des élèves et de leurs familles. La carte territoriale de l’éducation nationale évolue pour aboutir, au 1er janvier 2020, à 13 académies métropolitaines qui auront le même périmètre territorial que les régions. Le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse proposera en outre, au printemps 2019, une nouvelle approche de l’allocation des moyens pour mieux répondre aux défis des territoires, dans l’éducation prioritaire comme en milieu rural.

Source : Gouvernement.fr
 

Mise à jour : mai 2022