[ARCHIVE] Le 30e Prix Goncourt des Lycéens est décerné à Alice Zeniter pour son roman L'art de perdre (Éd. Flammarion)

Le ministère de l’Éducation nationale et la Fnac, organisateurs du Prix Goncourt des Lycéens, ont réuni ce jeudi 16 novembre à Rennes, les 13 lycéens délégués nationaux pour les délibérations finales à huis clos.

Au terme de deux mois de lecture des 15 livres sélectionnés, et des 7 rencontres en région avec les auteurs en lice, les lycéens ont choisi de décerner le 30ème Prix Goncourt des Lycéens à Alice Zeniter pour son roman "L’art de perdre" aux éditions Flammarion.

"Ce qu’on ne transmet pas, ça se perd, c’est tout", par ces mots, Alice Zeniter vient souligner que c’est par la transmission que les sociétés peuvent se projeter vers l’avenir.

Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer et le directeur général de Fnac Darty, Enrique Martinez félicitent chaleureusement la lauréate et remercient les lycéens qui se sont engagés avec ferveur dans la lecture de ces ouvrages et dans les délibérations qui mènent à l’attribution du Prix.

Créé en 1988, à l’initiative du ministère de l’Éducation nationale et de la Fnac avec l’accord de l’Académie Goncourt et d’après sa sélection, ce prix donne l’opportunité à près de 2 000 élèves de 14 à 18 ans de lire et étudier 15 ouvrages de littérature contemporaine. Ce jury est issu d’une cinquantaine de classes de lycée (seconde, première, terminale ou BTS) des filières généraliste et professionnelle.

La remise du Prix Goncourt des Lycéens 2017 aura lieu jeudi 16 novembre à 18h30 à la Fnac Ternes.

En 2016, le 29e Prix Goncourt des Lycéens a été remporté par Gaël Faye pour son roman Petit pays. Il s’est vendu à 385 000 exemplaires depuis parution (source gfk).

L’art de perdre, de Alice Zeniter (Éditions Flammarion)

L’Algérie dont est originaire sa famille n’a longtemps été pour Naïma qu’une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ? Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu’elle ait pu lui demander pourquoi l’Histoire avait fait de lui un "harki". Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l’été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l’Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ? Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le destin, entre la France et l’Algérie, des générations successives d’une famille prisonnière d’un passé tenace. Mais ce livre est aussi un grand roman sur la liberté d’être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou sociales.

 



Mise à jour : mai 2022