[ARCHIVE] Rentrée 2018 : l'éducation nationale engagée en faveur d'une école rurale de qualité

Afin de proposer aux élèves une offre éducative de qualité sur tous les territoires de la République, il est indispensable de l’adapter aux évolutions démographiques et de développer des projets pédagogiques ambitieux. Au coeur de cette stratégie, les territoires ruraux de métropole et les Outre-mer bénéficient d’une attention toute particulière en cette rentrée 2018.

Année scolaire 2018-2019 : un effort soutenu pour les territoires ruraux

Deux priorités :

  • soutenir les territoires défavorisés dans les petites, moyennes et grandes villes
  • soutenir les territoires ruraux

Une offre scolaire de qualité dans les territoires ruraux

La ruralité recouvre des réalités géographiques, démographiques, économiques et sociales multiples.

En dépit d’une baisse démographique dans le 1er degré (36 200 élèves en moins) qui concerne tout particulièrement le rural, les moyens consacrés au primaire continuent d’augmenter à la rentrée 2018 :

  • dans les 45 départements les plus ruraux : 400 postes suplémentaires pour - 40 000 élèves en deux ans ;
  • maintien d’un réseau d’écoles rurales à un haut niveau de densité : 20 % des écoles en France comptent 1 ou 2 classes ;
  • amélioration du taux d’encadrement des élèves dans tous les départements, notamment dans les cinquante les plus ruraux afin d’offrir un service d’éducation efficace partout sur le territoire : en Lozère, c’est une moyenne de 14 élèves par classe ; dans le Cantal, c’est une moyenne de 17 élèves par classe.

En cette rentrée 2018, les territoires ruraux bénéficient en priorité :

  • de la revitalisation des internats ;
  • du Plan mercredi qui va dynamiser et améliorer la qualité des activités proposées ;
  • du Plan bibliothèque pour constituer des fonds de livres dans les écoles isolées qui en sont dépourvues ;
  • du programme Écoles numériques innovantes et ruralité lancé en juin 2018 et doté de 20 millions d'euros, qui va permettre à 3 000 écoles de bénéficier d’équipements numériques destinés à favoriser les apprentissages, à enrichir le lien avec les familles et à conforter l’attractivité de l’École et des territoires ruraux.

L’éducation nationale accompagne et promeut les innovations organisationnelles et pédagogiques qui permettent d’améliorer la qualité de l’offre éducative en milieu rural.

C’est le cas des pôles scolaires, qui permettent d’assurer une meilleure continuité des parcours entre primaire et collège, de garantir aux enfants, en tous points du territoire, les mêmes chances d’accès au savoir et de rompre l’isolement des professeurs.

Un partenariat renforcé avec les collectivités territoriales

Les territoires ruraux et de montagne sont fragilisés par : 

  • une faible démographie entraînant la baisse régulière des effectifs d'élèves ; 
  • des difficultés récurrentes d'accessibilité ; 
  • une faible attractivité pour les équipes enseignantes.

Les conventions ruralité sont le fruit d’un dialogue étroit entre l’éducation nationale et les collectivités territoriales pour améliorer l’offre éducative dans les territoires ruraux ou de montagne.

Elles permettent l'organisation scolaire dans le premier degré. 

Les leviers d'action mobilisés dans ces conventions sont notamment : 

  • la constitution de pôles scolaires ; 
  • la mise en réseau des écoles ; 
  • le renforcement des liaisons écoles-collèges ; 
  • la diminution du nombre d'écoles à classe unique ; 
  • les innovations pédagogiques ; 
  • l'adaptation des services de transport scolaire ; 
  • le recours aux ressources numériques. 

L’objectif est de signer une dizaine de conventions nouvelles en 2018. 100 emplois d’enseignants supplémentaires ont été réservés à ce titre dans le budget 2018 dont 43 emplois ont d’ores et déjà été délégués aux académies. Au 31 août 2018, 44 départements étaient couverts par une convention ruralité.

Qu'est-ce qu'une convention ruralité ?

Sur la base de diagnostics partagés avec les élus locaux, le ministère de l'Éducation nationale accompagne au regroupement et à la mise en réseau d'écoles. Les autorités académiques proposent aux élus des territoires concernés par des baisses démographiques un accompagnement aux réorganisations du réseau des écoles rendues nécessaires par les baisses d'effectifs en négociant des conventions, permettant à la fois de lutter contre la fragilité de l'école rurale et de garantir de la visibilité sur les évolutions d'effectifs aux élus et aux habitants.

Les conventions ruralité permettent en contrepartie de la restructuration par l'ensemble des acteurs du réseau des écoles de neutraliser, pendant trois ans, tout ou partie de la baisse des effectifs grâce à :

  • la création de regroupements pédagogiques
  • la mise en place de réseaux pédagogiques adossés à des collèges pour renforcer la continuité école-collège
  • au développement de dispositifs pédagogiques permettant de répondre aux besoins de scolarisation.

Qu'est-ce qu'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) ?

Un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) permet d'augmenter le nombre de classes, de constituer des classes homogènes et ainsi de garantir la qualité des apprentissages des élèves.

Les regroupements permettent par ailleurs de sortir les enseignants du risque d'isolement professionnel et pédagogique, aux directeurs et animateurs de réseaux d'accéder à une décharge d'enseignement et donc d'avoir plus de temps à consacrer au pilotage pédagogique.

[Infographie] Couverture des départements par des conventions ruralité au 25 juillet 2018

 

Promouvoir la réussite des élèves ultramarins

Le livre bleu "Une ambition pour l’outre-mer", issu des assises des Outre-mer débutées à l’automne 2017, retient comme priorité l’accès de tous à une éducation de qualité dans et hors de l’école afin de réduire les écarts entre les élèves ultramarins et ceux de la Métropole dans la maîtrise des savoirs fondamentaux.

Pour cela, Devoirs faits sera étendu aux écoles dans les territoires ultramarins à compter de la rentrée 2019. Ce dispositif s’inscrit en continuité avec le dédoublement des classes de CP et de CE1 en Rep+ et Rep qui profitent à ces territoires.

En outre, l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans à partir de la rentrée 2019 sera un puissant levier pour améliorer la maîtrise des savoirs fondamentaux et combler les retards des élèves ultramarins. En effet, aujourd’hui, les territoires d’outremer, en premier lieu la Guyane et Mayotte, ont les taux de scolarisation des enfants de 3 à 5 ans les plus faibles.

Mise à jour : mai 2022