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Bulletin Officiel 
de l'Education Nationale
 
 

N°40 du 11 novembre 

1999
www.education.gouv.fr/bo/1999/40/ensel.htm - vaguemestre@education.gouv.fr
ENSEIGNEMENTS
ÉLÉMENTAIRE ET SECONDAIRE
 
 
 

ENSEIGNEMENT ÉLÉMENTAIRE
Organisation des consultations des enseignants du premier degré
NOR : MENE9902407N
RLR : 513-2 ; 514-4
NOTE DE SERVICE N° 99-179
DU 4-11-1999
MEN
DESCO A1


Texte adressé aux recteurs d'académie ; aux directrices et directeurs des instituts universitaires de formation des maîtres ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie, directrices et directeurs des services départementaux de l'éducation nationale 
o Dans le courant du premier trimestre de cette année scolaire, les enseignants du premier degré sont consultés, d'une part, sur les documents d'application des programmes de 1995 pour les cycles 2 et 3, d'autre part, sur les modalités d'application de l'instruction relative à la priorité concernant l'apprentissage des langages à l'école maternelle.

La présente note a pour objet de préciser les conditions dans lesquelles ces consultations doivent se dérouler.
Les deux opérations, différentes par leur objet, leurs finalités et leur organisation, vont cependant devoir être mises en œuvre de manière coordonnée, parce que les maîtres du premier degré sont appelés à enseigner soit en maternelle, soit en élémentaire et parce que tout doit être fait pour promouvoir la continuité et la cohérence favorables à une scolarité réussie des élèves.

L'organisation locale devra offrir aux maîtres qui enseignent à l'école maternelle la possibilité de prendre part à la consultation sur l'évolution des programmes des classes élémentaires ; inversement, la participation de maîtres des classes élémentaires à la consultation/actions sur les apprentissages langagiers à l'école maternelle sera facilitée. Les équipes pédagogiques seront informées des dates des réunions, fixées localement en fonction du calendrier des concertations.

1 - La consultation des enseignants sur les documents d'application des programmes de 1995 pour les cycles 2 et 3
- Référence : B.O. spécial n° 7 du 26 août 1999 (pour mémoire, programmes pour l'école primaire : arrêté du 22 février 1995)
- Ses finalités : les maîtres sont appelés à formuler avis et propositions sur l'évolution des programmes pour l'école élémentaire, sur la base des documents d'application préparés par le Conseil national des programmes ; ces analyses et observations seront prises en compte pour la rédaction de nouveaux programmes qui se substitueront à terme à ceux de 1995.
- Ses modalités : deux formes de consultation sont proposées, l'une sollicitant les analyses des équipes pédagogiques, l'autre sous forme d'un recueil de points de vue individuels.

UNE CONSULTATION LARGE DES ÉQUIPES PÉDAGOGIQUES
1. Réunion du conseil des maîtres
Une réunion est organisée dans chaque école ou par regroupement de plusieurs écoles ; les membres des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté ainsi que les maîtres remplaçants participent à ces réunions en fonction de leurs lieux d'intervention. L'inspecteur chargé de la circonscription prévoit cette organisation avant le 15 novembre. Les directeurs sont les animateurs de cette réunion sur la base de la grille de recueil d'observations (annexe 1). Pour respecter les perspectives générales du texte, et notamment la complémentarité et la cohérence entre les différents champs disciplinaires, il apparaît important que l'ensemble de ces champs soit examiné, quitte à privilégier quelques-unes des questions présentées dans l'annexe 1 ; la première de ces questions sollicite d'ailleurs un point de vue global sur le texte.
Le travail des équipes de maîtres sera facilité par la présentation des axes prioritaires des documents d'application des programmes de l'école élémentaire, rédigée par le CNP et jointe en annexe 2.
À l'issue de cette réunion, deux maîtres, l'un enseignant au cycle 2 et l'autre au cycle 3, sont désignés pour représenter le conseil des maîtres dans la réunion de circonscription de la phase suivante.
2. Réunion de circonscription
L'inspecteur chargé de la circonscription et un professeur d'IUFM animent la réunion des représentants de tous les conseils des maîtres. Les modalités d'animation sont laissées à leur appréciation (groupes de travail par champs disciplinaires ou par niveau, part prise par les conseillers pédagogiques, etc.). Cette réunion pourra se tenir sur le temps dévolu aux animations pédagogiques.
À l'issue de cette séance de travail, un compte rendu est réalisé à partir de la grille de recueil utilisée lors des conseils de maîtres. Elle est adressée à l'inspecteur d'académie et fait parallèlement l'objet d'une communication sur un espace ouvert à cet effet sur le site Internet du CNDP (http ://www.cndp.fr).
3. Synthèse départementale
La synthèse des bilans des réunions de la seconde phase est réalisée par un groupe de travail départemental placé sous la responsabilité de l'inspecteur d'académie ; ce groupe est constitué d'enseignants volontaires, associés à des inspecteurs, des professeurs d'IUFM et autres personnels ayant pris part aux réunions de circonscription ; des professeurs des écoles stagiaires peuvent également apporter leur concours à ce travail.
La synthèse est réalisée sur la base de la grille de recueil d'observations jointe. Elle est adressée à l'administration centrale (direction de l'enseignement scolaire - bureau des écoles) pour le 20 décembre 1999.
Elle fait parallèlement l'objet d'une communication sur l'espace ouvert à cet effet sur le site Internet du CNDP (http://www.cndp.fr).

UNE CONSULTATION INDIVIDUELLE DES ENSEIGNANTS
Durant le mois de décembre, les enseignants sont sollicités pour s'exprimer à titre individuel, de deux manières :
- première modalité : enquête par échantillon
Un questionnaire est envoyé à un échantillon représentatif d'écoles publiques et privées sous contrat ; il est tenu compte de la variété des catégories de personnels (instituteurs, professeurs des écoles, formateurs, remplaçants, maîtres spécialisés, conditions d'exercice, etc.) pour solliciter les remontées individuelles.
- seconde modalité : expression individuelle des enseignants volontaires
Les enseignants qui le souhaitent peuvent exprimer leur avis personnel en répondant au même questionnaire, disponible ultérieurement via le B.O., le minitel et Internet .
Les conclusions de la consultation individuelle seront disponibles avant la fin de l'année scolaire.
2 - La consultation/actions des enseignants sur la mise en application de l'instruction pour l'école maternelle en matière d'apprentissage des langages
- Référence : B.O. hors-série n° 8 du 14 octobre 1999
- Ses finalités : les maîtres sont invités à s'exprimer sur leurs pratiques et leurs besoins et à communiquer des outils, documents, etc. élaborés et mis à l'épreuve par eux, en matière d'apprentissages langagiers. Ces analyses, observations et propositions seront prises en compte pour la définition d'actions en faveur de l'école maternelle dès les prochains mois (recherches, formation, etc.) et pour la mise à disposition d'outils diffusés à toutes les écoles avant la fin de l'année scolaire.
- Ses modalités :
Phase 1 : réunion des équipes pédagogiques
Les équipes pédagogiques des écoles maternelles et tous les maîtres qui ont la charge de classes maternelles ou de sections enfantines bénéficient d'un temps de réflexion et d'échanges sur la base du document joint à l'instruction et intitulé "Questions pratiques, questions de pratiques".
Ces temps de réflexion collective peuvent être pris sur les conseils de maîtres ou sur les animations pédagogiques (tout doit être fait pour faciliter le regroupement de maîtres isolés) ; leur date est fixée localement. Ils sont animés par les directeurs d'école ou des maîtres, éventuellement assistés, s'ils le souhaitent, d'une personne-ressource (conseiller pédagogique, professeur d'IUFM, inspecteur, etc.).
Une synthèse des échanges et des propositions, structurée selon les thèmes du document indiqué ci-dessus, est établie à l'issue de cette réflexion. Elle est transmise au niveau départemental (l'adresse sera précisée localement).
Phase 2 : synthèse départementale
Un groupe de travail départemental élabore une synthèse des réflexions (selon le plan du document utilisé pour le questionnement) et rassemble les outils divers proposés par les équipes pédagogiques ; l'esprit n'est pas de sélectionner les contributions mais d'en organiser une remontée ordonnée.
Ce groupe sera composé de maîtres volontaires, avec l'appui des équipes de circonscription et de professeurs d'IUFM ; on pourra également solliciter les groupes-ressources départementaux identifiés fin 1997.
Ces synthèses sont transmises pour le 15 décembre 1999 à la direction de l'enseignement scolaire (bureau des écoles).
Phase 3 : restitution
Un comité de suivi, auquel seront associées les organisations représentatives, préparera la restitution des résultats les plus significatifs ainsi que des documents et outils adaptés aux besoins qui se seront exprimés.
Il vous appartient de tout mettre en œuvre pour que ces deux opérations se déroulent dans les meilleures conditions. À cette fin, les inspecteurs d'académie solliciteront les inspecteurs chargés des circonscriptions du premier degré. En collaboration avec les conseillers pédagogiques, ceux-ci auront à charge d'informer les équipes enseignantes de ces procédures, de veiller à l'organisation des diverses réunions dans des délais compatibles avec les échéances terminales et de faciliter le travail de réflexion des maîtres. Les directeurs d'IUFM favoriseront la participation des professeurs et autres formateurs aux réflexions, ainsi que celle des professeurs des écoles stagiaires.
 

Pour le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie
et par délégation,

Le directeur de l'enseignement scolaire
Bernard TOULEMONDE
 


Annexe 1 
GRILLE DE RECUEIL D'OBSERVATIONS

(conseil des maîtres, synthèses au niveau des circonscriptions, des départements) 
1 -
Globalement, les documents d'application des programmes des classes élémentaires vous paraissent-ils de nature à créer les conditions d'une meilleure réussite scolaire de tous les élèves ?
Expliquez pourquoi.

Par domaine disciplinaire et en précisant le cycle concerné le cas échéant
NB. Établir une fiche par domaine disciplinaire traité. Des compléments peuvent être joints si vous les jugez nécessaires.

2 - Les compétences exigibles ou les objectifs de fin de cycle spécifiés dans le document d'application des programmes de ce domaine et de ce(s) cycle(s) vous paraissent-ils apporter des précisions suffisantes pour faciliter la conduite des apprentissages ?
Préciser le cas échéant.
3 - Les contenus qui figurent dans le document d'application des programmes correspondant à ce domaine et à ce(s) cycle(s) vous paraissent-ils être à la portée des élèves ? Préciser le cas échéant.
4 - Le document d'application des programmes de ce domaine et de ce(s) cycle(s) vous paraît-il porteur de choix pertinents quant au recentrage sur des savoirs fondamentaux ? Préciser le cas échéant.
5 - Le document d'application des programmes de ce domaine et de ce(s) cycle(s) vous paraît-il clair quant aux activités pédagogiques à mettre en œuvre avec les élèves ? Préciser le cas échéant.
6 - Les nouveautés apportées par le document d'application des programmes de ce domaine et de ce(s) cycle(s) vous paraissent-elles utiles pour les élèves ? En quoi ?
 


Annexe 2 
VALORISER LE SENS ET LA CONTINUITÉ DES APPRENTISSAGES AUTOUR DE QUELQUES OBJECTIFS CLÉS 
o L'évolution des connaissances, du système éducatif et des méthodes d'enseignement, en soi positive, a pour partie modifié mais aussi quelque peu brouillé la perception collective des finalités de l'École. Sans remettre en cause la liberté pédagogique des maîtres, il devenait urgent de redéfinir avec précision, à la lumière de ces changements, les savoirs et savoir-faire fondamentaux qui doivent rendre sens et continuité aux activités scolaires. C'est à quoi visent les documents qui vous sont aujourd'hui soumis (document d'application des programmes de l'école élémentaire, B.O. spécial n° 7 du 26 août 1999).

Dans cette perspective, on s'est efforcé de :
- clarifier les objectifs de l'école et les orientations correspondantes pour chaque cycle ou champ disciplinaire ;
- hiérarchiser les contenus à apprendre mais aussi expliciter les compétences à acquérir, plus particulièrement en français et en mathématiques, en fixant, pour chacun des items, le niveau de connaissance attendu des enfants ;
- mettre en évidence les complémentarités entre les différents champs disciplinaires.
La forme des documents varie selon les disciplines ou groupes de disciplines : on a choisi de se concentrer, dans chaque cas, sur les difficultés majeures du domaine considéré. Il a paru souhaitable de réserver un traitement particulier aux disciplines "instrumentales" (français et mathématiques) qui, en tant que telles, nécessitent très tôt l'apprentissage systématique de savoir-faire évaluables selon une progression qui peut être en partie précisée. Pour les autres domaines, il s'agit avant tout, à l'école primaire, de construire les cadres, les attitudes, les références culturelles qui donnent sens aux enseignements plus strictement disciplinaires du collège.

1 - Français (cycles 2 et 3)

La première idée qui a présidé à la rédaction du document d'application des programmes de français est le recentrage sur l'apprentissage de l'expression orale, de la lecture et de l'écriture.
Elle se traduit par la place faite aux activités correspondantes qui doivent représenter 80 % de l'horaire de français. Dans cette perspective, le document propose des situations multiples de communication orale, des formes variées de lecture, divers types de production écrite. Il convient de restreindre d'autant les leçons systématiques de grammaire, de vocabulaire ou d'orthographe, ces connaissances devant être davantage mises en évidence dans le cadre des activités de maniement de la langue orale, de production écrite ou de lecture.
La liste des compétences exigibles à la fin de chaque cycle a été volontairement limitée en s'en tenant, dans les domaines orthographiques et grammaticaux, à ce qui est indispensable pour une compréhension ou une expression aisée du sens. En revanche, on a mieux défini le niveau des savoirs et savoir-faire attendus touchant la pratique orale, la lecture et l'écriture.
La seconde idée maîtresse du texte soumis à la consultation est de fixer des principes qui assurent la continuité et la progression des acquis, quelle que soit la méthode librement choisie par le maître. Le respect de ces principes doit permettre de rendre plus efficace l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, notamment au cycle 2 où les élèves doivent maîtriser rapidement de manière automatique le principe de correspondance entre les sons et les signes.
Enfin, le document souligne que l'ensemble des champs disciplinaires participe pleinement aux objectifs poursuivis en français : ceux-ci doivent permettre aux élèves d'acquérir les références culturelles et les repères intellectuels nécessaires pour décrire et comprendre le monde dans lequel ils vivent.

2 - Mathématiques (cycles 2 et 3)

Au cycle 2, le document d'application présente des compléments pédagogiques dans le droit fil du programme.
Au cycle 3, des infléchissements importants sont proposés. On insistera sur un approfondissement des points suivants :
1) ce qu'est un nombre, à quoi il sert et quel est son sens dans un contexte donné ;
2) le sens des fractions, des pourcentages et de la proportionnalité sans les aspects exagérément formels développés ces dernières années (tableaux, opérateurs ...) ;
3) les ordres de grandeur que nécessitent l'utilisation de la calculette notamment pour la division.
Enfin, la progression proposée en géométrie s'attache à faire comprendre pas à pas l'utilité des propriétés que l'on découvre en reproduisant des figures ou en les comparant.

3 - Sciences et technique (cycles 2 et 3)

Les programmes actuels dans le domaine scientifique et technique se limitant à une suite de têtes de chapitre, les documents d'application ont pour objectif de les expliciter en définissant pour chaque point un contenu précisé et des exemples d'activités. Ils fixent des limites pour chaque partie en reportant au collège les aspects qu'il paraît prématuré d'aborder à l'école.
La manipulation et la réalisation d'objets techniques gardent une place importante mais la démarche technologique, de la conception d'un produit à la distribution, ne sera abordée qu'au collège.
Les documents d'application s'organisent autour de trois grandes orientations :
- développer chez les élèves le sens de l'observation et la capacité de décrire clairement les phénomènes ;
- dégager progressivement quelques notions importantes (états de la matière, critères de distinction du vivant et du non-vivant, etc.) ;
- fournir ainsi des éléments de structuration et de progression qui devraient faciliter la mise en œuvre, dans une perspective d'ensemble, d'expériences telles que celles proposées par le projet "La Main à la Pâte".

4 - Histoire (cycles 2 et 3)

Au cycle 2, le domaine historique ne peut être abordé comme champ disciplinaire spécifique : il s'agit davantage de permettre aux élèves d'acquérir les moyens de s'orienter dans le temps et de se situer progressivement par rapport au passé et au futur. Cette approche trouve sa place dans la partie "découverte du monde".
Au cycle 3, deux axes ont été privilégiés dans l'élaboration du document d'application consacré à l'histoire :
- l'objectif prioritaire est de rendre les élèves capables de distinguer, de situer et de caractériser, schématiquement mais nettement, six grandes époques de l'histoire : la Préhistoire, l'Antiquité, le Moyen Âge, les Temps modernes et la Révolution française, le XIXème siècle, le XXème siècle ;
- pour atteindre cet objectif, l'enseignement s'appuie essentiellement sur des récits, illustrés de documents, dont l'analyse permet aux élèves de caractériser les différentes époques à travers des personnages ou des événements significatifs.
Dans sa seconde partie, le texte développe, pour chaque époque, les contenus et les notions à étudier, les personnages historiques, les événements et les monuments typiques ou exemplaires de l'époque, les quelques dates les plus significatives qui devraient être mémorisées par les élèves. Enfin, on précise le cadre et les limites de chaque question abordée afin d'éviter l'alourdissement du programme et de concentrer l'attention sur les contenus essentiels.

5 - Géographie (cycles 2 et 3)

Au cycle 2, la géographie, de même que l'histoire, n'est pas abordée comme une discipline mais comme une approche de l'espace participant de la "découverte du monde". Il s'agit en priorité pour les élèves d'apprendre à s'orienter ou se situer dans un espace d'abord proche et limité, puis de plus en plus vaste et lointain.
Au cycle 3, le document d'application fixe trois objectifs transversaux dont l'approche varie et devient progressivement plus détaillée selon que l'on traite du monde dans son ensemble, de l'Europe ou de la France.
Les trois objectifs poursuivis tout au long du cycle doivent permettre aux élèves :
- de se repérer dans l'espace proche ou lointain grâce à différents supports de représentation,
- d'observer et comparer des paysages typiques,
- de prendre conscience de la diversité des modes de vie.
Le programme proprement dit s'organise en trois grandes parties :
- un regard sur le monde visant à situer les continents et les océans, les zones climatiques et les modes de vie dans leurs traits les plus contrastés,
- un regard sur l'Europe pour mieux repérer l'unité et la diversité tant physiques qu'humaines d'un continent,
- l'étude de la France afin d'en caractériser les paysages, la diversité des régions, le travail des hommes et l'organisation de l'espace.
La seconde partie du document développe les contenus du programme, en explicite le sens général et fixe les limites de ce qui doit être enseigné aux élèves.

6 - Éducation civique (cycles 2 et 3)

Le texte consacré à l'éducation civique tente de répondre aux difficultés inhérentes à la définition d'un programme dans ce domaine. Si tout le monde s'accorde pour reconnaître la nécessité d'un tel enseignement, chaque maître se heurte le plus souvent aux deux écueils que soulèvent les activités à conduire dans la classe : les "leçons de morale" sont peu efficaces, les élèves ne tirant aucune conséquence pratique des notions étudiées ; les "cours de droit constitutionnel pour enfants" sont inadaptés à ce niveau.
Le document d'application propose de recentrer l'éducation civique à l'école élémentaire autour d'un double objectif :
- revaloriser la civilité, c'est-à-dire donner aux enfants des repères leur permettant de savoir se comporter avec autrui et d'acquérir le sens des valeurs fondamentales qui traduisent le respect de la personne humaine,
- revaloriser la politique, c'est-à-dire faire en sorte que les élèves prennent conscience du sens de la vie commune et de l'intérêt général à travers une première approche de l'organisation politique et judiciaire de la République ; mais, loin de toute description trop formelle, celle-ci devrait plutôt partir d'une réflexion sur l'élaboration concrète d'une loi ou le déroulement d'un procès, éclairée par un essai d'application ou un "jeu de rôles" au sein de la classe.
On propose enfin quelques principes simples de progression :
- au cycle 2, les élèves commencent à s'approprier les principales règles de la vie commune, à en dégager les valeurs les plus fondamentales de liberté et d'égalité, à prendre des responsabilités ;
- au cycle 3, le travail se poursuit pour s'élargir aux Droits de l'Homme et à l'étude des formes d'organisation ou des modes d'action les plus caractéristiques en matière de justice et de politique ; les élèves sont amenés à mesurer l'intérêt des projets collectifs et à s'y investir.

7 - Éducation artistique (cycles 2 et 3)

Concernant l'éducation artistique, les documents d'application s'efforcent de préciser les démarches et les étapes qui permettent de favoriser un progrès réel, continu, mais aussi évaluable des élèves dans un domaine où l'imagination et la pratique de chacun jouent un rôle central.
Il s'agit de faire en sorte que les enfants s'approprient un premier ensemble de repères culturels au travers de trois types d'activités étroitement articulées :
- une pratique artistique effective ;
- la rencontre avec des œuvres ;
- l'acquisition de savoirs et de savoir-faire considérés non comme une fin en soi mais comme moyens d'approfondir l'expression créatrice et la fréquentation des œuvres.
Dans ce but, on a décrit les principales formes que devrait prendre le travail et les modes d'intervention qu'elles appellent de la part du maître ou des spécialistes dont il peut être amené à solliciter la collaboration. On a explicité les objectifs touchant la connaissance d'un petit nombre d'œuvres du patrimoine et l'approche de la création contemporaine. On a, enfin, pointé les compétences auxquelles il convient d'exercer les élèves.