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Bulletin Officiel |
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ENSEIGNEMENTS
ÉLÉMENTAIRE ET
SECONDAIRE
ENSEIGNEMENT
EN LYCÉE
Réforme
des lycées - rentrée 1999
NOR : MENE9901365N
RLR : 520-1
NOTE DE SERVICE N°99-094
DU 18-6-1999
MEN
DESCO A4
Texte adressé aux recteurs
d'académie ; aux inspecteurs d'académie, directeurs des services
départementaux de l'éducation nationale ; aux chefs d'établissement
; aux professeurs
o
Pour accompagner la mise en œuvre de la réforme des lycées
en classe de seconde à compter de l'année scolaire 1999
2000 et dans la suite de la note de service n°99-073 du 20 mai 1999
(B.O.
n°21 du 27 mai 1999), vous trouverez
ci-après cinq textes concernant
respectivement l'aide individualisée, les ateliers d'expression
artistique, la formation aux technologies d'information et de communication
au lycée, l'enseignement des langues vivantes, les assistants de
langues.
Pour le ministre de l'éducation
nationale, de la recherche
et de la technologie
et par délégation,
Le directeur de l'enseignement scolaire
Bernard TOULEMONDE
Annexe
I
L'AIDE INDIVIDUALISÉE
Dès la rentrée scolaire
1999-2000, une aide individualisée est prévue, dans l'emploi
du temps réglementaire de la classe de seconde, pour des élèves
qui rencontrent des difficultés ponctuelles ou qui présentent
des lacunes plus profondes.
Pour ces élèves,
l'aide individualisée complète l'enseignement dispensé
en classe entière, en demi-groupe et l'accompagnement pédagogique
donné en module ; elle facilite une meilleure appropriation des
savoirs fondamentaux et l'acquisition de l'autonomie nécessaire
à la prise en charge des apprentissages, en redonnant aux élèves
confiance en eux.
Il s'agit pour le lycée
de mettre en place les dispositifs adaptés à son public scolaire
et ainsi d'être son propre recours.
Pour la mise en place de l'aide
à la rentrée 1999, la dotation horaire globale comprend deux
heures hebdomadaires pour chacune des divisions de seconde. Cette dotation
de base est affectée au français et aux mathématiques.
Des établissements sélectionnés par les autorités
académiques en fonction de critères sociaux et/ou scolaires,
recevront une dotation complémentaire de deux heures. Le volant
d'aide supplémentaire peut être utilisé soit pour créer
davantage de groupes dans les deux disciplines précitées,
soit dans d'autres disciplines en fonction des besoins des élèves.
A - Mise en œuvre de l'aide individualisée
La définition d'une politique
d'établissement
L'organisation de l'aide individualisée
relève de la marge d'autonomie administrative et pédagogique
dont disposent les lycées.
Dans le cadre du projet d'établissement,
à partir d'une réflexion pédagogique d'ensemble émanant
notamment des professeurs principaux et des conseils d'enseignement, un
travail approfondi est mené par l'ensemble de la communauté
éducative sur l'organisation de l'aide aux élèves.
Les modalités de l'aide
sont présentées et soumises au vote du conseil d'administration
après concertation avec le conseil de la vie lycéenne ou
à défaut, avec le conseil des délégués.
Elles sont inscrites dans le projet d'établissement ; elles concernent
le repérage des besoins des élèves mis en évidence
par l'évaluation de seconde, la mobilité des groupes, les
formes d'aide retenues, les outils et les supports disponibles ou nécessaires.
Le chef d'établissement, garant de l'application des mesures adoptées
par la communauté éducative, favorise la réflexion
et le travail en commun d'équipes d'enseignants, au sein des différents
conseils .
En outre, pendant les journées
de pré-rentrée, les professeurs principaux de seconde et
leurs collègues définissent les modalités pratiques
de la mise en place de l'aide, son articulation avec les enseignements
modulaires et les autres formes d'aide qui peuvent exister localement.
Les orientations retenues à
l'issue de ces réflexions sont communiquées aux parents et
aux élèves ; à cette occasion, l'aide individualisée
devra être présentée de façon positive afin
d'entraîner l'adhésion des élèves et de leurs
familles.
Le chef d'établissement
veille dans la confection des emplois du temps à placer les heures
d'aide individualisée à des moments de la journée
pédagogiquement pertinents et qui ne pénalisent pas les élèves
; ainsi, les heures d'aide individualisée ne doivent pas avoir lieu,
dans la mesure du possible, en début ou en fin de journée
ou le samedi matin ; en outre, il est préférable qu'elles
ne soient pas placées les jours où l'élève
a plusieurs heures de cours dans les disciplines qui correspondent à
l'aide pour éviter un effet de saturation. Bien entendu, elles ne
sont pas situées sur des plages horaires prévues pour d'autres
activités obligatoires comme la participation à certains
enseignements optionnels.
L'organisation et le fonctionnement
des groupes
Les groupes d'élèves
qui vont bénéficier de l'aide individualisée (huit
élèves au maximum par groupe) sont constitués en fonction
des types de difficultés individuelles mises en évidence
par l'évaluation en classe de seconde, complétée par
des entretiens avec les enseignants. L'efficacité de l'accompagnement
aux élèves suppose qu'un soin tout particulier soit apporté
à la constitution des groupes ; celle-ci relève des choix
pédagogiques opérés par l'équipe de professeurs
; elle est effectuée pendant le mois qui suit la rentrée
scolaire.
Les résultats de l'évaluation
et des entretiens individuels permettent à l'équipe éducative
d'établir un bilan des acquis et du parcours scolaire de l'élève
; ils donnent aux enseignants la possibilité de fixer les objectifs
pédagogiques de l'aide pour une période déterminée.
Un plan de travail est proposé à chaque élève
concerné dans le cadre d'un dialogue qui doit permettre l'acceptation
d'un "contrat pédagogique".
Les enseignants font périodiquement
un bilan de l'aide et peuvent réorienter la nature de
celle-ci en fonction des besoins
spécifiques de leurs élèves.
Ce bilan intervient plusieurs fois
dans l'année scolaire selon une périodicité définie
par l'équipe éducative. L'évaluation conduite tout
au long de l'année par les enseignants permet la mise au point d'une
typologie de besoins et l'élaboration de stratégies d'apprentissage
diversifiées . Pour suivre au mieux la progression des élèves,
la constitution des groupes doit rester flexible ; ceux-ci ne sont pas
nécessairement de taille identique, leur composition peut varier
en cours d'année en fonction des objectifs poursuivis et des types
d'activités.
B - L'aide en français
et en mathématiques
L'aide individualisée ne
doit être ni une répétition du cours, ni une étude
surveillée, ni un doublement des questions traitées dans
les modules, ni une série de pratiques définies une fois
pour toutes, puisque les besoins individuels sont divers et évoluent
; elle doit être un temps de dialogue et de réflexion permettant
à l'élève de reprendre confiance en lui et de passer
d'un besoin souvent confus pour lui à une demande exprimée
plus précisément ; c'est également un lieu de pratiques
qui doit faire l'objet d'une évaluation formative et non sommative.
Avec l'aide des enseignants, les
élèves pourront tenir un cahier de bord de leur travail afin
de suivre eux-mêmes l'acquisition ou de la consolidation de leurs
apprentissages.
- en français
La finalité de l'aide individualisée
est de faire acquérir aux élèves une meilleure maîtrise
de la langue, nécessaire à la compréhension des différents
contenus disciplinaires.
On privilégiera des exercices
écrits ou oraux, brefs et variés, des aides à la compréhension
en lecture, des apports de lexique et de grammaire à partir de productions
écrites et orales déjà réalisées par
les élèves ou d'exercices préparant leurs productions
à venir.
- en mathématiques
L'aide individualisée est
d'abord consacrée à faire prendre conscience aux élèves
de la nature de leurs difficultés et à leur donner les moyens
de remédier à certaines lacunes.
Après un bilan de la progression
de l'élève, la nature de l'aide est redéfinie selon
les besoins spécifiques de celui-ci. En aucun cas, cependant, l'aide
individualisée ne doit favoriser la sélection des élèves
pour un approfondissement en vue d'études scientifiques.
Les professeurs de français
et de mathématiques veilleront à coordonner leurs actions,
en particulier pour les élèves qui recevront les deux types
d'aide.
On favorisera le décloisonnement
entre divisions et le travail en équipes des professeurs : les heures
d'aide individualisée pourront être alignées en barrettes
afin que les enseignants organisent des séances pendant lesquelles
ils peuvent accueillir d'autres élèves que les leurs. L'aide
individualisée peut aussi être conduite par les enseignants
de français et de mathématiques avec les élèves
qu'ils ont en cours.
D'autres enseignants peuvent intervenir,
notamment en donnant des indications claires sur les besoins des élèves
qu'ils auront détectés.
C - L'évaluation de l'aide
individualisée
Dès l'année scolaire
1999-2000, la mise en place de l'aide individualisée fera l'objet
d'une évaluation dans l'établissement, notamment au sein
du conseil d'administration et du conseil de la vie lycéenne ; les
corps d'inspection procéderont également à une évaluation
globale du dispositif. Ce suivi permettra de revoir en tant que de besoin
les modalités d'organisation de l'aide aux élèves
dans les établissements.
Par ailleurs, la direction de l'enseignement
scolaire a demandé à une équipe de chercheurs d'étudier
les effets de la mise en place de l'aide individualisée conformément
aux objectifs qui lui ont été fixés.
D - La formation des enseignants
Dans les établissements scolaires,
toutes les dispositions seront prises par les personnels de direction et
d'éducation afin de mobiliser les équipes pédagogiques
et de créer les conditions et l'environnement les plus favorables
à la mise en œuvre de l'aide individualisée. Il s'agit de
définir, au sein de l'établissement, un projet collectif
d'aide aux élèves porteur de pratiques pédagogiques
nouvelles et notamment d'en préciser les objectifs, l'organisation,
les contenus et l'évaluation.
Des actions de formation seront
réalisées en direction des enseignants de français
et de mathématiques chargés de cette aide pour permettre
le développement de compétences générales liées
à la notion d'aide individualisée auprès d'élèves
en difficulté et de compétences spécifiques associées
à leur champ disciplinaire.
Par ailleurs, les actions de formation
d'initiative nationale aideront à la mobilisation des personnels
d'encadrement : une action nationale menée conjointement par la
direction de l'enseignement scolaire et la direction des personnels administratifs,
techniques et d'encadrement réunira des chefs d'établissement
et des représentants des corps d'inspection ; une université
d'été, impliquant ces mêmes personnels ainsi que des
personnes-ressources des académies, aura lieu sur le thème
dès juillet prochain.
Annexe
II
LES ATELIERS D'EXPRESSION ARTISTIQUE
Les ateliers d'expression artistique
représentent une innovation importante dans la réforme des
lycées. Si la mission fondamentale du lycée est bien la transmission
des connaissances, il a en même temps à assurer le développement
de l'élève en tant qu'individu . Il doit lui donner les moyens
de conduire en pleine responsabilité sa vie personnelle, sa vie
civique et professionnelle, en le rendant capable d'adaptation et de créativité.
Les ateliers d'expression artistique
sont un moment privilégié de cette éducation : ils
contribuent à l'épanouissement de l'élève et
sont le moyen de réaffirmer le plaisir d'apprendre par la mise en
place de processus d'appropriation des savoirs et des savoir-faire. Ils
sont construits autour d'un projet annuel défini par une équipe
de formateurs composée d'enseignants et de partenaires, qui prend
en compte la demande des lycéens.
A - Caractéristiques des
ateliers d'expression artistique
1 - La pratique artistique
est au centre des ateliers d'expression artistique.
2 - Les
ateliers d'expression artistique sont animés et coordonnés
par des enseignants volontaires de toutes les disciplines, et notamment
par des spécialistes des domaines artistiques.
3 - Ils
sont organisés en partenariat
avec des intervenants qualifiés relevant du secteur culturel. Ils
s'appuient sur les ressources artistiques et culturelles de l'environnement
et favorisent l'accès à l'art vivant. Les modalités
de fonctionnement du partenariat sont déterminées par l'équipe
en fonction du projet.
4 - Élaborés
en concertation entre enseignants, partenaires et élèves,
les ateliers d'expression artistique s'organisent autour d'un projet
pédagogique spécifique qui accueille
le projet personnel de l'élève et s'inscrit dans le projet
de l'établissement. Ils impliquent le conseil de la vie lycéenne.
Ils sont présentés au conseil d'administration selon la procédure
classique du projet d'établissement.
5 - Les
ateliers d'expression artistique accueillent des lycéens
volontaires tous niveaux confondus et sans
distinction de série.
6 - Les
ateliers d'expression artistique sont interniveaux et disposent d'un volume
horaire annuel de 72 heures par atelier. Ces
heures peuvent être modulées en fonction du projet de chaque
atelier, par exemple par regroupement d'heures ou de journées banalisées.
7 - Dans
les lycées où existent des ateliers de pratique artistique,
les équipes pédagogiques sont invitées à faire
évoluer leurs projets en fonction des recommandations prévues
dans le présent texte et du volume horaire indiqué
ci- dessus. Cette substitution
devra tenir compte de l'investissement des équipes dans les choix
pédagogiques déjà concertés.
B - Objectfs et contenus
Par les modalités de leur
mise en oeuvre, leurs contenus et leurs objectifs les ateliers d'expression
artistique se différencient des ateliers de pratique artistique
en collège, des filières et des options artistiques en lycée.
1 - Objectifs
Les ateliers ont pour objectif
de donner aux élèves le plaisir de l'expression personnelle,
le goût de l'investigation, de l'exploration et de la prise de risque.
Ils les initient à une démarche expérimentale permettant
une progression non linéaire accueillant l'imprévu. Ils leur
donnent également le sens de la solidarité induite par la
pratique collective
Par la pratique artistique et culturelle
et par la réflexion qui s'y rattache, les ateliers conduisent les
élèves à développer leur imaginaire, à
mettre en œuvre leur créativité et leur autonomie, à
s'investir corporellement.
Par ailleurs, l'exploration d'un
champ élargi de savoirs et de savoir-faire, intégrant les
nouvelles technologies de création, permet aux élèves
de percevoir les relations entre les disciplines, de découvrir les
liens qui unissent les différents arts et d'affiner une approche
sensible et sociale du monde. La maturité ainsi acquise contribue
à les préparer à une meilleure intégration
dans leur environnement.
2 - Contenus
Les ateliers d'expression artistique
puisent leur pratique dans différents domaines artistiques : architecture,
arts appliqués, arts plastiques, cinéma et audiovisuel, danse,
écriture, musique, théâtre.
S'ils peuvent rester centrés
sur un domaine artistique unique, il est cependant souhaitable qu'ils privilégient,
chaque fois que cela est possible, la rencontre entre plusieurs arts.
On favorisera toutes les initiatives
pertinentes. Par exemple, un atelier à dominante arts plastiques
pourrait s'ouvrir sur les arts appliqués et le paysage, un atelier
à dominante théâtre sur le cirque et la danse, un atelier
à dominante cinéma sur la musique et la photographie, etc.
Dans le cas d'une thématique
commune, la pratique des élèves pourrait prendre appui, par
exemple :
- sur un thème
comme "le corps et l'espace" liant danse et arts plastiques, ou comme "l'image
et le son" croisant cinéma et musique ;
- sur un événement
artistique local : création d'un spectacle,
exposition, festival, accueil d'un artiste en résidence, permettant
d'associer théâtre, arts plastiques, musique, cinéma
et écriture ;
- sur une spécificité
de l'établissement : ainsi, dans un
lycée d'enseignement technologique proposant la spécialité
génie des matériaux, on pourra, sur les questions touchant
la "plasticité", la "résistance", la "nature de surface",
etc., confronter et articuler les approches des arts appliqués,
des arts plastiques, de l'architecture.
C - Aspects méthodologiques
1 - La démarche de projet
Pour que naissent des projets de
qualité, l'équipe doit:
- repérer les ressources
artistiques et culturelles locales sur lesquelles s'appuyer,
- s'assurer des moyens en personnels,
en locaux adaptés et en matériel (relevant notamment des
nouvelles technologies de communication et de création) ;
- préciser le projet en
relation avec les élèves intéressés.
Au fur et à mesure de l'évolution
du projet, l'équipe procède aux réajustements nécessaires.
2 - Les ressources
Pour aider les enseignants et les
partenaires culturels dans leurs initiatives et favoriser les conditions
de mise en place d'un partenariat efficace et adapté aux spécificités
du projet comme aux réalités locales, des ressources peuvent
être mobilisées dans les rectorats et les directions régionales
des affaires culturelles (instances de coordination éducation/culture,
corps d'inspection, services académiques de l'action culturelle,
centre régional de documentation pédagogique, etc.).
Renforcée par la circulaire
du 22 juillet 1998 sur l'éducation artistique et culturelle de la
maternelle à l'université, une politique académique
et régionale d'ensemble implique, aux côtés du ministère
de l'éducation nationale et du ministère de la culture, le
ministère de la jeunesse et des sports, les collectivités
locales, les établissements et services culturels, le tissu associatif.
D - Évaluation
Une évaluation des compétences
des élèves sera organisée. Sa définition et
ses modalités seront précisées ultérieurement
Annexe
III
LA FORMATION AUX TECHNOLOGIES
D'INFORMATION ET DE COMMUNICATION AU LYCÉE
PRINCIPES GÉNÉRAUX
Donner aux futurs citoyens la maîtrise
des nouveaux outils de communication qui leur seront indispensables est
l'un des objectifs du système éducatif.
Cette formation est dispensée
à l'école, au collège et au lycée.
À l'école, les élèves
sont progressivement amenés à utiliser l'ordinateur, certains
logiciels, des produits multimédia, le courrier électronique
et l'internet. Au cours de ces utilisations, le maître emploie le
vocabulaire scientifique et technique qui décrit les opérations
utilisées, donnant aux élèves des représentations
correctes et préparant ainsi aux acquisitions ultérieures.
Au collège, les élèves
utilisent les technologies d'information et de communication (TIC) dans
les diverses disciplines, au CDI et pour leur travail en autonomie (production
de documents, recherche documentaire, utilisation de didacticiels, etc.).
Ils reçoivent en outre, dans les cours de technologie en particulier,
une formation spécifique aux techniques d'information et de communication,
où ils acquièrent des savoir-faire et des connaissances relatives
à l'utilisation rationnelle de ces outils.
Actuellement, force est de constater
que, à l'école et au collège, les élèves
ont accès de façon hétérogène à
l'utilisation de l'ordinateur, de ses périphériques et des
réseaux locaux et distants ; ils ont donc un accès également
hétérogène à une formation à cette utilisation.
La formation de mise à niveau
informatique organisée au lycée en classe de seconde contribue
à rendre plus homogènes les niveaux de pratique et de connaissance
des élèves entrant en seconde, pour que tous puissent poursuivre
dans des conditions comparables leur cursus au lycée.
Cette mise à niveau ne saurait
être dispensée sous forme de cours théoriques préalables
: c'est en s'appuyant sur les utilisations de l'ordinateur par les élèves
(tant dans les séances de mise à niveau que dans l'ensemble
de l'enseignement reçu au lycée dans les différentes
disciplines) que le professeur chargé de la mise à niveau
apporte les notions qui semblent indispensables à une étape
donnée. Cette mise à niveau ne saurait toutefois se limiter
au simple apprentissage de "modes d'emploi" de produits logiciels répandus.
Lorsque l'équipement matériel et logiciel du lycée
le permettra, on confrontera les élèves à plusieurs
systèmes d'exploitation, ou à plusieurs logiciels ayant les
mêmes fonctions, pour dégager les principes communs sous-jacents
et permettre aux élèves d'affronter les évolutions
des produits.
Au-delà de cette mise à
niveau, dans l'ensemble du cursus du lycée, les technologies d'information
et de communication sont systématiquement présentes dans
l'enseignement des disciplines, et une attention particulière est
apportée à ce que les programmes de toutes les disciplines
prennent effectivement en compte cette dimension. Les professeurs apportent
aux élèves, au fur et à mesure des utilisations, les
éléments nécessaires à la compréhension
et à l'analyse critique des situations rencontrées : techniques
de recherche documentaire, étude de la validité des modèles
utilisés dans les simulations, travail sur les images numérisées,
précision des calculs numériques, etc... Les élèves
rencontrent aussi dans les disciplines des logiciels spécifiques
(cartographie, acquisition et traitement de données expérimentales,
etc.), logiciels sur lesquels les professeurs dispensent la formation nécessaire
à l'enseignement de leur discipline.
Les élèves ont également,
en classe de première et en classe terminale, à mettre leur
maîtrise des technologies d'information et de communication au service
de leur travail personnel, tout particulièrement dans le cadre des
Travaux Personnels Encadrés (TPE). Les technologies d'information
et de communication sont présentes tant dans la préparation
de ces travaux (recherche documentaire grâce aux produits multimédia
ou sur internet, utilisation de tel logiciel spécifique, travail
sur tel didacticiel) que dans leur présentation (réalisation
de documents sous diverses formes). La formation nécessaire est
apportée, au cours des TPE, par les professeurs de l'équipe
pédagogique qui encadre ce travail, ou par tel professeur particulièrement
compétent, selon l'organisation adoptée dans l'établissement.
Dans la suite de ce texte, on définit
un ensemble de savoir-faire et de notions dont l'acquisition est visée
à la fin du cursus école-collège-lycée, afin
que les élèves perçoivent les possibilités
et les limites qu'offre le traitement automatisé de l'information,
et soient ainsi à même de faire des technologies d'information
et communication une utilisation rationnelle, dans leur vie professionnelle
et dans leur vie de citoyen.
FORMATION AUX TECHNOLOGIES D'INFORMATION
ET DE COMMUNICATION AU LYCÉE
Au lycée, on s'appuie donc
sur les acquis de l'école et du collège pour compléter
la formation des élèves, tant au cours des activités
de mise à niveau en seconde que dans l'enseignement de toutes les
disciplines et dans les TPE. Ce texte propose une liste d'activités
propices, pour les élèves du lycée, à l'acquisition
des savoir-faire visés. Il explicite également les notions
relatives au traitement de l'information sous-jacentes à ces activités.
Au-delà de l'acquisition de savoir-faire, l'objectif global est
que l'élève, à travers les activités proposées,
accède à un ensemble de notions relatives au traitement de
l'information qui lui rendront intelligibles les opérations effectuées.
Les professeurs s'appliquent à utiliser et expliciter les termes
qui y font référence, sans procéder à des développements
théoriques systématiques. Dans la liste de notions, des commentaires
et des exemples (en italiques) précisent le niveau visé.
Certains des savoir-faire ou certaines des notions ci-dessous auront probablement
déjà été acquises à l'école ou
au collège, et l'on n'y reviendra que brièvement au lycée.
D'autres nécessiteront un travail plus approfondi.
Activités
- utiliser, dans des situations
concrètes, divers progiciels courants : traitement de texte, tableur,
logiciel de recherche documentaire, gestionnaire de bases de données
à une seule table ;
- utiliser des logiciels spécifiques
à l'enseignement des diverses disciplines ;
- utiliser les logiciels liés
à la réalisation de tel projet propre à l'établissement
ou de tel travail dans les TPE : traitement d'images, création de
sites sur la toile, etc. ;
- utiliser les réseaux locaux
ou distants pour envoyer et recevoir des fichiers et du courrier électronique,
accéder à des sites de la toile et éventuellement
créer des pages sur des sites de la toile ;
- lire des documents commerciaux
décrivant diverses configurations informatiques.
Tout au long du travail, on attirera
l'attention des élèves sur les questions méthodologiques,
éthiques et juridiques relatives aux utilisations de l'ordinateur
et d'internet : respect des règles de vie de l'établissement
pour l'utilisation du matériel, droit de la propriété
intellectuelle, utilisation de fichiers nominatifs, interrogation sur la
validité des documents trouvés sur internet.
Savoir-faire
Fonctions de base
- mettre en œuvre le poste de travail
pour utiliser un fichier de données en lançant le logiciel
convenable ;
- utiliser les fonctions élémentaires
d'édition (couper, copier, coller) disponibles dans la plupart des
applications ;
- utiliser les fonctions élémentaires
de gestion des fichiers disponibles dans la plupart des applications (ouvrir,
enregistrer, enregistrer sous, fermer) ;
- se repérer dans l'arborescence
du disque et la présentation de l'interface utilisateur ("bureau")
;
- rechercher un fichier de données
ou une application existant sur le poste de travail. Modifier l'arborescence
en créant ou supprimant un répertoire, en déplaçant
un fichier ;
- observer la place occupée
en mémoire centrale, sur le disque, la disquette ou le cédérom
par un fichier texte, son, image, et par différents logiciels. En
tirer les conséquences quant aux supports à utiliser pour
les sauvegardes.
Traitement de texte
- saisir un texte en utilisant
la frappe "au kilomètre" ou en l'important d'une autre application
;
- mettre en forme des caractères
(police, taille, couleur...) ;
- mettre en forme un paragraphe
;
- définir un tableau ;
- mettre en page un texte ;
- rechercher/remplacer ;
- utiliser un correcteur d'orthographe
;
- effectuer un traitement de publipostage
;
- utiliser des macro-commandes
déjà enregistrées ;
- créer une macro-commande
en vue de telle tâche à réaliser.
Tableur-grapheur
- utiliser et créer des
feuilles de calcul, à partir de situations concrètes ;
- employer des formules simples,
enchaîner l'utilisation de formules dans plusieurs cellules pour
obtenir un résultat déterminé à partir de données
;
- utiliser divers types de données
(date, texte, donnée numérique, formule...), utiliser des
fonctions d'une variable agissant sur chacun de ces types de données
;
- créer des graphiques ;
- utiliser des macro-commandes
déjà enregistrées ;
- créer une macro-commande
en vue de telle tâche à réaliser.
Recherche de l'information,
communication
- se connecter à un réseau
distant (accès à l'internet en particulier) ;
- trier ou sélectionner
les données suivant un ou deux critères. (Ces activités
ont lieu sur le logiciel documentaire du CDI, sur les cédéroms
encyclopédiques, sur les outils de recherche internet, sur tel logiciel
de gestion de bases de données) ;
- rechercher et télécharger
un fichier de données sur le réseau de l'établissement
ou sur un serveur internet ;
- utiliser le courrier électronique
pour envoyer et recevoir des messages avec fichiers joints ;
- utiliser un navigateur : connexion
à un site de la toile dont on connaît l'adresse, utilisation
des liens, recherche de renseignements grâce à tel outil de
recherche sur la toile ;
- savoir naviguer dans un document
hypertextuel ;
- éventuellement : créer
une page d'un site sur la toile.
Configuration du poste de travail
informatique
- vérifier et si nécessaire
modifier la connexion à une imprimante et sa configuration, lancer
une impression ;
- vérifier et si nécessaire
modifier la configuration de la souris, du modem, de l'affichage sur le
moniteur ;
- installer et "désinstaller"
un logiciel ;
- rechercher dans des documents
commerciaux décrivant diverses configurations informatiques les
renseignements utiles pour comparer les configurations en fonction d'un
travail à réaliser.
Notions sous-jacentes aux activités
et savoir-faire
Fichier
- fichier de programme, ou logiciel
(liste d'instructions que la machine exécute) ; fichier de données
(ensemble de valeurs soumis au traitement du logiciel). (Un programme agit
sur les données pour obtenir un résultat. La signification
de ce résultat dépend de la façon dont a été
conçu le programme).
Exemples : programme agissant
sur un ensemble de caractères pour les mettre en forme ; programme
contenu dans une ou plusieurs cellules d'un tableur, agissant sur des données
pour obtenir un résultat ; correcteur d'orthographe agissant sur
un texte en fonction de règles prédéterminées...
;
- taille d'un fichier.
Structure de l'ordinateur
- structure de l'ordinateur : processeur,
bus, horloge, fréquence d'horloge, interfaces, périphériques,
ports de communication, mémoire ; mémoire de travail (centrale),
mémoire de stockage (disque dur, disquette, cédérom,
DVD, ...) ; (les objectifs de ce paragraphe sont très limités
: en introduisant, lors des activités, et sans aucun développement
théorique, le vocabulaire correct assorti de définitions
simples, on vise à ce que les élèves puissent lire
une offre commerciale, comparer différentes offres, et comprendre
en quoi telle configuration convient ou non à telle contrainte financière
de l'acheteur et à telle tâche envisagée ; ).
- taille de la mémoire,
comparaison avec les tailles des fichiers. (Possibilités de sauvegarder
sur un support déterminé tel logiciel, tel document, comparaison
de la taille d'un fichier avec la taille des mémoires de stockage).
Système d'exploitation
- système d'exploitation,
système multitâches (on ne vise pas ici à faire
une théorie générale des systèmes d'exploitation,
ni même à en donner une définition complète
; l'élève doit savoir que le système d'exploitation
est un logiciel, présent sur tout ordinateur pour en gérer
les divers composants matériels et logiciels (périphériques,
presse-papiers, etc...), et qu'il existe différents systèmes
d'exploitation ; l'introduction de la notion de système multitâches
vise à ce que l'élève comprenne que, à chaque
instant, plusieurs logiciels tournent en même temps, et qu'il doit
savoir à tout moment de son propre travail quelle application est
sous le contrôle de l'utilisateur, et quelles sont les principales
tâches exécutées par l'ordinateur) ;
- pilotes de périphériques.
Structuration et traitement
de l'information
- structuration de l'information
en liste, en arborescence, en réseau de liens (hypertexte) ;
- notion de variable, état
et valeur d'une variable. (Exemples : variable contenue dans une cellule
d'un tableur, variable dans un publipostage, si l'on est amené à
utiliser le publipostage). Type d'une variable. (Exemple : type
d'une variable dans une cellule d'un tableur) ;
- connecteurs logiques ET OU et
NON (en vue de la recherche de l'information) ;
- indexation, mot-clef, thesaurus
(en liaison avec le travail fait au CDI) ;
- traitement de l'information par
enchaînement d'instructions (macro-commandes des progiciels utilisés,
enchaînement d'instructions dans les cellules d'un tableur, création
de pages de sites sur la toile).
Communication
- modem ; routeur
- vitesse de transmission ;
- serveur ;
- fournisseur d'accès ;
- notions élémentaires
sur le fonctionnement du réseau local du lycée et le fonctionnement
de l'internet : partage des ressources matérielles et logicielles,
circulation de l'information ;
- sécurité, confidentialité,
virus.
Éléments juridiques
- notions sur le droit de la propriété
intellectuelle ;
- notions sur la loi relative à
l'informatique, aux fichiers et aux libertés.
Annexe
IV
L'ENSEIGNEMENT DES LANGUES VIVANTES
Les progrès accomplis par
des générations d'élèves, tant au collège
qu'au lycée, particulièrement dans la compréhension
de documents authentiques et de l'expression orale courante, montrent l'étendue
du travail accompli par les professeurs, et témoignent de l'efficacité
des stratégies qui consistent à mettre l'accent sur les compétences
de communication, à les diversifier, et à ordonner les activités
qui leur sont liées.
La réforme des programmes
des collèges, en effet, insiste sur les capacités et compétences
de communication des élèves. Le lycée s'inscrit dans
cette continuité, et dans la perspective du baccalauréat,
de la poursuite d'études supérieures, de l'insertion professionnelle
et de la formation du citoyen.
Les enjeux sont évidents:
pour le jeune Européen, le plurilinguisme devient un atout majeur.
La communication est un objectif prioritaire; mais naturellement le contexte
culturel est indissociable de l'apprentissage de la langue. Celle-ci étant
le plus court chemin d'accès à la réalité et
à la culture d'un pays - et réciproquement -, sans repères
culturels, on ne peut aller
au-delà d'un échange
superficiel.
Les professeurs de langues vivantes
aujourd'hui doivent relever un défi tout en étant confrontés
à une situation doublement paradoxale :
1 - En
salle de classe, la communication en langue étrangère, surtout
à l'oral, repose sur un ensemble de conventions, voire de contraintes,
qui concourent à inhiber un grand nombre d'adolescents au moment
même où, pour les élèves, s'affirme le besoin,
et même souvent le désir, de s'exprimer spontanément
et sans obstacle.
2 - Les
phénomènes liés à la mondialisation, aux nouvelles
technologies, et d'une manière générale à la
multiplication des échanges et des moyens de communication ont imprégné
l'environnement quotidien de nombreux élèves; leurs exigences
en matière d'authenticité sont accrues, leurs points de référence
plus nombreux. Dans le même temps, le nombre des élèves,
leur hétérogénéité (tout particulièrement
en seconde puisqu'ils proviennent de collèges différents
et sont appelés à se répartir en séries diversifiées
à la fin de l'année) contribuent à compliquer la tâche
du professeur.
Ces simples constats incitent à
recadrer, peut-être à réorienter certains aspects de
l'apprentissage des langues vivantes.
Harmonieusement articulée
avec le cours, l'heure de module en LV1 et l'heure dédoublée
en LV2 seront le lieu privilégié pour poursuivre le travail
engagé.
La présence renforcée
de jeunes assistants étrangers, permettant des séances de
travail régulières, dans un cadre mieux défini, devrait
contribuer à faciliter et diversifier les échanges.
La mise en place de travaux personnels
encadrés en première et en terminale devrait permettre de
concrétiser encore ces orientations, en favorisant tout particulièrement
l'initiation à la recherche personnelle, les présentations
orales, brèves et ciblées, sur des sujets variés.
Les nouvelles technologies, qu'il
s'agisse de multimédia ou de l'utilisation du réseau internet,
sans se substituer aux supports traditionnels ni supplanter certains apprentissages
mémoriels (grammaire, vocabulaire), offrent l'avantage de la diversité,
de l'interactivité, et multiplient les moyens d'accès à
des sources primaires, permettant à l'élève de consolider
ses repères culturels.
Elles représentent aussi
un enjeu et un défi : le rôle du professeur, pour faciliter
et guider l'accès des élèves moins favorisés
à l'information par le biais de ces technologies, comblant ainsi
un peu la distance qui sépare déjà petits et gros
consommateurs de ces technologies, se révélera déterminant
pour les années à venir.
Annexe
V
L'ASSISTANT ÉTRANGER
Ni simple étudiant, ni professeur
en exercice, l'assistant apporte à la fois l'authenticité
de la langue et la richesse d'une culture vivante. Il va de soi que l'assistant
ne saurait se substituer à l'enseignant, qui lui seul est un professionnel
de l'éducation. Sa présence doit permettre à l'élève
de bénéficier d'un enseignement plus personnalisé
dont les maître-mots sont individualisation et travail personnel,
dans le cadre de séances structurées par des activités
précises, aux objectifs évidents et vérifiables.
L'assistant sera en priorité
affecté en seconde. Le chef d'établissement organise son
emploi du temps.
Les modalités d'intervention
de l'assistant et les activités mises en œuvre peuvent être
très variées. Son intervention sera d'autant plus efficace
qu'il y aura collaboration étroite avec les professeurs et que les
élèves percevront qu'il y a dans la séance avec l'assistant
un enjeu pour le cours lui-même.
Modalités d'intervention
de l'assistant
1 - En
règle générale, l'assistant pourra intervenir pendant
les heures inscrites à l'emploi du temps, quelles qu'elles soient.
- soit avec le professeur dans
le cadre de petits groupes dans la classe, constitués autour de
tâches précises;
- soit dans le cadre de sous-modules,
constitués par exemple sous forme de groupes de besoin ;
- soit avec un tout petit nombre
d'élèves, pour une prise de parole en continu ou un court
entretien.
2 - L'assistant
pourra intervenir devant le groupe d'élèves dans
le cadre du dédoublement ou du module (mise
en parallèle des séances avec l'assistant et des modules
ou demi-groupes). Sont possibles, entre autres, les activités suivantes
:
- préparation d'une question
à l'aide de documents apportés par l'assistant ou proposés
en concertation avec le professeur ;
- approfondissement de ce qui a
été travaillé en classe ;
- prolongement de ce qui a été
travaillé en classe par le recours à l'expérience
personnelle et par un apport civilisationnel sous forme par exemple de
documents authentiques ;
- recherches en vue de la constitution
d'un dossier;
- entraînement à la
lecture ;
- entraînement phonologique
(avec fabrication de cassettes individuelles de remédiation) ;
- entraînement à la
prise de parole pour les élèves moins actifs à l'oral
;
- entraînement à la
pratique du débat contradictoire.
3 - L'assistant
pourra intervenir dans le cadre d'une heure inscrite à l'emploi
du temps de la classe en sus des heures de
cours, de module ou de dédoublement.
Des activités du même
type que celles que l'on vient d'énumérer sont possibles,
sans que cette liste soit limitative.
L'assistant pourra consacrer une
partie de son service à l'animation d'un projet de groupe. Il interviendra
alors de manière autonome en dirigeant le travail d'un petit groupe
d'élèves sur un thème spécifique. Il n'est
pas rare que les assistants disposent de compétences particulières
et il est souhaitable d'en tirer parti en proposant aux élèves
des projets motivants : correspondance par courrier électronique,
musique, théâtre. Ici encore, il convient de rechercher la
complémentarité entre le travail de l'assistant et celui
du professeur en classe plénière.
Évaluation du travail
avec l'assistant
Pour s'assurer que les élèves
travaillent avec l'assistant avec le sérieux et l'assiduité
nécessaires, le professeur ne devra pas hésiter - à
sa convenance - à faire porter l'évaluation sur des travaux
et des activités réalisés sous le contrôle de
celui-ci.
Inversement, comme cela se pratique
déjà dans de nombreux cas, l'assistant pourra être
amené, à la demande du professeur, à lui communiquer
son avis sur l'assiduité, la participation, les efforts , le sérieux
et la progression de ses élèves.
L'assistant pourra aider le professeur
- à la demande de celui-ci - dans l'évaluation de la production
orale au cours d'un entretien individuel avec l'élève portant
sur des activités de classe et visant à montrer l'aptitude
de celui-ci à communiquer. L'entretien, enregistré sur cassette,
pourra être évalué par le professeur. Ce mode d'évaluation
peut d'ailleurs s'insérer dans les modalités 1 et 2 ci-dessus.
Ces quelques exemples permettent
d'illustrer les différentes façons d'intégrer l'action
de l'assistant à celle du professeur. Ceci nécessite un travail
en collaboration étroite :
- l'équipe de professeurs
doit commencer par réfléchir aux modalités d'intervention
de l'assistant (interventions régulières et étalées
dans le temps, interventions ponctuelles, interventions fréquentes
sur une période limitée pour la réalisation d'un projet,
etc.) ;
- l'assistant et les professeurs
des classes où celui-ci intervient doivent travailler en tandem
et rechercher cohérence et complémentarité ;
- il n'est pas a priori exclu,
si les circonstances le permettent, qu'un groupe d'élèves
travaillant avec un assistant ne corresponde pas à une classe, ni
à un sous-ensemble de celle-ci, mais à la réunion
de plusieurs élèves de plusieurs classes différentes;
- pour que cette collaboration
soit efficace, il faut laisser à l'assistant un temps d'adaptation,
ménager une courte phase initiale d'observation qui permettra au
professeur de concevoir son intervention avec souplesse et efficacité;
- enfin il serait utile de constituer
un dossier qui pourrait servir de référence d'une année
sur l'autre.