BACCALAURÉAT
Épreuves
orales de français des baccalauréats général
et technologique
NOR : MENE0102794N
RLR : 544-0a
; 544-1a
NOTE DE SERVICE
N°2001-266
DU 27-12-2001
MEN - DESCO
A3
IG
L'organisation de l'épreuve
L'examinateur
reçoit à l'avance
un descriptif des lectures et activités.
Le jour de l'épreuve,
l'examinateur dispose :
- du descriptif
des lectures et activités ;
- de l'ensemble
des textes constituant les groupements (en double exemplaire) ;
- des œuvres
intégrales étudiées dans l'année en lecture
analytique (en double exemplaire).
Les questions
(une pour la première partie de l'épreuve, une ou deux pour
la seconde partie) et les références du passage à
étudier sont indiquées par écrit au candidat, au moyen
d'un bulletin de passage, qui lui est remis et qu'il signe avant de commencer
sa préparation. Si un texte "proche" (1) est proposé pour
la seconde partie de l'épreuve, il est remis au candidat en même
temps que le bulletin de passage.
Chacune des
deux parties de l'épreuve est évaluée sur 10. Le nombre
de points attribué à chacune d'elles est mentionné
sur le bulletin de passage par l'examinateur. Seule la note globale sur
20 est reportée sur le bordereau de notation.
Les appréciations
de l'examinateur apparaissent sur ce bordereau.
Le descriptif des lectures et activités
Signé
par le professeur et le chef d'établissement, il présente,
dans l'ordre selon lequel elles se sont déroulées, les différentes
séquences organisées dans la
classe au cours de l'année de première.
Le nombre d'œuvres et de groupements de textes à étudier
est défini par les programmes.
Il précise
pour chaque séquence :
- l'objet ou
les objets d'étude retenu(s) ainsi que les principales orientations
de l'étude ;
- l'œuvre intégrale
(avec une différence clairement établie entre les extraits
ayant fait l'objet d'une explication spécifique et les études
d'ensemble (2) et/ ou le groupement de textes (avec son titre, les textes
ou les extraits qui le constituent) ;
- les lectures
cursives et les documents complémentaires (en particulier iconographiques)
éventuellement utilisés ;
- les activités
proposées à la classe par le professeur (projections, sorties
pédagogiques, travaux de groupe).
Il indique également,
dans une dernière partie individualisée,
les lectures et activités personnelles (exposés, recherches...)
de l'élève.
Pour chaque
séquence, on pourra donc s'inspirer de la maquette suivante (3)
:
ÉTABLISSEMENT : ............................................... CLASSE : ..............
SÉQUENCE N° ... INTITULÉ : ................................. | |||||
Objet(s) d'étude, perspectives et orientations principales (problématique retenue) | ............................................................................
............................................................................ |
||||
Lectures analytiques | Oeuvre
intégrale
|
Titre, auteur | ............................................................................
............................................................................ |
||
Extraits | ............................................................................
............................................................................ |
||||
Études d'ensemble | ............................................................................
............................................................................ ............................................................................ |
||||
Groupement de textes | Titres, auteurs, extraits | ............................................................................
............................................................................ ............................................................................ |
|||
Lecture(s) cursive(s) et documents complémentaires (en particulier iconographiques) | ............................................................................
............................................................................ |
||||
Activités proposées à la classe par le professeur | ............................................................................ | ||||
Lectures et activités personnelles (exposés, recherches...) |
Il est essentiel
de préciser que ces descriptifs (un seul descriptif par classe)
sont distribués à l'avance aux examinateurs, qui peuvent
de la sorte prendre connaissance des textes étudiés par les
candidats et préparer les questions à poser. Afin de faciliter
ce travail, les références des textes (manuel utilisé
dans la classe, édition des œuvres étudiées, chapitre,
page, début et fin des extraits) sont données avec une très
grande exactitude. Les textes des groupements ne figurant pas dans le manuel
utilisé par la classe sont joints sous forme de photocopies.
Pour faciliter
l'organisation de l'examen et pour éviter de devoir communiquer
à l'avance un descriptif par élève, les
activités personnelles ne sont pas précisées sur ce
descriptif envoyé préalablement.
Elles sont mentionnées (4) en revanche sur le descriptif individualisé
que l'élève remet à l'examinateur le jour de l'examen.
Sous la responsabilité
des IA-IPR, une réunion de concertation sera organisée dans
les académies avant les épreuves orales. Elle permettra une
harmonisation des pratiques et une réflexion sur les principaux
critères d'évaluation.
La première partie de l'épreuve
Le choix de
l'extrait
L'extrait est
tiré d'un des groupements de textes ou d'une des œuvres intégrales
étudiées en lecture analytique
figurant sur le descriptif. En aucun cas on
n'interroge, pendant cette partie de l'épreuve, sur les lectures
cursives.
Pour éviter
toute confusion, on rappellera la définition de la lecture analytique
donnée par le "Document d'accompagnement pour les classes de seconde
et de première" : "La lecture analytique est une démarche,
c'est-à-dire qu'elle peut se réaliser sous la forme d'exercices
divers : aussi bien ceux qui ont pu être appelés précédemment
explication de texte
ou lecture méthodique
que lecture de l'œuvre intégrale".
Dans le cas de l'œuvre intégrale, la lecture analytique comprend
des études d'ensemble et des explications détaillées
d'extraits.
En conséquence,
l'élève peut être interrogé sur tout passage
d'une œuvre intégrale, à partir du moment où celle-ci
a été étudiée en lecture analytique pendant
l'année de première.
Au total, trois
possibilités (5) sont donc offertes à l'examinateur :
- interroger
sur un texte ou un extrait de texte figurant dans un des groupements de
textes ;
- interroger
sur un extrait - ayant été expliqué préalablement
- tiré d'une des œuvres intégrales étudiées
en lecture analytique ;
- interroger
sur un extrait - n'ayant pas été expliqué préalablement
- tiré d'une des œuvres intégrales étudiées
en lecture analytique.
L'examinateur
adapte ses attentes et son évaluation à la possibilité
qu'il a retenue.
La longueur
de l'extrait
La longueur
du texte ou de l'extrait à étudier ne peut être fixée
dans l'absolu. Elle dépend en fait de la question posée et
des éléments de réponse à rechercher dans le
texte. On ne saurait ainsi couper le développement d'une argumentation
si la question porte sur l'enchaînement des arguments ou ne livrer
qu'une partie d'une métaphore filée si la question appelle
une étude des figures de style. On s'en tiendra donc à une
limite inférieure (une demi-page, ou moins dans le cas d'une forme
poétique brève...) et à une limite supérieure
(une page et demie, éventuellement deux pages pour un texte théâtral)
pour définir un espace à l'intérieur duquel l'examinateur
opère ses propres choix.
La question
La question
posée amène le candidat à étudier, en lien
avec l'objet d'étude ou les objets d'étude retenu(s), un
aspect essentiel du texte. Elle est formulée avec clarté
et évite toute utilisation abusive de termes techniques susceptibles
de mettre l'élève en difficulté. Elle appelle une
interprétation, fondée sur l'observation précise du
texte.
L'exposé
du candidat
Avant son exposé,
le candidat fait une lecture à haute voix de la totalité
ou d'une partie du texte à étudier, au choix de l'examinateur.
L'exposé
est ordonné. Il prend constamment appui sur le texte proposé
mais ne peut consister en un simple relevé. Il présente,
de façon libre mais adaptée et organisée, les éléments
d'une réponse organisée à la question posée,
et au développement qu'elle appelle.
L'examinateur
n'intervient que de façon très exceptionnelle :
- pendant l'exposé,
si le propos du candidat tourne court ;
- à la
fin de cet exposé, s'il juge indispensable de vérifier la
compréhension littérale du texte par le candidat.
La seconde partie de l'épreuve
Ses objectifs
L'examinateur
ne se livre pas à une sorte de "corrigé" de la première
partie de l'épreuve. Il cherche au contraire :
- à ouvrir
des perspectives ;
- à élargir
la réflexion, du texte qui vient d'être étudié
à l'œuvre intégrale ou au groupement de textes dont il a
été extrait, à une lecture cursive, à l'objet
d'étude ou à l'un des objets d'étude de la séquence,
à un texte proche de celui qui vient d'être étudié
;
- à mesurer
les connaissances du candidat par rapport à l'œuvre ou à
l'objet d'étude et à leur contexte culturel ;
- à apprécier
l'intérêt du candidat pour les textes qu'il a étudiés
ou abordés en lecture cursive ;
- à tirer
parti des lectures et activités personnelles du candidat.
La question
(ou les questions)
Cette question
- n'appelant pas la préparation d'un nouvel exposé - se contente
d'inviter le candidat à rassembler les éléments dont
il aura besoin au cours de l'entretien. Pour cette raison, il importe qu'elle
soit formulée de façon très ouverte et se limite à
l'indication d'un cadre de réflexion, à l'intérieur
duquel le candidat est invité à comparer, à confronter,
à contextualiser, à apprécier et à prendre
parti.
Si l'examinateur
choisit de poser deux questions, il veille à ce qu'elles soient
étroitement liées.
L'entretien
Pour que la
forme de l'entretien soit respectée, l'examinateur ne demande pas
au candidat un nouvel exposé et un nouveau travail de lecture analytique.
Il cherche beaucoup plus à évaluer des compétences
dans le domaine de la synthèse et, en liaison avec l'objet d'étude,
à mesurer un ensemble de connaissances issu des lectures de l'année.
Il ouvre le plus possible cet entretien aux lectures et aux activités
personnelles du candidat, telles qu'elles sont mentionnées, pour
chaque séquence, sur le descriptif.
Pour cette raison,
l'examinateur s'appuie sur les propos du candidat et conduit un dialogue
ouvert. Il évite les questions trop pointillistes.
Évaluation de l'épreuve orale
L'examinateur
se donne pour principes, dans les appréciations qu'il porte :
- d'utiliser
toute l'échelle de notation ;
- de valoriser
les éléments de réussite plutôt que de pénaliser
les carences ;
- de valoriser
la culture personnelle manifestée à bon escient par un candidat.
Il importe,
dans ce processus, de prendre en compte le caractère oral de l'épreuve.
On proposera donc une évaluation dans les trois grands domaines
que l'on peut alors considérer comme essentiels : l'expression,
la réflexion, les connaissances.
Le tableau qui
suit résume, pour chacune des deux parties de l'épreuve,
les principales connaissances et compétences faisant l'objet de
cette évaluation :
|
|
|
EXPRESSION ET COMMUNICATION | Lecture
correcte et expressive
Qualité de l'expression et niveau de langue Qualités de communication et de conviction |
Aptitude
au dialogue
Qualité de l'expression et niveau de langue Qualités de communication et de conviction |
RÉFLEXION ET ANALYSE | Compréhension
littérale du texte
Prise en compte de la question Réponse construite, argumentée et pertinente Références précises au texte |
Prise
en compte de la question initiale
Capacité à réagir avec pertinence aux questions posées pendant l'entretien Qualité de l'argumentation Capacité à mettre en relation et à élargir une réflexion |
CONNAISSANCES | Savoirs
linguistiques et littéraires
Connaissances culturelles en lien avec le texte |
Savoirs
littéraires sur les textes, l'œuvre,
l'objet ou les objet(s) d'étude
Connaissances sur le contexte culturel |
Pour le ministre
de l'éducation nationale
et par délégation,
Le directeur
de l'enseignement scolaire,
Jean-Paul de
GAUDEMAR
La doyenne de
l'inspection générale du groupe Lettres
Katherine WEINLAND
B.O.
n° 1 du 3 janvier 2002
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© Ministère de l'Education nationale - Ministère de la Recherche |
http://www.education.gouv.fr/bo/2002/1/ensel.htm
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