ENSEIGNEMENTS ÉLÉMENTAIRE ET SECONDAIRE
 
 

BACCALAURÉAT
Épreuves orales de français des baccalauréats général et technologique
NOR : MENE0102794N
RLR : 544-0a ; 544-1a
NOTE DE SERVICE N°2001-266
DU 27-12-2001
MEN - DESCO A3
IG


Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; au directeur du service interacadémique des examens et concours d'Ile-de-France ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie-inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux de lettres ; aux chefs d'établissement ; aux professeures et professeurs de lettres
Complément d'information sur les modalités et l'organisation pratiques des épreuves

o La définition des nouvelles épreuves orales de français des baccalauréats général et technologique a déjà fait l'objet de la note de service n° 2001-117 du 20 juin 2001 publiée au B.O. n° 26 du 28 juin 2001.
Afin d'informer le plus complètement possible les professeurs, la présente note de service apporte des précisions sur l'organisation des épreuves ainsi que sur leurs principales modalités.

L'organisation de l'épreuve

L'examinateur reçoit à l'avance un descriptif des lectures et activités.
Le jour de l'épreuve, l'examinateur dispose :
- du descriptif des lectures et activités ;
- de l'ensemble des textes constituant les groupements (en double exemplaire) ;
- des œuvres intégrales étudiées dans l'année en lecture analytique (en double exemplaire).
Les questions (une pour la première partie de l'épreuve, une ou deux pour la seconde partie) et les références du passage à étudier sont indiquées par écrit au candidat, au moyen d'un bulletin de passage, qui lui est remis et qu'il signe avant de commencer sa préparation. Si un texte "proche" (1) est proposé pour la seconde partie de l'épreuve, il est remis au candidat en même temps que le bulletin de passage.
Chacune des deux parties de l'épreuve est évaluée sur 10. Le nombre de points attribué à chacune d'elles est mentionné sur le bulletin de passage par l'examinateur. Seule la note globale sur 20 est reportée sur le bordereau de notation.
Les appréciations de l'examinateur apparaissent sur ce bordereau.

Le descriptif des lectures et activités

Signé par le professeur et le chef d'établissement, il présente, dans l'ordre selon lequel elles se sont déroulées, les différentes séquences organisées dans la classe au cours de l'année de première. Le nombre d'œuvres et de groupements de textes à étudier est défini par les programmes.
Il précise pour chaque séquence :
- l'objet ou les objets d'étude retenu(s) ainsi que les principales orientations de l'étude ;
- l'œuvre intégrale (avec une différence clairement établie entre les extraits ayant fait l'objet d'une explication spécifique et les études d'ensemble (2) et/ ou le groupement de textes (avec son titre, les textes ou les extraits qui le constituent) ;
- les lectures cursives et les documents complémentaires (en particulier iconographiques) éventuellement utilisés ;
- les activités proposées à la classe par le professeur (projections, sorties pédagogiques, travaux de groupe).
Il indique également, dans une dernière partie individualisée, les lectures et activités personnelles (exposés, recherches...) de l'élève.
Pour chaque séquence, on pourra donc s'inspirer de la maquette suivante (3) :
 

ÉTABLISSEMENT : ............................................... CLASSE : ..............
SÉQUENCE N° ...                   INTITULÉ : .................................
Objet(s) d'étude, perspectives et orientations principales (problématique retenue) ............................................................................
............................................................................
Lectures analytiques Oeuvre intégrale
 
et/ou
Titre, auteur ............................................................................
............................................................................
Extraits ............................................................................
............................................................................


Études d'ensemble ............................................................................
............................................................................
............................................................................

Groupement de textes Titres, auteurs, extraits ............................................................................
............................................................................
............................................................................
Lecture(s) cursive(s) et documents complémentaires (en particulier iconographiques) ............................................................................
............................................................................
Activités proposées à la classe par le professeur ............................................................................
Lectures et activités personnelles (exposés, recherches...) 

Il est essentiel de préciser que ces descriptifs (un seul descriptif par classe) sont distribués à l'avance aux examinateurs, qui peuvent de la sorte prendre connaissance des textes étudiés par les candidats et préparer les questions à poser. Afin de faciliter ce travail, les références des textes (manuel utilisé dans la classe, édition des œuvres étudiées, chapitre, page, début et fin des extraits) sont données avec une très grande exactitude. Les textes des groupements ne figurant pas dans le manuel utilisé par la classe sont joints sous forme de photocopies.
Pour faciliter l'organisation de l'examen et pour éviter de devoir communiquer à l'avance un descriptif par élève, les activités personnelles ne sont pas précisées sur ce descriptif envoyé préalablement. Elles sont mentionnées (4) en revanche sur le descriptif individualisé que l'élève remet à l'examinateur le jour de l'examen.
Sous la responsabilité des IA-IPR, une réunion de concertation sera organisée dans les académies avant les épreuves orales. Elle permettra une harmonisation des pratiques et une réflexion sur les principaux critères d'évaluation.

La première partie de l'épreuve

Le choix de l'extrait
L'extrait est tiré d'un des groupements de textes ou d'une des œuvres intégrales étudiées en lecture analytique figurant sur le descriptif. En aucun cas on n'interroge, pendant cette partie de l'épreuve, sur les lectures cursives.
Pour éviter toute confusion, on rappellera la définition de la lecture analytique donnée par le "Document d'accompagnement pour les classes de seconde et de première" : "La lecture analytique est une démarche, c'est-à-dire qu'elle peut se réaliser sous la forme d'exercices divers : aussi bien ceux qui ont pu être appelés précédemment explication de texte ou lecture méthodique que lecture de l'œuvre intégrale". Dans le cas de l'œuvre intégrale, la lecture analytique comprend des études d'ensemble et des explications détaillées d'extraits.
En conséquence, l'élève peut être interrogé sur tout passage d'une œuvre intégrale, à partir du moment où celle-ci a été étudiée en lecture analytique pendant l'année de première.
Au total, trois possibilités (5) sont donc offertes à l'examinateur :
- interroger sur un texte ou un extrait de texte figurant dans un des groupements de textes ;
- interroger sur un extrait - ayant été expliqué préalablement - tiré d'une des œuvres intégrales étudiées en lecture analytique ;
- interroger sur un extrait - n'ayant pas été expliqué préalablement - tiré d'une des œuvres intégrales étudiées en lecture analytique.
L'examinateur adapte ses attentes et son évaluation à la possibilité qu'il a retenue.
La longueur de l'extrait
La longueur du texte ou de l'extrait à étudier ne peut être fixée dans l'absolu. Elle dépend en fait de la question posée et des éléments de réponse à rechercher dans le texte. On ne saurait ainsi couper le développement d'une argumentation si la question porte sur l'enchaînement des arguments ou ne livrer qu'une partie d'une métaphore filée si la question appelle une étude des figures de style. On s'en tiendra donc à une limite inférieure (une demi-page, ou moins dans le cas d'une forme poétique brève...) et à une limite supérieure (une page et demie, éventuellement deux pages pour un texte théâtral) pour définir un espace à l'intérieur duquel l'examinateur opère ses propres choix.
La question
La question posée amène le candidat à étudier, en lien avec l'objet d'étude ou les objets d'étude retenu(s), un aspect essentiel du texte. Elle est formulée avec clarté et évite toute utilisation abusive de termes techniques susceptibles de mettre l'élève en difficulté. Elle appelle une interprétation, fondée sur l'observation précise du texte.
L'exposé du candidat
Avant son exposé, le candidat fait une lecture à haute voix de la totalité ou d'une partie du texte à étudier, au choix de l'examinateur.
L'exposé est ordonné. Il prend constamment appui sur le texte proposé mais ne peut consister en un simple relevé. Il présente, de façon libre mais adaptée et organisée, les éléments d'une réponse organisée à la question posée, et au développement qu'elle appelle.
L'examinateur n'intervient que de façon très exceptionnelle :
- pendant l'exposé, si le propos du candidat tourne court ;
- à la fin de cet exposé, s'il juge indispensable de vérifier la compréhension littérale du texte par le candidat.

La seconde partie de l'épreuve

Ses objectifs
L'examinateur ne se livre pas à une sorte de "corrigé" de la première partie de l'épreuve. Il cherche au contraire :
- à ouvrir des perspectives ;
- à élargir la réflexion, du texte qui vient d'être étudié à l'œuvre intégrale ou au groupement de textes dont il a été extrait, à une lecture cursive, à l'objet d'étude ou à l'un des objets d'étude de la séquence, à un texte proche de celui qui vient d'être étudié ;
- à mesurer les connaissances du candidat par rapport à l'œuvre ou à l'objet d'étude et à leur contexte culturel ;
- à apprécier l'intérêt du candidat pour les textes qu'il a étudiés ou abordés en lecture cursive ;
- à tirer parti des lectures et activités personnelles du candidat.
La question (ou les questions)
Cette question - n'appelant pas la préparation d'un nouvel exposé - se contente d'inviter le candidat à rassembler les éléments dont il aura besoin au cours de l'entretien. Pour cette raison, il importe qu'elle soit formulée de façon très ouverte et se limite à l'indication d'un cadre de réflexion, à l'intérieur duquel le candidat est invité à comparer, à confronter, à contextualiser, à apprécier et à prendre parti.
Si l'examinateur choisit de poser deux questions, il veille à ce qu'elles soient étroitement liées.
L'entretien
Pour que la forme de l'entretien soit respectée, l'examinateur ne demande pas au candidat un nouvel exposé et un nouveau travail de lecture analytique. Il cherche beaucoup plus à évaluer des compétences dans le domaine de la synthèse et, en liaison avec l'objet d'étude, à mesurer un ensemble de connaissances issu des lectures de l'année. Il ouvre le plus possible cet entretien aux lectures et aux activités personnelles du candidat, telles qu'elles sont mentionnées, pour chaque séquence, sur le descriptif.
Pour cette raison, l'examinateur s'appuie sur les propos du candidat et conduit un dialogue ouvert. Il évite les questions trop pointillistes.

Évaluation de l'épreuve orale

L'examinateur se donne pour principes, dans les appréciations qu'il porte :
- d'utiliser toute l'échelle de notation ;
- de valoriser les éléments de réussite plutôt que de pénaliser les carences ;
- de valoriser la culture personnelle manifestée à bon escient par un candidat.
Il importe, dans ce processus, de prendre en compte le caractère oral de l'épreuve. On proposera donc une évaluation dans les trois grands domaines que l'on peut alors considérer comme essentiels : l'expression, la réflexion, les connaissances.
Le tableau qui suit résume, pour chacune des deux parties de l'épreuve, les principales connaissances et compétences faisant l'objet de cette évaluation :
 
EXPOSÉ
ENTRETIEN
EXPRESSION ET COMMUNICATION Lecture correcte et expressive
Qualité de l'expression et niveau de langue
Qualités de communication et de conviction
Aptitude au dialogue
Qualité de l'expression et niveau de langue
Qualités de communication et de conviction 
RÉFLEXION ET ANALYSE  Compréhension littérale du texte
Prise en compte de la question
Réponse construite, argumentée et pertinente
Références précises au texte 
Prise en compte de la question initiale
Capacité à réagir avec pertinence aux questions posées pendant l'entretien
Qualité de l'argumentation
Capacité à mettre en relation et à élargir une réflexion
CONNAISSANCES Savoirs linguistiques et littéraires
Connaissances culturelles en lien avec le texte
Savoirs littéraires sur les textes, l'œuvre, l'objet ou les objet(s) d'étude
Connaissances sur le contexte culturel

Pour le ministre de l'éducation nationale
et par délégation,
Le directeur de l'enseignement scolaire,
Jean-Paul de GAUDEMAR
La doyenne de l'inspection générale du groupe Lettres
Katherine WEINLAND


(1) Cf. B.O. du 28 juin 2001 : "l'examinateur peut accompagner les questions d'un texte très proche de ceux présentés dans le descriptif des lectures et activités".
(2) On entend par "étude d'ensemble" un parcours de l'œuvre permettant d'analyser notamment sa structure, une thématique, les caractéristiques du genre, la mise en œuvre d'un registre, les principaux choix d'écriture, etc.
(3) Cette maquette n'est qu'un exemple de présentation d'une séquence. D'autres présentations sont possibles, sous réserve que le descriptif soit le reflet fidèle et synthétique de l'ensemble du travail de l'année et qu'il informe suffisamment l'examinateur.
(4) Dans le descriptif communiqué à l'avance aux examinateurs, la dernière ligne (partie grisée du tableau) n'est pas remplie. Il appartient à chaque élève de faire ce travail, en liaison avec son professeur, pour remettre le jour des épreuves orales un descriptif complet et individualisé.
(5) On remarquera que ces trois possibilités recoupent, pour l'essentiel, celles qu'offrait la précédente définition des épreuves orales : "Le texte est choisi dans la liste du candidat. Au cas où ce texte n'aurait pas donné lieu à une étude détaillée en classe, l'examinateur en tiendra compte dans ses exigences et dans ses critères d'évaluation" (note de service n° 96-016 du 17 janvier 1996, B.O. n° 4 du 25 janvier 1996).
 
 
B.O. n° 1 du 3 janvier 2002

© Ministère de l'Education nationale - Ministère de la Recherche
http://www.education.gouv.fr/bo/2002/1/ensel.htm