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accueil B.O. 2003 n°30 du 24 juillet 2003 - sommaire MENC0301525X


Enseignements élémentaire et secondaire

INSTRUCTIONS PÉDAGOGIQUES
Éducation au développement et à la solidarité internationale
NOR : MENC0301525X
RLR : 525-0
MEN
DRIC B3
DESCO-DJEPVA


Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux vice-recteurs ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation nationale ; aux présidentes et présidents d’université ; aux directrices et directeurs d’école primaire ; aux déléguées et délégués académiques aux relations internationales et à la coopération

Les enjeux
Le monde a atteint un niveau de développement et de richesse jamais égalé à ce jour. Dans le même temps, les inégalités entre les pays et entre les individus se sont aggravées, la pauvreté s’est accrue et de nouvelles tensions internationales sont apparues. L’éducation au développement et à la solidarité internationale vise à faire comprendre les grands déséquilibres mondiaux et à permettre la réflexion sur les moyens d’y remédier, afin que tous les peuples et toutes les personnes aient le droit de contribuer au développement et d’en bénéficier. Elle entend donner une cohérence à la multiplicité d’informations à laquelle les élèves sont aujourd’hui confrontés. Elle vise à faire prendre conscience aux élèves de l’interdépendance des régions du monde dans le processus de mondialisation, en orientant en particulier leur curiosité vers la réalité économique, sociale et culturelle des pays en développement. Les questions d’environnement, et plus généralement de développement durable, ont partie liée avec les domaines couverts par l’éducation au développement.
L’éducation au développement peut être abordée dès le plus jeune âge, de même qu’elle peut l’être dans toutes les disciplines et se prête particulièrement à une approche interdisciplinaire. Elle trouve son inscription naturelle dans les dispositifs existants tels que les itinéraires de découverte au collège, les travaux personnels encadrés au lycée et les projets pluridisciplinaires à caractère professionnel en lycée professionnel. Enfin, elle s’appuie sur des actions éducatives susceptibles de s’inscrire dans le cadre du projet d’école et du projet d’établissement. À cet égard l’éducation au développement et à la solidarité internationale est de nature à mener les jeunes à s’engager dans des actions ainsi qu’y invitent le Guide de l’engagement et le site dédié à l’engagement des jeunes (http://www.enviedagir.fr) (voir la note “l’engagement des jeunes” publiée au B.O. n° 44 du 28 novembre 2002).
Les thèmes de réflexion et d’action
Parmi les grands thèmes qui font l’objet d’une réflexion et de propositions d’actions de la communauté internationale, trois d’entre eux retiennent particulièrement l’attention :
- le droit à l’éducation pour tous, qui a conduit la communauté internationale à prendre des engagements forts pour l’avenir ;
- la promotion du développement durable, thème du Sommet mondial de Johannesburg et décision du gouvernement ;
- le respect de la diversité culturelle, priorité affichée lors des conférences générales de l’UNESCO.
Il est recommandé aux personnels de l’éducation de sensibiliser les élèves à ces questions en s’appuyant sur des actions éducatives. D’autres thèmes sont suggérés dans la note d’instructions pédagogiques élaborée par le Haut Conseil de la Coopération Internationale (HCCI) et disponible sur le site internet du ministère (http://www.education.gouv.fr. dans la rubrique “Europe et international” : “éducation au développement”).
Les acteurs et partenaires des établissements scolaires
Pour mener les diverses actions d’éducation au développement, les établissements scolaires sont invités à s’attacher le concours des collectivités territoriales, ainsi que celui d’intervenants extérieurs qualifiés, offrant toutes garanties au regard du service public, notamment les organisations de solidarité internationale et les centres de recherche, de documentation et d’information sur la solidarité internationale, en particulier les centres de documentation du réseau Ritimo, dont la liste des 40 centres et les bases de données bibliographiques sont consultables sur le site internet : http://www.ritimo.org
On encouragera, autant que possible, le recours aux organisations de solidarité internationales issues des migrations, aptes à jouer un rôle mobilisateur du fait de leur contribution effective au développement de leurs pays d’origine, de la valorisation des cultures dont elles sont porteuses et de l’esprit de solidarité qu’elles incarnent (voir le site internet du FORIM, plate-forme nationale créée en mars 2002 : http://www.forim.net).
De nombreuses associations assurent une mission d’information, d’accompagnement et d’éducation en matière de développement. Mention particulière est faite ici de la campagne "Demain le monde" menée par un collectif d’associations de solidarité internationale, coordonné par Solidarité Laïque, qui promeut, tous les deux ans, un thème d’action spécifique. Le thème du “développement durable” a été choisi comme support d’actions pour 2001-2003, et sera prolongé en 2003-2004 en privilégiant l’information sur les suites du Sommet de la terre de Johannesburg et notamment les thématiques de l’eau et des pollutions. Visant à sensibiliser le public jeune, la campagne propose des outils pédagogiques et soutient des projets au niveau local (site internet : http://www.globenet.org/demain-le-monde).
Le Comité français pour l’UNICEF, lié au ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche par une convention (note publiée au B.O. du 25 avril 2002) est également un partenaire privilégié pour la communauté éducative (site internet : http://www.unicef.asso.fr).
Les temps forts
En matière d’éducation au développement et à la solidarité, l’année scolaire est marquée par des temps forts qui sont l’occasion de mettre en valeur initiatives et projets.
En mai : la campagne “Pas d’école, pas d’avenir !”, dans le cadre de la Quinzaine de l’école publique
Depuis 2002, les actions de sensibilisation de cette campagne annuelle s’articulent autour du droit à l’éducation pour tous dans les pays du Sud. Le pays choisi pour 2003 est le Sénégal. À l’occasion de cette quinzaine sont créés des outils de communication et des outils pédagogiques à l’intention des enseignants, des enfants et des jeunes. Toutes les informations sur l’organisation de la campagne et tous les projets de coopération à soutenir sont disponibles sur les sites de la Ligue de l’enseignement (http://www.laligue.org) et de Solidarité laïque (http://www.solidarite-laique.asso.fr).
Du 11 au 19 octobre : les journées ALIMENTERRE, autour de la Journée Mondiale de l’Alimentation (16 octobre).
Personnels de l’éducation et élèves sont invités à engager un travail de réflexion sur “la sécurité alimentaire partout et pour tous”, campagne menée par le Comité français pour la solidarité internationale (cf. site internet du CFSI : http://www.cfsi.asso.fr). Ils peuvent s’appuyer sur les outils pédagogiques disponibles auprès du CFSI et bénéficier de la mobilisation de professionnels du développement dans le cadre des journées ALIMENTERRE organisées dans de nombreuses villes.
Ils peuvent également consulter le site internet de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) : http://www.fao.org.
Du 12 au 23 novembre : la Semaine de la solidarité internationale, pendant laquelle se tient la “Semaine de la solidarité internationale à l’école et à l’université”.
Opération nationale décentralisée d’information et de sensibilisation, elle a lieu chaque année, depuis 1998, la troisième semaine de novembre. Coordonné par le Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID) et animé par un comité de pilotage multi-acteurs, ce grand rendez-vous annuel rassemble l’ensemble des structures impliquées sur le champ de la solidarité internationale (principalement des associations, collectivités territoriales, établissements scolaires et structures de l’éducation populaire, ainsi que des centres information jeunesse, des syndicats, des comités d’entreprises, des mutuelles) qui, à cette occasion, réalisent des animations auprès de tous les publics. L’objectif de tous est de faire découvrir leurs activités quotidiennes, de donner des outils pour mieux comprendre la complexité du monde et de proposer des pistes d’actions concrètes pour donner à chacun envie d’agir en citoyen solidaire et de participer à sa manière à la construction d’un monde plus juste (site internet : http://www.lasemaine.org). Dans les établissements scolaires et universitaires, chacun est invité, pendant cette semaine, à réaliser des actions en ce sens. En 2002, la Semaine a suscité plus de 1300 animations, dont une sur cinq est une animation scolaire.
Pour la Semaine de la solidarité internationale 2003, le Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe propose à tous ses membres le thème suivant : "le monde dans lequel nous vivons, le monde que nous voulons : conflit ou sécurité humaine" (http://www.nscentre.org).
Du 18 au 22 novembre 2003 : la Semaine de la coopération et de la solidarité internationale à l’université, à Toulouse
Lancée en 2001 à l’initiative du HCCI et soutenue par la conférence des présidents d’université, cette opération vise en particulier à sensibiliser les étudiants aux enjeux contemporains de la coopération et de la solidarité. Chaque année, un groupe d’universités se porte volontaire pour accueillir cette manifestation, en choisissant pour partenaire l’aire culturelle avec laquelle il entretient le plus d’échanges. La première semaine, organisée par le Pôle universitaire de Bordeaux, avait pour thème la coopération avec l’Afrique sub-saharienne. La deuxième édition, organisée par les universités d’Aix-en-Provence, Marseille et Avignon a concerné les pays arabes du bassin méditerranéen.
La troisième, organisée par le Pôle universitaire de Toulouse, portera sur l’Amérique latine (site internet : http://www.amerique-latine.pole-tlse.fr).
Les outils
Outre les documents pédagogiques mentionnés au fil de cette note, sont recommandés deux ouvrages réalisés respectivement dans les académies d’Alsace et de Franche-Comté. Ils comportent des définitions, des pistes de réflexion et les éléments méthodologiques et pratiques utiles pour monter tout type de projet (animation, échange, partenariat) :
- le classeur intitulé "Éduquer au développement et à la solidarité internationale : pour une citoyenneté ouverte sur le monde" (disponible au CRDP de Strasbourg : direction@crdp-strasbourg.fr)
- le guide intitulé “Pour une éducation au développement et à la solidarité internationale” (disponible auprès du DARIC de Besançon : ce.relinter@ac-Besançon.fr).
La Plate-forme française d’éducation au développement et à la solidarité internationale, outre sa fonction de représentation du milieu associatif de la solidarité, a pour objectif l’appui méthodologique aux acteurs d’éducation au développement et à la solidarité internationale. Elle propose une base de données d’outils pédagogiques et d’expériences d’éducation au développement, ainsi que des publications. Par ailleurs, elle anime des groupes de travail permettant aux acteurs, engagés dans les différentes campagnes d’éducation au développement, ou intervenant en dehors de ces campagnes, d’échanger sur leurs pratiques d’éducation au développement afin d’en améliorer et d’en élargir l’impact. (site internet : http://www.globenet.org/terre-d-avenir/).
Bilan des actions
Un suivi des actions d’éducation au développement et à la solidarité internationale est effectué au niveau national.
Chaque recteur veillera à désigner au sein de son académie un responsable qui coordonnera l’action des divers réseaux concernés ainsi que les remontées de terrain. En fin d’année scolaire 2003-2004, chaque rectorat adressera la synthèse des informations de son académie au ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche (direction des relations internationales et de la coopération - bureau des institutions multilatérales et de la francophonie, à l’attention de Mme Anne Cauwel, 75357 Paris 07 SP).
Je vous remercie de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que l’information sur ces possibilités d’actions éducatives soit largement disponible (affichage en salle des professeurs ou au centre de documentation, présentation en réunion, etc) de façon à ce que les initiatives des enseignants puissent être intégrées dans le projet d’école et dans le projet d’établissement.


Pour le ministre de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche
et par délégation,
Le directeur des relations internationales et de la coopération,
Daniel VITRY
Le directeur de l’enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR
La directrice de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative
Hélène MATHIEU

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