ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, RECHERCHE ET TECHNOLOGIE


Protocole d'accord entre le MEN et l'Union des établissements d'enseignement supérieur catholique (UDESCA)

PARTENARIAT

NOR : MENS0201220X
RLR : 420-0
PROTOCOLE DU 30-4-2002
MEN
DES

I - Participer à l'effort collectif d'enseignement supérieur

L'Union des établissements d'enseignement supérieur catholique (UDESCA) regroupe les cinq instituts de formations supérieures relevant de l'enseignement supérieur privé. Ces cinq établissements, associations à but non lucratif et reconnues d'utilité publique, ont été créés conformément aux dispositions de la loi du 12 juillet 1875 (art. L. 731-1 et suivants du code de l'éducation), Paris et Lyon en 1875, Angers en 1875, Lille en 1876 et Toulouse en 1877.
Depuis plus d'un siècle, ces établissements ont développé une capacité d'excellence dans leurs domaines spécifiques, notamment dans les sciences religieuses. Dans le cadre des principes républicains, ils prennent part au débat sur la place des traditions et de la spiritualité dans des sociétés laïques ouvertes sur la pluralité des croyances. Dès la fin du XIXème siècle, les équipes de chercheurs ont renouvelé des approches épistémologiques en développant des laboratoires, non seulement en France mais aussi au Proche-Orient. L'investigation des savoirs archéologiques, historiques, linguistiques et bibliques s'est diffusée par des collections encyclopédiques, des dictionnaires et des revues spécialisées. Les bibliothèques principales ou spécialisées des instituts totalisent plus d'un million deux cent mille ouvrages qui font partie d'un patrimoine collectif au service de la formation et de la recherche.
Les instituts prennent part aujourd'hui à la réflexion philosophique et sociologique et pédagogique par des centres de recherche : le laboratoire de recherche en économie de la santé à Lille associé au CNRS et à l'INSERM exerce une activité reconnue en matière d'évaluation ; un autre laboratoire de recherche en éducation et formation fonctionne en liaison avec l'université Lyon II ; Toulouse a l'ambition de d'apporter son concours à l'éthique des affaires, Paris et Lyon participent à la recherche sur la paix et les droits de l'homme. De façon originale, Angers a abordé avec succès le domaine des applications mathématiques en collaboration avec des laboratoires de Paris VI, et intervient dans le secteur des sciences de la vie et de la Terre en liaison avec le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) ou l'IFREMER.
Ces cinq établissements participent également au développement de l'enseignement supérieur au sein de leur région d'implantation afin de répondre dans la mesure de leurs moyens aux attentes multiformes de l'économie et de la société. Dans un esprit d'innovation, de façon active et résolue, et en liaison avec les universités, ils mettent leurs forces au service de l'offre de formation diplômante, et désormais dans ses aspects professionnalisants. Ces instituts engagés d'abord dans la formation initiale développent aujourd'hui leur offre de formation continue et ont intégré, comme exigence de notre temps, l'impératif de la formation tout au long de la vie et de validation de l'expérience. Ils s'affirment au plan international, s'associent par leur originalité au rayonnement académique de l'offre française de formation. Ils adhèrent à la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur.

II - Nouer un nouveau dialogue

Les cinq instituts accueillent plus de trente-six mille étudiants et stagiaires, dont le tiers préparent des diplômes nationaux. C'est à ce titre qu'ils concourent au service public de l'enseignement supérieur et que l'Etat apporte un soutien financier propre à assurer la pérennité et l'indépendance de ces institutions.
Depuis plusieurs années, des contacts réguliers ont lieu entre le ministère de l'éducation nationale et l'Union des établissements d'enseignement supérieur catholique. Le dialogue s'est ouvert à une réflexion générale sur l'apport des instituts au service public de l'enseignement supérieur.
Dans ce cadre, la volonté de transparence académique, administrative et financière de l'UDESCA a rejoint celle du ministère de l'éducation nationale de définir avec les établissements les objectifs pédagogiques et scientifiques à moyen terme dans le cadre du schéma de services collectifs de l'enseignement supérieur et de la recherche. L'instrument moderne de ce dialogue est un contrat établi sur la base du projet de chaque établissement.
Dans l'ambition commune d'optimiser l'offre de formation française d'enseignement supérieur, les cinq instituts ont transmis conjointement au ministère leurs projets respectifs. Le ministère de l'éducation nationale et l'UDESCA conviennent d'engager immédiatement la démarche visant à conclure, dès que possible, les contrats d'objectifs.

III - Préparer dans de bonnes conditions les diplômes nationaux

Le code de l'éducation permet de concilier l'autonomie pédagogique des établissements d'enseignement supérieur privés et le droit des étudiants à l'obtention de diplômes nationaux (art. L. 613-7).
La politique contractuelle qui sera engagée définira les conditions adaptées d'évaluation périodique de la qualité de l'offre de formation, notamment pour la préparation des diplômes nationaux y compris à finalité professionnelle.
La voie du partenariat avec les universités de l'académie - lorsque leur propre projet le permet - ou, si besoin, avec d'autres universités sera toujours privilégiée. Des conventions organiseront les relations et définiront les engagements respectifs, qu'il s'agisse de l'organisation des enseignements ou de la mise en œuvre du contrôle des connaissances et aptitudes. Les diplômes nationaux correspondants seront délivrés par les universités habilitées par le ministère. Le recteur d'académie et, le cas échéant, le ministère apporteront leur soutien, si besoin est, à la conclusion de ces conventions.
De façon exceptionnelle, à défaut de ces conventions, le recteur d'académie, chancelier des universités, nomme les jurys permettant d'assurer la délivrance des diplômes. Ces jurys comprennent une moitié au moins d'enseignants-chercheurs des universités habilitées à délivrer les diplômes correspondants. Ils sont présidés par un professeur d'université. Ils comprennent également des enseignants des instituts et prennent en compte la spécificité des enseignements dispensés.
Par le présent protocole, les deux parties s'engagent à poursuivre leur concertation régulière dans le souci de préserver l'identité des instituts catholiques au sein du système français d'enseignement supérieur.
À cette fin, seront poursuivis les objectifs suivants :
1) la contractualisation conjointe des projets d'établissement des cinq instituts dans un souci d'intensifier le potentiel académique de formation et de recherche ;
2) la recherche de la valorisation en loi de finances de la subvention versée aux cinq instituts catholiques dans la double perspective de préserver ces institutions et de moderniser l'offre nationale des formations supérieures ;
3) l'approfondissement des conventions avec les universités dans une volonté de partenariat équilibré ; à cette fin, le ministère encourage les contacts pris entre l'UDESCA et la conférence des présidents d'université ;
4) la pleine participation des instituts de l'UDESCA à la construction de l'Europe des universités.
Le présent protocole s'inscrit dans la volonté réciproque des parties à promouvoir l'innovation des formations et la recherche dans l'esprit d'excellence des traditions académiques.

Fait à Paris, le 30 avril 2002
Le ministre de l'éducation nationale
Jack LANG
Le président de l'Union des établissements d'enseignement supérieur catholique
Mgr François TRICARD



Protocole d'accord entre le MEN et la Fédération des écoles supérieures d'ingénieurs et de cadres (FESIC)

PARTENARIAT
NOR : MENS0201221X
RLR : 420-0
PROTOCOLE DU 30-4-2002
MEN
DES

1 - Participer à l'effort collectif d'enseignement supérieur et de recherche

La Fédération d'écoles supérieures d'ingénieurs et de cadres (FESIC), créée en 1969, regroupe vingt-cinq écoles privées d'enseignement technologique associées aux cinq instituts catholiques d'Angers, de Lille, de Lyon, de Paris et de Toulouse. Ces écoles souvent très anciennes, comme l'École des hautes études industrielles (HEI) à Lille ou l'École catholique des arts et métiers (ECAM) à Lyon, développent une part importante de l'offre de formation diplômante et professionnalisante à bac + 5. Rassemblant 17 000 étudiants, elles délivrent annuellement environ 4 000 diplômes d'ingénieurs et de commerce reconnus par l'État et plus de cent mille anciens élèves exercent dans les entreprises des fonctions de responsabilité.
Ces écoles, associations à but non lucratif, certaines reconnues d'utilité publique, veulent répondre par le dialogue aux défis de la modernisation des formations et de l'insertion dans l'espace européen de l'enseignement supérieur. Elles expriment la diversité nécessaire de l'enseignement supérieur qui se nourrit d'altérités complémentaires. Elles aspirent à concilier le principe de liberté de création et d'innovation dans l'enseignement supérieur, le droit des étudiants à choisir l'établissement de leur choix et les exigences de qualité et de progrès dont le ministère de l'éducation nationale est le garant.

2 - Préserver la qualité du service de formation

Ouvertes dans le cadre des dispositions légales relatives à l'enseignement technique, les écoles de la FESIC ont vocation à concourir aux missions de service public qu'établit le code de l'éducation pour les établissements d'enseignement supérieur : formation initiale et continue, formation à la recherche et par la recherche valorisation économique et technologique. Elles affirment la place centrale de l'étudiant ou du stagiaire dans les projets pédagogiques et mettent en place les conditions d'un accompagnement personnalisé. Les écoles d'ingénieurs sont habilitées par les ministres (art. 642-1 du code de l'éducation) et les écoles de commerce et de gestion sont autorisées aussi par voie réglementaire à délivrer un diplôme visé par le ministre chargé de l'enseignement supérieur.
Ces établissements et ces formations sont soumis au contrôle d'instances d'expertise : de plus en plus à l'expertise du Comité national d'évaluation (CNE) et de façon systématique à celle la commission des titres d'ingénieur (CTI) ou de la commission d'évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG). Ces évaluations mettent en valeur la qualité des formations, l'investissement des équipes pédagogiques et la participation à la recherche technologique ou finalisée de concert avec les formations, les universités et les laboratoires publics.

3 - L'affirmation d'un partenariat avec les pouvoirs publics

Les écoles de la FESIC entretiennent des liens continus avec les pouvoirs publics tant sur les plans pédagogique que financier : avec le ministère de l'éducation nationale pour les écoles d'ingénieurs à dominante industrielle (dont l'Institut catholique d'arts et métiers à Toulouse, l'École supérieure de physique, chimie, électronique de Lyon), comme pour les écoles de gestion (notamment l'ESSEC à Cergy-Pontoise - École supérieure des sciences économiques et commerciales - ou l'EDHEC de Lille - École des hautes études commerciales du Nord), avec aussi le ministère chargé de l'agriculture pour les formations à dominante agronomique (parmi lesquelles l'École supérieure d'agriculture d'Angers ou l'École supérieure d'agriculture de Purpan à Toulouse). La liste des écoles relevant de la FESIC figure en annexe du présent protocole.
Toutes les grandes écoles de la FESIC développent des relations approfondies avec le ministère de l'éducation nationale. En satisfaisant aux exigences pédagogiques des instances d'évaluation, elles préservent la qualité des labels et justifient la subvention publique au regard des critères de qualité indispensables dans les domaines de la technologie et des savoirs professionnalisants. Dans cette optique, le ministère de l'éducation nationale a déjà intégré deux écoles à titre expérimental, HEI de Lille en 2000 et l'ECAM en 2001, à la procédure contractuelle conduite avec l'ensemble établissements publics d'enseignement supérieur.

4 - Objet du protocole

Les écoles de la FESIC s'engagent à renforcer leur partenariat avec le ministère de l'éducation nationale, dans le cadre de leur reconnaissance par l'État et de leur participation aux missions de service public de l'enseignement supérieur.
À cette fin, les objectifs suivants seront poursuivis :
1) la réflexion sur le cadre législatif et réglementaire régissant les établissements privés d'enseignement technologique pour tenir compte des missions de service public dévolues aux écoles autorisés à délivrer un diplôme officiel ;
2) la recherche de valorisation en loi de finances des subventions versées aux écoles de la FESIC, dans la perspective de préserver la diversité des formations supérieures technologiques ;
3) la poursuite de dispositions contractuelles permettant aux écoles de garantir et de renforcer leur potentiel universitaire de formation et de recherche, en liaison avec les établissements publics, en vue d'une optimisation de l'offre de formation supérieure.
Le présent protocole s'inscrit dans la volonté réciproque des parties de promouvoir l'innovation et l'excellence dans les formations technologiques et la recherche, afin de promouvoir le rayonnement de l'enseignement supérieur français dans l'espace européen de l'enseignement supérieur.

Fait à Paris le 30 avril 2002
Le ministre de l'éducation nationale
Jack LANG
Le président de la FESIC
Pierre TAPIE



Sanctions disciplinaires

CNESER
NOR : MENS0200951S
RLR : 453-0
DÉCISIONS DU 26-11-2001
MEN
DES

"Conformément à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, la liste des personnes sanctionnées ne peut être consultée que sur la version papier du bulletin officiel du ministère de l'éducation nationale"

loi n°78-17 du 6 janvier 1978 sur le site de la commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL)
http://www.cnil.fr/textes/ttext.htm



 
B.O. n° 20 du 16 mai 2002

© Ministère de l'Education nationale - Ministère de la Recherche
http://www.education.gouv.fr/bo/2002/20/sup.htm