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Bulletin Officiel du ministère de
l'Education Nationale et
du ministère de la Recherche

N°13 du 29 mars

2001

www.education.gouv.fr/bo/2001/13/ensel.htm - nous écrire



ENSEIGNEMENTS ÉLÉMENTAIRE ET SECONDAIRE

ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Préparation de la rentrée scolaire 2001 dans le premier degré
NOR : MENE0100640C

RLR : 510-1
CIRCULAIRE N°2001-051
DU 21-3-2001

MEN
DESCO A1

Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie, directrices et directeurs des services départementaux de l'éducation nationale
o L'année scolaire 2001-2002 verra la mise en application des décisions annoncées par le ministre en juin 2000. Pour plusieurs volets du Plan pour l'école :
- développement de l'enseignement des langues vivantes,
- rénovation de l'enseignement des sciences,
- développement de l'usage pédagogique des TICE,
il s'agira de consolider ce qui existe et de l'amplifier avec un souci déterminé de qualité. Pour d'autres, notamment le plan de développement de l'éducation artistique, il faut s'engager résolument dans la première étape en diversifiant et en augmentant l'offre de pratiques proposées aux élèves. Ce faisant, il conviendra de rester très exigeant sur ce qui fait le cœur de la réussite scolaire : la maîtrise de la langue et des pratiques de lecture, d'écriture et d'échanges oraux, qui doit trouver sa substance et se consolider dans l'ensemble des champs disciplinaires.
L'élaboration de progressions cohérentes dans les apprentissages et l'adaptation des rythmes à la diversité des élèves, la programmation d'activités spécifiques, les modalités d'organisation (échanges de service, interventions extérieures, etc.) seront inscrites dans le projet d'école qui demeure l'outil de mise en cohérence des choix effectués par l'équipe pédagogique. Les journées de prérentrée devront notamment être consacrées à ajuster les projets en fonction des nombreux éléments nouveaux pour l'année 2001-2002, apportés par le "Plan pour l'école".
Cette année devrait être aussi celle de la découverte et de l'appropriation des nouveaux programmes pour l'école primaire qui commenceront à être appliqués en septembre 2002.
Pour que notre école primaire devienne plus efficace encore, plus juste et mieux adaptée à son temps, les efforts sollicités sont multiples. Tout l'encadrement pédagogique sera mobilisé pour accompagner ces efforts, apporter des aides adaptées aux besoins des équipes pédagogiques, dans le cadre du projet académique et de ses volets départementaux et de circonscription.

I - Consolider et renforcer des acquis essentiels de l'école : maîtrise de la langue, prévention et traitement des difficultés scolaires
Un enjeu essentiel : comprendre et se faire comprendre, à l'oral et à l'écrit
La maîtrise de la langue, vecteur de toute connaissance, de toute construction de soi, reste la priorité absolue. Savoir s'exprimer dans les circonstances diverses de la vie, comprendre l'autre (ou chercher à le comprendre, premier acte de tolérance et de respect), avoir conquis le pouvoir de lire décisif pour la réussite scolaire et celui de communiquer par écrit, sont les premiers grands objectifs assignés à l'école primaire. Ils doivent faire l'objet d'une vigilance constante.
Dès l'école maternelle, il convient d'être particulièrement attentif à l'apprentissage du langage oral, c'est-à-dire l'usage efficace par les enfants de la langue parlée pour s'exprimer, échanger, comprendre et réfléchir. Conduire chacun à oser s'exprimer et à pouvoir dire ce qu'il ressent, contribuer à enrichir la structuration et le lexique du langage, à rendre possibles les premiers débats, c'est donner de meilleures chances à tous pour les apprentissages ultérieurs. Favoriser les rencontres avec les livres et stimuler les échanges à propos des histoires et des textes, c'est ouvrir un appétit pour la lecture.
Le goût de lire et d'écrire se fortifie dans des rencontres fréquentes et variées avec des textes, avec des livres de qualité. Manuels scolaires et ouvrages documentaires, sous forme traditionnelle ou de produits multimédia modernes, constituent d'excellents supports de lecture que l'on ne saurait négliger dans aucune classe. L'intérêt de la littérature de jeunesse aussi bien que des œuvres du patrimoine n'est plus à louer ; aussi le développement des bibliothèques-centres documentaires sera conforté par l'attribution de crédits et facilité par la diffusion de sélections d'ouvrages assorties de pistes d'utilisations pédagogiques. Avant la fin de cette année scolaire, une nouvelle sélection sera diffusée et concernera la poésie.
Pour ce domaine comme pour les autres, il convient de rappeler que tout apprentissage exige une progression rigoureuse, un entraînement régulier, des retours périodiques sur les connaissances en cours d'acquisition. La conscience des progrès accomplis est indispensable pour que les élèves soient stimulés et accomplissent les efforts que l'on sollicite d'eux. Des évaluations régulières et bien comprises permettront de les mettre en évidence pour tous, même ceux qui connaissent des difficultés.
La prévention et le traitement des difficultés : un meilleur usage des évaluations au service des apprentissages
Le plus tôt possible, et avec prudence, il faut repérer les difficultés pour les résoudre vite. La prévention de la difficulté scolaire quel que soit son degré de gravité est liée à des interventions précoces ; les enseignants sont les mieux à même de repérer des signes précurseurs de difficultés et, sur cette base, d'entamer un dialogue avec les personnels spécialisés (équipes des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, médecins scolaires, etc.) et avec les parents.
Des outils d'aide à l'évaluation seront proposés aux maîtres pour une mise en œuvre dès la rentrée prochaine en GS et en CP. L'évaluation doit avoir une valeur diagnostique et permettre de mieux ajuster le projet pédagogique en prenant en compte les acquis et les besoins : elle révèle où en sont les élèves dans un parcours d'apprentissage qu'il s'agit de renforcer, d'enrichir, de stimuler. Dans ce contexte, des non-réussites ne sont ni des carences, ni des difficultés mais, le plus souvent, résultent de décalages temporaires que l'action pédagogique peut réduire. Les enseignants pourront bien sûr solliciter le concours des personnels spécialisés pour comprendre certains comportements, certaines productions dans le cadre des évaluations comme dans la classe au quotidien, mais les enfants qui auraient de moindres performances doivent d'abord être pris en charge au sein de leur classe, l'intervention des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté constituant un second recours.
Les premiers outils, qui concerneront en grande partie le langage oral, seront diffusés avant la fin de cette année scolaire afin que les maîtres puissent se les approprier. Leur usage sera généralisé à partir de la rentrée prochaine.
Vous veillerez à ce qu'un accompagnement par le biais des animations pédagogiques et par la formation continue soit prévu ; compte tenu des difficultés particulières qui s'attachent à ce domaine, c'est la relation entre évaluations et progressions pédagogiques en matière d'apprentissage de l'oral qu'il conviendra de faire évoluer.
Conformément à la circulaire du 16 novembre 2000, à la suite des évaluations nationales à l'entrée au CE2, il conviendra de mettre en place rapidement les dispositifs d'aide aux élèves en difficulté - en particulier, les programmes personnalisés d'aide et de progrès - et de soutien aux élèves fragiles. La première année du cycle des approfondissements constitue un temps favorable pour stabiliser et renforcer les acquis des cycles précédents et, autant qu'il est nécessaire, les compléter avec efficacité. Pour les élèves qui ne maîtrisent pas les "compétences de base", les programmes personnalisés d'aide et de progrès doivent être formalisés le plus tôt possible après la correction des exercices d'évaluation. Les équipes pédagogiques peuvent très utilement réserver une demi-journée du temps de prérentrée pour l'analyse en commun des résultats des élèves et l'élaboration de réponses appropriées. À leur demande, elles seront aidées dans ces tâches.
Vous veillerez à ce que cet accompagnement soit organisé ; vous favoriserez, en début d'année scolaire, un travail en commun des personnels ressources (conseillers pédagogiques, maîtres formateurs, inspecteurs, professeurs d'IUFM, etc.) impliquées dans cette aide sur la base des protocoles d'évaluation de 2001. En décembre 2001, il sera demandé un bilan par circonscription de ce qui aura été réalisé en matière de programmes personnalisés.
Il faut aussi mieux tirer parti des évaluations du début de CE2 et de 6ème pour analyser les réussites et les besoins de l'ensemble des élèves et réajuster les projets pédagogiques de l'école, sur l'ensemble du cycle III en particulier. La réduction significative du nombre d'élèves accédant au collège avec des fragilités importantes ou des difficultés structurées reste l'objectif essentiel.

II - Développer l'apprentissage des langues vivantes
Intégrer ce champ disciplinaire dans la culture scolaire de l'école primaire
L'apprentissage des langues vivantes à l'école s'inscrit aujourd'hui dans un plan à long terme qui devrait voir en 2005 chaque collégien prêt à aborder l'étude d'une autre langue dès la classe de 6ème. Il reviendra donc à l'école primaire tout au long du cycle II et du cycle III de doter les élèves de capacités de communication dans une langue autre que la langue nationale. C'est dans cette perspective que l'enseignement des langues vivantes sera intégré dans les nouveaux programmes de l'école primaire qui entreront en vigueur à la rentrée 2002.
Par-delà les compétences spécifiques qu'il permet de construire, l'enseignement précoce d'une langue autre que la langue nationale est de nature à enrichir l'enseignement même du français. Il constitue également un point d'appui naturel pour une ouverture sur le monde extérieur. Il est en effet indispensable, même si les objectifs de communication restent essentiels, de développer l'intérêt pour des réalités culturelles différentes. Ainsi, l'intégration d'une langue vivante à l'école primaire constitue-t-elle bien plus que l'ajout d'une matière supplémentaire.
Organiser rigoureusement la politique des langues vivantes
À la rentrée 2001, l'objectif est de généraliser l'enseignement d'une autre langue vivante que le français dans toutes les classes de CM1 et de CM2 ; dans l'attente des nouveaux programmes en cours d'élaboration, cet enseignement sera organisé selon les instructions de la circulaire du 4 novembre 1999. Sans imposer une programmation stricte, les référentiels définis dans ce texte proposent des contenus et l'explicitation de compétences attendues, dans une perspective de continuité école/collège.
Les conditions de cette généralisation doivent être mises en place avant la fin de la présente année scolaire ; divers volets sont à prendre en considération :
L'élaboration d'une "carte des langues", pour allier diversification linguistique et continuité des apprentissages, sera pensée à l'échelle de bassins ou de territoires pertinents pour la suite des études des élèves.
Vous veillerez à ce que les apprentissages commencés à l'école primaire puissent être continués en classe de 6ème et au-delà, quelle que soit, ensuite, l'orientation des élèves.
Quant à l'implantation des langues dites de faible diffusion dont il convient d'encourager l'étude, vous serez très attentifs à organiser l'offre dans un réseau cohérent d'écoles et d'établissements du second degré, en particulier dans des secteurs où existe un environnement culturel favorable (jumelages, échanges économiques, activités locales prenant en compte cette ouverture). Ces langues "rares" feront l'objet d'une attention soutenue. Un effort particulier devra être mené pour sensibiliser les familles à l'intérêt d'ouvrir l'éventail des langues vivantes étudiées.
Pour les élèves qui n'auront pas commencé l'étude de l'anglais à l'école primaire, cet enseignement sera dès que possible offert en langue vivante 2 dès la classe de 6ème. Les langues régionales seront intégrées à l'ensemble des langues dont l'étude est proposée dans chaque site ; des circulaires complémentaires viendront prochainement éclairer les aspects spécifiques de cet enseignement.
Afin d'en assurer pérennité et qualité, la formation continue des instituteurs et professeurs des écoles doit avoir l'enseignement des langues comme priorité forte. Une variété de modalités de formation sera recherchée pour améliorer tant les compétences linguistiques que les compétences pédagogiques des enseignants (stages ajustés aux besoins des participants du point de vue linguistique et du point de vue pédagogique, ateliers de pratiques linguistiques, séjours linguistiques articulés avec des sessions de formation en France, formation à distance ou avec supports multimédia, etc.).
La création de véritables formations à dominantes permettra à l'école primaire de disposer des personnes ressources dont elle a besoin pendant cette période d'expansion d'un enseignement nouveau.
Vous veillerez à engager dès maintenant une étude prévisionnelle du nombre d'enseignants à former pour préparer un plan pluriannuel de formation qui tienne compte de la diversité des langues offertes et des compétences actuelles des enseignants en poste.
Cet effort de formation serait vain sans une bonne gestion des ressources. Dans cette période, il convient d'envisager le "profilage" de certains postes. Ainsi, dans les zones rurales, des postes de maîtres itinérants peuvent être nécessaires ; dans les écoles de plus grande importance, le "fléchage" d'un ou deux postes peut attirer des enseignants formés et désireux de mettre leurs compétences au service de diverses classes.
Vous veillerez à ce que les solutions nécessaires pour garantir l'égalité d'accès des enfants à un enseignement qui devient un droit soient examinées avec les représentants des personnels, pour que l'on trouve des réponses adaptées aux besoins locaux et compatibles avec une bonne gestion de l'ensemble des personnels.
Un inventaire des ressources humaines actuellement disponibles et susceptibles de l'être encore à la rentrée prochaine (enseignants du premier et du second degré, intervenants extérieurs) sera effectué afin de connaître les besoins réels en personnels pour septembre ; cet inventaire établi avant la procédure annuelle du mouvement permettra de porter à la connaissance de tous, en temps utile, les postes "profilés". Le recrutement d'intervenants extérieurs, l'appel à des assistants étrangers, le recours aux professeurs du second degré seront organisés avant la fin de la présente année scolaire. Pour assurer un bon fonctionnement du service le plus tôt possible dans l'année, les procédures d'habilitation des maîtres et des intervenants seront mises en place, autant que faire se peut, avant la fin de la présente année scolaire. À cet égard, des indications (procédures et niveaux d'exigence) seront données prochainement mais, d'ores et déjà, on peut utilement se reporter aux éléments de l'annexe à la circulaire du 17 juin 1999.
Les modalités d'une aide nationale pour l'accès à des ressources multimédias vous seront communiquées dès leur mise en place.
Là où c'est envisageable, il est d'ores et déjà possible d'expérimenter des formes diverses d'organisation de cet enseignement de langues, selon des formules qui peuvent s'inspirer de ce qui existe pour les langues régionales et qui seront confortées dans les textes à paraître prochainement ; ainsi par exemple, des séances relevant de champs disciplinaires variés peuvent avoir lieu, en totalité ou en partie, dans la langue vivante étrangère étudiée. En particulier, vous soutiendrez les initiatives des équipes pédagogiques qui tentent d'implanter l'apprentissage d'une langue vivante dès la fin de l'école maternelle.

III - Développer harmonieusement toutes les formes d'intelligence en renforçant l'éducation artistique, en rénovant l'enseignement des sciences et en étendant l'usage des TICE
Si les situations sociales et familiales des enfants les placent dans des conditions d'inégal accès à la maîtrise de la langue, c'est aussi vrai pour la connaissance du monde et la pratique d'activités artistiques, culturelles et sportives. C'est l'école, et d'abord par l'enseignement qu'elle dispense, qui peut rétablir une plus grande égalité et ainsi favoriser le développement harmonieux de chaque enfant. Aucun champ disciplinaire ne peut être négligé ; pour ceux qui sont ici évoqués, les inflexions apportées à leur enseignement doivent être mises en œuvre dès 2001.
L'éducation artistique
Les domaines artistiques introduisent à des modalités d'apprentissage particulières qui lient sensibilité et approches rationnelles, qui stimulent une forme d'attention esthétique et qui engagent dans des productions pouvant être appréciées sans qu'interviennent, comme dans d'autres disciplines, des critères d'évaluation normatifs.
Si les arts plastiques et l'éducation musicale restent les fondements de l'éducation artistique pour tous au titre des enseignements obligatoires, l'année 2001-2002, conformément aux décisions du ministre et en fonction des instructions plus précises qui seront données très prochainement en complément des informations qui vous ont été transmises récemment (note en date du 10 janvier 2001 de C. Mollard), verra :
- l'extension de la pratique du chant choral,
- une ouverture à d'autres domaines artistiques,
- la mise en place de projets artistiques et culturels : dans ce cadre, le travail avec des créateurs ou des professionnels des arts et de la culture sera privilégié dans le cadre de projets qui fédéreront l'activité des classes pendant une bonne partie de l'année.
Dans une organisation qu'il appartiendra aux IA-DSDEN de définir pour le département, en fonction du cadre d'action qui sera précisé prochainement, les conseillers pédagogiques spécialisés en éducation musicale et en arts plastiques constituent, pour les équipes pédagogiques, les personnes ressources privilégiées mais pas exclusives. Tous les autres conseillers pédagogiques (généralistes, spécialistes d'éducation physique et sportive ou de langues régionales par exemple) doivent être associés à la promotion de ce plan ambitieux pour l'éducation artistique dans les domaines de compétences qu'ils ont déjà développés (par exemple, danse, théâtre, patrimoine, etc.) ou qu'ils auraient le souhait de développer.
La rénovation de l'enseignement des sciences
Ce sont les bases de la construction d'une culture scientifique appropriée au monde d'aujourd'hui que l'école primaire doit promouvoir. À cet égard, le plan de développement et de rénovation de cet enseignement (cf. note de service du 8 juin 2000) définit une approche pédagogique qui renforce la part d'activité des élèves dans ce que les spécialistes ont appelé l'investigation raisonnée, qui favorise le développement de l'intelligence, les qualités d'initiative et d'invention autant que la rigueur et les capacités à argumenter dans les échanges. L'acquisition et la structuration des connaissances restent des objectifs de première importance.
Après la phase de familiarisation avec les principes pédagogiques et la première organisation du dispositif départemental (centres de ressources, formations), le plan de rénovation doit maintenant se traduire par une modification significative des pratiques pédagogiques dans les classes. Des aides existent pour favoriser cette évolution : des crédits pour améliorer des équipements (on veillera, dans ce domaine, à stimuler la mutualisation) et les documents déjà diffusés, tels que les fiches-connaissances. D'autres seront proposés en 2002 avec la production de documents d'accompagnement des nouveaux programmes disponibles sur Eduscol (adresse : www.eduscol.education.fr).
L'opération "La main à la pâte" conserve sa fonction de pôle d'innovation et le réseau de ressources constitué dans ce cadre peut être utilement sollicité.
Les technologies de l'information et de la communication
Pour garantir l'égalité d'accès à la pratique des techniques modernes d'information et de communication, un effort important d'équipement a été engagé par l'État dont l'objectif est d'accélérer l'équipement et la connexion de toutes les écoles avant la fin 2002. Parce qu'il ne faut pas laisser se creuser de nouvelles inégalités, cet effort sera poursuivi, y compris en direction des écoles maternelles. L'inspecteur chargé des TICE veillera particulièrement à la cohérence avec le plan académique de développement des TICE.
Cet effort vaudrait bien peu si les usages pédagogiques ne se développaient pas de manière décisive. La base de données "écoles et établissements pilotes" mise en place par la direction de la technologie à partir des écoles que vous avez désignées, et qui présentera très prochainement de nouvelles pratiques mises en œuvre dans environ 2000 écoles pilotes, pourra servir d'appui pour ce développement.
Le brevet informatique et internet (B2i), qui sera généralisé en 2002-2003 à l'école, a pour vocation de valider des compétences en cours de scolarité de telle façon qu'un premier bagage soit maîtrisé à l'entrée au collège (cf. note de service du 16 novembre 2000). D'ores et déjà, partout où les conditions sont réunies, la formation des élèves doit tenir compte de ces compétences à développer ; l'évaluation doit être conçue dans l'esprit défini par la note de service et les premières attestations B2i délivrées sans attendre l'année 2002-2003. Dans cette perspective, toutes les formations proposées aux maîtres devront intégrer un volet TICE.
Dans tous les domaines évoqués ci-dessus, sciences, arts, TICE, qui vont constituer les points d'appui des projets d'école, des crédits pédagogiques importants sont disponibles. Ces crédits doivent favoriser et valoriser une évolution des pratiques professionnelles au service des élèves et contribuer à plus d'égalité entre les écoles. Ils devront être utilisés pour aider des équipes qui ont de réels projets, et distribués selon des critères connus de tous dans les départements ; en particulier, les instances paritaires auront à connaître de ces critères, du nombre des projets ainsi soutenus et des montants attribués. Les dotations devront être portées à la connaissance des collectivités territoriales qui pourront utilement accompagner les efforts de l'État.
En matière de TICE, afin de réaliser l'objectif d'équipement et de raccordement à l'Internet de toutes les écoles avant la fin 2002, les crédits spécifiques délégués par la direction de la technologie devront faciliter la concertation avec les collectivités territoriales qui ont normalement la charge de l'équipement.

IV - Accompagner les évolutions du métier d'enseignant
L'investissement requis des équipes pédagogiques exige un accompagnement déterminé par les équipes de circonscription, dont le programme d'animation pédagogique devra intégrer, dans une perspective pluriannuelle, les diverses problématiques évoquées ci-dessus, et par les dispositifs de formation, selon trois axes de travail dominants pour l'année 2001-2002.
Aider à s'approprier les nouveaux programmes
Leur mise en œuvre est à préparer dès l'année 2001-2002. Il conviendra pour faire connaître ces programmes, et faire prendre la mesure des nouveautés et des continuités, de trouver une approche dynamique qui stimule la réflexion des maîtres et éclaire les choix qui auront été faits. La participation des professeurs d'IUFM pourra utilement être sollicitée.
Aider à développer et/ou conforter un réel travail en équipe
La continuité des apprentissages en tout premier lieu, le suivi des élèves en difficulté, voire leur prise en charge par des dispositifs appropriés, supposent un travail collectif concerté de l'équipe pédagogique avec les membres des RASED qui nourrit le projet d'école. C'est en particulier vrai pour l'exploitation de toutes les évaluations en GS, CP et CE2.
Par ailleurs, la mise en place de nouveaux enseignements et de nouvelles pratiques conduit aussi à chercher les bonnes organisations pour que toutes les compétences des membres des équipes pédagogiques soient valorisées au bénéfice des élèves sans que ceux-ci soient pour autant soumis à un nombre d'intervenants trop important.
Le travail collectif - lors de la prérentrée ou dans les 18 heures annuelles dévolues aux travaux au sein des équipes pédagogiques - sera plus fécond si le temps est bien organisé et si l'animation a fait l'objet d'une réflexion préalable, facilitée par la formation.
Organiser des partenariats et veiller à leur qualité
La régulation nécessaire de l'ouverture de l'école doit avoir pour objectif de garantir la qualité de toutes les actions engagées et le respect des valeurs qui fondent notre système éducatif.
Le partenariat avec les parents vise à créer les conditions d'une réelle cohérence éducative grâce à une communication régulière avec chaque famille ; les rencontres de début d'année qui permettent d'expliquer à tous les parents les programmes, les choix pédagogiques et les activités prévues pour l'année doivent être développées. Cette communication prend une importance particulière alors même que diverses nouveautés affectent l'éducation. Pour les situations individuelles délicates, quand il y a des difficultés scolaires par exemple, on veillera à ce que l'information soit donnée dans des conditions qui préservent la confiance en l'école et favorisent une collaboration dans l'aide à apporter à l'enfant entre la famille et l'école.
Le partenariat institutionnel avec les représentants élus des parents d'élèves constitue par ailleurs une obligation qu'aucune école ne saurait négliger.
Le partenariat avec les collectivités territoriales, avec les institutions culturelles (scientifiques, artistiques, etc.) de même qu'avec d'autres services publics, constitue pour l'école autant de chances de mieux remplir sa mission propre. Les ressources qu'offre l'environnement doivent être mieux exploitées : à cette fin, des recensements, portés à la connaissance des équipes pédagogiques, sont à établir, en particulier pour ce qui concerne les domaines artistiques mais aussi pour les sciences et les langues vivantes.
Dans ce contexte de renouvellement de la formation donnée aux élèves et d'ouverture raisonnée de l'école, la polyvalence du maître subsiste ; maître-référence qui assume la responsabilité de la progression globale des élèves et qui demeure l'interlocuteur privilégié pour les parents, maître organisateur du projet pédagogique de la classe qui articule les divers enseignements et fait saisir les liens et l'unité aux élèves, l'enseignant de l'école primaire continue d'assumer une mission qui répond aux besoins de jeunes enfants.
Des formations adaptées
La formation continue doit être construite et dispensée avec le double souci de favoriser les adaptations professionnelles de chacun et de renforcer le capital collectif de compétences dans chaque école, ou chaque secteur en milieu rural.
Durant l'année scolaire 2001-2002, une forte priorité sera donnée à l'entrée dans le métier dans le cadre d'instructions nationales qui vous parviendront prochainement, de façon à ce que soit organisé l'accompagnement de la prise de fonction des nouveaux titulaires.
Cette année scolaire 2001-2002 verra apparaître la mise en place de "formations à dominantes" se fondant sur un intérêt particulier des enseignants pour un domaine disciplinaire. Il ne s'agit pas de créer des spécialisations mais plutôt d'enrichir la polyvalence des maîtres en développant des compétences approfondies qui permettront d'organiser des collaborations au sein des équipes pédagogiques, voire des échanges de service, autrement que sur la base des seules préférences. Pour les enseignants, des "parcours de formation" constitués de modules de niveaux croissants peuvent ainsi être organisés sur plusieurs années. Les langues vivantes et l'éducation artistique constituent à cet égard des domaines prioritaires.
De prochaines instructions nationales relatives à la formation des enseignants fourniront les précisions nécessaires.
Au niveau national, la diffusion d'informations, la mise à disposition de documents susceptibles de constituer un accompagnement pour les équipes pédagogiques et l'encadrement de l'enseignement primaire se développeront au cours de l'année grâce au site Eduscol. Progressivement, de nouvelles rubriques proposeront des informations et des ressources, et favoriseront les échanges.
L'accès aux savoirs et aux œuvres, la formation de la personnalité et la conquête des moyens de l'affirmer, l'éducation du citoyen et la formation du jugement, l'épanouissement de toutes les potentialités, de tous les talents : nous n'avons pas à choisir entre les missions de l'école même s'il faut les adapter au temps présent.
Améliorer les conditions de l'apprentissage pour créer les conditions de la réussite scolaire, tel est toujours l'enjeu essentiel : le pari de la réussite est ambitieux et exigeant car nous connaissons les très grandes différences entre élèves. Mais pour être différents, tous les enfants ressentent le même désir de grandir, de comprendre et d'être compris, de découvrir du nouveau, de faire reconnaître leurs compétences, d'éprouver les pouvoirs qu'ils conquièrent en se mesurant à des difficultés. Respecter chaque enfant, c'est lui proposer des défis à sa mesure ; c'est l'assurer de notre bienveillance mais aussi de nos exigences.

Pour le ministre de l'éducation nationale
et par délégation,
Le directeur de l'enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR



Annexe
DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE
Langues vivantes
- Langues vivantes étrangères : orientations pédagogiques pour la mise en œuvre au CM1 et au CM2 : circulaire n° 99-176 du 4 novembre 1999, B.O. n° 40 du 11 novembre 1999
- Enseignement des langues étrangères (annexe : l'habilitation des personnels) : circulaire n° 99-093 du 17 juin 1999, B.O. n° 25 du 24 juin 1999
Exploitations de l'évaluation nationale en CE2 : mettre en œuvre des réponses pédagogiques adaptées
Circulaire n° 2000-205 du 16 novembre 2000, B.O. n° 42 du 23 novembre 2000
Rénovation de l'enseignement des sciences et de la technologie à l'école primaire
Note de service n° 2000-078 du 8 juin 2000, B.O. n° 23 du 15 juin 2000 (texte accessible à partir du site Eduscol)
Brevet informatique et internet
Note de service n° 2000-206 du 16 novembre 2000, B.O. n° 42 du 23 novembre 2000 (texte accessible à partir du site Eduscol).


ACTIONS ÉDUCATIVES

Actions éducatives et innovantes à caractère scientifique et technique
et ateliers scientifiques et techniques

NOR : MENR0100120C

RLR : 525-7 ; 514-7
CIRCULAIRE N°2001-046 DU 21-3-2001
MEN
DR

Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie, directrices et directeurs des services départementaux de l'éducation nationale ; aux inspectrices et inspecteurs de l'éducation nationale
o La présente circulaire résulte de la fusion de deux circulaires de 1991 et 1995 (n° 91-314 du 29 novembre 1991 relative aux actions éducatives et innovantes à caractère scientifique et technique et n° 95-075 du 24 mars 1995 relative aux ateliers scientifiques et techniques). Elle a pour but de simplifier les instructions en matière de culture scientifique et technique en milieu scolaire et de repréciser les objectifs et les principes qui sous-tendent cette politique.

1 - Définition et objectifs
L'action éducative et innovante à caractère scientifique et technique (école, collège, lycée) et l'atelier scientifique et technique (collège, lycée) sont des lieux de rencontre entre le monde de l'éducation et celui de la recherche. L'objectif principal de ces activités est la découverte, par les élèves, du monde de la recherche (secteurs, lieux, sites, activités, métiers) par l'établissement de liens privilégiés avec des chercheurs, ingénieurs et techniciens. Elles constituent également une invitation à la curiosité scientifique, voire à la recherche personnelle des élèves.
La poursuite de cet objectif implique de :
- favoriser chez l'élève le goût de l'interrogation et de la curiosité afin d'étendre son champ de connaissances et l'aider à construire une pensée rigoureuse et cohérente ;
- favoriser l'autonomie et le sens de la responsabilité de l'élève, son aptitude au travail en équipe ;
- privilégier la pluridisciplinarité dans les projets ;
- lui faire :
. acquérir des méthodes propres à la démarche scientifique (observer, formuler des hypothèses, expérimenter, interpréter, communiquer) ;
. réaliser un produit (concevoir, fabriquer, transformer) ;
. percevoir la dimension sociale, économique, éthique de la science et de la technologie ;
. découvrir l'importance de l'information scientifique ;
- le sensibiliser aux risques naturels et technologiques majeurs ;
- le familiariser avec l'histoire des sciences et celle des idées.
Il convient d'insister particulièrement sur ce dernier point. Replacer la discipline choisie dans une perspective historique peut non seulement permettre à l'élève de stimuler sa curiosité, mais également lui donner des repères temporels qui, par ailleurs, lui font souvent défaut.
De plus, ces activités pourront éventuellement être intégrées aux politiques locales (lutte contre la pollution, reboisement, problème de l'eau...).
Toutes les disciplines sont encouragées, y compris les sciences humaines et sociales.

2 - Caractéristiques
Des activités fondées sur un projet
Les actions éducatives et les ateliers doivent se concrétiser dans la réalisation de projets privilégiant l'initiative, la créativité et l'esprit critique des élèves.
Ces projets peuvent regrouper plusieurs niveaux d'enseignement et/ou plusieurs écoles ou établissements.
Les actions éducatives et innovantes
Elles s'inscrivent dans la démarche des projets d'école et d'établissement dans le temps scolaire et dans le temps périscolaire, et peuvent notamment se dérouler :
- dans le cadre d'un atelier ou d'un club en ce qui concerne les collèges et les lycées ;
- dans un contrat éducatif local en ce qui concerne les écoles primaires.
Les ateliers
Ils sont ouverts aux élèves volontaires des différents niveaux des collèges et des lycées. Ils font partie intégrante du projet d'établissement et sont inscrits à l'emploi du temps des élèves à raison de trois heures hebdomadaires maximum durant une année scolaire.
Les actions comme les ateliers peuvent constituer dès le collège, par le biais des travaux croisés, une préparation aux travaux personnels encadrés dans les lycées.
Un fonctionnement faisant appel au partenariat scientifique
Le partenariat avec des professionnels issus d'horizons divers (organismes de recherche, établissements de culture scientifique et technique, musées, universités, entreprises publiques ou privées, administrations techniques, organisations professionnelles, sociétés savantes...) est obligatoire. Ce partenariat doit se concrétiser par une participation effective de chercheurs, doctorants, ingénieurs, techniciens à ces activités, qui restent encadrées par les enseignants.
Le partenariat associatif ne peut remplacer la collaboration avec les professionnels de la recherche.
Les établissements pourront se rapprocher du service d'action culturelle et du délégué régional à la recherche et à la technologie qui les aideront dans leur recherche des partenaires scientifiques.
Par ailleurs, les centres de culture scientifique et technique et les associations peuvent contribuer à la réussite des projets en jouant un rôle de médiation entre les enseignants et les chercheurs.
Des projets au caractère largement expérimental
Ces projets ne se substituent pas aux enseignements des sciences mais se situent dans une réflexion plus globale, et les élèves, après une phase de questionnement, vont construire leurs hypothèses, les confronter et les vérifier, par l'expérimentation et la manipulation. Dans ce processus, le doute, les hésitations et parfois les échecs font partie intégrante de la démarche, et sont considérés ici comme sources d'apprentissage.
En cela, ces opérations se distinguent nettement des travaux pratiques, qui sont une application d'un cours théorique, dans lequel l'expérience vient appuyer une théorie déjà connue et révélée par l'enseignant.
Des projets devant s'insérer dans la culture générale
Le décloisonnement de la culture scientifique et technique par rapport à la culture générale devra être recherché. Des liens seront établis entre les différents domaines des sciences et les autres aspects de la culture. Le rapprochement entre art et sciences est particulièrement encouragé.
Des projets qui doivent être valorisés
Quelques-uns de ces projets trouveront leur consécration dans les exposciences - départementales, régionales, nationales, internationales - manifestations qui permettent aux jeunes de présenter leur travail au grand public et ainsi de valoriser leurs actions. "La fête de la science" constitue un autre cadre de valorisation, tout comme les journées "portes ouvertes des établissements" ou d'autres manifestations locales dans lesquelles peuvent s'intégrer les projets scolaires.
Une partie de la subvention - qui ne devra pas excéder 6 % - pourra être utilisée par les services académiques, en vue de cette valorisation.
Des projets donnant lieu à une évaluation
Chaque année, les recteurs feront parvenir aux ministères de l'éducation nationale et de la recherche un bilan quantitatif et qualitatif de ces activités. Ce bilan est nécessaire à l'établissement de la subvention de l'année suivante.

3 - Procédure
Attribution des moyens
Les actions éducatives et innovantes et les ateliers scientifiques et techniques retenus bénéficient chaque année d'une subvention de la direction de la recherche du ministère de la recherche. Cette subvention sera affectée à l'achat de petits matériels, de documentation écrite et/ou audiovisuelle et pourra également couvrir les frais de transport des élèves et des enseignants, pour visiter les sites scientifiques, et ceux des intervenants pour se rendre dans les écoles et les établissements scolaires. Enfin, la subvention pourra permettre l'indemnisation des intervenants extérieurs (associations, doctorants).
S'agissant des ateliers scientifiques et techniques, la direction de l'enseignement scolaire du ministère de l'éducation nationale attribue des heures supplémentaires pour les projets retenus.
Sélection
Les dossiers de demandes d'actions éducatives et innovantes et des ateliers scientifiques et techniques doivent comporter :
- la présentation de l'enseignant ou de l'équipe pédagogique ;
- la présentation du ou des partenaires du monde de la recherche, et éventuellement du monde associatif, ainsi que les modalités de la collaboration prévue ;
- le projet pédagogique élaboré par l'équipe définissant les objectifs, les principales étapes et la production finale envisagée ;
- la description des locaux : équipements et matériels mis à disposition du projet à l'intérieur des locaux scolaires ;
- le budget prévisionnel ;
- l'accord du conseil d'administration de l'établissement ou du conseil d'école.
S'agissant des actions éducatives et innovantes, les inspecteurs d'académie, directeurs des services départementaux de l'éducation nationale, adresseront aux recteurs, à l'issue des commissions d'examen des projets d'école et d'établissement, les projets des écoles, collèges et lycées présentant ce type d'actions scientifiques et techniques.
En tout état de cause, le ministère de la recherche attire l'attention des services d'action culturelle sur la nécessité d'une bonne coordination au sein des services académiques, afin de respecter le calendrier prescrit.
Les propositions d'actions ou d'ateliers susceptibles d'être aidées par les ministères de l'éducation nationale et de la recherche seront étudiées par des commissions académiques de sélection. Ces commissions sont présidées par le recteur ou son représentant, le responsable du service d'action culturelle. Elles comprennent le délégué régional à la recherche et à la technologie, les inspecteurs pédagogiques régionaux des disciplines concernées, pour les actions et les ateliers se déroulant en collèges et lycées, le centre régional de documentation pédagogique, le centre de culture scientifique et technique.
Les commissions relatives aux ateliers se tiendront au mois de juin, pour un démarrage à la rentrée scolaire suivante, et les commissions relatives aux actions éducatives et innovantes devront avoir lieu avant la fin octobre, pour un démarrage immédiat.
Les crédits délégués par le ministère de la recherche relatifs à ces activités scientifiques et techniques sont désormais gérés sur le chapitre 43-01, art. 60 ; ils devront de ce fait être impérativement engagés avant la clôture de l'exercice budgétaire de l'année civile pour laquelle ils ont été délégués (en principe, le 30 novembre) ; cette date étant susceptible de varier d'une académie à l'autre, les services d'action culturelle sont invités à se rapprocher des divisions financières des rectorats.
L'opération se situe dans une perspective de partenariat élargi et se conjugue avec les politiques mises en œuvre par les rectorats, les organismes de recherche, les universités, les entreprises, les associations scientifiques et techniques de jeunesse, les associations d'éducation populaire, les collectivités territoriales, les directions régionales de l'environnement et les directions régionales de l'action culturelle.

Pour le ministre de l'éducation nationale,
Pour le ministre de la recherche
et par délégation,
Le directeur de la recherche
Vincent COURTILLOT
Le directeur de l'enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR


ÉVALUATION
Évaluation des capacités expérimentales en physique-chimie
et en sciences de la vie et de la Terre
NOR : MENE0100611N
RLR : 525-5b
NOTE DE SERVICE N°2001-047 DU 21-3-2001
MEN
DESCO A3

Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ; aux chefs d'établissement ; aux professeures et professeurs
o Le caractère expérimental des sciences physiques et chimiques et des sciences de la vie et de la Terre conduit à donner aux travaux pratiques une place importante dans les activités d'enseignement. Les grilles horaires applicables à la rentrée scolaire 2000 et les programmes montrent qu'une part significative de ces enseignements est consacrée aux pratiques expérimentales, bénéficiant à ce titre d'un horaire à effectif réduit. Dans le cadre de ces travaux pratiques, les élèves acquièrent des compétences spécifiques qui méritent d'être évaluées.
Au cours des précédentes années scolaires, les modalités de l'évaluation des capacités expérimentales ont été éprouvées sur le territoire national. Les expérimentations mises en œuvre ont montré l'intérêt pédagogique de cette évaluation réalisée dans le cadre de l'établissement. Dans chacune des deux disciplines, une typologie d'activités pratiques, d'exercices et de grilles d'évaluation comportant des critères précis a été mise au point.
Le bilan très positif de ces actions nous conduit à envisager de généraliser cette opération à l'ensemble des établissements publics et privés sous contrat de chaque académie.
C'est pourquoi, nous vous demandons d'organiser cette évaluation, à partir de cette année scolaire 2000-2001, pour tous les élèves des classes de terminale S des lycées de votre académie.
Toutefois, compte tenu des calendriers différents dans lesquels se sont inscrites les expérimentations menées dans chacune des deux disciplines, l'organisation de cette évaluation ne revêt, cette année, un caractère obligatoire qu'en sciences physiques.
L'évaluation des capacités expérimentales sera conduite dans chacune des deux disciplines, physique-chimie et sciences de la vie et de la Terre, selon le protocole existant rappelé ci-dessous, avec, en particulier, l'inscription automatique de la note obtenue lors de cette évaluation au livret scolaire.
Cette note, clairement identifiée, doit être portée au livret scolaire où elle peut être éventuellement assortie d'un commentaire qualitatif. Cette mention a le même statut réglementaire que toutes les autres mentions portées par les professeurs de l'établissement au livret scolaire et sera prise en compte au même titre que les autres dans les délibérations des jurys du baccalauréat.
L'extension réglementaire de cette procédure d'évaluation à tous les élèves est de nature à assurer l'équité de traitement des candidats pour l'obtention du baccalauréat.
En physique-chimie comme en sciences de la vie et de la Terre, l'évaluation a lieu dans le courant du troisième trimestre. Chaque établissement fixe le mode d'organisation qui lui paraît le mieux adapté, éventuellement en concertation entre les enseignants de sciences physiques et chimiques et enseignants de sciences de la vie et de la Terre.
Le statut des agents de laboratoire (décret n° 96-273 du 26 mars 1996, article 3) autorise la prise en compte du temps de travail consacré à la mise en place de cette épreuve dans leur service.
Bien que l'évaluation soit organisée dans le cadre de l'établissement, les réponses envoyées par les académies montrent l'intérêt qu'il y a à ce que les IA-IPR de la discipline soient informés de la date des opérations, afin de pouvoir y apporter leur contribution.
Dans chacune des deux disciplines :
- les sujets sont choisis par les professeurs de l'établissement, à partir des documents de la banque nationale des sujets diffusée dans toutes les académies et qu'il conviendra d'adresser à tous les établissements ;
- deux professeurs sont présents dans la salle où a lieu l'évaluation. Un professeur évalue au maximum quatre élèves. Dans toute la mesure du possible, un professeur n'évalue pas ses propres élèves ;
- les sujets ont été conçus pour une durée de 45 minutes ;
- cette évaluation, organisée dans le cadre de l'établissement, permet de renseigner la case du livret scolaire relative aux capacités expérimentales.
Il conviendra de faire parvenir à la direction de l'enseignement scolaire, pour le 15 juin 2001 au plus tard, un bilan du déroulement de cette évaluation dans votre académie.

Pour le ministre de l'éducation nationale
et par délégation,Le directeur de l'enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR


BREVET INFORMATIQUE ET INTERNET
Validation du brevet informatique et internet (B2i) de niveau 2
dans les lycées d'enseignement général et technologique

NOR : MENE0100614N
RLR : 549-2
NOTE DE SERVICE N°2001-048 DU 21-3-2001
MEN
DESCO A3

Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie ;
aux chefs d'établissement ; aux professeures et professeurs

o La note de service n° 2000-206 du 16 novembre 2000 (B.O. n° 42 du 23-11-2000) définit les objectifs du brevet informatique et internet (B2i) : spécifier un ensemble de compétences significatives dans le domaine des technologies de l'information et de la communication et attester leur maîtrise par les élèves concernés.
L'ensemble des connaissances et compétences définies pour la validation du brevet informatique et internet de niveau 2 doit être considéré comme le niveau de référence concernant la maîtrise des technologies d'information et de communication par les élèves à l'entrée en seconde.
Les élèves ayant vu leur brevet informatique et internet niveau 2 validé au cours de leur scolarité au collège n'ont donc pas à suivre la mise à niveau informatique en classe de seconde définie par la note de service n° 2000-081 du 8 juin 2000 parue au B.O. n° 23 du 15-6-2000. Ils n'ont donc, naturellement, pas à être soumis aux tests d'évaluation organisés à l'entrée en seconde en vue de l'organisation de la mise à niveau informatique au lycée.
Il apparaît cependant que, même si le brevet informatique et internet de niveau 2 concerne dès la présente année scolaire tous les collèges, sa généralisation à tous les élèves quittant le collège ne sera que progressive.
En conséquence, les dispositions de la note de service définissant le brevet informatique et internet sont complétées comme suit :
Le brevet informatique et internet de niveau 2 peut être validé au cours de la scolarité en classe de seconde des lycées d'enseignement général et technologique. L'ensemble des dispositions décrites pour le collège sont applicables au lycée.
L'attestation définitive est délivrée par le proviseur du lycée au vu de la proposition de l'équipe pédagogique de l'ensemble des professeurs de la classe.

Pour le ministre de l'éducation nationale
et par délégation,
Le directeur de l'enseignement scolaire
Jean-Paul de GAUDEMAR


BACCALAURÉAT
Calendrier des baccalauréats général et technologique dans
les académies de la Guadeloupe,
de la Guyane et de la Martinique - session 2001
NOR : MENE0100312Z
RLR : 544-0a ; 544-1a
RECTIFICATIF DU 21-3-2001
MEN
DESCO A3

Rectificatif à N.S. n° 2000-031 du 13-2-2001
Texte adressé aux recteurs des académies de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Martinique

o L'annexe de la note de service n° 2001-031 du 13 février 2001, publiée au B.O n° 8 du 22 février 2001 page 381, est modifiée comme suit :


Annexe
ACADÉMIES DE LA GUADELOUPE, DE LA GUYANE ET DE LA MARTINIQUE -SESSION 2001
Au lieu de : Compte tenu du décalage horaire, les épreuves débuteront en Guyane une demi-heure après l'horaire indiqué.
Lire : Compte tenu du décalage horaire les épreuves débuteront en Guyane une heure après l'horaire indiqué, dans le tableau ci-dessous.
Le tableau est inchangé.