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Bulletin Officiel du ministère de
l'Education Nationale et
du ministère de la Recherche

N°34 du 28 septembre

2000

www.education.gouv.fr/bo/2000/34/sup.htm - vaguemestre@education.gouv.fr


ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, RECHERCHE ET TECHNOLOGIE



Diffusion électronique des thèses
SANCTION DES ÉTUDES
NOR : MENS0002339C
RLR : 430-4
CIRCULAIRE N°2000-149
DU 21-9-2000
MEN
DES

Texte adressé aux présidentes et présidents d'université ; aux présidentes et présidents ou directrices et directeurs d'établissements d'enseignement supérieur

o Les thèses soutenues dans les universités et les autres établissements d'enseignement supérieur constituent des documents de première valeur dont il convient, tant dans l'intérêt des jeunes docteurs et des établissements que pour une meilleure visibilité internationale de la recherche française, d'assurer la promotion.

Les mutations profondes qui caractérisent depuis plusieurs années les technologies de l'information ont clairement rendu obsolète le dispositif de valorisation des thèses défini dans l'arrêté du 25 septembre 1985, relatif au dépôt, au signalement, à la reproduction et à la diffusion de celles-ci. C'est sur la base de ce constat et en considérant que :

- les thèses sont désormais produites "nativement" sous forme numérique,
- les équipements et réseaux des établissements d'enseignement supérieur connaissent un grand développement,
- la plupart des universités se positionnent à présent en tant que producteurs et diffuseurs d'informations électroniques, qu'un groupe de travail, associant les services du ministère de l'éducation nationale et du ministère de la recherche, la conférence des présidents d'université, l'association des directeurs de bibliothèques universitaires, et de nombreux experts ayant conduit des expérimentations en ce domaine, m'a remis un rapport sur la diffusion électronique des thèses. Ce rapport, dont j'ai validé les principales conclusions, est consultable sur le serveur du ministère à l'adresse suivante : http://www.sup.adc.education.fr/bib/

Le nouveau dispositif envisagé préconise la diffusion des thèses sur Internet dès lors qu'un certain nombre de conditions sont réunies :

- autorisation du chef d'établissement, après avis du jury, et autorisation de l'auteur, dans le respect de la réglementation sur la propriété intellectuelle,
- respect par le doctorant de prescriptions techniques minimales,
- conversion de la thèse, au moyen de chaînes de traitement automatisées, dans les formats d'archivage et de diffusion adéquats, en vue de son stockage et de sa mise en ligne.


Au-delà du doctorant, l'intervention de plusieurs acteurs sera requise :

- celle de l'établissement de soutenance, au travers :
. des écoles doctorales, auxquelles il revient d'assurer au doctorant une formation et une assistance techniques,
. des services communs de documentation, chargés notamment des opérations de signalement dans les catalogues collectif et local, avec mention de l'adresse électronique du document,
. du service ayant en charge, au moyen de logiciels qui lui seront fournis, la conversion et la mise en ligne des thèses.
- celle de l'État ou d'un opérateur national, au travers :
. de l'élaboration de prescriptions techniques et de supports de formation,
. de la labellisation ou de la fourniture de chaînes de traitement,
. de l'archivage de sécurité.

Sur ces bases, en accord avec le ministère de la recherche et après avoir consulté la CPU, j'ai décidé :

- de mettre en place un groupe de projet,
- d'élaborer un nouvel arrêté relatif au dépôt, au signalement, à l'archivage et à la diffusion des thèses,
- d'organiser des actions de formation à l'intention des établissements, ou le cas échéant de groupements d'établissements, qui souhaitent entrer rapidement dans ce nouveau dispositif,
- de mettre en œuvre, en prenant en compte les compétences acquises par les ateliers nationaux de reproduction des thèses (ANRT), l'agence bibliographique de l'enseignement supérieur (ABES), le centre informatique national de l'enseignement supérieur (CINES), les fonctions collectives nécessaires à la cohérence de l'ensemble.

Ce nouveau schéma ne se mettra évidemment en place que progressivement, au fur et à mesure notamment de la mise en place par les établissements des chaînes de traitement adéquates. Il va de soi que l'ancien dispositif, tel que défini par l'arrêté de 1985 doit continuer à s'appliquer pour les thèses soutenues dans les établissements qui n'auront pas encore pris les mesures correspondantes.



Le ministre de l'éducation nationale

Jack LANG



Objectifs de formation et programme des première et seconde années des classes préparatoires de biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST)
CLASSES PRÉPARATOIRES
NOR : MENS0002005A
RLR : 471-1g
ARRETÉ DU 8-8-2000
JO DU 10-9-2000
MEN
DES A9

Vu D. n° 94-1015 du 23-11-1994 , not. art. 11 ; A. du 3-7-1995, not. annexe V ; avis du ministre de l'agriculture
et de la pêche du 2-5-2000 ; avis du CSEdu 30-6-2000 ; avis du CNESER du 3-7-2000


Article 1 -
Le texte de l'annexe I du présent arrêté
se substitue au texte de l'annexe V de l'arrêté du 3 juillet 1995 définissant les objectifs de formation et le programme des première et seconde années des classes préparatoires de biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST).
Article 2 -
Les dispositions du présent arrêté s'appliquent à partir de la rentrée scolaire 2000.

Article 3 -
La directrice de l'enseignement supérieur est chargée de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.



Fait à Paris, le 8 août 2000


Pour le ministre de l'éducation nationale

et par délégation,

La directrice de l'enseignement supérieur

Francine DEMICHEL




(voir annexe I pages suivantes)


Annexe I
INFORMATIQUE

I - Objectifs de formation


L'enseignement de l'informatique en classe préparatoire de première année BCPST représente avant tout un premier contact avec l'outil informatique quotidien du futur ingénieur. Il doit permettre aux étudiants :

a) de comprendre les principes et les limites de la résolution d'un problème à l'aide de cet outil ;
b) de composer des algorithmes destinés à résoudre des problèmes simples ;
c) de réaliser des programmes informatiques correspondant aux algorithmes ;
d) d'utiliser des logiciels scientifiques (gestion de bases de données, acquisition et exploitation de résultats expérimentaux, calcul formel et numérique, simulation, modélisation).

1 - Algorithmique et programmation
La réalisation des objectifs "a, b, c" passe par une introduction à la programmation élémentaire. La construction d'un programme informatique pour résoudre un problème est considérée comme une démarche en deux étapes :
1) analyse et résolution algorithmique du problème ;
2) traduction de l'algorithme ainsi obtenu dans un langage de programmation.


Cette introduction à la programmation permet aussi de comprendre les principes de fonctionnement d'un outil informatique, d'en bien discerner le rôle et les modes d'utilisation.On fera prendre conscience des limites qu'entraînent sur le traitement et ses résultats :
- la taille de la mémoire de stockage ;
- la taille de la mémoire de travail ;
- la vitesse de traitement de l'information ;
- le caractère fini du codage de l'information.
En revanche, aucune connaissance sur ces points n'est exigible.
Il est souhaitable que certains exercices d'application soient directement inspirés par les enseignements de biologie et géologie, de physique et chimie, ou de mathématiques.
L'introduction à la programmation est orientée vers la présentation d'une algorithmique généraliste, et non pas seulement vers la résolution de problèmes numériques.

2 - Utilisation de logiciels
L'objectif "d" vise à une plus grande intégration de l'outil informatique dans les disciplines scientifiques, en particulier pour les travaux d'initiative personnelle encadrés. Il convient d'entraîner les étudiants à utiliser des logiciels dans le cadre de l'enseignement des disciplines scientifiques.

3 - Cadre horaire
L'initiation à l'algorithmique élémentaire et à la programmation est faite en première année. Cette formation est complétée, en première et seconde année, par des séances d'interrogations orales, en salle d'informatique. Elles ont pour objet non seulement la pratique de la programmation mais aussi l'initiation des étudiants à l'utilisation de logiciels plus spécialisés en modélisation, simulation, acquisition et traitement de données, gestion de bases de données. Il est très souhaitable que ces séances soient encadrées, au moins partiellement, par les professeurs scientifiques de la classe. Dans tous les cas, ces professeurs restent responsables de la définition des contenus des activités.

Bien que l'apprentissage de l'outil informatique soit limité aux heures de formation théorique et aux séances d'interrogations orales pour lesétudiants, l'emploi d'un tel outil par les enseignants dans les cours et les TD des diversesdisciplines scientifiques est fortement encouragé en vue de sa bonne intégration pédagogique. Les séances d'interrogations orales utilisent des postes de travail munis d'un interface graphique, de type fenêtre /souris. Le logiciel de développement utilisé doit offrir des facultés d'édition pleine page, d'exécution, de correction d'erreurs, et des fonctionnalités graphiques.

II - Programme

1 - Algorithmique élémentaire
On considère ici qu'un algorithme peut être défini de la manière suivante :
"Étant donné un problème X et un processeur
informatique P, un algorithme de X pour P est la description d'une solution de X réalisable avec P.
Cette description comprend deux parties :

la première décrit les objets utilisables par P,
la seconde les actions que P doit exécuter sur ces objets" ; et l'on présente, pour la construction d'algorithmes, des types d'objets et d'actions décrits ci-après.
1.1 Objets manipulés
On considère ici que les objets qui peuvent être utilisés dans un algorithme sont des variables ou des constantes élémentaires ou structurées.
Un objet élémentaire est de l'un des types
suivants :
- numérique (entier ou réel) ;
- caractère ;
- logique.
Un objet structuré peut être :
- une chaîne de caractères ;
- un objet composé de plusieurs objets distincts, de types non forcément identiques, élémentaires ou eux-mêmes composés ;
- un tableau de une ou plusieurs dimensions pour lesquels les indices sont entiers, décrivant un intervalle.
La présentation d'un algorithme doit respecter un formalisme clair, précis et non ambigu. Un tel formalisme peut s'accommoder d'une relative liberté d'expression : l'important, au niveau de la construction de l'algorithme, est bien davantage la rigueur du raisonnement que des préoccupations syntaxiques. Celles-ci ne deviennent essentielles qu'au moment de la traduction dans le langage de programmation.
Les étudiants doivent définir correctement chaque objet employé dans un algorithme. La forme d'une telle définition peut être relativement libre, mais doit obligatoirement préciser le nom, le type de l'objet ainsi que le rôle qu'il joue dans l'algorithme.
1.2 Actions utilisées
Pour les actions à exprimer dans un algorithme, on distinguera entre les opérations élémentaires et les autres qu'il convient de décomposer en actions élémentaires. On montrera comment la décomposition d'un énoncé permet la construction d'un algorithme par analyse descendante et la structuration modulaire d'un programme.
Les actions élémentaires sont :
- l'affectation d'une valeur à une variable ;
- les actions d'échange avec l'extérieur : lecture au clavier, affichage à l'écran ou impression de résultats ;
- l'appel d'un algorithme connu ou décrit par ailleurs.
Les actions composées font intervenir des enchaînements d'actions élémentaires et des structures conditionnelles et itératives.
La construction d'algorithmes avec paramètres est également étudiée.
On évite d'utiliser des algorithmes récursifs : aucune connaissance sur la récursivité ne peut être exigée des étudiants.
2 - Utilisation des logiciels scientifiques et programmation

Dans le cadre du présent programme, seules les fonctionnalités décrites dans ce paragraphe sont exigibles des étudiants. Ils doivent être néanmoins familiarisés à l'utilisation de fonctions ou procédures prédéfinies et documentées.

Les expressions calculées utilisent les opérations suivantes :
- opérateurs unaires ;
- opérateurs arithmétiques ;
- opérateurs de comparaison ;
- opérateurs logiques.
Pour la manipulation des chaînes de caractères, on se limitera aux opérations de comparaison et de concaténation.
La structure d'un programme peut comprendre des définitions de procédures et fonctions.
Une procédure ou une f
onction peut comporter des paramètres.
Les énoncés simples sont l'affectation, l'appel
de procédure, la lecture au clavier, l'affichage à l'écran, l'impression.
Les énoncés composés inclus à un programme
peuvent être conditionnels ou répétitifs.
On se limitera à un seul niveau de définition : aucune fonction ni procédure ne sera définie à l'intérieur d'une autre fonction ou procédure. Les variables sont définies le plus localement possible.
Les étudiants doivent connaître les différentes
fonctions d'un paramètre :
- paramètre-donnée ;

- paramètre-résultat ;
- paramètre-donnée/résultat.

3 - Environnement de programmation
L'environnement de programmation utilisé par les étudiants en travaux pratiques permet leur familiarisation à l'utilisation interactive d'un ordinateur. Il comprend :
- l'édition de texte en mode plein écran pour la saisie et la mise à jour des programmes ;
- l'exécution d'un programme avec saisie de données au clavier et affichage ou impression des résultats ;
- la sauvegarde des programmes sur disque ou disquette ;
- l'impression du texte d'un programme.
Un tel environnement est le seul dont la connaissance et la maîtrise sont exigibles des étudiants.