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Bulletin Officiel
de l'Education Nationale
 

N°35 du 7 octobre

1999

www.education.gouv.fr/bo/1999/35/ensel.htm - vaguemestre@education.gouv.fr


ENSEIGNEMENTS
ÉLÉMENTAIRE ET SECONDAIRE




ORGANISATION PÉDAGOGIQUE DES ÉTABLISSEMENTS
Classes relais
NOR : MENE9902091C
RLR :523-3d
CIRCULAIRE N°99-147 DU 4-10-1999
MEN
DESCO B5


Réf. : C. n° 98-120 du 12-6-1998
Texte adressé aux recteurs d'académie ; aux inspecteurs d'académie, directeurs des services départementaux de l'éducation nationale ; aux chefs d'établissements

o La création de dispositifs relais doit permettre d'atteindre l'objectif de la loi d'orientation du 10 juillet 1989 : qu'aucun jeune ne quitte le système de formation initiale sans qualification.
La souplesse et la diversité des modalités d'accueil et de fonctionnement des dispositifs sont des gages d'efficacité. Ce sont des lieux d'innovation qui doivent faciliter l'évolution des pratiques dans le système éducatif grâce aux relations initiées en amont et en aval entre les dispositifs et les établissements d'origine et de réintégration de l'élève.
Ces dispositifs constituent une modalité de scolarisation obligatoire, ce qui implique qu'ils doivent, en principe, être rattachés à un collège et que leurs projets éducatif et pédagogique doivent s'insérer explicitement dans le projet de l'établissement auquel ils sont rattachés.

La circulaire n° 98-120 du 12 juin 1998 précise les objectifs, le public, les conditions de création, de fonctionnement et de pilotage de ces dispositifs. Le présent texte a pour objet de la compléter s'agissant notamment des contacts avec les milieux professionnels qui sont proposés aux jeunes qui les fréquentent.


1 - Organisation des contacts avec les milieux professionnels dans le cadre du projet pédagogique

Afin de développer leurs connaissances sur l'environnement technologique, économique et professionnel, notamment dans le cadre de l'éducation à l'orientation, les élèves inscrits dans un dispositif relais peuvent participer à des visites d'information et des séquences d'observation en milieu professionnel prévues dans le projet de l'établissement auquel est rattaché le dispositif relais.
Au cours de ces visites et séquences, les élèves ne peuvent ni effectuer les travaux légers autorisés aux mineurs par le Code du travail, ni accéder aux machines, appareils ou produits dont l'usage est proscrit aux mineurs par le Code du travail aux articles R 234-11 à R 234-21.
Tout élève inscrit dans un dispositif relais peut également recevoir, au cours des deux dernières années de scolarité obligatoire, une formation de type alterné comportant des stages en milieu professionnel. Les stages proposés dans le projet pédagogique élaboré pour ces élèves doivent être prévus dans le projet de l'établissement auquel est rattaché le dispositif relais.
Au cours de ces stages, les élèves peuvent être autorisés, sur dérogation de l'inspecteur du travail, dans les conditions prévues à l'article R 234-22 du Code du travail, à utiliser les machines ou appareils ou produits dont l'usage est proscrit aux mineurs par le Code du travail aux articles R 234-11 à R 234-21. Ils ne peuvent y accéder seuls.
Au cours des stages, visites et séquences prévus dans le projet de l'établissement auquel est rattaché le dispositif relais, les élèves bénéficient des dispositions relatives à la prévention et à la réparation des accidents du travail selon le type de formation au titre duquel ils sont administrativement inscrits, conformément aux dispositions de l'article L 412-8 du Code de la sécurité sociale.
Dans tous les cas, une convention est passée entre l'établissement de rattachement du dispositif relais et l'organisme d'accueil qui peut-être une entreprise, une association, une administration, un établissement public ou une collectivité territoriale. En aucun cas, le temps de présence en milieu professionnel ne peut excéder sept heures journalières, cette limite peut être portée à huit heures pour les jeunes qui ont atteint l'âge de quinze ans. L'élève demeure sous statut scolaire durant la période où il est en milieu professionnel. Il ne peut bénéficier d'aucune rémunération à l'occasion de sa présence dans l'organisme d'accueil. Cette convention devra également déterminer les éventuelles modalités de prise en charge des frais d'hébergement, de restauration, de transport et d'assurances des élèves concernés. Pour l'élaboration de cette convention, vous pourrez vous reporter à la convention type annexée à la circulaire n° 97-109 du 9 mai 1997 (B.O. n° 20 du 15 mai 1997).
Le chef d'établissement contracte une assurance couvrant la responsabilité de l'élève pour les dommages qu'il peut causer pendant la durée ou à l'occasion de sa présence dans l'organisme d'accueil.

2 - Assurance

Dans le cadre des activités facultatives offertes par les établissements scolaires, l'assurance est exigée tant pour les dommages dont l'élève serait l'auteur (assurance responsabilité civile) que pour ceux qu'il pourrait subir (assurance individuelle-accidents corporels).
Dans la mesure où dans une classe relais, la part des activités facultatives est grande, la souscription d'une assurance est vivement recommandée.
Dans le cas où les parents de ces élèves ne pourraient pas souscrire une assurance pour des raisons financières, la souscription de cette assurance pourrait éventuellement faire l'objet d'une aide imputée sur le fonds social de l'établissement d'origine de l'élève ou, en cas d'impossibilité, de l'établissement de rattachement de la classe relais.

3 - Encadrement des élèves par les aides-éducateurs

Les aides-éducateurs ne peuvent encadrer seuls, un groupe d'élèves. Leur régime de responsabilités a fait l'objet d'une fiche (n°12) dans le mémento juridique publié au B.O. spécial n° 8 du 3 septembre 1998.


Le ministre de l'éducation nationale,
de la recherche et de la technologie
Claude ALLÈGRE

La ministre déléguée,
chargée de l'enseignement scolaire
Ségolène ROYAL



ACTIVITÉS ÉDUCATIVES
Initiatives citoyennes et Journées sans violence
NOR : SCOB9902142C
RLR : 554-9
CIRCULAIRE N°99-148 DU 4-10-1999
MEN
BDC


o La Semaine nationale des "Initiatives citoyennes" se déroulera du 18 au 23 octobre 1999 et s'articulera cette année avec les "Journées sans violence" des 22 et 23 octobre, initiées par plusieurs grandes organisations militantes des droits de la personne humaine (Croix-Rouge française, Secours Populaire français, Secours Catholique, Emmaüs France, ATD Quart Monde, Armée du Salut).

I - La Semaine des initiatives citoyennes du 18 au 23 octobre 1999

J'ai eu l'occasion de préciser le sens, les enjeux et les modalités possibles de ces initiatives citoyennes à l'occasion de leur lancement (note de service du 10 octobre 1997) et de la Semaine nationale de mai 1998 (circulaire du 23 mars 1998). La richesse et la variété des projets réalisés depuis deux ans témoignent d'une implication forte des équipes pédagogiques.
D'une manière générale, les actions menées durant cette Semaine, y compris avec les familles, avec des associations ou avec tout autre partenaire devront veiller à combiner étroitement les dimensions éducatives et cognitives des projets mis en œuvre afin que les réflexions, les débats, les rencontres et les réalisations contribuent à renforcer le sens des apprentissages scolaires tout en préparant à l'exercice de la citoyenneté et de la civilité.
Je vous rappelle que les CRDP et CDDP sont à la disposition des équipes pédagogiques qui peuvent y trouver une documentation adaptée à leurs choix.
La Semaine des initiatives citoyennes doit trouver, en fonction des thèmes retenus dans les établissements, un point d'appui dans les "Journées sans violence".

II - Les Journées sans violence des 22 et 23 octobre 1999

Des débats pour parler de la violence dans l'école ou dans l'établissement et des actions entreprises pour l'éliminer seront organisés.
Il sera possible d'inviter dans le cadre scolaire des représentants de diverses professions (policiers, gendarmes, pompiers et agents des transports publics, avocats et magistrats, personnels de la PJJ) prêts à dialoguer dans les classes.
Les établissements pourront organiser des visites de groupes d'élèves dans les tribunaux, les barreaux, les commissariats, les maisons de justice et du droit, afin de questionner les personnels qui y travaillent et de réaliser de la sorte des reportages.
L'accent sera également mis sur ce que les élèves eux-mêmes ressentent par rapport à la violence et ont à en dire, avec les modes d'expression de leur choix (dialogues, écrits, réalisations artistiques...), aux autres jeunes et aux adultes, en présence, le cas échéant, de parents et d'intervenants extérieurs associés à la réflexion.
En maternelle et à l'école élémentaire, on pourra en particulier traiter les problèmes d'agressivité et de conflits dans les cours de récréation. Dans les collèges et les lycées, les heures de vie de classe ainsi que les instances comme les comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté pourront constituer un cadre approprié pour réfléchir de manière plus globale à la prévention de la violence en milieu scolaire et aux abords des établissements. Le travail sur les chartes des droits et devoirs pourra être accéléré à cette occasion. Le guide pratique sur la violence diffusé aux chefs d'établissements le 2 octobre 1998 pourra être également utilisé pour la réflexion.
Ces journées s'inscrivent dans la droite ligne des dispositions prises en matière de mobilisation de tous les acteurs locaux contre les violences à l'école et peuvent cette année renforcer ou compléter de manière fructueuse les actions entreprises au titre des initiatives citoyennes.

Je vous remercie de la contribution que vous apporterez au succès de ces différentes manifestations. Je compte sur votre engagement pour que les élèves tirent pleinement parti d'initiatives citoyennes dont ils sont aussi les acteurs.



La ministre déléguée,
chargée de l'enseignement scolaire
Ségolène ROYAL