Bulletin Officiel
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www.education.gouv.fr/bo/1998/hs6/cons.htm - vaguemestre@education.gouv.fr |
A - ÉTUDE DES CONSTRUCTIONS - PREMIÈRE ET TERMINALE
S'appuyant sur l 'étude
générale des constructions, de la mécanique et de l'optique,
l'enseignement de la construction des systèmes optiques permet
d'aborder les problèmes liés à l'optique dans les systèmes
techniques. Lors de l'analyse des solutions industrielles,
l'accent sera mis tout particulièrement sur les solutions
constructives spécifiques aux systèmes optiques.
Le développement des différents
chapitres qui figurent aux programmes d'étude des constructions
tiendra compte des besoins spécifiques à l'optique. Ce souci
implique un choix attentif des supports d'enseignement, pour la
construction comme pour la mécanique, qui permettront de mettre
en évidence les solutions à privilégier.
Ce programme d'étude des
constructions nécessite une association forte des enseignements
de la mécanique et de la construction qui ne peut s'obtenir que
si ces enseignements sont confiés à un même professeur.
Le programme doit être
développé en étroite collaboration avec les professeurs
d'Étude des systèmes techniques industriels (ESTI) et les
professeurs de physique et de sciences physiques appliquées.
A.1 - Mécanique
A - OBJECTIFS DU PROGRAMME DE MÉCANIQUE
La mécanique est la science
des lois du mouvement et de l'équilibre. Elle est la base du
dimensionnement des mécanismes, des structures et ouvrages.
L'enseignement de la mécanique
vise à donner aux élèves, à travers l'étude de systèmes
réels, les connaissances et les méthodes leur permettant :
- la compréhension du
comportement de tout ou partie du système ;
- le développement de capacités
transversales (méthode, rigueur, analyse du réel et
modélisation, validation expérimentale).
Il prend en compte le programme de
physique de la classe de seconde.
B - PROGRAMME DE MÉCANIQUE
Le programme de mécanique
décrit ci-dessous est présenté dans un ordre qui ne doit pas
être nécessairement traduit par un déroulement chronologique.
Malgré tout, le chapitre 1.
"Modélisation des liaisons et des actions mécaniques"
parait être un préalable nécessaire.
1. Modélisation des liaisons et des actions mécaniques (25 heures environ)
1.1 Modélisation des
liaisons
1.1.1 Solide
- Définition : solide - systèmes
de solides.
- Repérage d'un solide par
rapport à un autre solide.
1.1.2 Cinématique des liaisons
entre solides dans le cas de liaisons sans jeu
- Cinématique du contact :
. contact ponctuel, contact
linéique, contact surfacique ;
. surfaces en contact, repères
locaux associés ;
. degrés de liberté -
paramétrage des mouvements possibles.
- Liaisons élémentaires :
. définition, centre de liaison
et repères locaux associés ;
. déplacements possibles et
paramétrage ;
. schématisation normalisée
(plane et spatiale).
1.2 Modélisation des
actions mécaniques
1.2.1 Actions mécaniques sur un
solide
- Notion de force :
. caractérisation d'une force ;
. moment en un point, calcul
vectoriel du moment ;
. variation du moment d'un point
à un autre.
- Système de forces :
. torseur associé ;
. éléments de réduction du
torseur en un point.
- Actions mécaniques à distance
:
. champs de forces volumiques ;
. effet de gravitation ;
. effets magnétiques et
électromagnétiques,
modélisation par un torseur des
actions à distance.
- Actions mécaniques de contact :
. champs de forces surfaciques ;
. actions d'un fluide sur la
surface d'un solide ;
. actions d'un solide sur un autre
solide :
actions ponctuelles : hypothèses
simplificatrices, modélisation par un torseur, loi du frottement
actions linéiques et surfaciques.
1.2.2 Actions mécaniques dans les
liaisons entre solides :
- Liaisons parfaites.
- Action mécanique transmissible
par une liaison élémentaire parfaite :
. modélisation : torseur
mécanique de liaison
. application aux liaisons :
ponctuelle, plane, pivot, glissière, linéaire, pivot glissant,
rotule ;
. composantes du torseur dans le
repère local associé ;
. réciprocité avec les
mouvements possibles.
1.2.3 Principe des actions
mutuelles
1.3 Isolement d'un système
de solides
- Graphe des liaisons.
- Frontière d'isolement.
- Identification des actions
extérieures s'exerçant sur le système.
- Identification des actions
intérieures au système par déplacement de la
frontière d'isolement.
* Remarque : l'analyse ne portera
pas uniquement sur des mécanismes conduisant à une résolution
par glisseurs coplanaires.
2 - Cinématique (30 heures environ)
2. Mouvement relatif de deux
solides en liaison glissière ou pivot
2.1 Rappels
- définition de mouvements
(rotation et translation) ;
- repère fixe, repère mobile ;
- paramétrage ;
- points coïncidants à un
instant donné ;
- trajectoire des points d'un
solide par rapport à un repère donné.
2.2 Caractérisation du
mouvement d'un point d'un solide par rapport à un repère donné
- représentants vectoriels de la
position, de la vitesse et de l'accélération ;
- champ des vecteurs vitesse d'un
solide :
. en mouvement de translation,
. en mouvement de rotation autour
d'un axe fixe ;
- pour un mouvement résultant de
l'association de mouvements uniformes et uniformément variés ;
- représentation graphique
(graphe des déplacements et des vitesses) ;
- expression analytique (relations
entre déplacement, vitesse et accélération).
3 - Statique (25 heures environ)
3.1 Principe fondamental de la statique
- Traduction vectorielle du
principe fondamental de la statique :
. théorème de la résultante ;
. théorème du moment.
3.2 Résolution d'un
problème de statique
3.2.1 Hypothèses sur :
- le mécanisme ou la structure ;
- le mouvement ;
- les liaisons (géométriquement
parfaites sans prise en compte du frottement).
3.2.2 Algorithme de résolution
- identification des inconnues ;
- ordonnancement des isolements ;
- possibilité de résolution du
problème (isostatisme) ;
- choix d'une méthode de
résolution (analytique ou graphique) et des moyens de calcul
(assistance informatique ou non).
3.2.3 Méthode analytique de
résolution
- avec ou sans assistance
informatique.
3.2.4 Méthode graphique de
résolution
- traduction graphique du principe
fondamental dans le cas d'un solide soumis à deux ou trois
actions modélisées par des glisseurs.
4. Cinématique optique (60 heures environ)
Ce chapitre sera traité en parallèle avec le cours d'optique géométrique et physique. Les résultats du cours d'optique géométrique et physique (réfraction, réflexion, association réfraction-réflexion) seront directement exploités dans ce chapitre.
4.1 Analyse et modélisation
des systèmes optiques
- composants ;
- systèmes, systèmes centrés
(dioptriques et catadioptriques) ;
- chéma optique ;
- marche des faisceaux ;
- diaphragme d'ouverture, pupille
d'entrée et de sortie du système ;
- champs ;
- repère objet, repère image ;
- grandissement, nombres de
réflexions.
4.2 Cinématique optique
4.2.1 Vecteur position
- liaison position objet-image.
4.2.2 Torseur cinématique
- caractérisation d'un petit
déplacement.
4.2.3 Relations de bases
- entre le déplacement du plan
objet et du plan image ;
- entre le déplacement du
système optique et le déplacement du plan image.
4.2.4 Relations générales
- relation entre le déplacement
du plan objet et du plan image pour le
déplacement d'un élément
optique suivant un axe quelconque.
5 - Résistance des matériaux (10 heures environ)
5.1 Hypothèses de la Rdm
- sur le solide déformable ;
- sur les actions exercées.
5.2 Étude d'une poutre
- coupure, isolement d'un tronçon
de poutre :
. torseur des efforts extérieurs
sur le tronçon isolé,
. torseur des efforts de cohésion
au barycentre de la coupure,
. relation entre le torseur des
efforts extérieurs et le torseur des efforts de cohésion sur un
tronçon de poutre isolé,
. dénomination des projections de
la résultante et du moment ;
- actions locales dans une
coupure, vecteur contrainte, projections du vecteur contrainte
(contrainte normale et tangentielle).
5.3 Identification de la
nature des sollicitations
- traction - compression.
5.4 Étude des
sollicitations simples (traction - compression)
Exploitation et interprétation
des résultats d'un essai de traction
(réalisé en construction) :
- Relation entre effort et
déformation : loi de Hooke.
- Notion de contrainte.
- Module d'élasticité
longitudinale (E).
- Limites élastique et de
rupture.
6. Dynamique (10 heures environ)
Les études en dynamique se
limiteront au cas des solides en mouvement uniforme ou
uniformément varié dans le cas d'une translation rectiligne.
Expression vectorielle du principe
fondamental de la dynamique dans le cas d'un solide en
translation
C - ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES
L'enseignement de la mécanique
repose sur :
- l'analyse détaillée du
comportement d'un solide ou d'un système de solides face à un
ensemble de facteurs favorisant ou modifiant :
. son équilibre (statique),
. son mouvement (cinématique et
dynamique),
. sa forme (résistance des
matériaux) ;
- le passage de la réalité
physique à la modélisation vectorielle par une utilisation
progressive d'outils mathématiques communs à l'ensemble du
cycle de formation et permettant une conceptualisation et une
quantification fine des phénomènes qui interviennent dans les
mécanismes, structures et ouvrages ;
- la résolution des modèles
vectoriels (analytique ou graphique) ;
- l'interprétation des résultats
mathématiques obtenus, et leur confrontation avec la réalité
technologique ;
- la maîtrise du système
international d'unités ;
- l'approche expérimentale de
phénomènes permettant aux élèves une concrétisation des
connaissances et concepts mis en évidence (approche de
découverte et de validation) ;
- l'utilisation de moyens modernes
de traitement des données (logiciels de calcul et de simulation)
;
- la rigueur dans la saisie des
données et l'analyse méthodique des résultats issus d'un
calculateur.
L'enseignement de la mécanique et
de l'optique se doit :
- de ne pas dissocier aspects
technologiques et résolution des problèmes ;
- de développer chez les élèves
l'aptitude à :
. analyser les données
disponibles,
. comprendre et interpréter les
phénomènes observés,
. modéliser à partir
d'hypothèses justifiées,
. choisir la méthode de
résolution la plus adaptée,
. choisir les moyens de calcul ou
d'assistance au calcul,
. interpréter les résultats
obtenus ;
- d'être rigoureux quelle que
soit la complexité du système étudié ;
- enfin le bachelier technologique
doit au cours de sa formation bénéficier d'une synergie des
enseignements de construction, de mécanique, d'optique, d'étude
des systèmes techniques industriels (ESTI), de sciences
physiques appliquées et prendre conscience de cette nécessaire
complémentarité.
D - COMPÉTENCES ATTENDUES
On trouvera dans ce chapitre, pour chacun des paragraphes du programme, la compétence que l'on attend des élèves à l'issue du cycle de formation de première et terminale préparant au baccalauréat technologique STI, spécialité "Génie Optique".
1. Modélisation des liaisons et des actions mécaniques
En possession de :
- dessins d'ensembles ou/et de
schémas,
- catalogues ou notices
techniques,
- structures et/ou mécanismes
réels :
. isoler un système ;
. dresser le bilan des actions
mécaniques extérieures qui s'exercent sur le système matériel
isolé (caractère plan ou spatial) ;
. modéliser les actions
mécaniques subies par le système (hypothèses fournies).
2. Cinématique
À partir d'un dessin de
mécanisme et/ou de fiches techniques :
a) un solide étant lié à un
autre solide par une liaison glissière ou pivot parfaitement
définie, l'un des solides étant fixe :
- le graphe des vitesses étant
donné :
. établir la loi du mouvement,
. déterminer les
caractéristiques de ce mouvement ;
- une loi de mouvement étant
donnée, et une caractéristique spécifiée (course, Vmax) :
. établir les expressions
algébriques du mouvement ;
. tracer les graphes associés.
b) un mécanisme dont le
traitement peut être effectué au moyen d'une projection sur un
plan défini :
- construire le graphe des
liaisons ;
- le paramétrage étant donné,
déterminer graphiquement (ou analytiquement) les champs des
vecteurs vitesse des solides et les relations entre les
mouvements.
3. Statique
À partir d'un système réel
ou des dessins et notices le définissant :
- justifier les hypothèses
simplificatrices (données) au niveau des liaisons ;
- vérifier que le problème est
résoluble ;
- élaborer un ordonnancement des
isolements ;
- déterminer analytiquement ou
graphiquement les actions de liaison ;
- interpréter les résultats
obtenus par un retour à la technologie mise en uvre :
performances, validation de solutions constructives.
4. Cinématique optique
À partir d'un système réel ou et des dessins, des schémas et notices le définissant :
4.1 Analyse et modélisation
des systèmes optiques (dioptriques et catadioptriques)
- modéliser le système optique
par ses éléments cardinaux et les pupilles d'entrée et de
sortie (cas limité à un système comportant un seul diaphragme
identifié comme diaphragme d'ouverture) ;
- déterminer les conjugués du
plan image ou objet ;
- déterminer la position et la
nature des pupilles ;
- rechercher la position, la
nature et le sens des images ;
- construire la marche d'un rayon
qui traverse le système :
. en marche réelle,
. en marche paraxiale ;
- tracer la marche d'un faisceau
qui traverse le système ;
- déterminer le grandissement ;
- déterminer le champs.
4.2 Cinématique optique
- écrire les relations de base
pour un élément optique du système centré ;
- analyser et exploiter les
relations générales pour un défaut de centrage, de
focalisation, de basculement ;
- interpréter les résultats
obtenus sur la nécessité ou non d'un réglage usine.
5. Résistance des matériaux
Connaissant les actions
mécaniques exercées sur un solide :
- déterminer le torseur de
cohésion au barycentre d'une coupure
- en déduire :
. la nature des sollicitations,
. la valeur des contraintes et de
la déformation dans le cas de poutres sollicitées en traction,
ou en compression,
. la valeur de la déformation en
traction ou compression.
6. Dynamique
Pour un élément d'actionneur
ou d'un mécanisme entièrement défini (dessins, fiches
techniques, ...), en mouvement de translation :
- dentifier et analyser :
. les actions extérieures ou de
liaison permettant d'obtenir une vitesse spécifiée ;
. les actions de liaison et la
vitesse de déplacement pour une action extérieure imposée.
* Remarques :
En classe de première et de
terminale, des logiciels de calcul assisté par Ordinateur
devront permettre de traiter les applications concernées par
l'ensemble des chapitres précédents. Et tout particulièrement
pour les notions définies ci-dessous qui ne donneront pas lieu
à des compétences exigibles, mais dont l'approche permettra de
compléter utilement l'étude d'un système.
Transmission de l'énergie
lumineuse :
· évaluation de l'évolution du
flux lumineux à travers un système optique ;
· notion de quantité d'énergie
lumineuse nécessaire.
E - SPÉCIFICATION DES NIVEAUX D'ACQUISITION
Afin de préciser le niveau des
différentes questions à traiter dans le programme, en relation
avec les compétences attendues, le tableau ci-après spécifie
les niveaux d'acquisition à attendre à l'issue de la classe de
terminale.
Il doit permettre de guider le
professeur dans le développement de son enseignement. À chaque
point du programme est associé un niveau repéré de 1 à 4.
1 | 2 | 3 | 4 | ||||
1. | Modélisation des liaisons et des actions mécaniques | ||||||
1.1. Modélisation des liaisons. | * | ||||||
1.2. Modélisation des actions mécaniques. | * | ||||||
1.3. Isolement d'un système de solides. | * | ||||||
2. | Cinématique | ||||||
2. Mouvement relatif de deux solides en liaison glissière ou pivot. | * | ||||||
3. | Statique | ||||||
3.1. Principe fondamental de la statique. | * | ||||||
3.2. Résolution d'un problème de statique. | * | ||||||
4. | Cinématique optique | ||||||
4.1. Analyse et modélisation des systèmes optiques. | * | ||||||
4.2. Cinématique optique. | |||||||
4.2.1. Vecteur position. | * | ||||||
4.2.2. Torseur cinématique. | * | ||||||
4.2.3. Relations de base. | * | ||||||
5. | Résistance des matériaux | ||||||
5.1. Hypothèses de la Rdm. | * | ||||||
5.2. Étude d'une poutre. | * | ||||||
5.3. Identification de la nature des sollicitations. | * | ||||||
5.4. Étude des sollicitations simples (traction-compression). | * | ||||||
6. | Dynamique | ||||||
6.
Expression vectorielle du principe fondamental de la
dynamique dans le cas d'un solide en translation. |
* |
F - COMMENTAIRES
Chapitre 1 - Modélisation des liaisons et des actions mécaniques
L'expérience de l'enseignement
dans les classes de BTS a permis de constater que les élèves de
terminale avaient dans le domaine de la mécanique acquis des
connaissances et des méthodes qui privilégient le procédé de
résolution aux dépends de démarches structurées d'analyse.
L'ambition de ce chapitre est
d'obtenir très tôt une grande rigueur dans la démarche de
modélisation. Il vise à partir d'assemblages réels à :
- identifier la liaison, le
modèle cinématique de l'assemblage ;
- modéliser les actions
mécaniques par le torseur des actions mécaniques.
Les conditions et hypothèses
conduisant à ces modélisations seront toujours fournies aux
élèves.
Dans le cas où la modélisation
présente des difficultés, le modèle mathématique
représentant l'action mécanique devra lui aussi être fourni.
Ce qui importe et paraît prépondérant c'est que la démarche
de modélisation soit explicite pour l'élève.
D'autre part, sur des exemples
soigneusement choisis, il sera intéressant de faire percevoir et
donc d'analyser avec les élèves l'incidence du choix du modèle
sur les résultats obtenus.
En ce qui concerne le torseur
mécanique de liaison, il s'agit exclusivement de définir, et
cela procède de la rigueur du vocabulaire, un modèle
mathématique caractérisé par une résultante et un moment sans
entrer dans les propriétés de ce modèle (au sens des
mathématiques). Aucune représentation de ce modèle
(vectorielle, coordonnées dans une base de donnée) n'est à
privilégier.
Par contre, l'utilisation du
produit vectoriel nécessitera une aide du professeur de
mathématiques (cf. BO Spécial n°2 du 2 novembre 1991, page
15).
En ce qui concerne les
compétences attendues, si les deux premiers alinéas ne posent
pas de problème particulier, la modélisation des actions subies
par le système impose :
- que cette exigence ne concerne
que les cas ou la modélisation est simple (glisseur) compte tenu
des hypothèses qui seront toujours fournies ;
- que les modèles dont
l'écriture est difficile soient fournis.
Des travaux pratiques illustrant
les phénomènes de contact entre surfaces (frottement,
adhérence,...), la géométrie des liaisons et la dualité entre
mouvement possible et efforts transmissibles, devront être mis
en place.
Chapitre 2 - Cinématique
Ce chapitre s'appuie sur des
connaissances acquises en seconde.
Il appelle peu de commentaires
dans la mesure où il reprend les grandes lignes des programmes
antérieurs.
Il convient de préciser que comme
toute représentation schématique, le graphe des liaisons n'a de
raison d'être que s'il apporte une aide à la compréhension du
système ou si son exploitation est de nature à aider à la
résolution.
Les supports d'étude seront
choisis de manière à lier l'étude cinématique à des
caractéristiques de fonctionnement de systèmes optiques (par
exemple : commande d'objectif à focale variable).
Il est important de noter que pour
certains exemples l'utilisation de logiciels de simulation peut
s'avérer particulièrement judicieuse (recherche de positions
particulières, visualisation de trajectoires, ...).
Chapitre 3 - Statique
Les connaissances identifiées
dans ce chapitre appellent quelques commentaires :
- Le théorème de la résultante
et celui du moment doivent être présentés comme la traduction
vectorielle du principe fondamental afin que les élèves
n'associent pas, comme c'est le cas très souvent, le seul
théorème de la résultante à une situation d'équilibre du
système isolé.
- La démarche proposée dans le
paragraphe 3.2.2. (Algorithme de résolution) doit permettre
d'effectuer, pour la résolution, un choix raisonné entre la
méthode graphique et la méthode analytique.
- Dans le cadre de l'utilisation
d'une méthode analytique de résolution, l'aide informatique
doit trouver la place qui lui revient. Cet outil doit être
privilégié dès lors que le nombre des actions est important et
obligatoirement utilisé si les modèles associés aux actions
mécaniques ne sont pas des glisseurs coplanaires.
- Les supports d'étude seront
choisis de manière à lier l'étude statique à des
caractéristiques de fonctionnement de systèmes optiques (par
exemple : compensateur de niveau utilisé en topographie).
Chapitre 4 - Cinématique Optique
L'expérience de l'enseignement
dans les classes de BTS a permis de constater que les élèves de
terminale avaient dans le domaine de l'optique acquis des
connaissances et des méthodes qui privilégient le procédé de
résolution aux dépends de démarches structurées d'analyse.
L'ambition de ce chapitre est
d'obtenir très tôt une grande rigueur dans la démarche de
modélisation.
Il vise à partir de réalisations
industrielles à :
- identifier la fonction optique ;
- modéliser les composants ;
- modéliser le système étudié.
Les conditions et hypothèses
conduisant à ces modélisations seront toujours fournies aux
élèves.
Dans le cas où la modélisation
présente des difficultés, le modèle mathématique
représentant les relations générales devra lui aussi être
fourni. Ce qui importe et paraît prépondérant c'est que la
démarche de modélisation soit explicite pour l'élève.
En ce qui concerne le torseur
cinématique, il s'agit exclusivement de définir, et cela
procède de la rigueur du vocabulaire, un modèle mathématique
caractérisé par une résultante et un moment sans entrer dans
les propriétés de ce modèle (au sens des mathématiques).
Aucune représentation de ce modèle (vectorielle, coordonnées
dans une base de donnée) n'est à privilégier.
Par contre l'utilisation du
produit vectoriel nécessitera une aide du professeur de
mathématiques (cf. BOEN Spécial n° 2 du 2 novembre 1991, page
15).
Il est important de noter que pour
certains exemples l'utilisation de logiciels de simulation peut
s'avérer tout a fait judicieuse (recherche de positions
particulières, visualisation de la marche des rayons optiques,
détermination des caractéristiques optiques du système.....)
et notamment dans le cas d'application visant des études à
caractère photométrique.
Chapitre 5 - Résistance des matériaux
Le programme de Résistance des
matériaux porte essentiellement sur l'étude d'une sollicitation
et l'identification des autres sollicitations simples.
Cette identification passe par la
définition du torseur représentant les actions de cohésion.
Ainsi une coupure réalisée dans
une poutre dont la ligne moyenne est préalablement orientée (O,
x), par exemple, permet d'isoler le tronçon de poutre de gauche
(noté 1) et d'identifier les actions du tronçon de droite
(noté 2) sur le tronçon de gauche. Ces actions représentent
les actions de cohésion.
On note :
L'étude de la sollicitation de
traction sera assez complète avec une étude expérimentale
indispensable.
Chapitre 6 - Dynamique
Ce chapitre dont les ambitions
sont particulièrement modestes est limité à l'étude de
solides en mouvement de translation.
Il importe que l'écriture
vectorielle du principe fondamental de la dynamique se traduise
effectivement par deux relations même si la résolution du
problème n'exige que l'exploitation d'une seule des deux
relations. De la même façon le cas des mouvements uniformes
permettra de montrer de manière cohérente la relation entre
principe fondamental de la dynamique et principe fondamental de
la statique.
A.2 - Construction
A. OBJECTIFS DU PROGRAMME DE CONSTRUCTION
La construction est l'art
d'appliquer de manière pondérée les connaissances
fondamentales de mécanique d'optique et de physique à la
réalisation de systèmes optiques, de mécanismes et d'ouvrages,
répondant à un cahier des charges fonctionnel.
Le programme de construction
s'inscrit dans le prolongement de l'enseignement de Technologie
des Systèmes Automatisés (TSA) de la classe de seconde.
A travers l'étude de produits
industriels réels et actuels, l'enseignement de la construction
vise à faire acquérir aux élèves les connaissances, les
méthodes et les démarches leur permettant :
- l'analyse des fonctions, la
compréhension de leur agencement et leurs solutions
technologiques dans un contexte industriel précis (marchés,
performances, coûts), de tout ou partie d'un système ;
- l'appréhension avec rigueur et
méthode des problèmes à variables et critères multiples
caractéristiques d'un domaine industriel fortement évolutif et
créatif ;
- la découverte, à travers la
diversité historique et actuelle des solutions et des moyens, de
la permanence des fonctions à assurer ;
- l'utilisation des moyens
modernes de la communication technique (méthodes de description
et de représentation) ;
- une approche rigoureuse des
problèmes de qualité et de maîtrise de la valeur ;
- l'appréhension, à travers la
continuité historique du développement technologique, des
facteurs susceptibles de provoquer des évolutions ou des
ruptures.
Le développement des différents
chapitres qui figurent dans le programme tiendra compte des
besoins spécifiques de l'optique. Ce souci implique un choix
attentif des supports d'enseignement, pour la construction comme
pour la mécanique, qui permettront de mettre en évidence les
solutions à privilégier.
La cohérence et la progressivité
des apprentissages imposent que les programmes d'optique, de
construction et de mécanique soient enseignés par le même
professeur.
B - PROGRAMME DE CONSTRUCTION
1. Compétitivité des
produits industriels (12 heures environ)
Ce chapitre a pour objet
d'intégrer l'analyse technologique des produits à une
évolution historique et économique marquée par des ruptures
(innovations), des changements de contexte, par la prise en
compte de besoins nouveaux (personnalisation des produits) par
l'interdépendance des techniques (micro-électronique,
informatique...).
D'un point de vue méthodologique,
on pourra préciser pour chaque produit étudié les éléments
caractéristiques de cette approche (date de mise sur le marché,
prix de vente, quantités, brevets...).
1.1 Typologie des marchés de
produits industriels
1.2 Famille de produits
- nécessité (vis à vis du
marché, de l'entreprise ...) ;
- incidence sur la conception, la
production, la distribution, la maintenance.
1.3 Cycle de vie d'un produit
- étapes du cycle, durée ;
- fonctions associées au cycle de
vie :
. conception et production,
. commercialisation,
. utilisation (fonctions
techniques et fonctions d'estime),
. maintenance,
. destruction.
1.4 Composantes de la
compétitivité des produits
- les coûts :
. typologie,
. notion de "Conception pour
un Coût Objectif" ;
- la qualité :
. définition,
. les performances techniques et
les indicateurs de performance,
. fiabilité,
. maintenabilité,
. compromis
fiabilité-maintenabilité (cas limites : produits jetables),
. coût de la non qualité ;
- disponibilité du produit pour
le client :
. standardisation et
personnalisation des produits,
. normalisation ;
- l'innovation :
. les sources de l'innovation,
. les méthodes de l'innovation :
approche systémique,
information et documentation
industrielles ;
. la protection industrielle :
brevets : objets et méthodes,
l'Institut National de la
Propriété Industrielle.
1.5 Méthodes associées à la
recherche de la compétitivité
- l'analyse de la valeur en
conception :
. démarche fonctionnelle :
besoins, fonctions, contraintes,
Cahier des Charges Fonctionnel (NF
50-150 et 50-151),
analyse de la répartition des
coûts par fonction ;
. moyens et outils (notions),
. l'analyse fonctionnelle (voir
chapitre 2).
* Remarques :
D'un point de vue méthodologique,
les concepts contenus dans ce premier chapitre pourront être
introduits selon deux approches :
- une approche systématique,
consistant à indiquer pour chaque produit les
composantes de sa compétitivité
;
- une approche comparative
permettant d'apprécier ce produit par l'étude :
. d'une famille de produits de
même type et de même génération
. des générations successives
d'un produit chez un constructeur.
Dans ce contexte il est
indispensable que les supports techniques utilisés pour la
formation des élèves soient représentatifs de produits
industriels compétitifs et modernes.
2. Analyse fonctionnelle des produits industriels (15 heures environ)
2.1 Identification des
fonctions
- milieu environnant le produit ;
- désignation des fonctions,
fonctions de service, fonction technique.
2.2 Caractérisation et
hiérarchisation des fonctions
- flux de matière d'oeuvre,
énergie d'information ;
- informations nécessaires à
l'activité ;
- relations entre fonction de
service - fonction technique et solutions.
2.3 Outils de l'analyse
fonctionnelle et temporelle
2.3.1 Utilisation d'outil pour
définir une organisation fonctionnelle
- blocs fonctionnels,
entrées/sorties, données de contrôle ;
- décomposition de fonctions en
sous fonctions ;
- analyse descendante, notion de
niveau d'analyse ;
- arbres de fonctions : FAST.
2.3.2 Utilisation d'outils pour
définir l'évolution temporelle
- diagrammes de tâches ;
- chronogrammes ;
- graphes.
2.3.3 Cahier des charges
fonctionnel d'un produit industriel (cf.normes)
- but ;
- présentation.
3 - Les outils de communication technique
Cet enseignement ne donnera pas
lieu à un développement spécifique mais sera naturellement
intégré à l'ensemble des autres chapitres.
3.1 Outils d'analyse et de
description fonctionnelle des systèmes
- voir chapitre 2. analyse
fonctionnelle des produits industriels.
3.2 Outils de représentation
des solutions matérielles
- dessin de projet au crayon et
assisté par ordinateur :
. représentation des formes
géométriques simples et de leurs combinaisons sur plusieurs
vues,
. vues locales,
. représentation conventionnelle
des composants et constituants de liaison, normalisation ;
- nomenclature et légendes ;
- notices de montage.
4 - Étude des liaisons mécaniques (50 heures environ)
Le développement de ce
chapitre devra tenir compte des spécificités technologiques des
systèmes optiques ce qui implique un choix attentif des supports
de formation.
4.1 Analyse de la valeur des
liaisons
- critères de réalisation ;
- critères d'utilisation ;
- critères de durée de vie ;
- critères de maintenabilité.
4.2 Caractère d'une liaison
réelle simple entre solides
- cinématique (mobilité, voir
cours de mécanique) ;
- indicateurs de qualité de la
liaison.
4.3 Chaînes de liaisons entre
solides
- graphe des liaisons ;
- applications du graphe des
liaisons à la détermination d'une chaîne de cotes
(unidirectionnelle) relative à une condition de fonctionnement.
4.4 Liaisons complètes :
solutions constructives
- assemblage par éléments
filetés :
. typologie,
. dimensionnent ;
- assemblage par déformation :
. frettage,
. clipsage ;
- assemblage avec élément
d'apport :
. collage.
4.5 Guidages en rotation et en
translation
- typologie des liaisons par
composants à éléments roulants (roulements, butées) ;
- liaisons par paliers lisses ;
- conditions de fonctionnement de
ces liaisons.
4.6 Étanchéité et protection
des liaisons
- étanchéité entre pièces
mobiles ou taxes ;
- applications : joints composites
;
- protection contre l'introduction
de corps étrangers.
5 - Chaînes cinématiques (30 heures environ)
Le développement de ce
chapitre devra également tenir compte des spécificités
technologiques des systèmes optiques ce qui impliquent un choix
attentif des supports de formation.
5.1 Constituants des chaînes
cinématiques
- actionneurs moteurs électriques
et micromoteurs :
. description et applications, en
liaison avec les cours d'Analyse et de mise en oeuvre de
systèmes optiques (AMOSO) et d'Automatique, d'informatique
industrielle et d'électronique (AIIE) ;
. caractéristiques principales
(action mécanique développée, vitesse...) ;
- transmetteurs de puissance pour
mouvements de rotation :
. transmissions par courroies à
rapport constant ;
. réducteurs à engrenages à
trains simples ;
- transmetteurs de puissance avec
conversion de rotation en translation et réciproquement :
. mécanismes vis-écrou,
. pignon-crémaillère,
. cames ;
- constituants industriels
modulaires à guidage intégré.
6 - Les matériaux (15 heures environ)
6.1 Relation
produit-fonctions-procédé-matériau
- critères de choix d'un
matériau liés à 1'environnement du produit, aux fonctions à
assurer, au procédé d'élaboration.
6.2 Étude des matériaux
- matériaux optiques :
propriétés fondamentales ;
- matériaux métalliques : acier,
fontes, aluminium et ses alliages, cuivre et ses principaux
alliages ;
- matériaux plastiques et
élastomères : propriétés fondamentales ;
- matériaux composites : notions.
6.3 Étude expérimentale du
comportement d'un matériau sous l'effet d'actions mécaniques
- essais de traction ;
- caractéristiques mécaniques
principales d'un matériau :
. nature,
. ordre de grandeur pour quelques
matériaux (acier, fonte, alliages légers, plastiques,
composites et verre).
7 - Conception des systèmes optiques (70 heures environ)
Ce chapitre, en plus des
connaissances spécifique abordées, doit conduire à un
enseignement de synthèse de l'ensemble du domaine de la
construction.
7.1 Principales fonctions
optiques
- former une image (objectif) ;
- dévier un faisceau (prismes,
miroirs) ;
- filtrer un faisceau ;
- polariser un faisceau ;
- diaphragmer un faisceau ;
- comparer (réticule), mesurer
(micromètre) ;
- séparer un faisceau (lames
traitées, prismes) ;
- recevoir une image (écran,
cellule, dépoli, oeil) ;
- transporter, redresser une image
(véhicule, prismes) ;
- observer une image (oculaire,
loupe) ;
- traiter une image ;
- transmettre une information
(fibre optique...).
7.2 Schéma optique
- transmission optique.
7.3 Structure des systèmes
optiques
Les dispositifs de réglages
optiques seront traités en parallèle avec le cours de
cinématique optique.
L'accent sera mis sur la
différence entre les réglages usine et utilisateur :
- montage et réglage radial
(centrage des réticules et des lentilles) ;
- montage et réglage en
focalisation (objectifs, oculaires) ;
- montage et réglage en
déversement, basculement ;
- montage et réglage en position,
orientation (prismes, capteurs, ...).
7.4 Montage des composants
optiques
- montage des lentilles ;
- montage des prismes ;
- montage des miroirs ;
- montage des lames à faces
parallèles ;
- montage isostatique de
composants optiques.
7.5 Incidence des procédés
d'obtention et d'assemblage sur les caractéristiques optiques
- moulage ;
- usinage.
7.6 Définition des composants
optiques et mécaniques
- cotation dimensionnelle ;
- tolérancement ;
- états de surface.
C - ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES
La démarche
L'enseignement de la
construction, destiné aux élèves de première et terminale qui
préparent un baccalauréat technologique STI, "Génie
Optique" vise à leur faire acquérir une démarche
analytique qui prend appui sur des produits ou systèmes réels
intégrant des fonctions optiques.
Cette analyse doit permettre aux
élèves :
- d'appréhender d'une manière
non exhaustive les solutions constructives les plus couramment
utilisées ;
- de développer leur sens
critique et leur jugement, par exemple en comparant diverses
solutions en présence du cahier des charges fonctionnel.
La communication technique
Il s'agit de développer chez
l'élève sa capacité de communication et en particulier ses
aptitudes :
- à présenter par écrit, sous
la forme la plus appropriée, le résultat de ses travaux, de ses
analyses, de ses recherches ou de ses réflexions (textes,
schémas, dessins, croquis...) ;
- à s'exprimer avec rigueur en
veillant à l'exactitude du vocabulaire utilisé ;
- à effectuer avec goût un
travail bien fait dans le respect des contraintes fixées.
Conséquences sur l'enseignement de la construction
Ainsi, l'enseignement de la
construction repose sur la connaissance :
- des concepts et du vocabulaire
technique de base ;
- des outils de description et de
communication :
. pour analyser des produits ou
des systèmes industriels,
. pour élaborer un document de
qualité, conforme aux règles de normalisation ;
- de la manière d'exploiter des
documentations industrielles.
D - COMPÉTENCES ATTENDUES
On trouvera dans ce chapitre, pour chacun des paragraphes du programme, la compétence que l'on attend des élèves à l'issue du cycle de formation de première et terminale préparant au baccalauréat technologique STI, "Génie Optique".
1. Compétitivité des produits industriels
3. Outils de la communication technique
À partir : - d'un schéma
technologique, du cahier des charges fonctionnel, de documents
relatifs aux composants et constituants nécessaires :
- représenter sous forme d'un
ensemble de dessins, croquis, une solution constructive pour une
liaison (complète, pivot. glissière). L'élève devra pouvoir
préciser les critères du cahier des charges exploités ou
privilégiés.
À partir d'un plan d'ensemble
d'un appareil d'optique :
- représenter un schéma
cinématique ;
- représenter un schéma optique.
4. Étude des liaisons mécaniques
Un ouvrage ou un mécanisme
industriel actuel étant défini par tout ou partie de son Cahier
des Charges Fonctionnel, un ensemble de plans et documents du
constructeur, les données nécessaires sur les performances,
étant fournis, on demande :
- pour une chaîne de composants
et de liaisons relative à une fonction technique spécifiée (et
comportant au plus 5 liaisons), de :
. construire le graphe des
liaisons associé à cette fonction technique,
. caractériser les surfaces
fonctionnelles de chacune des liaisons (nature des liaisons
composantes, axes des liaisons, repérage),
. identifier au moins une
condition fonctionnelle relative à la fonction technique,
. construire une chaîne de cotes
unidirectionnelle associée à une condition fonctionnelle
précise (4 à 5 composantes au maximum),
. construire le graphe de montage
ou de démontage associé à cette fonction technique ;
- pour un guidage en translation
ou en rotation :
. construire le graphe des
liaisons composant le guidage,
. caractériser les éléments et
les surfaces fonctionnelles du guidage,
. identifier les conditions
fonctionnelles relatives à la fonction de guidage.
5. Chaines cinématiques
Une chaîne de commande,
réelle ou définie par un plan ou un schéma cinématique
accompagnée de données, étant fournie :
- déterminer ses
caractéristiques cinématiques.
6. Les matériaux
Étude des matériaux :
En présence :
. d'un produit défini par un
dessin de projet,
. d'une nomenclature,
. de tout ou partie d'un Cahier
des Charges Fonctionnel,
. des normes de désignation des
matériaux :
- identifier et caractériser le
(s) matériau (x) utilisé (s).
Pour le produit précédemment
défini et connaissant :
. les fonctions techniques à
assurer,
. les caractéristiques attendues
des liaisons,
. les contraintes de réalisation
(techniques et économiques) :
- justifier le choix de la classe
du matériaux du matériau.
7. Conception des systèmes optiques
À partir d'un produit défini
par :
. un dossier de plans,
. des schémas,
. une nomenclature,
. tout ou partie d'un Cahier des
Charges Fonctionnel,
. des normes de désignation des
matériaux,
. des caractéristiques des
composants optiques :
- identifier les fonctions
optiques et les composants associés ;
- construire tout ou partie du
schéma optique ;
- identifier les relations
fonctionnelles entre les composants ;
- identifier le type de réglage
nécessaire ;
- agencer des solutions
constructives répondant aux besoins des réglages ;
- concevoir des éléments
porteurs pour guider et implanter les composants optiques dans
des conditions optimales ;
- analyser et comparer l'incidence
des moyens d'obtention ;
- compléter ou établir un dessin
de définition d'un composant optique ou mécanique.
E - SPÉCIFICATION DES NIVEAUX D'ACQUISITION
Afin de préciser le niveau des
différentes questions à traiter dans le programme, en relation
avec les compétences attendues, le tableau ci-après spécifie
les niveaux d'acquisition à attendre à l'issue de la classe de
terminale.
Il doit permettre de guider le
professeur dans le développement de son enseignement. À chaque
point du programme est associé un niveau repéré de 1 à 4.
1 | 2 | 3 | 4 | ||||
1. | Compétitivité des produits industriels | ||||||
1.1 Typologie des marchés des produits industriels. | * | ||||||
1.2 Famille de produits | * | ||||||
1.3 Cycle de vie d'un produit. | * | ||||||
1.4 Composantes de la compétitivité des produits. | * | ||||||
1.5 Méthodes associées à la recherche de la compétitivité. | * | ||||||
3. | Les outils de communication technique | ||||||
3.1 Outils d'analyse et de description fonctionnelle des systèmes. | * | ||||||
3.2 Outils de représentation des solutions matérielles. | * | ||||||
4. | Étude des liaisons mécaniques | ||||||
4.2 Caractère d'une liaison réelle simple entre solides. | * | ||||||
4.3 Chaînes de liaison entre solides. | * | ||||||
4.4 Liaisons complètes : solutions constructives. | * | ||||||
4.5 Guidages en rotation et en translation. | * | ||||||
4.6 Étanchéité et protection des liaisons. | * | ||||||
5. | Chaînes cinématiques | ||||||
5.1 Constituants des chaînes cinématiques. | * | ||||||
6. | Les matériaux | ||||||
6.1. Relation produit-fonctions-procédé-matériau. | * | ||||||
6.2. Étude des matériaux : | |||||||
- matériaux métalliques ; | * | ||||||
- matériaux plastiques et élastomères ; | * | ||||||
- matériaux composites : notions. | * | ||||||
7. | Conception
des systèmes optiques et analyse fonctionnelle des produits industriels |
||||||
7.1 Principales fonctions optiques. | * | ||||||
7.2 Schéma optique. | * | ||||||
7.3 Structure des systèmes optiques. | * | ||||||
7.4 Montage des composants optiques. | * | ||||||
7.5
Incidence des procédés d'obtention et d'assemblage sur les caractéristiques optiques. |
* | ||||||
7.6 Définition des composants optiques et mécaniques. | * |
F - COMMENTAIRES
La conception des produits industriels résulte d'un compromis entre des contraintes fonctionnelles et économiques. La compétitivité des produits industriels modernes a pris sa place dans les programmes. Dans ce contexte, il est indispensable que les supports techniques destinés à la formation des élèves soient constitués par des produits industriels compétitifs et modernes répondant à des besoins spécifiés.
Chapitre 1 : Compétitivité des produits industriels
Ce premier chapitre qui fait
appel à des concepts nouveaux amène à quelques commentaires.
Aucune compétence associée aux informations et connaissances
qu'il contient n'est demandée aux élèves.
Cette remarque fondamentale
conduit à ne pas faire un cours magistral relatif aux
connaissances et concepts listés dans le programme, mais
d'intégrer, lors de l'étude de systèmes techniques, à
l'analyse technologique des produits, une approche des éléments
participant à la compétitivité.
À cet effet, l'étude comparative
:
- d'une famille de produits d'une
même génération ;
- de générations successives
d'un produit chez un constructeur ;
- de produits de même fonction
réalisés dans des matériaux différents, devra être
privilégiée.
Elle devra permettre d'intégrer
aux études techniques, les évolutions historiques,
économiques, écologiques, mettant en évidence les innovations,
la prise en compte des besoins nouveaux...
Ces études comparatives
permettent souvent d'illustrer sur des exemples simples :
- la qualité (avec quelques
indicateurs précis comme la fiabilité ou la maintenabilité) ;
- la disponibilité (avec
l'importance de la standardisation des composants et la
modularité des constituants).
Les problèmes soulevés par la
fin de vie d'un produit doivent être abordés tout au long de
l'enseignement en "Étude des Constructions".
L'importance économique et écologique de cette étape du cycle
de vie d'un produit doit être présentée dans toutes les
études.
Les solutions proposées devront
être recherchées, par les professeurs, auprès des organismes
et des industriels du domaine et présentés de manière
critique.
L'ensemble du chapitre peut
également être illustré par l'étude locale d'une entreprise :
exemple de son adaptation au marché et évolution des méthodes
de conception et d'élaboration des produits qu'elle fabrique.
Chapitre 3 - Les outils de la communication technique
L'enseignement de ce chapitre
nécessite une bonne connaissance des acquis des élèves ayant
suivi l'option "TSA".
Il doit conduire à l'élaboration
de schémas et de dessin dans les limites précisées dans le
chapitre : "D. Compétences attendues".
Pour cette élaboration, l'outil
informatique doit être privilégié en étant attentif au fait
que son introduction modifie non seulement l'outillage disponible
pour la réalisation des représentations graphiques, mais aussi
l'approche de la conception par une utilisation d'entités
paramétrables (composants standards, bibliothèques de pièces).
En ce qui concerne le dessin de
définition du produit, la liaison évidente avec l'enseignement
de la métrologie doit conduire à une coordination entre les
enseignants concernés afin que les connaissances à acquérir
soient abordées dans une même période, avec la même rigueur
et avec le souci de montrer que la cotation et la mesure sont
associées dans la définition et le contrôle des produits.
Chapitre 4 - Étude des liaisons mécaniques
Ce chapitre aborde les
solutions classiques d'assemblage ou de guidage dont la
modélisation cinématique est traitée en cours de mécanique.
Au plan méthodologique, il
paraît préférable de dégager à partir d'étude de cas
suffisamment nombreuses les règles et conditions d'emploi des
diverses solutions et d'organiser à partir de ces études de cas
des leçons de synthèse qui permettront aux élèves de dégager
les connaissances fondamentales et les règles à retenir.
L'utilisation de documents
industriels et la validation des solutions proposées à l'aide
de logiciels industriels devront être privilégiées.
L'approche concrète dans le cas
de travaux pratiques est indispensable.
Chapitre 5 - Chaînes cinématiques
Dans ce chapitre qui aborde les
solutions constructives générales, le professeur s'attachera
également à mettre en évidence : leurs spécificités dans le
domaine des systèmes optiques et l'incidence de la précision
des mouvements (espace, temps) en fonction des performances
optiques attendues.
Il sera également nécessaire de
bien différencier les dispositifs conduisant à des mouvements
fonctionnels des dispositifs statiques de réglage.
Chapitre 6 - Les matériaux
L'étude de la relation
Matériau - Procédé - Fonction est un ensemble trop vaste pour
envisager une étude exhaustive. Il n'y a d'ailleurs pas de
compétence exigée dans ce domaine.
Il conviendra de profiter des
différentes études de produits pour mettre en évidence :
- les noyaux de propriétés de
diverses familles de matériaux ;
- l'importance du choix du
matériau en relation avec son procédé d'élaboration et
particulièrement lorsqu'il conduit à l'intégration de
différentes fonctions.
Chapitre 7 - Conception des systèmes optiques et Analyse fonctionnelle des produits industriels
Il importe dans ce chapitre de
bien distinguer les connaissances abordées des compétences
attendues. En particulier l'aptitude à identifier une fonction
par :
- sa situation ;
- les données qui agissent sur la
fonction ;
- le moyen technique qui la
réalise requiert des capacités de lecture, et non d'écriture.
En conséquence, la
représentation analytique structurée sera fournie aux élèves
afin d'aider par une description rigoureuse de l'agencement des
fonctions à une identification de celle sur laquelle portera
l'étude.
On devra donc s'interdire
l'écriture avec les élèves de ce type de description.
Le contenu du programme d'étude
des constructions" demande aux professeurs de construction
de travailler en étroite collaboration avec les professeurs
d'ESTI, de physique appliquée, de façon à s'assurer que le
programme est intégralement traité et sans redondance. En
particulier, lorsque cela est possible, il est judicieux de
procéder à l'analyse fonctionnelle des systèmes optiques en
construction en liaison avec les nseignements de travaux
pratiques (ESTI).
L'enseignement de la construction
se fera à partir de supports optiques permettant d'aborder de
manière homogène les différentes parties du programme.
7.1 Principales fonctions
optiques
Cette partie du programme invite
particulièrement à étudier des systèmes pluritechnologiques.
Un développement judicieux et
cohérent implique une liaison très étroite entre le cours et
les travaux pratiques (ESTI).
C'est à partir d'étude de cas
que certains aspects de la construction optique, abordés par
ailleurs, seront approfondis et que sera mis en place la
connaissance des principales fonctions optiques.
7.2 Schéma optique
Pour établir les relations entre
les informations d'entrée et de sortie, l'appareil d'optique est
en général une association de composants optiques, mécaniques,
électroniques. La connaissance technologique de ces différents
domaines est donc nécessaire.
L'étude des tracés de rayons
dans un système optique se fera en liaison avec le cours de
sciences optiques.
Les épures et les calculs
optiques simples ont pour but d'expliciter les idées et les
principes généraux et de mettre en évidence les
particularités du problème de construction posé.
Cet enseignement utilisera avec
profit les possibilités des logiciels spécialisés permettant
de s'affranchir de connaissances mathématiques et physiques non
abordées dans les programmes concernés.
7.3 Structure des systèmes
optiques
L'enseignement sera construit à
partir d'exemples industriels caractéristiques de l'optique.
Pour aborder l'étude, le
professeur, à partir du cahier des charges du produit
s'attachera à :
- clarifier :
. les notions de performances
(relations objet-image, champ, qualité de l'image, rendement
photométrique),
. les critères technologiques
(milieu physique, milieu humain, milieu économique, milieu
technique) ;
- montrer ultérieurement la
relation qui existe entre les caractéristiques d'une solution
technologique et son contexte donné.
En effet, il est important de
mettre en évidence les problèmes relatifs aux tolérances de
position des composants et leur impact sur les phénomènes
optiques. C'est essentiellement le compromis optique-mécanique
qui oriente l'organisation de la construction mécanique et le
choix du principe de réglage retenu. À ce niveau il y a
imbrication des connaissances liées aux activités théoriques
(optique, mécanique, construction) et pratiques (production).
7.4 Montage des composants
optiques
Les particularités liées à
l'intégration des composants optiques seront développées en
cohérence avec le chapitre Etude des liaisons mécaniques.
7.5 Incidence des procédés
d'obtention et d'assemblage sur les caractéristiques optiques
7.6 Définition des composants
La détermination des volumes
élémentaires constituant les pièces nécessite la prise en
compte d'un certain nombre de facteurs notamment des procédés
d'obtention et d'assemblage. Il est indispensable que les
élèves puissent faire appel à des données acquises en travaux
pratiques de fabrication. Il est souhaitable de conduire l'étude
de dimensionnement et de tolérancement des composants optiques
avec le cours de fabrication optique.
La liaison des activités de
réalisation et de contrôle doit faciliter l'approche des
problèmes de définition de produit. L'objectif est d'aboutir à
des documents rigoureux et respectant la normalisation.